La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

01 avril 2017

Chers amis, après avoir lu nombreux de vos fils, je me lance à mon tour dans mon premier post sur le forum.

Me relançant après quinze ans d’abstinence forcée, je souhaite partager mes réflexions et mes apprentissages à l’occasion de la construction de mon nouveau module (je redémarre à zéro). Comme le projet s’étalera sur plusieurs mois, la modération m’indiquera si elle préfère un fil long ou un fil fractionné, pour une lecture plus agréable selon vos habitudes. Je vous espère indulgents et j’accueillerai avec plaisir vos aimables et constructives observations.

Je vous souhaite une agréable lecture.

[size=150]Réflexions initiales : Mes choix fondamentaux[/size]

Concevoir un réseau de modélisme ferroviaire nécessite une réflexion préalable approfondie. De cette étape incontournable dépend la réussite du projet, la maitrise de son budget et surtout évite des erreurs financièrement coûteuses et chronophages.

Ce billet n’a pas la prétention de survoler toutes les problématiques en détails, mais plus d’exposer les critères qui ont retenu mon attention pour dicter mes choix. Car il faut bien se rendre à l’évidence, notre passion devient vite dévorante et il va falloir trouver une succession de compromis pour obtenir un résultat pleinement satisfaisant.

I - Les choix fondamentaux
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1° - L’environnement familial**

En premier lieu, à défaut d’être célibataire, il va nous falloir recevoir l’assentiment de notre entourage familial. Ne serait-ce que pour définir un bon équilibre pour les critères qui vont suivre. Notre nouveau hobby doit en effet rester un temps de détente partagée et non être une source de conflits. Quelques histoires croustillantes pourraient illustrer ce dernier point.

Trois critères principaux vont influencer voire dicter nos objectifs : L’espace disponible, le budget fixé et le temps consacré à notre passion.

[size=85]Photo 1 ci-dessus : La locomotive-tender 050 TA 23 (Reférence Marklin 37167) est l’exemple-même d’une petite locomotive qui convient à une petite surface. Cet engin digital sonorisé est particulièrement destiné aux services de manoeuvres grace à ses remarquables qualités de roulement. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

2° - L’espace disponible

Par espace disponible, il faut entendre la surface occupée par le réseau lui-même bien-sûr. A celle-ci, il convient de prévoir une superficie destinée à la partie “atelier” et aux nombreux espaces de rangement (matériels, outils, revues,…). Ainsi, il apparait comme une évidence que les choix d’un modéliste propriétaire de son pavillon avec cave ou grenier differeront des critères d’un locataire en appartement.

De cette surface disponible va donc découler le choix de l’échelle de réduction et le type de matériel roulant qui pourra circuler sur le réseau en devenir, en sachant que plus on s’oriente sur du matériel contemporain et donc du matériel long comme le Paris-Moscou, plus il vous faudra de place. Même à l’échelle N au 1/160e, une belle gare moderne reste malgré tout gourmande en surface.

[size=85]Photo 2 ci-dessus : La BB 15021 en tête d’une rame Paris-Moscou au départ de Paris Gare de l’Est. Source : ErebosSan on Youtube - voir vidéo ci-après.[/size]

Je n’évoquerai ici que l’échelle que je pratique : Le Ho, au rapport de réduction 1/87e. C’est l’échelle la plus commercialisée et donc qui offre le plus grand choix tant en matériel roulant qu’en produits de décor. C’est aussi celle qui, à mon gout du moins, offre le plus de “présence”, sauf à opter pour le O, au 1/43e bien plus gourmand en superficie.

Une petite surface n’est pourtant pas rédhibitoire et est même un atout pour un débutant. En optant pour du matériel court (loco tender, petit diésel, autorail, wagon à deux essieux,…) et en choisissant bien son thème (ligne à voie unique, annexe traction, zone industrielle,…) on peut concrétiser un bel écrin pour son parc roulant. Ce raisonnement est d’autant plus vrai pour les échelles O voire I.

Pour ma part, vivant en appartement d’un bailleur social, la surface étant contrainte, j’ai opté pour un réseau de type modulaire. Même si le premier module ne répond à aucune norme officielle - et elles sont nombreuses -, ce choix me permettra de vivre ma passion de longues années : Des coulisses amovibles représenteront l’ “ailleurs” et pourront facilement être remplacées par des modules d’extensions par la suite.

3° - Le budget

Le modélisme ferroviaire est un hobby qui a un coùt. Comme beaucoup de loisirs d’ailleurs. Il convient de le définir avec sérieux dès la conception pour réussir l’aboutissement de son projet. Rien n’est plus décourageant en effet que de devoir suspendre l’avancement des travaux faute de crédits. Cette notion est toutefois à relativiser : Hormis le budget de démarrage (menuiserie, voie, alimentation, au moins une locomotive et quelques wagons), le développement du réseau va s’étaler sur plusieurs mois, voire plusieurs années.

Depuis l’avènement du “Digital”, les matériels moteurs se voient dotés d’une électronique embarquée qui augmente le prix des modèles : La commande individualisée des locomotives, leur sonorisation et leurs paramétrages personnalisés offrent une nouvelle dimension dont il est dommage de se passer. Pour celui qui souhaite débuter dans ce domaine, il semble préférable de s’orienter d’emblée vers ce type d’alimentation “digitale” d’autant plus si la surface du réseau est petite. Cela sera sans doute moins onéreux que de convertir ultérieurement en “digital” des locomotives initialement en “analogique”.

Pour limiter les frais de démarrage, rien n’empeche d’ailleurs de faire cohabiter un système “Digital” pour la conduite du matériel moteur et l’ “analogique” pour la commande des accessoires (aiguillages, signaux, dételeurs, …) que l’on pourra digitaliser par la suite si le besoin s’en fait sentir.

A noter que le coût n’est pas forcément proportionnel a l’échelle. En effet, le matériel à l’échelle N est presqu’aussi cher que du Ho.

Pour débuter à moindre frais, il y a sans doute lieu de s’orienter d’emblée vers un “coffret de départ” comprenant une centrale digitale d’entrée de gamme, une locomotive digitale (avec ou sans fonctions sonores selon le prix), quelques wagons et les premiers coupons de rails. Ces offres sont généralement plus attractives que l’achat au détail de tous ses composants. Chaque marque en propose pusieurs.

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[size=85]Photo 3 ci-dessus : Un coffret de départ digital proposé par la marque Roco comprenant une locomotive diésel, trois wagons marchandises, une centrale z21 Start, une commande Multimaus et un ovale de voie. Source : internet[/size]

4° - Le temps

Le temps que vous pourrez consacrer à votre hobby nécessite d’être pris en compte puisqu’il peut, en partie du moins, compenser un budget contraint. En effet, les constructions personnelles du décor, en lieu et place des kits du commerce, amoindrissent les coùts mais sont plus chronophages. Nonobstant le fait que des batiments “faits maison” vous permettront de répondre à vos besoins en fonction de votre plan de voie et de votre thème, ils contribueront à donner une touche unique à votre réseau et surtout vous apporteront la satisfaction supplémentaire d’avoir acquis de nouvelles compétences.

Enfin, il vous faudra faire preuve d’imagination pour recourir le plus souvent au “système D” : Des matériaux naturels (sables, terres,…), des produits de récupération (bois, quincaillerie, produits du quotidien détournés de leur utilisation initiale,…), des matériels de seconde main (bourses d’échanges, internet,…) vous permettront de faire des économies tout en vous offrant promenades et sorties. Y compris en famille. Le temps et l’esprit de débrouillardise sont donc les alliés de votre trésorerie modéliste.

II - Réflexions complémentaires
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5° - Notre passion doit rester avant tout un plaisir**

Autant le dire de suite, il y a autant d’approches de notre hobby que de pratiquants… et certains de ces derniers sont parfois très sectaires. Il suffit de lire certains forums dédiés à notre passion pour vite s’en rendre compte au travers de commentaires parfois acerbes. Il y a donc lieu de ne jamais oublier un point primordial : notre hobby doit nous apporter du plaisir. Et c’est notre plaisir personnel qui prime, même si notre approche n’emporte pas l’adhésion unanime des autres : Chacun réalise son réseau selon ses goûts, ses “coups de cœurs”, ses compétences et surtout… ses moyens financiers !

Fort heureusement, une majorité d’autres contributeurs saura nous apporter moults conseils précieux et nous évitera sans doute des erreurs graves de conséquences. Sachons donc prendre du recul face aux observations des autres contributeurs. Détournons nous des critiques manifestement hautaines et agressives pour nous concentrer sur les appréciations aimables et constructives qui nous permettront de progresser a notre rythme.

Les différents aspects de cette pratique vont nous obliger à aborder d’innombrables domaines de compétences. Et forcément, nous ne les maitrisons pas toutes, surtout au debut : La planification, la menuiserie, l’électricité, l’électronique, la construction des décors, la peinture, la patine, mais aussi l’histoire, la géographie… sont autant de facettes qu’il va nous falloir apprendre ou perfectionner. Elles ne s’improvisent pas, elles s’acquièrent.

C’est donc un hobby évolutif et notre pratique, qui peut nous accompagner tout au long d’une vie, va se modifier au fil des ans et de l’expérience que nous allons acquérir. Certains le surnomment le 10e Art. Et c’est un peu vrai puisque le modélisme ferroviaire consiste à édifier un monde matériel à partir d’idées immatérielles grâce à des techniques manuelles.

Ainsi, est-il préférable d’aborder cette pratique par fragmentation. Opter pour la construction de modules nous permettra de nous fixer des objectifs sur une surface réduite et par voie de conséquence un temps plus court - et donc moins décourageant - et de nous essayer à de nouvelles techniques. Une fois achevé, ce premier module pourra toujours être complété d’extensions.

Cette approche nous permet également d’envisager dès le départ la possibilité de déménager nos oeuvres : D’une pièce à l’autre de notre logement (en cas de modification de la composition familiale) ou d’un logement à un autre, à une époque ou les mutations professionnelles voire les “accidents de la vie” peuvent nous obliger à déménager. Car rien n’est plus désolant que de devoir détruire le fruit du travail de plusieurs années simplement parce que l’on n’a pas prévu dès le début l’option déménagement.

6° - Conducteur ou aiguilleur ?

Dans le premier cas, nous nous plaçons dans la position d’un machiniste qui conduit son engin moteur. Grâce à la conduite en digital, nous devons piloter notre machine et obéir aux ordres de la signalisation rencontrée, signalisation que nous aurons prescrite en fonction des itinéraires à suivre. C’est une approche ludique de notre hobby qui convient très bien à un modéliste disposant d’un petit parc roulant sur une faible surface. Une voie unique secondaire, une petite gare rurale ou une zone industrielle sont des thèmes de réseaux très prisés des modélistes aux superficies contraintes.

Dans le second cas, nous envoyons des trains sur un circuit dont le fonctionnement sera confié en grande partie à des automatismes - analogique, digital ou par PC. Mais cette option nécessite une place bien plus importante en plus de devoir posséder également un parc roulant plus conséquent. Il est certes très plaisant de pouvoir admirer le passage de belles rames en ligne à la condition toutefois de disposer d’une place suffisante. Le simple ovale de voie de 2m x 1m risque de vite nous décevoir, voire de nous dégoûter à jamais d’un hobby pourtant passionnant.

La troisième alternative est une combinaison des deux précédentes : Pendant que certains trains évoluent automatiquement sur une belle ligne de parade, nous pouvons nous concentrer sur des manoeuvres en gare marchandises ou au dépot. Cela va de soit, cette option ne nous sera accessible que lorsque nous auron déjà quelques années d’expérience, une surface suffisante et un parc roulant plus étoffé. Voilà de belles perspectives.

Vous l’aurez compris, le modélisme ferroviaire est un loisir créatif et surtout évolutif qui pourra vous accompagner tout au long de votre existence. Pour peu que vous sachiez trouver les compromis aux critères exposés, que vous vous fixiez des objectifs réalistes et réalisables, que vous procédiez par étapes, votre hobby vous apportera de nombreuses heures de satisfaction.

III - Mes premiers choix

Pour ma part, mes contraintes sont nombreuses :

  • Pas de pièce dédiée à mon réseau qui devra être intégré dans le salon familial de mon logement social. Mon choix se porte donc sur un module de L 200 x l 50 cm, sous forme de “showcase”, sorte de scène de théatre, qui devra être un élément décoratif valorisant la pièce ;

  • Qui dit peu de place implique un plan de voies simple sur lesquelles je privilégierai les manoeuvres de trains courts (rames de 80 à 90 cm de long). L’exploitation du réseau sera possible grâce à deux coulisses latérales amovibles.

  • Un budget particulièrement contraint : Avec une modeste pension d’invalidité, on arrive juste au seuil critique sans dommage pour le budget familial. Heureusement je dispose d’un petit pécule pour la mise de fond (centrale digitale, voie et aiguillages, une locomotive, quelques wagons,…). Ce budget serré devra être compensé par des constructions intégrales du décor.

  • Le temps disponible sera mon atout. N’ayant plus d’activité professionnelle, je pourrai consacrer beaucoup de temps à mon hobby en particulier pour la partie décor. Ce temps disponible sera aussi mis à profit pour de longues lectures sur internet : L’expérience des autres me sera fort utile pour éviter des erreurs préjudiciables au budget.

Dans un prochain billet, je vous présenterai la démarche visant à créer ma propre compagnie ferroviaire.

Enfin, n’oubliez surtout pas que le modélisme est une école de patience. Chaque étape nécessite réflexion, étude et essais avant d’être validée puis concrétisée. Les échanges préalables avec d’autres modélistes plus expérimentés (forums, associations,…) vous seront d’une aide précieuse.

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Bienvenue, Manu.

Enfin, n’oubliez surtout pas que le modélisme est une école de patience. Chaque étape nécessite réflexion, étude et essais avant d’être validée puis concrétisée. Les échanges préalables avec d’autres modélistes plus expérimentés (forums, associations,…) vous seront d’une aide précieuse.

Gratias ago tibi magister

Je n’ai aucunement cette prétention. Il est vrai que mon premier post s’adresse avant tout a des débutants comme moi, mais ce texte s’inscrit dans une démarche de fond et sera complèté de l’avancement de mes travaux.

Merci de l’intérêt au sujet.

C’est une vision des choses, mais c’est comme obtenir son permis et monter d’emblée dans une formule un.
De plus, à force de gamberger, ils sont nombreux ceux qui sont encore nulle part ou ont abandonné le hobby.
On fait d’abord dans la simplicité, pour voir si on tiendra sur la durée. Ensuite, si l’envie est réellement là, on complique et peaufine.

Ce n’est qu’un point de vue parmi d’autres, mais je suis attentif à l’évolution de votre projet.

Certes il faut savoir se lancer et avancer. Mais s’y j’avais pu bénéficier d’un accès internet au debut de ma première période de modélisme (1975-2002), sans doute aurais-je évité de me disperser, de commettre certaines erreurs et finalement de mieux canaliser mon enthousiasme. Un peu de réflexion préalable permet de mieux cerner ses objectifs et de planifier son travail.

Merci de ta visite.

Oups, c’est vrai que ma réflexion n’avait pas tenu compte d’un passé ferro-modéliste. Je comprends mieux. :blush: :blush: :blush:

J’ai sans doute perdu un peu la main. C’est pourquoi je vous ai beaucoup lus sur ce forum avant de me relancer. Quelques semaines de réflexions m’ont permis de me fixer un projet pertinent, des objectifs réalistes et surtout un coté ludique , car je suis plus joueur que contemplatif. Et puis j’ai envie de me lancer dans des techniques que je ne pratiquais pas avant, avec matériaux dont j’avais entendu parler mais que j’hésitais a découvrir (les cartons, la pierre synthétique, le Dépron…)Il en est de même pour les peintures et patines.

[size=150]Episode 2 - Maintenant que j’ai défini la surface de mon module (200 x 50 cm) et l’échelle de réduction (Ho), il convient de choisir le type d’alimentation électrique.[/size]

Puisque je reprends à zéro après quinze ans de sommeil - je n’ai plus aucun matériel roulant -, je me retrouve confortablement face au choix du débutant. Je vais donc de ce pas fouiner sur internet pour m’enquérir des nouvelles technologies et m’imprégner des pratiques actuelles des autres modélistes. Un autre point retiendra mon attention : Le marché du modélisme puisqu’il aura un impact direct sur mon budget.

I - Le système 3 rails : Plus qu’un système, une philosophie

Alors que le système 2 rails courant continu prédomine historiquement auprès des modélistes français, j’ai pour ma part été élevé au “biberon” Märklin dès mon plus jeune âge. C’est en effet le 25 décembre 1975 -* le Noël de mes dix ans* - que mes parents m’ont offert mon premier réseau composé d’un coffret de départ de l’emblématique marque allemande réputée pour ses nombreuses qualités : Fiabilité technique, robustesse mécanique, caractère ludique et efficacité du service après-vente.

[size=85]Photo 4 : Wagon couvert type Grs-v de la DB, doté d’origine d’un feu de fin de convoi. Référence Märklin Start-up 4411 acquise en 2017. Notez la visibilité inesthétique du frotteur sous le châssis permettant la captation du courant venant du 3eme rail. Source © letraindemanu [/size]

Alors que mes petits camarades rencontraient souvent des problèmes de captation de courant sur les zones d’aiguillages de leur réseau Jouef, mon parc traction franchissait quant à lui mes appareils de voie - voie M au début , puis voie K - sans faille, ce qui est appréciable sur des réseaux oú prédominent les manœuvres. Et le jeu ! De même pour le câblage qui, en 3 rails, est nettement simplifié, là encore sur les zones d’aiguillages. Enfin, on note aussi la puissance de traction des locomotives Märklin y compris dans de fortes rampes, la fiabilité des attelages - “Relex©” à l’époque -, l’adaptation aux courbes serrées de r36 cm, les attelages Télex© - *dételage telecommandé *-, les fuminènes, et fait très appréciable, quasiment jamais de panne. C’étaient des arguments de poids !

De 1975 à 2002, aucune de ma soixantaine de locomotives d’alors n’avait nécessité un retour en réparation. Tout au plus certaines étaient reparties chez mon détaillant en vue d’être digitalisées lorsque sont apparues les premières centrales “Control 80” et “Control 80f”. A mon sens, la seule faiblesse technique de la marque était la fragilité de ses aiguillages en voie K, en particulier de la patte de ressort.


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Photo 5 - Élément de voie Marklin M typique des années '70 : ballaste métallique et rail central sous forme de picots. Source internet[/size]

Finalement, les rares inconvénients concernant Märklin étaient essentiellement d’ordre esthétique :

  • Le 3e rail, central, était assez visible. Et même si la voie K a un peu attenué cette problématique, nous étions loin des standards imposés par les lignes éditoriales des revues spécialisées de l’époque. Le “modélisme d’atmosphère” nous y était édicté comme une nouvelle norme incontournable à laquelle tous ceux qui n’y souscrivaient pas, par choix personnel ou par manque de moyen, étaient immédiatement relégués aux rangs des citoyens de seconde zone. Ou presque. Même si j’étais admiratif de ces belles réalisations - et leurs auteurs méritaient nos compliments, je reste convaincu que cette forme d’élitisme, en éludant l’aspect ludique de notre hobby, a découragé plus d’un pratiquant, et a de plus contribué - conjugué au contexte économique - au déclin de notre loisir.

  • Esthétisme toujours, mais teinté cette fois d’un brin de chauvinisme, Märklin proposait peu de matériel typiquement français. Pour ceux qui comme moi étaient tentés par ce type de matériel, il fallait saisir les rares modèles du catalogue ou recourir aux compétences d’un détaillant pour transformer un modèle 2 rails en 3 rails. Mais qu’importe ! Il y avait beaucoup d’affect dans ma pratique et mes achats étaient souvent impulsés par des “coups de coeur”. Alors je n’avais absolument aucun scrupule a faire circuler des rames hétéroclites où se mélangeaient époques et compagnies.

  • Esthétisme enfin avec des locomotives un peu moins bien détaillées que la concurrence puisque la plupart des engins moteur Märklin étaient fabriqués en métal. N’étant pas un “compteur de rivets”, cela ne m’a jamais contrarié : le bénéfice des nombreux autres avantages primait sur cet inconvénient.

II - Digital or ont Digital ?

Du digital, je n’ai connu que les centrales “Control 80” et “Control 80f”. Les locomotives n’avaient alors que quatre fonctions : fanal, bruigage moteur, et selon le modèle, fumigène, Telex©, ou un son d’avertisseur. Bien qu’impactant sérieusement le budget, ces nouveautés technologiques offraient, au delà de la simplification du câblage, de nouvelles dimensions : paramétrages personnalisés -* vitesse maximum, compensation de charge, accélération, décélération* - et surtout le son, apportant une véritable “présence” supplémentaire. Un véritable bonheur.

Centrale digitale Marklin Contol 80f.jpg
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Photo 6 - Une centrale digitale Märklin Control 80f - Source internet[/size]

Pour moi qui ne possède plus aucune locomotive et qui n’envisage pas d’acquerir un parc supérieur a une dizaine d’unités - contraintes budgétaires obligent -, une centrale digitale d’entrée de gamme se justifie pleinement. Cet investissement me permettra de profiter pleinement des plaisirs du digital et me simplifiera les câblages.
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III - Et les prix dans tout cela ?**

Lors de ma pratique précédente, il est évident que les engins moteur Märklin étaient plus chers que les produits de la concurrence. Mais la robustesse a un coût. Je me souviens d’un important dégât des eaux où plusieurs locomotives avaient pris l’eau. Après un bon séchage, toutes, sans exception, ont repris du service sans broncher. Alors, sans conteste, l’investissement était rentable. Les collectionneurs de la marque ne me contrediront sans doute pas.

Pour cette reprise, j’imaginais la persistence de tels écarts de prix. Et cela aurait sans aucun doute pu influencer mon choix définitif sur le systeme retenu.

Mais quelle ne fut pas ma surprise de constater que des locomotives a tender attelé - les machines les plus chères en général - de marque Jouef affichaient le même prix que des engins semblables Märklin. Delocalisations obligent, toutes les locomotives sont-elles sans doute construites dans les mêmes usines ?

Bref, le dernier critère qui aurait pu influencer mon choix n’a plus d’impact significatif. Le 3 Rails l’emporte haut la main face à son rival historique.

Pour ma reprise, ce sera donc du 3 Rails digital sur base Märklin.

[size=150]Épisode 3 - Le principe d’un réseau 3 Rails fonctionnant en commande numérique - Digital - ayant été retenu, il faut maintenant choisir la voie, en tant que structure physique sur laquelle vont circuler les convois.[/size]

Trois modèles de voie ont été proposés par Märklin : La voie C à ballast plastique intégré - la plus récente -, la voie K en plastique mais sans ballast et la voie M à ballast métallique intégré.

Cette dernière n’est plus fabriquée et je ne l’évoquerai pas, même si on en trouve encore des coupons en bon état sur le marché de l’occasion. De même, je n’évoquerai pas plus les fabrications artisanales d’appareils de voie complexes produites en petites séries ou sur commande - Weihen-Walter par exemple. Leur prix ne permet pas de les classer dans des références destinées au grand public, mais les destine à des amateurs très exigeants.

Dans ma pratique antérieure - sur une période de 25 ans -, j’ai utilisé les trois types de voie, même si la voie K a prédominé.

[size=85]Photo 7 : rails Märklin. De gauche à droite : voie K, voie C et voie M. Source : Wiki médias Commons.[/size]

I - Mon cahier des charges actuel

  • Code 100 : Même si je ne possède plus aucun matériel de mon ancien parc, ce qui laisse supposer l’achat de matériel neuf aux dernières normes compatibles avec de la voie C, je n’exclue pas d’acheter ultérieurement du matériel plus ancien sur le marché de l’occasion qui seront plus à l’aise sur de la voie K (hauteur des rails). Quelques références de mon ancienne collection me tenaient à coeur, et j’espère pouvoir en retrouver quelques unes en seconde main.

  • Voie flexible : Elle permet de s’affranchir d’un certain nombre de coupons unitaires - donc plus économique - et facilite le traçage des courbes en s’affranchissant des rayons imposés par la gamme. Seule la gamme K propose cette voie flexible. ;

  • Aiguillages élancés : ils existent dans les deux gammes. J’envisage actuellement de n’utiliser que ces aiguillages élancés, du moins sur les tronçons visibles pour d’évidentes raisons d’esthétisme, les autres aiguillages aux rayons plus serrés ayant un aspect trop irréaliste a mon goût. Néanmoins, ce choix a une conséquence immédiate puisqu’il rend très compliqué l’utilisation de locomotives autres que Märklin - y compris des locomotives proposées d’emblée en 3 Rails -, comme de nombreux modélistes l’ont rapporté sur les forums ;

  • Ballastage : La voie K se ballaste classiquement. C’est une étape qui m’est connue, que j’apprécie et que je souhaite conserver. La voie C, quant à elle, est vendue avec un ballast intègré qui demande un travail très minutieux - traverses et ballast sont d’un seul bloc - si l’on souhaite lui donner un aspect réaliste. Il convient d’être toutefois très prudent lors du ballastage de la voie K, les aiguillages Marklin étant assez fragiles de part leur conception - patte de ressort -. C’est un problème connu que le fabriquant historique n’a jamais réglé.

  • Moteurs d’aiguillages : Avantage indéniable de la voie C, on peut intégrer moteurs et décodeurs des aiguillages dans le ballast, ce qui est un atout esthétique. Un atout a relativiser puisqu’il semble plus prudent de conserver l’accessibilite dudit moteur par decoupe du support d’aiguillage. Quant à eux, les moteurs d’aiguillages de la voie K se fixent latéralement - ce qui oblige à les camoufler dans le décor - ou sous le plan de roulement par le dispositif ad-hoc, ce qui augmente les coûts. Je n’ai aucune experience de ce dispositif. A ce stade, je n’ai pas encore étudié la possibilité d’utiliser d’autres moteurs - à mouvement lent type Tortoise© - en raison de la technique-même des aiguillages Marklin qui diffèrent des modèles en 2 Rails - absence de traverse mobile. J’ai encore le temps de réfléchir à cette problématique, les aiquillages pouvant aisément être manoeuvrés a pied d’œuvre sur une si petite surface.

[size=85]Photo 8 : Voie Märklin K (à gauche) et rail de transition K vers C. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

**II -Le choix de la voie K
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A la vue des avantages et défauts de chaque gamme, ma préférence se porte sur la voie K.

Sa norme est compatible avec plusieurs générations et marques de modèles. Sa voie flexible permet une personnalisation du plan et une économie sur ce budget. Sa gamme d’aiguillages élancés, bien que fragiles, apportera une note plus réaliste, même si leur implantation nécessitera plus de rigueur et de minutie.

La voie necessite d’être ballastée. Mais c’est une étape agréable qui permet de la personnaliser. Ce n’est donc pas une contrainte.

III - Et le coût ?

Si la pratique du modélisme est exacerbée par l’imaginaire, il faut savoir raison garder. Il est temps de faire le point sur le budget, puisque jusqu’à présent je n’ai encore rien depensé.

En me basant sur les tarifs affichés par un site allemand bien connu, le plan de voie prévu s’éleve en voie C (uniquement avec des coupons) à la hauteur de 250 euros, port non compris (il reste insignifiant pour une telle facture). Ce prix ne comprend que la voie, dont cinq aiguillages élancés, à l’exclusion des moteurs des aiguillages qui seront achetés plus tard. Aucun rail dételeur n’est prévu, là encore pour des raisons financières.

La voie K, pour un plan semblable en voie flexible et cinq aiguilles élancées, m’est facturée 187 euros port compris. Ce prix comprend également deux sets d’eclisses et de connecteurs de rail central spécifiquement nécessaires aux voies fléxibles.

Comparé à plusieurs sites français, le site allemand est bien plus attractif, tant en terme de prix que de délais de livraison annoncés.

Je vais donc commander ma voie K en Allemagne. C’est bien la première fois que j’achète “du train” en dehors de l’héxagone, de surcroît par internet.

06 avril 2017

[size=150]Thème industriel : “La rue de Suède” revisitée[/size]

Épisode 4 - C’est le très réussi hors-série n°48 de la publication Loco-Revue qui m’a inspiré pour ce premier module. Sous la plume de Yann Baude, il y est décrit en vingt étapes la construction d’un petit “show-case” à la thématique industrielle qui va me servir de base de travail.

Il y a quelques années, le Club ferroviaire de Sedan avait marqué les esprits de la communauté modéliste avec leur splendide et originale réalisation modulaire intitulée “La zone”. Le projet “Rue de Suède” s’inscrit dans l’esprit similaire d’une ligne de desserte d’embranchements industriels.

Il serait fort présomptueux de ma part de vouloir copier cet auteur talentueux. Son exposé va toutefois me guider dans la concrétisation de mon projet. Après quinze ans de sommeil de mon hobby, il faut me réapproprier les techniques de base, découvrir les nouvelles pratiques et me lancer de nouveaux défis.

I - Augmentation de la surface

“La rue de Suède” originale est établie sur une surface de 150 x 40 cm. Son fond de décor incurvé, tout comme sa façade d’ailleurs, forme une petite prohéminence vers l’arrière qui augmente la largeur de quelques centimètres.

[size=85] Photo 9 : Le module original “Rue de Suède” réalisé par Yann Baude. Image extraite du HS n°48 de la publication Loco-Revue.[/size]

Même si le trafic principal envisagé sera essentiellement marchandise à base de wagons à essieux, je n’exclue pas des wagons plus modernes à bogies, y compris des voitures voyageurs. Je souhaite donc disposer d’une voie principale et d’une voie d’evitement plus longues capables d’accueillir des rames de 100 cm sans engager le gabarit. Je désire par ailleurs utiliser des aiguillages dits “élancés” Märklin, plus gourmands en longueur mais plus proches de la géométrie des aiguillages Peco utilisés sur le module de Yann Baude. Je porte donc les dimensions de mon “show-case” à 200 x 50 cm. Cela me permet d’allonger les embranchements où un nombre de wagons plus important pourra y être stationné à la vue du spectateur.

Ainsi composé, mon module permet le développement de 590 cm de voies.

II - Pas de gare, mais une halte

Lorsqu’on construit un réseau miniature, la première idée venant à l’esprit est bien évidemment une gare avec un bâtiment voyageurs et une halle marchandise.

Dans le projet de Yann Baude il n’y a tout simplement aucune surface dédiée aux voyageurs. Ce que je trouve dommage puisque cela me prive de toute circulation dédiée et donc de quelques voitures, fussent-elles anciennes, sur mon module. Dès la conception, j’ai donc souhaité prévoir ce type de convoi. Qu’il s’agisse d’une desserte ouvrière ou d’une circulation à caractère historique, je justifierai leur arrêt dans ma zone par une simple halte.

III - Trois embranchements industriels

Tout comme le projet original, mon module comportera trois embranchements. Je conserverai la desserte d’entrepôts et sans doute le ferrailleur. Pour ce qui est de l’embranchement de droite, j’y envisage plutôt un marchand de charbon et de fuel. Je l’ai donc dedoublé. La voie du fond recevra les wagons citernes et la voie de devant sera destinée aux tombereaux. Ces premiers choix ne sont pas définitivement arrêtés et pourraient être modifiés au fur et à mesure de l’avancée des travaux.

IV - Découvrir de nouvelles matières

Dans ma pratique antérieure, je n’avais construit que des maquettes plastiques issues des catalogues de marques qui nous sont bien connues : Faller, Volmer, Pola, MKD, …

Pour ce nouveau module, je souhaiterais m’essayer à de nouvelles matières - plâtre synthétique, cartons et bois,… - et pourquoi pas me lancer dans de la construction intégrale, même si cette dernière option m’inquiète un peu. Je n’ai aucune expérience et j’ai peur de me rater. Ceci dit, qui ne tente rien, n’a rien.

En attendant, il est temps de passer à l’étape de la construction du module.

[size=140]La construction du caisson[/size]

Épisode 5 - Il est temps de passer aux travaux pratiques et de débuter la menuiserie du module. C’est la première fois que je crée un module au fond de décor arrondi. Le caisson aura pour dimensions définitives : L 202 x P 50 x H 40 cm.

I - Matériels necessaires

  • 3 tasseaux de section 27 x 54 mm, longueur 240 cm ;

  • 1 tasseau de section 16 x 74 mm, longueur 130 cm ;

  • 2 planches de contreplaqué épaisseur 10mm, 50 x 40 cm ;

  • 1 planche de contreplaqué épaisseur 5 mm, 50 x 200 cm ;

  • 1 planche de MDF épaisseur 3 mm, 270 x 30 cm ;

  • 2 petites équerres 40 x 40 mm ;

  • colle à bois prise rapide ;

  • scie sauteuse ;

  • perceuse-visseuse ;

  • vis.

  • Papier de verre.


[size=85]Photos 10 à 12 : Différentes vues du caisson. Source : © letraindemanu[/size]

II - Les étapes

  • La planche de contreplaqué de 5 mm est collée sur deux des trois tasseaux (27x54) découpés à une longueur de 200 cm. Ce collage est complété, de chaque côtes, de vis tous les 15 cm, qui font office de serre-joints. Les chutes de tasseaux seront utilisées plus tard.

  • Des découpes sont réalisées dans les planches de CP 10 pour permettre le passage des convois vers les coulisses.

  • Les planches de contreplaqué de 10 mm sont fixées à chaque extrémité, la surface de la CP5 précedente (niveau zéro) étant située à 10 cm de haut (il reste donc 30 cm entre le “plafond” du module et le niveau zéro).

  • La planche de MDF est découpée à la bonne longueur (265 cm) pour créer un fond de décor aux angles arrondis, bien plus harmonieux. Coté face avant, la plaque MDF est prise en sandwich, de chaque côté, entre la planche de CP 10 et une chute de tasseau (27x54) raccourcie à 30 cm. Cette sur-épaisseur servira à la fixation ultérieure de la face avant du module.

  • Avant fixation, on découpe à la scie sauteuse dans la planche de MDF, deux ouvertures (les decoupes à la scie sauteuse sont finies au pier de verre) :

    • sur la partie gauche, à 60 mm de l’extrémité, une ouverture de 85x100 mm qui permettra le passage des convois en direction de la coulisse gauche au premier plan ;

    • sur la partie droite, à 270 mm de l’extrémité, une ouverture de 170x100 mm qui permettra le passage des convois en direction de la coulisse droite en arrière plan ;

  • A l’arrière du module, le tasseau de 16x74 est collé sur la planche de CP 5 et la fixation renforcée par deux petites équerres. Ce tasseau permet d’y fixer le fond de décor par collage et vissage.

  • Le dernier tasseau de 27x54 est fixé en haut du module à l’arrière de celui-ci. Il renforce la structure du caisson et permet la fixation du haut du fond de décor.

La structure du caisson est terminée et peut recevoir ces premiers rails. Le plafond du module et sa face avant, essentiellement décorative, seront posés plus tard.

III - Le coût

Ce caisson ne m’aura coûté qu’une trentaine d’euros (offerts par ma fille que je remercie ici), une grande partie du bois et de la quincaillerie ayant été récupérés en seconde main sur un site bien connu de ventes entre particuliers, tout comme les quatre treteaux qui me serviront de base provisoire de travail.

Il ne me reste plus qu’a attendre la réception des éléments de voie commandés chez Modellbahnshop-lippe en Allemagne.

[size=150]Les premiers éléments de voie arrivent[/size]

Épisode 8 - Arrivés d’Allemagne en seulement quatre jours, les premiers éléments de voie viennent d’être réceptionnés. Avec des bonbons en prime…

J’avoue, j’avais un peu d’appréhension à commander “du train” sur internet. Je suis déjà réticent aux appels des sirènes de notre société consumériste, totalement étanche à l’intrusion agressive permanente des publicités débilitantes et peu enclin aux achats sur internet. Probable prudence face aux arnaques et manque de sérieux de la part de certains sites marchands. J’ai finalement décidé de sauter le pas suite aux avis favorables lus sur nos forums.

J’ai donc commandé ma voie chez Modellbahnshop-Lippe avec livraison DPD. Le matériel a éte expédié en quatre jours avec suivi du colis sur internet.

A la réception, les produits étaient très bien conditionnés et en bon état. Aucun article ne manquait. Deux catalogues (Brawa et Hornby) et quelques bonbons étaient joints dans le colis.

Il est temps maintenant de valider le plan de voies (photo 29 ci-dessous)

[size=150]Pose de la voie : Le Dépron© remplacera le liège[/size]

Épisode 9 - Le caisson étant construit et les premiers éléments de voie reçus, il est temps de penser à l’étape suivante : la pose de la voie

Dans ma pratique antérieure j’ai toujours posé ma voie K sur des semelles de liège issues du commerce (Faller, FR, …). Certes assez coûteuses déjà à l’époque, ces demi-bandes bisautées présentaient l’avantage de la simplicité en particulier en évitant les découpes latérales inclinées. De surcroît, elles permettent d’insonoriser efficacement le réseau à condition de n’utiliser que de la colle vynilique souple et de retirer toutes les vis ou clous de fixation qui transmettent les vibrations des rails au support du plan de roulement.

Toutefois, dans l’ouvrage qui me sert de référence, Yann Baude pose directement la voie de sa “Rue de Suède” sur la planche de support. Nous ne sommes pas ici en pleine ligne mais bien dans une zone industrielle. Pour autant, je ne souhaite pas poser ma voie directement sur le contreplaqué de 5mm, mais souhaite mettre en place un isolant phonique.

Dans un premier temps, j’avais donc envisagé de coller des dalles de liège sur toute la surface pour les qualités phoniques de ce matériau. Les prix affichés m’ont un peu rebuté et j’ai cherché une autre solution.

J’avais lu sur nos forums les avis enthousiastes des modélistes vis-a-vis du Dépron © sans même savoir que cette matière nous est pourtant familière depuis tant d’années : Elle est en effet l’emballage de nos hamburgers et kebabs dans les fast-food.

Ce produit se trouve assez facilement dans les grandes surfaces de bricolage, au rayon des isolants, le Dépron © ayant cette vocation première. Au magasin près de mon domicile, le Dépon © de 6 mm d’épaisseur est vendu 5 € la plaque de 100 x 50 cm. Il est donc bien plus économique que le liège (photo 30 ci-dessus).

Il se fixe généralement avec une colle spécifique sur des surfaces préalablement préparées lorsqu’il est utilisé comme isolant sur des murs.

Pour notre usage, sur une si petite surface, il est possible de le sceller sur notre plan de roulement avec de généreuses couches de colle vinylique de qualité : On en étale sur les deux surfaces au pinceau large ou à la spatule, puis on presse avec des serre-joints ou tout autre poids répartis sur la surface. Il faut veiller néanmoins a ne pas abimer le Dépron © qui est un matériau fragile.

Le Dépron étant posé, je vais maintenant pouvoir y poser la voie.

salut
très beau travail Manu
bonne continuation
merci
Patrice

Merci de ta visite et de ton intérêt.
Ça avance tranquillement.
Bonne soirée

Bonjour Manu,
Très beau travail, ce module.
On veut la suite! la suite! la suite! :smiley:
Sincèrement Mark

La suite se prépare.
Merci de ta visite et de ton intérêt pour ce sujet
A+
Manu

[size=150]Pose de la voie : la galère des rails flexibles[/size]

Épisode 10 - Alors que les premiers éléments de voie viennent d’être livrés, l’utilisation des rails flexibles s’avère plus compliquée que prévue.

J’avais opté pour du rail flexible par soucis d’esthétisme et pour raison budgétaire. Et je ne suis pas certain que mon choix initial soit bon.

Dur…dur le rail fléxible

Le rail flexible Märklin s’avère plus compliqué que prévu à couper, sans doute par un matériel mal adapté, mais surtout à cause de la conception même du rail. En effet, la voie K comporte un travelage métallique sous le travelage plastique, supportant les picots. De surcroît les profilés de rails sont dans un métal particulièrement robuste.

J’ai cassé plusieurs mini-disques, et plusieurs tentatives se sont soldées par des échecs : mauvaise longueur de coupe par ripage, profilé de rail abimé compliquant la pose des éclisses, travelage métallique tordu (photo 31 ci-dessous)… Une mini scie à main equipée d’une fine lame pour le métal n’a pas apporté non plus de solution satisfaisante. Quant à la pince coupante, elle n’a pas donné de meilleur résultat.


[size=85]
Photo 31 : Un rail flexible Marklin K détérioré après des tentatives de découpes. Source. : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Après ces échecs, me voici donc confronté à une dure réalité : il va me falloir racheter des coupons de rails pour concrétiser mon plan de voie. Et ces rails flexibles qui devaient être une source d’économie vont finalement grêver mon budget voie.

Retour aux coupons de voie

Face à cette situation imprévue et ces dépenses non budgétées, il m’est alors apparu que des coupons d’occasion pourraient être un bon compromis. Je me suis donc déplacé au magasin “Les Cheminots” dans le 9e arrondissement de Paris.

Cette boutique est connue pour son vaste choix en produits d’occasion. Et en effet, j’y ai trouvé les coupons de voie K qui me manquaient. J’y ai même trouvé des aiguillages élancés avec la pointe de coeur mobile que les aficionados Marklin préfèrent aux modèles actuels. J’ai profité de cette visite pour acheter quelques pots de terre à décor à des prix imbattables (2€ le pot), quelques bobines de fil électrique, et quelques babioles.

Pour ne pas tomber dans une forme de publicité gratuite, il y a lieu de rappeler que dans la même rue et sur le trottoir opposé sont implantés la trilogie “Décotrain” (spécialise dans les produits de décor), “Trains-Europ” et “Transmondia”. A quelques centaines de mètres se trouve également le détaillant “Au Pullman”, ouvert depuis 1946, le plus ancien de notre capitale. J’evoquerai tous ces points de ventes dans mes prochains billets.

Et puisque j’étais dans le quartier, j’ai profité de la présence d’une grande surface de bricolage pour m’acheter un fer à souder (réglable a deux positions 40w/80w) à deux pannes (plate et en pointe) et de la soudure pour mes premiers travaux d’électricité (photo 32 ci-dessous).

Me voici de retour à mon domicile. Prochaine étape : La pose de la voie, sans galère cette fois, du moins j’espère.

Quant à mes rails flexibles en stock, une partie servira pour mes voies de dessertes en impasse. Le reste sera revendu à des modélistes mieux équipés que moi.

j’ai fait tout le visuel de mon réseau modulable en voie K, que j’ai coupé avec une mini perceuse avec des mini disques et sans soucis, sauf si tu n’es pas bien droit, le disque pète…
je ne dis pas que je n’en ai pas cassé, mais généralement çà se coupait pas trop mal…

Bonjour Manu.
Il ne faut pas te décourager comme-çà… :wink:
Pour réussir tes découpes, il te faut un disque à couper du plus grand diamètre possible.
J’ai même été jusqu’à utiliser une disqueuse de carrossier avec un disque fin… :laughing:
Quand tu as la main, le disque le plus grand de Dremel par exemple fait bien l’affaire, quitte à en changer souvent avant que son diamètre ne diminue trop.
On fait involontairement des torsions avec des disques trop petits et ils finissent par éclater.