Le nouveau réseau de la CIC

Moi aussi j’ai une petite place et pas beaucoup de matos. Par contre, j’en avais assez de mon joli matériel dans leurs boites. Pour mieux en profiter visuellement, le tubes sont une bonne solution. C’est pourquoi je les avais inscrits sur ma Wishlist de Noël.

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Belle démonstration, qui arrive à bien me faire changer d avis sur la taille de l’investissement que représente train safe… finalement, c est une somme à mettre, mais ce n est pas cher…

Encore une fois, je ne critique pas le système Train Safe qui je l’ai bien dit est génial, mais (et tu as beau me faire toutes les démonstrations mathématiques …) reste onéreux quoi qu’on en dise. Je précise que je n’ai pas de gare cachée et si je dois en faire une ce sera 2 voies uniquement, qui serviront juste lors des séances de roulage, mais nullement pour stocker les trains en dehors des dites séances.

Dans mon cas personnel et pour le but que je recherche (exposer uniquement mes locomotives), ma vitrine à 60 euros (en bois, avec 5 niveaux et de vraies vitres) me suffit amplement pour exposer mes locomotives tandis que mes wagons et voitures restent bien au chaud dans leur boîte ou tiroir. Et l’argent économisé me permet de me payer plusieurs machines à la place.

Mais bon, question d’utilité et de choix personnel, ça ne se discute pas.

Bonne fin d’année à toutes et tous et surtout bon début !

PS: le système Train Safe (avec rails) présente néanmoins un inconvénient majeur que vous oubliez, à savoir que les bandeaux caoutchoucs antipatinage des roues supportent en permanence au repos le poids des locomotives et donc il y a formation d’un plat, ce qui n’arrive pas avec une vitrine classique (ou tube) sans rails.

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Bonjour à tous ,
Ayant adopté ce système voici 5 ans j’en suis très satisfait.
Les tubes sont en plexi anti uv donc pas de souci avec le soleil.
Autre élément à prendre en compte, le temps et surtout les risques pour le matériel lorsqu’on désire faire rouler des éléments en vitrine. Certaines marques sont plus fragiles que d’autres. Ici pas de manipulation à part placer le tube sur la voie adaptée.
Le bon plan avec trainsafe est de s’inscrire à leur newsletter, environ 2 fois par an ils font des promos (15 %) ça réduit l.investissement.
Je viens de m’offrir 2 vitrines de plus pour Noël

Bon nouvel an à tous

Philippe

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Bonsoir.
J’ai également ce type de vitrine.
Comme pour @Vince_Belgium, les étagères ont tendance à s’affaisser au milieu.
J’ai également placé des supports au centre pour limiter cet inconvénient.
Et placé les locos lourdes plutôt sur le côté.

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Happy new year 2023

Je vous souhaite une très belle année 2023.

Puisse-t-elle vous apporter joies familiales, réussites professionnelles
et épanouissement dans notre passion ferroviaire.

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Imposante cette machine puissante avec un petit tender

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Oui Manu très, j’adore !

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Réseau Ho : relief négatif sur les modules

Épisode 352 • Les quatre premiers Modulinos sont presque terminés. Il ne reste plus qu’à construire le relief négatif. Si la structure est assez simple, la végétation nécessite un travail beaucoup plus chirurgical.


Sur les modules de mon ancien réseau, je regrettais l’absence de relief négatif qui apporte une vraie «présence» en créant artificiellement un volume supplémentaire à l’œuvre. C’est un aspect malheureusement trop souvent négligé par les modélistes, par crainte d’un travail trop fastidieux, chronophage ou onéreux. Pourtant le relief négatif est finalement assez simple à confectionner. Il suffit juste de le prévoir au début de la construction puisqu’il faut l’envisager dès les travaux de structure et de menuiserie. Le choix des Modulinos pour mon nouveau réseau m’a donc obligé à envisager un tel relief négatif. Et je ne regrette pas cette décision qui va mettre en valeur les trains qui traverseront la gare Sainte-Gisèle.

Photo 2935 : Réalisation du relief négatif sur les modules de la gare Ho. Source : letraindemanu.fr

La problématique de la quincaillerie

Les Modulinos sont des modules de 32 cm de profondeur. Ils sont reliés par des boulons et écrous-papillons de ∅10 qui, compte-tenu des dimensions, sont assez proches des bords et doivent rester manipulables.

Si j’avais, un temps, envisagé un relief en polystyrène, je me suis vite rendu compte que la manipulation des boulons allait poser un problème d’accessibilité. La seule option était donc de concevoir un relief négatif à base de grillage couvert de plâtre.

Un grillage de récupération

Il existe dans notre commerce spécialisé des grillages métalliques adaptés à nos besoins. Néanmoins, toujours dans l’esprit de recyclage qui anime ma construction, j’ai utilisé du grillage plastique récupéré aux encombrants il y a déjà quelques mois dans cet objectif. Il s’agit d’un grillage initialement prévu pour du jardinage et qui ne craint donc absolument pas l’humidité.

Photo 2936 : le grillage recyclé pour la réalisation du relief négatif sur les modules de la gare Ho. la pièce de 1 € indique l’échelle des mailles. Source : letraindemanu.fr

Préparer la pose du grillage

Les voies et la façade avant sont protégées par du scotch de peintre et des champs imperméables.

La pose du grillage nécessite des pièces en bois pour le fixer sur la plateforme de voie et sur la façade avant. Sur la plateforme de voie, je colle des chutes de CP 5mm. Sur l’intérieur des interfaces et de la façade avant, je colle des chutes de tasseaux. Tous ces collages se font à la colle néoprène.

Photos 2937 & 2938 : Pose de pièces en bois pour préparer la pose du grillage recyclé pour la réalisation du relief négatif sur les modules de la gare Ho. Source : letraindemanu.fr

Le grillage est ensuite fixé sur le bâti avec des vis munies de rondelles. Un filet de colle chaude est déposé ensuite en périmètre.

Photo 2939 : Pose du grillage recyclé pour la réalisation du relief négatif sur les modules de la gare Ho. Source : letraindemanu.fr

Des bandes plâtrées «fait maison»

Le sol de la pièce est protégé Par une bâche plastique, car ces travaux sont très salissants.

On prépare des bandes de papier ménage d’une dizaine de centimètres de large sur vingtaine de centimètres de long. Elles sont ensuite légèrement humidifiées au brumisateur.

Le relief est réalisé à base de plâtre à modeler. C’est très économique. Il faut travailler par petites séquences car le plâtre, une fois préparé, sèche et durcit très vite. Ce plâtre est préparé à raison d’une dose de plâtre pour deux doses d’eau et colle vinylique avec un peu de liquide vaisselle.

Ensuite, on trempe les bandes de papier ménage dans ce mélange mi liquide puis on pose la bande plâtrée à son emplacement. On alterne les bandes horizontales et verticales.

Photo 2940 : Pose des bandes plâtrées «fait maison» sur le grillage du relief négatif sur les modules de la gare Ho. Source : letraindemanu.fr

Ecorces naturelles pour rochers

Dans ma pratique antérieure, j’avais réalisé des parois rocheuses avec des écorces Faller. Le résultat peut être plaisant si cette écorce est bien travaillée.

Toujours dans l’esprit recyclage, j’ai donc utilisé des écorces d’arbres récupérées en forêt l’été dernier et stérilisées au micro-onde. Il faut choisir des écorces de gros arbres pour qu’elles soient le plus plates possible. Ces écorces sont ensuite fixées avec de la colle vinylique et du plâtre déposés au dos.

Photo 2941 : Collage des rochers en écorces sur le relief négatif de la gare Ho. Source : letraindemanu.fr

On laisse sécher deux jours.

Peinture

Dans un premier temps, je voulais peindre le plâtre en gris bleuté, pour rappeler la couleur de la roche qui surplombe la voie à coté des murs de soutènements du Modulino 04 (Photo 2885). C’est un mélange de Blanc de Titane, Noir de Mars, bleu clair et Ombre brûlée. La peinture est appliquée non diluée.

Photo 2942 : Peinture du plâtre en gris bleuté sur le relief négatif du réseau Ho. Source : letraindemanu.fr

A la fin des travaux, j’ai trouvé que le marron des écorces n’étaient pas cohérent avec le gris du reste de la paroi. J’ai donc décidé de peindre aussi avec les écorces avec la même teinte. J’ai toutefois dilué la peinture à 50% d’alcool à 70°. Le bois mort absorbant cette dilution, j’ai obtenu des variations heureuses de teintes.

Photos 2943 & 2944 : Peinture avec un lavis gris bleuté des rochers en écorces sur le relief négatif de la gare Ho. Source : letraindemanu.fr

On laisse bien sécher une journée.

Puis j’ai appliqué un peu de blanc sec sur les arrêtes, un peu de lavis de blanc sur certaines paroi. Les creux ont été renforcés avec un lavis d’Ombre brûlée.

On laisse sécher à nouveau une journée.

A suivre : végétalisation des reliefs négatifs

Emmanuel


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Bonjour Manu, bonjour tout le monde,

Tu ne crains pas que les écorces “n’éclatent” ds le temps ?
Mais comme tu as déjà utilisé, je me doute que tu sais ou tu vas.

Cdlt,

Claude papaciela

Très bonne idée de mettre du relief négatif. J’en ai quelques exemples sur mes réseaux actuels. Et oui, il est impératif de les prévoir lors de la conception du réseau. Tant que l’on reste comme sur tes modulinos au dessus de la face avant, c’est assez simple, mais quand tu veux descendre plus bas, cela devient plus complexe.

Beaucoup de passionnés ne se lancent pas dans cette voie car beaucoup envisagent des gares cachées souterraines et il faut alors compter avec le relief négatif. On ajoute vite 5 ou 6 cm pour un pont. Mon canal est à peu près 10 cm plus bas que les voies sur le pont. Donc si on veut des pentes pour aller garer les trains, il faut des hélices ou de longues section.

image

Bonne continuation

MarcD

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Une autre option est de mettre son réseau en Belgique :smiley:

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bas tout n est pas plat en Belgique lol

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Réseau ho : la végétalisation du relief négatif

Épisode 353 • La structure du relief négatif sur le réseau Ho est désormais prête à recevoir son habillage végétal. Choisir de bons produits et un travail minutieux sont nécessaires pour obtenir un résultat pleinement satisfaisant.


Pour ces travaux, nous avons besoin de plusieurs substances techniques et de nombreux produits de décor. Il convient de choisir des produits de qualité car ce décor est en avant-plan et est donc particulièrement visible du spectateur. Il est préférable de prévoir une quantité suffisante pour traiter toute la surface de façon harmonieuse en une seule séance.

Photo 2945 : Réseau ho, végétation sur le relier négatif des modules de la gare. Source : letraindemanu.fr

Les produits de décor

• De la terre naturelle : collectée lors de promenades, les teintes varient en fonction des lieux de prélèvements. Elle est ensuite tamisée au chinois de cuisine puis stérilisée au four traditionnel. Matière gratuite, faites vous plaisir pour les couleurs ;

• Du sable naturel : stérilisé au four puis tamisé par passes successives, le sable naturel permet d’obtenir différentes granulométries du sable très fin (pour les pistes, les fonds de rivières,…) ainsi que des graviers de différentes tailles (éboulis, petits rochers,…).

Photo 2946 : Réseau ho, Graviers et petits rochers obtenus en tamisant du sable naturel. Source : letraindemanu.fr

• Des tapis végétalisés (type MBR Model, MiniNatur, Heki,…) : Alternative efficace aux techniques électrostatiques. Pour les parties plates du terrain (dans mon cas, essentiellement donc en haut près de la voie et en bas, à la limite de la façade avant). On peut opter pour deux ou trois références d’herbes hautes ou plus rases à choisir en fonction de la saison représentée. J’ai opté pour les tapis de marque MBR Model 55-1004, 55-1010 et 55-1011. D’un excellent rapport qualité /prix et disponibles chez de nombreux détaillants pour le réassortiment, ils sont de surcroît très agréables à travailler. Les références suggérées sont de dimensions suffisantes pour travailler les 240 cm de longueur de mes quatre modules. Rien ne se perd : les chutes de découpes sont conservées pour des travaux ultérieurs.

• Des flocages en filet non tissé (type Heki-flor) : il s’agit de flocages présentés en filet. On en trouve d’excellente facture chez d’autres fabricants comme Woodland Scenics. Disposés sur un volume (mousse, fibres,…), ils permettent de représenter des buissons. Sur des parois rocheuses ou des murs, ils figureront harmonieusement de la végétation envahissante, grimpante ou tombante. J’ai opté pour des variantes de vert plus ou moins foncé ;

• Du flocage mousse : d’une texture en flocons semblable au flocage précédent, il est livré sans filet. A vous de le parsemer où bon vous semble pour varier les teintes, soit sur les flocages tissés pour renforcer leur volume, soit dans des interstices de roches ;

• De la fibre synthétique : sert à confectionner des volumes (arbres, buissons,…) qui sont ensuite recouverts de flocages. Il faut bien-sûr choisir des teintes en rapport avec la couleur des flocages. J’ai opté pour la poly fibre Woodland Scenics FP178. On peut aussi utiliser d’anciens lichens synthétiques de années 80′ puisqu’ils seront recouverts de flocage en filets.

Du flocage fibre : N’ayant pas d’appareil électrostatique, ce flocage sera utilisé en petites quantités pour masquer quelques points difficiles à traiter avec du tapis végétalisé.

Photo 2947 : Poly fibre Woodland Scenics, Tapis végétal MBR Model, Lichen Faller et Flocage Heki. Source : letraindemanu.fr

• Petites branches d’arbres naturelles : Collectées en forêt, ces petites branches ont été stérilisées au micro-onde (pas au four classique au risque d’obtenir des bois brûlés). Elles représenteront des branchages morts éparses.

Les produits techniques et ustensiles

• Colle vinylique (colle à bois) : Prévoir un pot de 1 kg. Sera utilisée pure ou diluée selon les besoins ;

• Colle en bombe ;

• Vaporisateur (ou mieux, brumisateur) ;

• Seringues de 5ml avec aiguilles intramusculaires (vertes) ;

• Alèses absorbantes (ou papiers publicitaires posés sur un sac poubelle) ;

• Feuilles de papier aluminium ou feuilles de papier cuisson ;

• Pots à verrines (avec angles).

Mise en place de la terre

On travaille module après module. La terre naturelle est déposée à sec sur les parties plates du terrain à l’aide d’un petit godet avec des angles pour un travail plus précis. Au besoin on tasse un peu avec une chute de carton calendrier. Elle est ensuite humidifiée au brumisateur. Dans un autre pot (type pot de yaourt en verre), on prépare un mélange 50% colle vinylique + 50% eau chaude + 2 gouttes de produit vaisselle. On mélange bien. Cette solution est ensuite déposée en goutte-à-goutte sur la terre humide avec l’aiguille intramusculaire montée sur la seringue. C’est finalement la même technique que pour poser du ballast.

Pose du tapis végétal

Le tapis est découpé, au fur et à mesure, en petits morceaux aux dimensions souhaitées. Le morceau est humidifié au verso puis encollé avec de la colle vinylique diluée. Il est ensuite posé sur la terre fraichement encollée. Avec la seringue et l’aiguille, on injecte délicatement de la colle diluée dans les « racines » du tapis.

Buissons

La forme des buissons est à base de fibre synthétique ou d’anciens lichens synthétiques. Les fibres (ou anciens lichens synthétiques) sont humidifiées au brumisateur puis encollées sur leur base à la colle non diluée déposée avec un pinceau dédié. Elles sont mises en place.

De la colle en bombe est ensuite appliquée sur le buisson en prenant garde de ne pas en pulvériser sur le décor avoisinant. On découpe du flocage en filet de façon irrégulière puis on le place sur le matériaux. On injecte ensuite de la colle diluée dans le buisson avec la seringue.

Si le buisson se trouve au dessus d’une barre rocheuse, le flocage en filet peut déborder sur cette dernière pour figurer une végétation envahissante. On pulvérise alors préalablement de la colle en bombe sur la partie de rocher concernée.

Les terrains pentus

Si la pente est trop abrupte, on laisse la roche nue.

En revanche, sur les pentes plus douces, il est possible d’aménager de la végétation. Le terrain est préalablement encollée au pinceau avec de la colle vinylique diluée pour permettre à la terre d’adhérer et de ne pas s’accumuler en bas de pente. On y dépose un lit de terre puis quelques graviers. Les graviers sont déposés du bas vers le haut pour éviter qu’ils ne roulent vers le bas. On peut ajouter des branchages si des buissons sont à proximité. On travaille ensuite comme précédemment (brumisation et encollage en goutte à goutte).

Les rochers

Les rochers sont en écorces naturelles peintes. La végétation naturelle étant par nature envahissante, il est possible d’insérer du flocage dans les interstices.

Quelques images du résultat obtenu

Photos 2948 à 2957 : Végétalisation du relief négatif sur les Modulinos 01 à 04 du réseau Ho. Source : letraindemanu.fr

Les quatre premiers Modulinos du nouveau réseau modulaire sont désormais terminés. La gare Saint-Gisèle sur le réseau de la CIC peut désormais accueillir dignement ses usagers.

Il ne me restera plus qu’à nettoyer et repasser un voile de peinture noire sur la façade et installer un éclairage avec bandeau supérieur.

Je vais donc pouvoir envisager de nouveaux modules.

Emmanuel

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Superbe, non seulement le décor, mais ta littérature est aussi un vrai plaisir.

J’ai des questions point de vue colle. Tu mentionnes la colle à bois “vinylique”, j’utilise de la Patex à bois “traditionnelle” blanche car j’ai eu des soucis au séchage avec la nouvelle formule qui reste un peu jaune en séchant. Utilises-tu une autre marque?

Pour la colle en bombe, j’ai également eu de mauvaises expérience en collant du flocage sur du Poly Fibre de Woodland Scenic. Elle laissait un voile blanc. Quelle marque utilises-tu?

Cordialement,

MarcD

Bonsoir,
Pour ma part j’utilise de la colle vinylique blanche que l’on trouve dans les magasins de loisirs. Elles deviennent transparentes en séchant et ne jaunissent pas dans le temps. De plus on peut les teinter avec de la peinture acrylique ordinaire.
ROZ

Pour la colle vinylique, c’est une simple colle à bois de chez leroy-Merlin et la colle en bombe est de marque 3M.

Comme l’a précisé @TroisRoz , la colle blanche peut etre teintée avec des peintures acryliques.

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Vidéo : le réseau Ho de l’AMFP RATP menacé de destruction

Episode 357 • L’Amicale des Modélistes Ferroviaires du Personnel de la RATP (AMFP RATP) présentait au public son immense réseau Ho à l’occasion d’un week-end portes ouvertes. Une œuvre aujourd’hui menacée de destruction pour cause d’une éventuelle expulsion.


Cette association, créée en 1978, a la particularité d’être rattachée au Comité Régie de l’Entreprise RATP. Ses membres sont donc essentiellement des passionnés, agents et salariés de l’opérateur historique de transports en commun parisien, ainsi qu’aux membres de leur famille. Essentiellement car, s’il y a bien quelques adhérents extérieurs, les places sont rares car soumises à un quota du fait de ce statut. L’association est affiliée à la Fédération Française de Modélisme Ferroviaire (FFMF).

Photo 2978 : Le viaduc est l’un des nombreux ouvrages d’art sur le réseau de l’Amicale Modélistes Ferroviaires Personnel RATP à Saint-Maur-des-Fossés. Source : letraindemanu.fr

Cet article a été publié dans la rubrique "Manifestations ferroviaires en tous genres"

Tuto vidéo : le centre de secours sapeurs-pompiers de Cour-Cheverny

Episode 361 • L’artisan Minifer propose en Ho une caserne de sapeurs-pompiers. En vidéo, retour d’expérience sur ce modèle inspiré du centre de secours de Cour-Cheverny, auquel j’ai ajouté une extension pour en faire un véritable centre de secours


La caserne de sapeurs-pompiers proposée par Minifer est inspirée du bâtiment de Cour-Cheverny, commune de 2900 âmes dans le Loir-et-Cher (41) au sud de Blois. Cet édifice assez moderne et fonctionnel d’une ville du centre de la France est assez passe-partout et pourra donc convenir à la plupart de nos villes rurales et suburbaines de nos réseaux Ho.

Profitons de cette maquette pour découvrir davantage le centre de secours original et mieux connaître le maillage des sapeurs-pompiers afin de les reproduire sur nos réseaux le plus fidèlement. Retour à Cour-Cheverny.

Photo 3046 : La caserne de sapeurs-pompiers proposée à l’échelle Ho par l’artisan Minifer. Source : Minifer.fr

Pour des questions de surface, Minifer a fait le choix de proposer un bâtiment en fond de décor à trois stalles qui correspond plus à un centre de première intervention (CPI) ou un poste avancé ¶. Le site réel de Cour-Cheverny est un centre de secours (CS) et compte six stalles. Son armement (effectif humain et dotation matérielle) est donc supérieur.

Photo 3047 : Le centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41) ayant servi de base au modèle proposé à l’échelle Ho par l’artisan Minifer. Source : jerem4505 sur Skyrock.com

Quel centre choisir ?

J’avais, dans un article précédent, déjà évoqué les casernes de sapeurs pompiers. Je vous invite à vous y reporter.

La plupart des modélistes ferroviaires sont souvent friands des reproductions des véhicules de sapeurs-pompiers. Car, autant en miniature qu’en grandeur nature, ces véhicules sont d’une grande diversité et souvent spectaculaires. La qualité de reproduction et la miniaturisation de l’électronique permettent aujourd’hui aux modélistes les plus pointilleux de présenter la plupart des feux spéciaux sur les véhicules Ho et même N. Les scènes reproduites, d’une grande fidélité, sont alors un point d’attraction incontournable pour le spectateur. Les modélistes ferroviaires sont sans doute ici dépassés par les modélistes à l’échelle 0 (1:43e), particulièrement fervents de ce parc automobile spécialisé.

Photo 3048: Le centre de première intervention en Ho dans la ZI nord, réseau de l’auteur en 2019. Source : letraindemanu.fr

Si les scènes d’accidents (avec gyrophares) ou d’incendies (avec volutes de fumées et leds rougeoyantes) sont les plus fréquentes sur nos installations, la reproduction des centres d’incendies et de secours n’en est pas moins intéressante pour présenter, sur un minimum de surface, une grande diversité d’engins. De surcroît tout propres, donc sans besoin de les patiner.

Pour autant, tout comme notre collection de matériel ferroviaire, il y a lieu de garder à l’esprit un minimum de cohérence historique et surtout opérationnelle.

Le maillage territorial des sapeurs-pompiers

Chaque service départemental d’incendies et de secours (SDIS) organise son maillage territorial selon les spécificités de ses habitations (densité au m², grande hauteur, établissements recevant du public, établissements de soins, musées,…) , des risques industriels (Sites Seveso, usines pétrochimiques, zones agricoles, zones forestières,…), des risques liés aux transports (ligne ferroviaires, autoroutes, remontées mécaniques,…), des risques naturels (inondations, éboulements de terrains,…) ainsi que de la topographie (Zone rurale, urbaine, montagnarde,…) et donc des accessibilités. Si la classification des centres d’incendies et de secours répond à une norme légale, les informations relatives à leur armement ne sont ici communiquées qu’à titre strictement généraliste, sous réserve des spécificités locales propres à chaque département.

:diamonds: Le centre de première intervention (CPI) : Centre permettant au moins un départ en intervention.

Unité opérationnelle de proximité, le CPI dispose d’un armement léger et d’un effectif réduit, généralement volontaire. Il doit être en mesure de faire partir, au moins, un équipage dans un véhicule. Dans un CPI, les pompiers volontaires répondent généralement à l’alerte par bip ou sirène.

Sa dotation en véhicules se limite souvent à quelques engins (souvent de moins de 3,5 t avec permis VL) : engin-pompe de faible capacité apte à débuter une lutte incendie (mais qui devra toujours être complétée des moyens extraterritoriaux du centre de secours (CS) de rattachement), ambulance et véhicule tout usage. Il peut aussi disposer d’autres véhicules légers type camionnettes comme véhicules de liaison. Il peut aussi partir pour renforcer en effectifs son CS de rattachement ou réaliser de petites interventions (épuisement, nids d’hyménoptères,…). Le CPI de Marcilly-sur-Maulne (37), aujourd’hui disparu, comptait en 1990 une douzaine de pompiers volontaires dont votre humble serviteur, un engin-pompe sur châssis Dodge, une Jeep et une motopompe remorquable.

Photo 3049 : L’auteur de l’article au centre de première intervention de Marcilly-sur-Maulne en 1994. . Source : Archives personnelle letraindemanu.fr

Outre des interventions diverses déjà présentées plus haut, nous étions souvent sollicités en reconnaissance sur des feux de bâtiments agricoles en l’attente des moyens du CS. A l’inverse nous pouvions être sollicités en renfort du CS sur certains accidents de la route comme lors d’une collision entre une bétaillère et un camion de produits surgelés. Outre les deux conducteurs grièvement blessés dans ce violent choc frontal pris en charge par les moyens du CS, nous avons dû assister les vétérinaires dans la prise en charge du bétail également blessé, pour beaucoup euthanasiés, et procéder à la sécurisation des héliportages médicalisés.

Néanmoins, le rôle d’un CPI est fonction de son opérabilité. Son armement et ses missions peuvent varier d’un département à l’autre. Le SDIS de la Dordogne dispose pour cela d’un site très explicatif qui vous permettra de mieux appréhender cette organisation territoriale. Sa riche iconographie vous permettra de mieux cerner l’armement des différents centres d’incendies et de secours (CIS).

Enfin, l’armement d’un CIS peut varier en fonction des saisons dans les zones touristiques, la population pouvant parfois être fortement multipliée dans certains territoires. De même, en particulier dans le sud et le sud-ouest en période estivale, les effectifs habituels peuvent être renforcés d’effectifs saisonniers pour lutter contre les incendies de forêt avec la constitution de groupes d’attaque pré-positionnés.

Photo 3050 : Le centre de première intervention de Saint-Martin d’Ablois (51). Source : Communauté de communes Paysages de la Champagne*

:diamonds: Le Poste avancé ¶ : s’il répond légalement à la norme du CPI, il se distingue de ce dernier par son accès éloigné ou compliqué et un renforcement donc plus long (route de montagne par exemple). Sa dotation est donc plus importante qu’un CPI. Ainsi, le PA de Saint-Sorlin d’Arves (73) est doté d’un engin-Pompe tout-chemin et d’un véhicule de secours à victime (VSAV = ambulance). Il dispose donc d’une certaine autonomie en attendant les renforts de son CS de rattachement. En saison, au PA de Saint-Sorlin d’Arves, l’équipage est de garde dans les locaux.

:diamonds: Le centre de secours (CS) : Le CS peut assurer simultanément au moins un départ en intervention pour une mission de lutte contre l’incendie ou un départ en intervention pour une mission de secours d’urgence aux personnes et un autre départ en intervention.

C’est le centre de proximité le plus polyvalent. Le CS défend une commune et éventuellement plusieurs communes limitrophes. Il doit être capable de faire face à toutes les situations en premier départ sur son territoire de compétence. Devant être en mesure d’assurer simultanément deux équipages dans deux véhicules, son effectif compte en principe une trentaine de sapeurs-pompiers volontaires et/ou professionnels et dispose d’un parc roulant plus étoffé. Un médecin et une infirmière peuvent compléter les effectifs pour contribuer à l’aide médicale urgente en complémentarité avec le SAMU. On y trouve donc un VSAV, voire deux si le CS couvre une zone touristique avec augmentation saisonnière de la population, un engin pompe urbain, un engin pompe rural ou tout chemin, un véhicule d’intervention diverse (VID) ou véhicule tout usage (VTU), plusieurs véhicules de liaison (VLCG chef de garde, VRM secours médical,…). L’engin de sauvetage aérien (échelle, nacelle,…) n’est présent que si le CS défend des immeubles de grande hauteur ou des sites à risques. De même l’engin de secours routiers n’est présent que s’il y a des moyens de transport à défendre ou des zones industrielles pour forcer les ouvrants.

:diamonds: Le centre de secours montagne (CSM) : C’est un centre de secours capable de faire face aux besoins spécifiques à la montagne, en particulier. Sans être forcément doté de secouristes spécialisés en milieu périlleux, son effectif spécialement formé par le GRIMP et son armement lui permettent de porter secours à des personnes en milieu raviné (accidents routier, randonneur en milieu escarpé, premiers secours en eaux vives, …). Ses pompiers sont donc formés et équipés pour l’utilisation d’agrès spécifiques (cordages) et des extractions et brancardages en zones escarpées. Leurs véhicules sont généralement des 4×4, y compris les véhicules de secours à victimes, et souvent munis de treuils. Le CSM peut être également doté de pompes portables autonomes pour établir des établissements inaccessibles aux engins routiers.

:diamonds: Le centre de secours principal (CSP) : Il assure simultanément au moins un départ en intervention pour une mission de lutte contre l’incendie, deux départs en intervention pour une mission de secours d’urgence aux personnes et un autre départ en intervention.

Il est donc à la fois un centre de secours pour la commune qu’il défend mais aussi centre de renfort pour les centres de secours qu’il supervise. En plus des équipages et engins précités dans le CS, mais en plusieurs exemplaires, on y trouve les engins des équipes spécialisées (Réserves d’air comprimé, sauvetage aquatique, secours routiers, secours en milieu périlleux, secours en montagne, postes de commandement, postes médicaux avancés,…). Son effectif de plusieurs dizaines de personnels est mixte : Sapeurs-pompiers professionnels encadrant des sapeurs-pompiers volontaires.

:diamonds: Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) : Généralement implanté conjointement à un CSP, souvent dans la ville préfecture, le SDIS est l’administration de direction générale qui opère sous l’autorité du préfet. Il gère le centre de réception (ou traitement) des appels au 112 / 18 (CRA/CTA). Le SDIS gère également les groupements spécialisés (Recherche et Développement, Service de santé et de secours médical, service Communication presse, le Groupement technique (bâtimentaire, automobile, matériel et radioélectrique), le Groupement recrutement et formation, les marchés publics,… Le SDIS passe toutes les conventions d’interventions avec les institutionnels extérieurs (SAMU, Forces de l’Ordre, concessionnaires de transports, d’autoroutes, SNCF, ERP à structures particulières que sont les zoos, les parcs d’attraction,…). Enfin, il est l’interlocuteur avec les autres SDIS voisins pour les interopérabilités sur les circonscriptions frontalières et dans les opérations de renforts occasionnels (sinistres majeurs, catastrophes naturelles) ou saisonniers (feux de forêts,…). Le SDIS contribue également aux missions internationales au sein de coordinations spécialisées lors de catastrophes majeures dans un pays tiers.

Retour sur le vrai centre de secours de Cour-Cheverny

Le centre de secours (CS) de Cour-Cheverny est assez représentatif d’une caserne rurale avec, au rez-de-chaussée, les garages des véhicules et au premier étage quatre appartements où sont logés quatre spaurs-pompiers. Son histoire, très ancienne puisqu’elle remonte avant la Révolution, est assez typique de l’évolution des sapeurs-pompiers de province, avec son histoire d’abord très locale puis, après-guerre, plus communale, avant d’être intégré à un système opérationnel départemental vers 1990. C’est donc une histoire assez récente somme toute. Le site d’actualités locales Lagrenouille retrace avec moult détails cette épopée humaine pleine de tumultes et de péripéties que je vous invite à découvrir. C’est une histoire pleine de saveurs qui témoigne de l’attachement de la population à ces corps de proximité emplis d’humanité.

Car, il est important de le rappeler, les sapeurs-pompiers sont, à 80% des effectifs, un corpus de volontaires profondément attachés à leur terre, si ce n’est natale, au moins celle qui les a vus grandir. Les sapeurs-pompiers de province sont, de fait, une composante historique de cette ruralité que les urbains ne peuvent pas comprendre tant ils sont redevables de corps militaires ou intercommunalisés, et donc dépersonnalisés.

Si nul parisien ne conteste l’expertise mondialement reconnue et justifiée de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, aucun provincial ne contestera par ailleurs la proximité de ses corps de sapeurs-pompiers. Pour avoir, un temps, fait partie de ce corpus, je sais combien la parenté et la mitoyenneté sont importantes pour ces villageois profondément attachés aux liens sociaux.

Dans les moindres petites bourgades, les sapeurs-pompiers sont une composante ancestralement attachée aux villageois avec ce que cela comporte de proximité et d’attachement. Y compris affectif. Les sapeurs-pompiers sont viscéralement un point d’ancrage des habitants puisqu’ils composent cette ruralité auxquels ils appartiennent eux-mêmes. Dans ces milieux ruraux, on connaît ses pompiers, souvent enfants du village.

Photo 3051 : La manœuvre des sapeurs-pompiers de Cour-Cheverny le 23 août 1908. Collection : Leroux Doré. Source : Lagrenouille

Le bâtiment proposé par Minifer a été construit en deux temps : La première partie, comprenant trois stalles, date de 1966. La seconde partie, avec trois travées supplémentaires, fut agrandie en 1976.

En 2023, le Centre de secours de Cour-Cheverny est un bâtiment à seulement 5 stalles.

« A mon initiative, l’une d’elle a été condamnée en 2016 pour permettre la construction d’un vestiaire permettant d’accueillir dignement les éléments féminins venus compléter efficacement cette équipe historiquement masculine » me précise Freddy Leveau, Capitaine et chef du centre de secours de Cour-Cheverny.

« Le centre de secours de Cour-Cheverny compte aujourd’hui 35 sapeurs-pompiers, tous volontaires, dont 6 femmes. Plus de la moitié d’entre eux possèdent un permis poids-lourds pour armer le CCRM » me précise celui qui anime et supervise cette équipe motivée pour défendre son territoire contre les fléaux et calamités.

Ce capitaine est épaulé d’un lieutenant chef-adjoint, d’un infirmier Chef, d’un infirmier principal, de 5 adjudants, 5 sergents, 9 caporaux et 13 sapeurs. Le CS de Cour-Cheverny réalise quelque 600 interventions par an, soit le double de ce qu’il réalisait il y a près de vingt ans. Ainsi, en 2022, le centre de secours « est intervenu sur 46 accidents de la circulation, 416 secours à la personne, 53 feux et 77 opérations diverses, soit 592 interventions au total. Quatre pompiers du centre ont été envoyés en renfort sur les grands incendies de forêt de cet été, notamment en Gironde » rappelle Dominique Breton, correspondant à La Nouvelle République dans un article du 6 décembre dernier consacré aux festivités de la Sainte-Barbe. Le site La Grenouille s’était fait l’écho de ces renforts sur les feux de forêts en Gironde.

Désormais le CS est armé :

• d’un Véhicule de secours et d’assistance aux victimes *(*VSAV) à cellule cubique sur châssis-cabine Renault Master pour remplacer l’ancien VSAB (la cellule cubique à longue durée de vie peut ainsi être replacée sur un nouveau châssis moteur lorsque celui-ci est en fin de vie ce qui représente de sérieuses économies) ;

• d’un Camion-Citerne Rural Moyen (CCRM) dernière génération sur châssis Renault Truck pour suppléer aux antiques camions citernes feux de forêt ;

Photo 3052 : Le Camion Citerne rural Moyen (CCRM) dernière génération du centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41). Source : Freddy Leveau*

• d’un véhicule tout usage (VTU) sur base Renault Kangoo rallongé ;

• et d’un véhicule de liaison sur la base d’un Dacia Duster.

Photo 3052 : Le véhicule de liaison sur base Dacia Duster du centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41) A l’arrière plan, le VSAV à cellule cubique. Source : Freddy Leveau

Le CS de Cour-Cheverny est aujourd’hui équipé de moyens opérationnels modernes pour affronter tous les types de sinistres sur son territoire.

Car le CCRM est un engin assez récent et très polyvalent. Armé par 6 sapeurs (1 chef d’agrès, un conducteur et deux binômes), le CCRM est doté d’une boite de vitesse robotisée et d’une transmission 4×4 et est donc apte au tous-chemins catégorie 2. Sa tonne de 2700 litres + 200 l d’émulseur avec pompe de 2000 l/15 bars lui confère une ligne d’attaque en autonomie sur feu urbain, feu agricole et feu de végétation. Ses larges espaces de rangement permettent de stocker les matériels incendies, ainsi que les agrès de désincarcération légère et de sauvetage. Les traverses arrières avec assistance électrique permettent l’emport de deux chariots (dévidoir, chariot balisage ou chariot mousse). Le CCRM peut donc décaler aussi bien sur feu que sur du secours à victime, du secours routier,…

Photo 3054 : Le Camion Citerne rural Moyen (CCRM) dernière génération du centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41). Source : jerem4505 sur Skyrock.com

La page de jerem4505 sur Skyrock vous propose une iconographie complète sur ce véhicule.

Les pompiers sur votre réseau

Dans la mesure du possible, la taille et l’armement d’une caserne de pompiers sur votre réseau devra donc être en adéquation avec votre décor. Elle ne devra être ni sous-dimensionnée ni surévaluée au risque d’être caricaturale. Une petite bourgade rurale se suffira d’un CPI avec deux ou trois véhicules garés au pire dans un simple hangar avec un engin pompe et une camionnette tout usage. Un lac, un port ou une plage pourra justifier une équipe de sauvetage subaquatique avec camionnette et zodiac sur remorque. Une installation pétrolière ou chimique nécessitera des moyens lourds d’extinction avec engins pompes de gros tonnage, fourgon mousse grande puissance et des véhicules grands feux aptes à déployer des kilomètres d’établissement (les tuyaux). D’ailleurs, sur ces sites, l’entreprise dispose généralement de pompiers privés avec un engin pompe de premiers secours. Un parc d’attraction avec une grande roue motivera un engin échelle ou un bras avec nacelle.

Un train de renforts pompiers

Si malgré tout, vous souhaitez mettre en valeur une belle collection d’engins de sapeurs-pompiers sur un réseau de taille moyenne, rien ne vous empêche alors de vous confectionner une rame ferroviaire composée d’une voiture pour les personnels et de wagons plats chargés de véhicules de sapeurs-pompiers. Il pourrait alors s’agir d’un train affrétant un convoi de renforts à l’autre bout du pays comme le propose Miketrain2020 sur YouTube.

Le modèle Minifer

Il s’agit d’un bâtiment de fond de décor avec une faible profondeur (46 mm). S’il a l’avantage de prendre peu de place, vous n’aurez pas d’autre choix que de présenter les véhicules en partie sortis, ce qui somme toute n’est pas si rare, mais nécessite de disposer d’un peu de place sur le devant de l’immeuble sans empiéter sur la chaussée.

Le kit comporte 27 pièces. (letraindemanu Minifer notice caserne de pompiers)

Il ne nécessite qu’un outillage basique : X-Acto avec lame 11 neuve, colle vinylique, colle cyanoacrylate Colle21 avec canule métallique de précision et quelques peintures acryliques basiques

J’ai décidé d’agrandir cette caserne en y ajoutant trois stalles supplémentaires. Je me sers donc de la façade et des trois murs pignon d’origine pour confectionner trois pièces de même dimensions.

Le tutoriel vidéo ci-dessous revient plus en détails sur le montage de cette maquette.

En conclusion

La caserne de pompiers proposée en Ho par Minifer conviendra à tout réseau à partir des années 1960/1970. Le bâtiment, par son architecture, convient aussi pour représenter des services techniques municipaux.

La maquette est simple à monter et est donc accessible à tous. De même, il est assez simple de l’agrandir. Il convient de prévoir de quoi confectionner les parois intérieures, le plafond des garages, l’éclairage des stalles.

J’ai toutefois regretté l’absence de cheminée, des gouttières et descentes d’eau pluviales ce qui diminue son rapport qualité/prix (42€) au regard de la plupart des maquettes proposées par des artisans concurrents. Dans ma boite à rabiots, j’ai donc récupéré ces pièces, ainsi qu’une cheminée, un drapeau français et la devise républicaine.

Il n’y a que trois portes de garage pour mes six travées. Le centre de secours sera présenté avec des véhicules, donc les rideaux seront levés. Je découpe juste la hauteur nécessaire pour chaque travée en fonction de la hauteur des véhicules prévus. Les rideaux sont collés avec un peu de colle vinylique pour avoir un temps de mise en place plus long et un bon positionnement.

Le bâtiment est ensuite collé sur une planche de balsa de 1,5 mm d’épaisseur peint en gris béton et qui fait office de sol pour l’édifice et de trottoir où seront fièrement exposés les futurs véhicules d’intervention. Ceux qui voudront aller plus loin pourront représenter un sol intérieur carrelé comme dans la réalité.

La fragile enseigne «centre de secours» sera posée ultérieurement quand le bâtiment sera installé à sa place définitive sur le module.

La ville de Sainte-Gisèle est désormais défendue par un centre de secours digne de ce nom.

Photos 3055 à 3057 : Le centre de secours proposé à l’échelle Ho par l’artisan Minifer est désormais construit pour défendre la ville de Sainte-Gisèle sur le réseau modulaire de l’auteur. Source : letraindemanu.fr

A suivre :

• Retouches de peinture et patine du bâtiment
• Les véhicules d’intervention choisis pour armer mon centre de secours.

Emmanuel

• Remerciements particuliers au Capitaine Freddy Leveau, chef du centre de secours de Cour-Cheverny, pour les informations complémentaires communiquées sur son centre.

• Cet article ne présente pas de caractère publicitaire et a été rédigé en toute indépendance éditoriale sur la base d’un exemplaire acheté auprès du fabricant. Les informations techniques et tarifaires sont susceptibles d’évolution dans le temps.

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