Premier travaux pratique, j’ai demandé à découvrir le carton-plume.
J’ai eu cet été une première expérience avec le dépron, mais j’ai trouvé ce matériaux finalement peu adapté à ce que j’envisage. Il est hydrophobe et plutôt cassant, pas facile à couper droit.
De mes lectures, j’ai décidé d’utiliser assez largement le carton-plume dans différentes situations : pour noyer la voie C, pour réaliser un quai ou un mur de soutènement, pour réaliser les pavés d’une hall à marchandises ou encore le sol de ma remise diesel.
Nicolas m’avais préparé quelques échantillons, en attirant mon attention sur le fait que tous les cartons-plumes ne se pèlent pas si facilement que ça.
Autre point important : le carton plume est très fragile.
Dans mon projet, je veux déplacer mes personnages pour réaliser des scènes photographiques. Il m’a déconseillé d’utiliser une pointe pour les maintenir mais plutôt une goutte de patafix.
Du fait de la constitution du carton plume, il faut n’utiliser que de la colle à bois et de la peinture acrylique. Tout autre produit sera de nature à “manger” la mousse de polyuréthane au fil du temps.
Pour découper le carton plume, un tapis de découpe, un bon cutter et une bonne assise : débout, tenir fermement le carton et la règle / équerre de la main gauche et couper fermement en deux ou trois passages de la main droite.
J’ai pu m’exercer sur du carton plume de 5 mm d’épaisseur et obtenir des découpes de 2 mm de largeur. Elles sont alors plutot flexibles, pour faire des arrondis de trottoir par exemple.
Une astuce de Nicolas : toujours couper sur les deux mêmes côtés afin de laisser deux côtés non coupés, plus simple pour l’équerre ! c’est du bon sens mais il voit régulièrement des personnes découper une petite pièce au milieu d’un grand carton …
Après plusieurs découpes à plusieurs dimensions, sans difficulté particulière, j’ai choisi deux morceaux pour faire des essais pour un rebord de quai avec des pavés.
J’ai tout simplement pelé une face du carton plume puis “dessiné” mes pavés avec la pointe d’un petit tournevis plat sur le premier morceau.
Sur le second, j’ai utilisé un petit scalpel. ça permet de descendre un peu plus profond et surtout cela m’a permis de réaliser des petites entailles pour simuler des pavés abimés.
Passage à l’atelier peinture pour mettre un apprêt sous forme de bombe (un “prime”).
Pour nous, il y en a essentiellement trois à posséder : blanc, gris et noir.
Le blanc est à réserver pour les objets qui devront avoir une certaine brillance. Pour nos décors, en général, le noir c’est bien et le gris peut être nécessaire pour des objets un peu plus clair.
J’ai fait mon après avec la bombe noire.
Alors on secoue bien la bombe pendant 10 à 15 secondes pour bien mélanger la peinture avec la colle. On peint dans un carton, pour éviter d’en mettre partout, on aère bien la pièce et on met son masque
On commence par envoyer un jet sur le carton, juste au cas où la buse enverrait un gros patté. Puis on pulvérise par tous petits à coups à une distance de 20 à 30 cm pour faire comme un nuage autour de l’objet.
Le résultat final est surprenant. On voit bien le grain du carton plume ce qui rend finalement ce décor plus réaliste.
Ensuite je vais passer à la peinture. Avec un pinceau mi-large, la surface à couvrir est quand même importante.
J’ai choisi un gris médium d’une marque bien connue.
Quelques gouttes de peinture, de l’eau pour diluer et je peins ma surface.
La peinture sèche très vite, c’est pourquoi il ne faut en mettre que quelques gouttes puis renouveler l’opération en refermant bien le tube après chaque usage. J’ai été surprise par la vitesse de séchage.
Mes pavés commencent à apparaitre après cette première couche. Il est temps de faire les contours.
Pour cela nous allons prendre un noir et faire deux opérations distinctes :
Une première qui consiste à diluer le noir et à le passer sur les pavés, en insistant sur les interstices. Quand c’est un peu trop noir, on mouille le pinceau et on repasse sur la peinture fraiche pour l’éclaircir. Facile.
La seconde opération consiste à prendre un pinceau très très fin avec directement du noir non dilué pour dessiner un trait léger entre les pavés. C’est plus délicat d’autant que le carton plume que j’utilise pour l’exercice boit beaucoup.
Les pavés sont foncés, je m’en inquiète mais Nicolas rigole et me rassure. Il manque le brossage à sec.
Nous allons prendre un blanc bien blanc. Toujours cette marque connue.
Le brossage à sec consiste à mettre un peu de peinture sur un pinceau large et dur, puis à étaler cette peinture sur une feuille de papier. Il ne doit rester quasiment aucun pigment sur les poils du pinceau.
Puis on “brosse” littéralement les pavés en étant perpendiculaire aux interstices - c’est important. C’est surprenant, en plusieurs passages l’ensemble s’éclairci sur les zones planes.
Attention néanmoins, le carton plume est très fragile, il faut appuyer mais pas trop. C’est un coup de main à prendre.
Bon le résultat final n’est pas trop mal pour une première fois
Les pinceaux se nettoient à l’eau du robinet. J’ai oublié de préciser que j’avais un petit pot de yaourt en verre avec de l’eau pour humidifier mes pinceaux et diluer mes peintures sur une palette plastique.
Dernière recommandation : pour mélanger la peinture avec l’eau, il faut éviter de le faire avec les poils du pinceau car ça l’abime vite. Nicolas utilise le manche d’un vieux pinceau dédié pour ça.
A la prochaine session … (le sujet n’est pas encore décidé). Stay tunes !