Comment, avec un pinceau, faire le dosage précis ?
La technique classique est de prendre un bout de fil de fer ou de cuivre dénudé, le tremper dans le flacon et d’appliquer juste la gouttelette qui reste au bout du fil. La seringue facilite l’exercice puisqu’on appuie seulement quand la pointe est en place. Si le modèle est bien posé sur la table, il est facile de guider l’aiguille d’une main et d’appuyer par l’autre.
Sinon, existent des outils de ce genre
(lien vers un commerçant, faute de lien vers un producteur)
On pose la pointe, on appuie sur le ballon, et une petite goutte sort de la pointe.
Il y en avait autrefois avec une tige creuse bien plus longue, mais le risque était de la plier, et peut-être aussi de se blesser avec.
Ah, la Ballistol. Une huile pour armes à feu qui est même réputée avoir quelques petites vertus désinfectantes en cas de blessure (pas pour celui qui reçoit une balle tirée par cette arme, évidemment, elle s’évapore par la chaleur du tir)…
oui, je l’ai essayée, dans les années '80, et abandonnée après - mais sur certains modèles, j’en trouve encore des traces, et à des endroits où je n’en ai jamais mis !
Parce que cette huile partage une qualité avec le WD-40, c’est qu’elle est “rampante”. Applique une goutte à un endroit précis, et l’huile couvrira la surface métallique entière. Or, ce n’est pas le but pour nos petites locomotives : on ne veut de l’huile que dans les roulements des essieux et des engrenages, pas sur les collecteurs, pas sur les roues, pas sur les rails, pas sur les bandages adhésifs, pas sur les doigts…
mais, ce qui est plus grave : si jamais un modèle a un tout léger détachement de la peinture, invisible à l’oeil nu et même sans risque au toucher, la Ballistol se faufilera dedans et se mettra entre la carosserie et la couche de peinture qui tombera alors en grandes plaques.
Par contre, c’est expérimenté : avec de la Ballistol, vous arriverez à transposer une vignette autoroutière suisse d’un véhicule à l’autre, ce qui peut s’avérer financièrement très intéressant. Évidemment, vous arriverez aussi à enlever la pochette de la vignette assurances, ou d’autres autocollants sur les vitres dont vous ne voulez plus (attention cependant sur la tôle peinte, pour les raisons évoquées précédemment).
Je suis donc revenu aux huiles recommandées, mais je lis aussi assez régulièrement que des collègues utilisent des huiles d’horloger - ça me paraît pas mal, en viscosité et en non-fluidité notamment, même si les dimensions de roulement et le jeu des roues sur l’axe est infiniment petit dans les horloges et montres, alors que dans nos locomotives…