Charbon planétaire 2034

Merci de tes commentaires, Manu.
En effet, il y a des courbes que les grandes locomotives et les longs wagons ne pourront pas prendre. Un choix initial.
Tu as vu aussi que je reste fidèle à du matériel d’une époque que l’on peut qualifier de révolue, idem pour la technique que j’ai voulue analogique.
Les caténaires sont prévues, j’ai déjà commencé dans les parties cachées avec du matériel maison à base de profilés de laiton. Le reste viendra plus tard, après (ou en même temps) le décor pour éviter le massacre des poteaux. Elles devraient être fonctionnelles, mais sans doute en simplifiant les automatismes de l’alimentation par la voie.
Le réseau ferré est monté sur du contreplaqué, quasiment toujours découpé juste pour soutenir la voie, jamais sur des plaques qui pourraient résonner. J’ai acheté un stock d’insonorisants qui ne m’ont pas servi. Et le bruit de la voie M est une vraie berceuse pour qui l’entend depuis 60 ans.
Bonne soirée.

Bonsoir,
Téméraire car mes incompétences en brasure laiton ont mis ma patience légendaire à rude épreuve !
J’avais dans l’idée de faire un viaduc en laiton au dessus de la rivière et avais acheté un lot de profilés laiton chez Tarteix à Paris.
Pour me faire la main, j’ai commencé par ce que je croyais être un “petit” pont suspendu, mélange du pont du Robinet à Donzère sur le Rhône et du viaduc des Rochers Noirs de Corrèze, pont qui doit assurer la liaison routière du Faller Car System entre la ville et l’île du méandre fossile.
Le projet a débuté par l’assemblage des IPN pour faire le support du tablier.
C’est là que ça s’est gâté, car la brasure, faite avec un fil de 0,5, un décapant en pâte et un fer à souder électrique à 400°, était totalement aléatoire. Un coup oui, beaucoup de coups non ! Un nettoyage à l’abrasif a commencé à arranger les résultats. L’utilisation d’un petit chalumeau à gaz a encore fait monté le score de réussite. Mais c’est vraiment difficile de faire propre. J’ai même commandé de la soudure liquide chez Decapod, efficace et plus discrète que les amas de soudure en fil qui s’accumulent au fur et à mesure des échecs !
Voilà le résultat



Puis pose du tablier sur des tasseaux qui me restaient d’une maquette de bateau. Je les ai collés à la cyanolite sur le laiton, le tablier étant en bois de placage en bande, que j’ai rainuré au fer à souder pour figurer les traverses de bois. La rainure centrale servira à coller le fil conducteur du Faller Car System.

Deux T de laiton, soudés sur les traverses, viennent consolider les côtés du tablier et deux profilés en U sont soudés sous les traverses pour la fixation de la nacelle d’entretien.
J’ai ensuite fait un plan de la parabole des câbles et les ai mis en forme à partir de deux fils de laiton de 0,5 mm soudés l’un à l’autre pour donner un peu de volume. La soudure des suspentes, elles aussi doubles, a également été un pur plaisir, chacune tendant à se dessouder lors de la soudure de l’autre, chaque faux mouvement entraînant la rupture de 3 ou 4 suspentes…

La première tentative pour la nacelle ne m’a pas convaincu, pour cause de trop d’imperfections

J’en ai refait une autre à partir d’un profilé en T coupé en biais, comme pour faire un cadre. Je la trouve plus satisfaisante, même si loin d’être parfaite.
Les portes d’entrée, support des câbles, sont en plâtre moulé, sur la base d’arcades découpées.
Voilà l’état actuel :

Avec le MAN qui va livrer son charbon, pendant qu’un technicien s’affaire dans la nouvelle nacelle (qui coulisse sur des têtes d’épingles !) :


Reste à finir les entrées, à faire les massifs d’ancrage, les peintures …
A bientôt pour la suite.

Bonsoir Eric,
Joli travail que la réalisation de ce sympathique pont suspendu. Une question : la soudure des fils de suspente en 0,50 s’est elle faite au chalumeau ou au fer à souder ?
Cordialement,

Au fer à souder, facilement. C’est la proximité des points de brasure qui a compliqué la tâche.

félicitations

Bonjour,
Félicitations car c’est très beau et quelle patience.

très beau, moi j’adhère ou je suis scotché, au choix

Bonjour,
J’attaque une partie du décor pour intégrer les sorties de tunnel et les ponts.
Quel polystyrène utilisez-vous de préférence? Extrudé ou expansé ? En quelle épaisseur?

Quelle est la différence avec le Styrodur?

Merci d’avance et bonne continuation à tous.

Errol.

J’utilise plus volontiers le polystyrène expansé pour les grosses masses, le styrodur, qui a un grain plus fin, pour les reliefs plus petits.
C’est en général de la récupération de chantiers divers et les dimensions sont très variables.
Je fais les coupes avec un fil ou un stylet chauffant. Je colle à la colle à bois et consolide les assemblages avec des bandes de plâtre ou des mélanges plâtre/colle.
Exemple :

Bonjour Eric,

Super ce viaduc, très joli travail ! :smiley:

Bonjour Eric.
Merci pour ces « éclairages « .
Pour couper, qu’entends-tu par fil?
Je pensais utiliser un gros couteau de cuisine.
Quelles épaisseurs utilises-tu pour le polystyrène et le styrodur, stp? 5cm?

Bonne continuation.
Errol.

Il s’agit d’un fil chauffant de ce type adam-eshop.com/fr/filicoupeur-chauffant/4843-filicoupeur-chauffant-ou-acheter.html et d’un stylet chauffant comme celui-ci amazon.fr/Coupe-Polystyrène-Electrique-GOCHANGE-100-240V-Polystyrène/dp/B01M4GFVJC/ref=sr_1_7?s=aws-amazon-aps&ie=UTF8&qid=1533068508&sr=8-7&keywords=coupe+a+fil+chaud.
Il faut bien aérer pendant la coupe mais les coupes sont franches et ne produisent pas des miettes qui volent partout, comme avec une scie ou un couteau.
J’ai utilisé du polystyrène en 2, 3, 5 cm selon ce que j’avais sous la main, et surtout du 5 pour le styrodur. L’idée est de reproduire les courbes de niveau puis de régulariser les formes.

Merci Eric et bonne journée.
Errol.

Bonsoir,

Voici quelques mots et images du décor en cours de fabrication pour l’île centrale du méandre fossile, en partie gauche du réseau.

Le village prévu est devenu un monastère, bâti sur les ruines d’un ancien chateau fort par une congrégation de Frères Hospitaliers. Ce monastère a par la suite été abandonné, puis squatté par des neo-ruraux dans les années 70.
Le support rocheux, calcaire dans cette région, est fait en plâtre moulé, en utilisant la même technique que pour les falaises rocheuses du méandre (polystyrène, Styrodur, plâtre et enduit de rebouchage).

Les murs sont également en plâtre, moulé sur des moules de Spörle, découpés à la scie et assemblés par collage.

Une vue brute, avant masquage des défauts, le toit est un brouillon en carton :

J’ai fait un essai d’installation de génoises, avec du carton ondulé d’emballage, que j’ai également utilisé pour la toiture à multiples pans. Les fenêtres et les portes ont été percées en attendant des huisseries

Les huisseries dont je dispose sont celles imprimées en 3D, mais avec une précision insuffisante pour un rendu réaliste. Je vais relancer une fabrication que j’espère plus précise.

Il faut que je me dépêche de finir car les touristes ont déjà commencé à visiter le site.

A noter que les chaussées ont été équipées du fil de fer Faller Car System, avec un aiguillage et un arrêt prolongé pour le bus au pied du monastère.

La suite dans quelques jours, notamment la mise en couleur, tout au moins je l’espère.
Bonne soirée,
Eric

Bonjour
Bravo ! Tout simplement. Quand je vois comme j’ai souffert pour avancer mon petit “réseau de débutant”, je m’incline bien bas devant de tels projets.
Continue, ça fait rêver et ça fait du bien.
Vincent

Bonjour Eric,

superbe réalisation, u,e petite question, sur le bâtiment annexe, pour la double porte le haut devrait-être arrondie au lieu d’être droite pour l’époque de construction, vers le moyen-âge.

Futur bonne année.

Gilles

Bonne remarque, Gilles, mais le monastère est une reconstruction plus récente que le moyen âge, en briques, sur les ruines du chateau fort dont il ne reste que des pans de murs en pierre. Il a d’ailleurs été construit en plusieurs fois, d’où la diversité des huisseries et des murs.
Bonne soirée. :smiley:
Eric

En réponse à Vincent, je peux dire que je me sens toujours débutant, quelle que soit l’activité, même après plusieurs dizaines d’années de pratique ! Le doute existentiel en quelque sorte. Du coup, je me lasse rarement.
Bonne soirée
Eric

Bonsoir,
Deux photos pour montrer l’avancement (lent, très lent !!!) des travaux du monastère, avec un premier essai à sa place sur le réseau, de façon à caler le pont et la route qui y conduit. Les huisseries sont en cours d’impression 3D et les premiers essais sont prometteurs (bien plus que précédemment).

Bonsoir,
Pour les amateurs de bâtiments faits “maison”, quelques photos des portes et fenêtres que je viens de recevoir et que m’a imprimés PLANETECH 3D, une petite entreprise de la Drôme spécialisée dans l’impression 3D, :

C’est de l’ABS et j’ai fourni les fichiers. La largeur est de 11 mm, pour s’adapter aux moules de bâtiments en plâtre que j’utilise, et l’épaisseur de 0,5 mm. On est en limite de ce que peut faire une imprimante à buse de 200µ avec une épaisseur de couche de 50µ, d’où une certaine irrégularité des épaisseurs, qui ne me gêne pas à l’échelle à laquelle je regarde.

Je continue également la construction du décor du méandre fossile et de la rivière, toujours en plâtre et polystyrène :