Patine de mon matériel. Oui, j'ai osé !

  1. 20:20 que de souvenirs… :sunny:

tres belle photo.
transformation nikel
j’adore .
tu n’a pas une autre histoire … :smiley: :smiley: :smiley:
je suis resté sur ma faim :smiley: :smiley: :smiley:

Bonsoir Marc et Seb.,

Merci. Il y aura une suite. 8)

Pascal :study:

Quant à Madame Lechat, toujours impeccable dans son tailleur rose, elle s’en va chez sa fille, qui habite une élégante villa de pierre bleue, pas très loin de la gare terminus de Valmarie, perdue au milieu de nulle part.
Madame Lechat a été pendant des années l’institutrice du village. Tous les enfants de Viroinval sont passés chez elle pour apprendre la lecture et les rudiments de calcul. Quelle patience d’ange elle avait pour dégraisser les cancres et les faire avancer, péniblement mais sans jugement.
Elle prenait chacun là où il se trouvait et lui apprenait le maximum de ce qu’il pouvait apprendre. Jamais un mot plus haut que l’autre, mais à côté d’une rigueur et d’une fermeté sans faille, un regard bienveillant que jamais personne n’aurait voulu décevoir.
C’est grâce à elle, assurément, que toute une génération de galopins de chez nous a pu faire carrière dans les administrations de l’après la guerre. Elle a formé des douaniers, des gendarmes, des gardes-forestiers et toute une escouade de fonctionnaires au ministère des finances qui ont migré vers Bruxelles.

Pascal :study:

http://img830.imageshack.us/img830/7376/patinesvoituressncb4204.jpg

Quant à Madame Lechat, toujours impeccable dans son tailleur rose, elle s’en va chez sa fille, dans la petite bourgade de Valmarie, perdue au milieu de nulle part. Madame Lechat a été pendant des années l’institutrice du village. Tous les enfants de Viroinval sont passés chez elle pour apprendre la lecture et les rudiments de calcul. Quelle patience d’ange elle avait pour dégraisser les cancres et les faire avancer, péniblement mais sans jugement. C’est grâce à elle, assurément, que toute une génération de galopins de chez nous a pu faire carrière dans les administrations de l’après la guerre. Elle a formé des douaniers, des gendarmes, des gardes-forestiers, et pour les plus malins, des fonctionnaires au ministère des finances qui ont migré vers Bruxelles.

Pascal :study:

http://img830.imageshack.us/img830/7376/patinesvoituressncb4204.jpg

tu devrais ouvrir un poste avec tes histoires + photos tous les 15 jours.
moi si tu fais ca… je srais au premiere loge pour la lecture
merci pour ces belles histoire c’est sympa

Bonsoir Seb,

Merci.

Ici, je ne raconte pas d’histoire, je parle de mes patines, comme tu peux aisément le constater.

Je n’ouvrirai donc pas d’autre sujet.

Si tu veux lire d’autres histoires que j’ai racontées, tu peux cependant cliquer sur ce lien :

Un jour de 1956 à Valmarie, mon réseau de cheminée - Hubep

L’histoire “Der lustige Kaiser”, par exemple, y est aussi farfelue que véridique (à partir de la page 16). J’ai d’ailleurs récemment retrouvé quelques éléments d’archives qui me permettront de compléter mon récit. C’est pour bientôt. Il y a aussi, les agacements de Gottlieb Brotch, la dame à la verrue, Le quai en 1910 …et d’autres histoires que tu peux lire, si tu le souhaites.

Bonsoir,

Enfant, je venais souvent avec ma grand-mère du côté de la gare. On s’asseyait au bord de la route, un peu en contre-bas du passage à niveau. On regardait passer le train. Les roues de la locomotive, énormes, m’impressionnaient, surtout les bielles et les barres, avec leurs savants mouvements plein de mystère mélangé de grâce. Le machiniste actionnait alors le sifflet et nous nous trouvions noyés dans un brouillard de vapeur à l’odeur âcre. Les émotions que je ressentais alors résonnent encore en mon âme de leur écho.

Je dois beaucoup à mes grands-parents. Ils ont semé en moi une large partie de ce que je suis devenu.

Plus tard, sous le regard de Monsieur Masson, le dernier chef de gare, dont l’oeil noir de circonstance cachait, dans le fond, un complice amusé, notre bande de gamins jouait à déposer sur la voie quelques pièces de 50 centimes… Vous vous souvenez certainement des ces belles pièces cuivrées à tête de mineur… On les collectionnait ainsi, aplaties après le passage du train. J’en ai toujours une, symbole d’une époque à jamais révolue… Je la replace maintenant dans sa boite d’allumettes* Union Match *où tant de souvenirs sont enfermés.

Pascal :study:

http://img808.imageshack.us/img808/7376/patinesvoituressncb4204.jpg

http://img140.imageshack.us/img140/7376/patinesvoituressncb4204.jpg

Bonsoir Pascal :wink: ,

merci pour cette belle et attachante aventure :cheers:

J’attend la suite avec impatience…

Laurent

+1

J’adore tes histoires pleines de mystères et tant émouvantes!

Bonjour,

merci à Laurent, Seb et Filipe.

Apparemment, vous appréciez mieux mes histoires que mes patines. :laughing:

Avez-vous remarqué les lames de ressorts des voitures ?

Pascal :study:

Bonjour,

merci à Laurent, Seb et Filipe.

Apparemment, vous appréciez mieux mes histoires que mes patines. :laughing:

Avez-vous remarqué les lames de ressorts des voitures ?

Pascal :study:
Bonjour Pascal :wink: ,

mais non, mais non, rassures-toi, on les aime bien tes patines, juré… :lol!:

Oui, elles ont l’air rouillées… C’est des vieilles voitures ça dis-donc :mdr:

Sans rire, tes voitures “retouchées” sont splendides :open_mouth:

laurent

Je m’appelle Jean-Jacques Roulin.
J’ai 54 ans. Déjà. Qui aurait pu croire que cela m’arriverait un jour ?
Je vis, seul, à Viroinval, dans la petite maison que m’ont laissée maman et papa.
Je marche sur le quai, lentement. Je viens de croiser Burkel et Snoek. Ils se sont salués. Ils ne m’ont pas vu. Suis-je une ombre ? Je prolonge la vie de leurs postes pour trois fois rien.
Des scories crissent sous mes pas.
Tantôt je serai à la maison. J’attendrai 19 h pour les nouvelles.
Je plongerai deux oeufs dans l’eau que j’aurai fait bouillir dans mon poêlon. Je les y laisserai une minute, précise. Je les casserai à peine cuits, dans mon bol. Le jaune, toujours le même. Ne pas oublier l’oignon que je dois hacher. Une cuillère à soupe d’huile, un peu de vinaigre.
Je m’assiérai, dos à la cheminée, face à la porte que jamais personne ne franchit. Je tremperai mes morceaux de pain dans mon bol. J’aime ce plat simple jusqu’à l’extase.
Je me sens vague, vide et vain. Qu’ais-je fait de ma vie ?

http://img143.imageshack.us/img143/7376/patinesvoituressncb4204.jpg

Sans rire, tes voitures “retouchées” sont splendides :open_mouth:

laurent

Bonsoir Laurent,

Merci.

Pascal :study:

Monsieur Masson est est un homme qui a marqué le petit monde de Viroinval. Toujours le sourire aux lèvres, méticuleux dans son travail, précis comme un horloger : tous les trains partaient à l’heure dans la petite gare de Viroinval.

Il avait un ventre énorme, enveloppé dans un sempiternel gilet rouge tirant sur le bordeau. Comme bien des gens de mon pays, Monsieur Masson était un gros mangeur. Oh, des choses simples, bien sûr, que lui préparait avec tendresse et art consommé sa chère Madame Masson. Les incontournables boulettes à la Trappiste, qu’elle servait le mercredi midi avec les frites dorées tout juste comme il faut, et délicatement salées, ou encore la retirée du samedi… Ah, la retirée du samedi, un plat à la saveur exquise et à jamais perdue.

Ils étaient trois frères, les Masson. Le chef de gare, qui serait le dernier de Viroinval, était l’aîné. Venait ensuite Casimir, qui habitait à la rue des Thanasse. Puis le petit dernier, Arthur, qui avait hérité la bâtisse familliale des Hauts Culots.

Arthur était l’intellectuel chez les Masson. Il avait été au pensionnat, dans un Collège des bords de Meuse. Il avait une belle place, comme clerc principal, chez Maître Vandermeulen, le notaire de Valmarie. Il écrivait aussi des articles dans un journal local et s’essayait parfois à l’écriture de poésies et d’anecdotes du coin. Il en avait même écrit un recueil qu’on ne trouvait qu’à la librairie Burkel. J’en possède un, que je garde précieusement dans ma bibliothèque.

http://img143.imageshack.us/img143/3634/patinesvoituressncb4204n.jpg

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Bonsoir Pascal :smiley: ,

Tes photos, ton travail et tes histoires sont toujours aussi splendides ! :appl: :appl:

Je m’attends à voir ton ami Toine descendre du train. :wink:

A+,
Amitiés :sunny: ,
Christian :arrow_right: :arrow_right: :arrow_right: :sleep: :sleep:

Pascal,

Non seulement tes histoires nous émerveillent, mais tu nous mets à présent l’eau à la bouche et nous donne l’envie de découvrir la gastronomie de ton Pays!

Denys

Quelle parleur ce Pascal!

Et quel travail de patine!

bonjour pascal tes histoires et ta patine sont joliment decrite!!
mathieu

Pascal,

Non seulement tes histoires nous émerveillent, mais tu nous mets à présent l’eau à la bouche et nous donne l’envie de découvrir la gastronomie de ton Pays!

Denys
Bonjour Denys :wink: ,

:hs:

n’hésites pas à venir, surtout pour la trapiste :drunken: :drunken: :drunken: :fete: :fete:

Il y a aussi le cramique, les boulets à la liégeoise et bien d’autres choses aussi :Coeur:

Bonne journée

Laurent