Bonjour,
Après les poids lourds américains, nous revenons sur un gabarit européen mais avec un matériel assez particulier, témoin d’une époque révolue où les chemins de fer Italiens utilisaient une alimentation électrique triphasée.
Ce système avait la caractéristique d’avoir une caténaire avec deux fils de contact indépendants pour deux des trois phases, la dernière étant le rail. Je ne vous raconte pas la problématique d’avoir un tel système de fils au droit des appareils de voie …
Voici donc une machine dont la ligne est caractéristique de ces années, la E.432 des FS; Il s’agit bien sûr d’une version 3 rails digital sonore équipée d’un décodeur Zimo comme c’est la norme chez Roco; Notons aussi que Roco la produit en Roumanie:
Une fois le couvercle retiré, on découvre un boitage encore différent, certes efficace, mais qui dénote un manque de standard chez Roco; Peut être lié à des unités de production disparates ?..
La documentation est classique, entre éclaté de la machine pour les pièces, le manuel d’entretien et d’utilisation et deux feuillets pour le décodeur digital sonore. En revanche, aux cotés de l’anglais et l’allemand, l’italien est présent (logique) mais a remplacé le Français qui est du coup absent:
Le dessous de la machine reste classique avec des attelages à élongation et un ski “silencieux” hormis …
… le fait que celui-ci est monté sur un système de glissière qui se déplace selon le débattement latéral assez généreux des essieux centraux en raison du fort empattement rigide de la machine; C’est un système ingénieux pour que la prise de courant puisse s’effectuer dans les meilleures conditions sur les parties d’un réseau situées en courbes
C’est la première fois que je vois ce type de montage et on ne peut que saluer Roco d’avoir conçu ce système propre à la version 3 rails
Le poids reste honnête pour ce type de matériel, 320 grs:
Passons maintenant à la séance photos avec une ligne typique des années 20-30 (la machine est sortie en 1928) avec une disposition centrale des essieux moteurs sur un chassis rigide et reliés par un système de bielles, associés à des bissels pour faciliter l’inscription en courbe de la machine:
Les équipments de toiture sont réduits, hormis …
… ces fameux pantographes équipés de deux palettes indépendantes pour chacune des deux fils de contact:
On observe que Roco a même reproduit les cables d’alimentation de chacune des phases, celles-ci ne pouvant transiter par le cadre du pantographe comme à l’accoutumée; Du coup, il n’est pas nécessaire d’avoir des isolateurs sur la base du pantographe:
L’embiellage (métallique) est très bien rendu:
Les cabines sont éclairées (peu visible à la lumière ambiante) …
… ainsi que le compartiment moteur central:
Voilà, je tenais à vous présenter cette machine atypique, témoin d’une technologie du début du siècle dernier, quelle soit mécanique avec son chassis rigide et son train de bielles ou électrique avec son alimentation triphasée …
Au plaisir d’échanger sur ce modèle original
Amicalement
Bernard