Bonsoir,
Bien que la firme Méhano ait cessé la commercialisation de ces machines, quelques références furent produites directement en 3 rails Digital (sonorisées ou non) mais en assez petite quantité.
Aujourd’hui, des références en 2 rails se trouvent facilement en occasion - et même en neuf pour les magasins qui ont fait un “stock de guerre” - à des prix raisonables. C’est ce qui m’a amené à me lancer dans cette transformation très simple, le carter de bogie étant déjà prévu pour recevoir un frotteur.
Matériels nécessaires:
- un décodeur avec prise NEM 8 broche (j’ai utilisé un ESU V3.0 M4),
- un frotteur Piko référence 56110,
- fer à souder, scotch double face.
Pour toutes mes machines électriques comme Diesel, je repère sur le chassis au feutre indélébile la position des cabines 1 et 2, ce qui évite ensuite de rechercher dans quel sens se met la caisse (sauf si la vis de fixation permet le détrompage).
Après avoir séparé la caisse du chassis, on retourne celui-ci.
On prend le frotteur Piko et on y soude un fil (rouge pour moi) pour amener le courant vers le circuit imprimé. Ce fil emprunte le même chemin que les 2 autres fils venant des balais de cuivre qui frottent sur la face interne des essieux.
On clipse le frotteur et on remet le chassis à l’endroit.
Seconde étape: la modification du câblage de la platine.
Sur la photo ci-dessous:
- on relie les fils bleus et rouges (venant des balais de la face interne des essieux) ensemble en haut de la platine,
- Le fil rouge venant du frotteur (je sais, j’ai pas pensé à utiliser une autre couleur) est à souder en bas à droite de la photo près de la vis (y’en a qui suivent encore au niveau du fil rouge ! ? ).
Une fois cette modification effectuée, le recâblage est terminé.
On installe le décodeur et on procède à un essai de roulement et de test des fonctions.
Le fil violet du décodeur a été conservé dans le but de commander un jour prochain l’allumage séparé des feux rouges.
Si le test est concluant, on fixe le décodeur sous le chassis au scotch double face et on remonte la caisse.
Pour ceux qui roulent en voie K, les BB Méhano n’aiment pas les TJD et déraillent parce que les pièces qui figurent les éjecteurs de sablières butent contre les rails. Donc, j’ai supprimé ces éjecteurs (flèches rouges sur la photo ci-dessous) avec une lame de cutter et cela a supprimé le problème sans nuire au réalisme de l’engin.
Enfin, pour ceux qui voudraient pousser le bouchon un peu plus loin, je ne peux que conseiller l’excellent tutorat de Pascal Banneville sur le forum Espace Trains:
espacetrain.com/index.php?pa … hano/index
Vous obtiendrez notamment plus de réalisme dans l’éclairage des feux et fanaux (suppression des débordements de lumière) comme ci-dessous.
En plus, depuis que Märklin / Trix a sortit son TGV POS avec ses pantographes types Cx, l’idée me titillait d’adapter ces pantos sur une machine électrique SNCF PRIMA de chez Méhano, le panto Cx étant très proche visuellement du panto Ax.
En effet, si les BB 27300 et 37500 Méhano sont sorties avec des pantos presque conformes, les BB 27000 et 37000 Fret SNCF quant à elles possédaient d’usine des pantos Sommerfeld qui ne cadraient pas avec la réalité.
Donc, par le biais de mon détaillant, on commence par une commande, soit:
- 2 supports d’isolateurs référence 150662 (Märklin),
- 1 pantographe de chaque référence 140787 et 140788 (Märklin),
- un jeu de palettes 25 kV et 1,5 kV pour machines bicourant de chez Sommerfeld (références 986 et 987, uniquement si l’on désire remplacer les palettes d’origine).
Pour la transformation, mon choix s’est porté sur une BB 37000, mais l’opération est identique (à l’emplacement près des pantographes) sur une BB 27000.
Après avoir séparé la caisse du chassis, on dissocie ensuite la partie de toiture supportant les pantographes de la caisse; 3 vis à tête cruxiforme à enlever et le tour est joué. Ensuite on démonte les anciens pantographes 25 kV et 1,5 kV SNCF. Il faut supprimer les anciens isolateurs - collés - supportant ces derniers et repercer aux mêmes emplacements avec un foret de 1,5 mm. Coup de chance, les nouveaux supports ont le même entraxe de piètement.
Ensuite, on prépare les nouveaux support en limant la surépaisseur inférieure, de manière à ce que les ergots prennent place correctement dans les trous de la toiture. On marque cette dernière avec un feutre pour définir le trou qui permettra le passage de la vis de fixation du panto. Concernant cette vis, il faudra la raccourcir de 1,5 à 2 mm environ, de manière à ce qu’elle ne vienne pas buter sur le bras de panto une fois celui-ci replié. On perce le trou au diamètre 2,5 mm.
Perso, je n’ai pas conservé la bande métallique permettant le captage du courant par les pantos, mais si on choisit de la conserver, il faudra la repercer en 2 endroits pour que les nouveaux trous des vis de fixation des pantos correspondent.
Pour résumer cette première phase, une petite photo.
Sur cette photo, en bas à droite, la nouvelle embase avec la surépaisseur limée, et la palette 1,5 kV déjà adaptée sur l’un des pantos.
Une fois la repose des nouveaux pantos effectuée, cela donne ceci (les têtes de vis ont été peintes depuis):
Côté 1,5 kV
Côté 25 kV:
Pour info, si vous choisissez comme moi de remplacer les palettes d’origine par d’autres (mon choix s’est porté sur Sommerfeld), il faudra procèder à une petite opération chirurgicale qui sacrifiera la palette d’origine qui est sertie avec le bras de panto. Pas de grosse difficulté en vue, juste un peu de précision et de patience.
Voilà de quoi occuper certaines soirées hivernales.