Patine de mon matériel. Oui, j'ai osé !

MERCI!

Bon. J’ai réalisé un nouveau “sujet” pour la patine d’une 68000 Roco.

A voir ici

Amitiés,

Ricky.

Bonsoir,

La semaine dernière, je n’ai séjourné en Belgique qu’un seul jour… Il y a des semaines comme ça, où l’on ne sait où donner de la tête.
Bref, c’était mardi et j’ai eu la chance de passer cette journée à Dinant, avec mon fils André et un grand maître ès patine : notre ami Eric.

Voici notamment une petite Type 59 SNCB de chez Fleischmann que j’ai patinée en suivant les conseils de Ricky, que je remercie vivement pour la journée qu’il a accepté de perdre en notre compagnie. :wink:

Pour les amateurs de la petite histoire, je voudrais apporter quelques indications sur cette machine. Il s’agit d’une T 3 prussienne affectée au dépôt de munition de Corinnes de mars 1943 à septembre 1944. Elle assurait la manoeuvre de dangereux wagons avant de les acheminer vers l’aérodrome voisin de Florinnes, aménagé par la Luftwaffe dès l’été 1940.

Abandonnée sur place suite à la retraite des troupes allemandes et à la Libération en septembre 1944, elle fut reprise par la SNCB, dont le parc ferroviaire avait été détruit ou endommagé à plus de 50 % lors du conflit, sous le Type 59. Tout au long de son service dans mon Royaume, elle garda sa livrée noire de guerre. Seules les traverses de tampon furent repeintes en rouge pour des raisons évidentes de sécurité.

On la voit ici en juillet ou en août 1956 dans la gare de Viroinval ainsi que sur la Ligne 132 Bis où elle effectuait encore à cette époque un service régulier. On sait qu’elle était très appréciée par son équipe de conduite (Eloi Paulus et Marcel Minet, respectivement derniers chauffeur et mécanicien). On remarquera qu’elle porte quelques outrages du temps, qui pourront être utiles aux amateurs de patine. Il faut dire qu’elle était alors âgée de plus de 50 ans.

Cette machine fut radiée en 1961 et garée dans le dépôt de Marie-en-Fagne. Afin de lui éviter un triste ferraillage, elle fut rachetée en 1964 par quelques amateurs passionnés qui la remirent en état. On peut toujours la voir aujourd’hui sur la Ligne 132 Bis qui est devenue un chemin de fer touristique.

Pour moi, l’histoire, qui habille de mots cette loco, est aussi une forme de patine. :wink:

Amicalement,

Pascal :study:

Voici notamment une petite Type 59 SNCB de chez Fleischmann que j’ai patinée en suivant les conseils de Ricky, que je remercie vivement pour la journée qu’il a accepté de perdre en notre compagnie. :wink:

:non: , entre personnes de bonne compagnie, on ne perd jamais son temps :wink:

Je l’aime bien, la petite T 3 patinée!! Bravo! Merci aussi pour l’histoire.

Pour l’aérodrome, ne serait le nom pas plutôt Florennes?

Amitiés
Jo

En effet, il doit bien s’agir de Florennes, ou étaient stationnés quelques appareils de la chasse de jour (faut que je vérifie, mais je pense que l’un des Staffeln du Jagdgeschwader 52 doit y avoir séjourné), mais elle était surtout connue pour avoir abrité de 41 à 44 des escadrilles de la Nachtjagd (Chasse de nuit) avec entre autres les Messerschmitt 110 modifiés Nachtjagd (Radar Fug-Liechtenchtein et mitrailleuses à tir vertical “Schrage Musik”) et des Heinkel “Uhu”… Je vais compulser un des ouvrages de ma doc sur la Nachtjagd et un autre sur la chasse allemande en Belgique pour vous livrer plus d’infos à la semaine.

Sinon, géniales les photos Pascal. Elle donne vraiment bien la petite 030 sur ton réseau !

Bon, je vous laisse, je retourne à mes JO favoris (y a encore pas mal de belles épreuves ce matin).

Amitiés,

Ricky.

Tu es spécialiste! :open_mouth:

Je connais Florennes grâce au meeting qui avait lieu le 23 et 24 juin…

Amitiés
Jo

Eh ouais, Johannes… Ma seconde passion après les trains miniatures c’est l’histoire de l’aviation militaire moderne (1939-2012) et surtout l’histoire de l’utilisation tactique et stratégique de l’arme aérienne moderne… Je travaille (outre mes activités modélistiques et mon boulot) sur un roman concernant les américains dans la RAF pendant la seconde guerre, et suis en phase de recherches et documentation sur la période 1942-1944 (Dieppe, raids sur l’allemagne, puis débarquement en Normandie) avant de terminer (plus tard) sur 44-45 avec l’aviation tactique sur le sol européen et l’escorte des raids de jour sur l’Allemagne entre juillet 44 et mai 45… J’ai d’ailleurs une belle doc sur le sujet à la maison mais je recoupe toute les infos avec des documents d’archives officiels pour être certain de ne pas faire d’erreur historique (Royal Archives London, RAF Hendon, Bundesarchiv Deutschland, etc.)

Amitiés,

Ricky.

Bonjour,

Merci pour vos commentaires. C’est grâce à Ricky que j’ai pu réaliser cette patine. Le mérite lui revient donc.

Tout ce que dit Eric au sujet de Florennes est exact. Je suis surpris aussi, positivement, que Johannes connaisse ce si petit coin de Belgique.

Maintenant, il ne faut pas confondre Florennes et Florinnes. Ce n’est pas du tout la même chose, et pour ce faire, je me dois de raconter un épisode méconnu de cette catastrophe que fut la seconde guerre mondiale.

Fin août 1940, les Allemands construisent un aérodrome situé non loin du petit village de Florinnes, au croisement de la route menant à Corinne où ils établissent un dépôt de munitions. Ils construisent également une ligne de chemin de fer reliant la gare de Florinnes au dépôt de munitions ainsi qu’à l’aérodrome. Cette ligne a aujourd’hui disparu.

Ce que l’on sait moins, c’est que le site, commandé par le colonel (Oberst) Gottlieb von Zauberbach zu Sechs und Fünfzig, cachait également un centre de recherches très poussées sur les chauve-souris afin de développer un système efficace de radar pour équiper la chasse de nuit. 6 ingénieurs dirigés par le professeur Jürgen Schatzschwarzenkatze travaillaient dans deux grands bunkers abritant les élevages des précieux animaux. On peut toujours visiter les ruines de ces bunkers situés dans le bois voisin de Bainemounde.

Le 03 septembre 1944, tôt le matin, un convoi quitta l’aérodrome de Florinnes. Ce convoi fut assez vite dispersé par une attaque de Typhoon de la RAF. C’est alors qu’au lieu de prendre la direction de l’est, le camion et les deux voitures transportant les 6 ingénieurs, le professseur Schatzschwarzenkatze et le colonel von Zauberbach zu Sechs und Fünfzig et tout leur matériel de recherche arriva au beau milieu de la place du village de Florinnes qui s’apprêtait à accueillir les Américains.

Le premier moment de frayeur passé, après quelques pourparlers engagés avec le Maïeur Antoine Hulot, la petite troupe emmenée par von Zauberbach zu Sechs und Fünfzig se rendit au brigadier-chef Alfred Gillot et à ses deux gendarmes.

D’après certaines sources, le garde-champêtre de Corinne, Léopold Martin, aurait prêté main-forte à ses collègues de Florinnes.

Conscient de l’importance de la prise qui venait d’être effectuée au coeur de la Walonnie, le gouvernement belge de Londres dépêcha sur place le Commandant Henry qui mit l’équipe d’ingénieurs et tout leur matériel dans un endroit sûr tenu secret.

Longtemps, les services secrets tant russes qu’américains ont cherché la trace de von Zauberbach zu Sechs und Fünfzig et de Schatzschwarzenkatze sans se douter qu’ils s’étaient fondus dans la population locale sous les noms d’emprunt d’ Amédée Duruisseau et de Georges Lechat.

C’est grâce à leurs travaux et à leurs recherches que mon Royaume, encore à l’heure actuelle, est à la pointe du progrès en ce qui concerne l’étude du comportement social des chauves-souris.

En 1956, en remerciement des services rendus à la science, Amédée Duruisseau et Georges Lechat obtinrent la nationalité belge.

Voilà, c’est un peu long, mais je devais à la vérité historique de raconter cet épisode, d’autant plus qu’il y a sur ce forum plus d’un amateur avisé.

Amicalement,

Pascal :study:

:appl: :mdr: :appl: :mdr: :appl: :mdr: :appl: :mdr: :appl:

Super !!! Félicitations !!!

D’un amateur … à Visé ! :sunny:

Hello Pascal :smiley:

Vraiment superbe ta patine :appl: :Coeur:

Mais j ai un question STP ? C est où Florinnes et Corinne ??? Jamais entendu parlé de ces communes quand j étais en Belgique :blush: Et Dieu sel sait combien je connais Florennes, Corenne, Fraire, Walcourt ’ Chaleroi et toute l entre Sambre et Meuse où j y ais passé une enfance, une adolescence merveilleuse jusqu à mes 42 ans quand j ai décidé de quitter mon vieux royaume qu est la Belgique pour le Canada :smiley:

A moins que cela ton humour de Vitroinval qui parle de Florinnes et Corinne :mdr: :mdr: :mdr:

Amitiés du Québec

Serge

Salut les amis :smiley:

Pour en revenir à Florennes là où j au fait mes humanités ( Athénée Royale de Florennes ), je voudrais revenir sur un épisode de la base de Florennes que j ai bien connue pour avoir eu la chance de la visiter à plusieurs fois :smiley:

Pas oublier les amis que je suis un ancien marcheur de la compagnie des Rouges de Florennes et de la St Ghislain à Fraire :smiley:

Fin des années 1970 ou quelque part dans ces années là, la bae de Florennes devint une base pratiquement américaine où les fameux missiles Cruise étaient stockés…en cas de conflit avec l URSS…je pense qu Éric pourrait confirmer cette info…mais je l ai vécu et de surcrôit les florennois louaient leurs chambres, leurs maisons à des soldats américains…et je me souviens que lors de quelques Saint Pierre et Paul à Florennes…pas mal d américains marchaient avec nous…quelle prestance ils avaient ces gars…le seul problème…ils étaient pas capables de supporter la bière belge et les petites gouttes…savaient pas suivre le rytme les gars de l oncle Sam…on devait les ramener quasiement à la brouette :mdr: :mdr: :mdr:

Serge

je sais c est :hs:

Excuse moi Pascal

Serge

Normal qu’on devait les ramener à la brouette, les Ricains, leur bière c’est du “pipi de chat”, alors si on les abreuvait à la Leffe ou à la Chimay j’imagine d’ici le résultat
:mdr: :mdr: :mdr: :mdr: :mdr: :mdr: :mdr: :mdr:

Aussi, merci pour cette petite histoire sur le petit champ d’aviation de Florinnes. Si tu as des infos sur cette base et un peu plus de données sur ces chercheurs allemand et l’attaque de la colonne par les Tiffies, je suis preneur (je pourrais alors essayer de trouver quelle squadron mena l’attaque… peut être intéressant pour mon bouquin, ça… )

Amitiés à tous,

Ricky.

Moi aussi je suis preneur pour des infos complémentaires! :laughing:

Bonjour à tous,

Je vous remercie pour vos commentaires sympathiques.

Hélas, Serge, je n’ai malheureusement aucun sens de l’humour. C’est un de mes principaux défauts, je dois le reconnaître.

Je suis heureux qu’il y ait sur ce forum quelques amateurs, notamment à Visé (je regrette de ne pas y avoir songé avant toi, mon Neveu) d’histoires.

L’équipe dirigée par von Zauberbach zu Sechs und Fünfzig et Schatzschwarzenkatze travaillait dans le plus grand secret. Leurs découvertes, si elles avaient eu le temps de se concrétiser auraient pu modifier le cours de l’histoire. C’est pour cette raison que les Allemands avaient choisi d’implanter ce centre d’étude des chauves-souris dans le bois de Bainemounde, situé entre les communes de Florinnes et Corinne, des coins perdus et franchement introuvables dans le sud ouest de la Belgique. On sait que les Allemands étaient des maîtres hors pair en dissimulation et en camouflage.

Pour ceux que cela intéresse, le nom de code de l’opération était FlaPro (Das Fledermaus-Programm).
Le FlaPro était destiné à succéder au Uhu. Il consistait en un casque à micro-ondes à oreilles amplifiées, directement porté par le pilote et le navigateur de l’avion et qui auraient pu ainsi se diriger directement sur leur cible. C’était révolutionnaire pour l’époque.

En fouillant les archives, j’ai pu retrouver quelques documents, fort rares et d’autant plus précieux, mais mettant clairement en évidence le rôle joué par la résistance locale ainsi que par les services très secrets de mon Royaume. J’en ferai une synthèse dès que mes travaux de recherche auront abouti.

Amicalement,

Pascal :study:

Bonjour Mononk :smiley: ,

C’est un réel plaisir que d’avoir un historien sur le forum. Je te soupçonne de faire partie d’une Loge Massonique !! :suspect:

Toine aurait-il enquêté sur ces bases secrètes ???

A+,
Amitiés :sunny: ,
Christian

J’ai bien envie de reconstruire ce système de casque :laughing:

Bonjour,

Le réseau local de la résistance avait été constitué des l’hiver 1940 par l’abbé Albin Pierlot, curé de Florinnes, cousin sous-germain d’Hubert Pierlot, premier ministre du gouvernement belge de Londres (sic).
Le Maïeur, Antoine Hulot, ainsi que le brigadier-chef Alfred Gillot étaient les deux autres membres du réseau. Le garde-Champêtre de Corinne les avait rejoints fin 1942. Ce dernier était précieux quand il fallait transmettre des messages, amateur qu’il était de TSF.
Le dimanche, après l’office, le curé Pierlot ne manquait pas d’inviter von Zauberbach zu Sechs und Fünfzig et Schatzschwarzenkatze pour l’apéritif qui se prolongeait souvent par le dîner campagnard préparé par Madame Germaine, soeur et gouvernante du bon abbé.

Il va sans dire que la Trappiste coulait à flot lors de ces repas où les langues libérées se laissaient parfois aller à l’une ou l’autre indiscrétion.

C’est ainsi que que, grâce aux renseignements glanés chez l’abbé et immédiatement transmis à son cousin, que le gouvernement belge se fit une idée de plus en plus précises des recherches allemandes menées dans le bois de Bainemounde.

Vous connaissez la suite de l’histoire au moment de la libération.

Je dois, pour terminer, ajouter que deux ou trois villageois, entrés en résistance quelques jours avant la libération, tentèrent d’arrêter l’abbé Pierlot pour connivence avec l’ennemi. Alfred Gillot dut intervenir pour assurer sa protection et il fallut toute l’autorité du Maïeur pour calmer le zèle intempestif et vengeur des idiots du village.

On peut rendre hommage de nos jours à ces héros aujourd’hui disparus, restés dans l’ombre afin de protéger le secret des recherches allemandes sur les chauves-souris, récupérées par mon Royaume pour servir la science et le progrès.

Toute cette histoire, oubliée mais bien réelle, est contenue dans cette Type 59 Fleischmann et sa patine. Je me devais de la faire jaillir en la racontant, c’était plus fort que moi 8) .

Amicalement,

Pascal :study:

Conclusion: C’est la bière belge qui a changé le cours de l’histoire! :laughing: