Bonsoir Johannes,
Merci.
Je n’invente rien, je raconte simplement ce que les photos dévoilent de l’atmosphère villageoise de Viroinval.
Ici, c’est Monsieur Roulin qui revient de la ville comme chaque jeudi, avec l’omnibus de 17 h 34. Chaque semaine, c’est le même manège. La même valise brune… Vous voyez, une de ces valises comme celles de l’avant guerre, en carton bouilli, façon imitation cuir, avec des renforts métalliques rivetés aux quatre coins…
C’est la même serviette de cuir noir, aussi, avec un large rabat fermé d’une grande boucle.
Monsieur Roulin s’occupe de réparer le petit matériel électrique, comme les radios ou les grille-pain, pour les gens du coin.
Il travaille dans un petit atelier, chez lui, à droite au fond de la cour. On y trouve la lampe, pour dépanner le poste. Ou plutôt le posse, comme on disait chez nous. Il y a encore des grosses piles, quelques torches électriques, mais d’un modèle plutôt ancien, dans leur emballage tâché et déjà jauni. Le tout est posé, distraitement, sur un coin de son établi.
Personne n’a jamais su ce qu’il allait faire à la ville le jeudi, ni ce qu’il transportait dans sa valise de carton. Je ne connais personne qui ait un jour franchit le seuil de sa maison… Les villageois entraient directement dans l’atelier. C’était comme ça.
Je me souviens très bien du bouton de la sonnette, accroché au mur, sur une planchette de bois, à côté de la porte, dans son boitier brun en bakélite…
Amicalement,
Pascal, dusudouestduplusrigolodesroyaumes 
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