Märklin est devenue une marque germano-germanique, pour les nostalgiques de matériel allemand. Et Märklin n’est plus à la “pointe”, ni de la gravure des moules, ni du fonctionnement sans pb., ni de l’électronique/informatique.
Cordioalement, Daniel
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Hello,
Je rejoins l’avis de Daniel. Avant de développer ma ch’tite n’alyse, je redonne mon contexte :
J’ai toujours été admiratif de Märklin, parce que tombé dedans tout petit. Il n’y avait qu’une seule marque, et c’était Märklin. Même quand j’ai eu 25 ans et les moyens de m’acheter ce qui me plaisait, je ne jurais que par Märklin. Ah, cette fébrilité devant les boîtes bleues/oranges, puis blanches ! Ah, que de rêves devant les catalogues ! Ah que d’excitation devant des réseaux avec des picots !
Et puis je me suis mis à fréquenter des bourses, expos et autres manifestations. J’ai découvert la profusion dans le choix de modèles deux rails, et que c’était la majorité pour les produits français. J’ai commencé à faire attention aux détails, et à la mécanique. Je devais me rendre à l’évidence : il n’y a pas que Märklin au monde.
J’ai ensuite découvert le peu d’enthousiasme de ma marque pour la France. Très peu de modèles de base, énormément de rédécorations, et beaucoup de “prises de guerre” francisées. J’ai de la chance, je suis alsacien, donc cela me correspond.
Ma véritable douche froide a été la sortie de la BB12000. Que d’erreurs flagrantes, pour une marque que j’avais mise sur un pied d’estale. Un véritable jeu des 7 erreurs pour enfant. Mais où était donc passé la qualité et la réputation des ingénieurs allemands ?
J’ai donc comparé bêtement, des modèles produits par Roco, Piko, Fleischmann avec Märklin (ex BR 50 ou 52, facile !). Que de détails mal ou voir pas reproduits, des gravures plus épaisses, des boudins de roues énormes, des approximations de peinture, etc…
Ne vous méprenez pas : je reste toujours attaché à Märklin, aux grand’ messes, au Magazin, au club Insider. Mais je ne veux plus être traité comme une vache à lait : des modèles Insider produits en plus grandes quantité qu’un modèle identique (renuméroté) 2/3 ans après, en série limitée, un réalisme en retard par rapport aux concurrents, une qualité technique parfois douteuse (cf. modèle Henschel Wegmann), une absence de notion de marketing de base (pourquoi continuer à faire vivre Trix seulement pour du deux rails, avec les surcouts que cela engendre), un trop grand attachement aux babyboomers (suffit de regarder la quotité de matériel Ep. III), et le délaissement complet de la France (alors qu’il y a une filiale en France, bien moins performante et dynamique que l’importateur Roco). D’ailleurs, il n’y a pas que le gaulois qui râle : suffit d’aller sur les forums allemands pour se rendre compte que Märklin a des problèmes, même avec ses clients fidèles.
Enfin, petit rappel économique : un CA atteint ne vaut pas rentabilité. Je suis en train de travailler sur un dossier CA de 31M€, soit +5%. Mais perte de 4M€ en une année, avec évaporation des fonds propres. Dépôt de bilan inévitable. Qui plus est, suivant ce qui dit Der Speigel pour Märklin, le CA est de 110M€ (contre 146M€ précédemment, mais à confirmer si ce dernier chiffre est le CA consolidé du groupe). Mais avec une augmentation des prix de 6%, et une croissance du CA de l’ordre de 3%, cela veut bien dire qu’il s’est vendu moins de Märklin en une année, et que la rentabilité a été sérieusement écornée.
Enfin, j’attendrai la présentation des comptes en mars 2010, pour m’avancer et dire que ces journées Märklin ont été un succès économique. Cependant, cela n’enlève rien au réel succès de fréquentation et d’estime pour les aficionados que nous sommes.
Allez, je me réjouis d’être sur ce forum, où tout le monde montre son attachement à une belle marque, à des degrés divers certes, mais toujours avec l’espoir qu’elle perdure.
A+
Etienne