Bruxelbourg Central - mon réseau en construction

Le voyage est effectivement toujours aussi plaisant.

Une petite question : penses tu un jour remplacer le sémaphore germanique par un signal d’inspiration plus luxbourgeoise ?

Non. La Principauté du Bruxelbourg a renoncé à fonder sa propre compagnie de chemins de fer et en a confié la construction et l’exploitation aux chemins de fer allemands.

C’est vrai que je n’ai pas posté l’historique. Alors le voici. Il est indispensable pour tout bien comprendre: :smiley: :smiley: :smiley:

Présentation des CFBB (Chemins de Fer Bruxel-Bourgeois)

Le Pays

Située aux confins de l’Allemagne, de la France, des Pays-Bas et de la Belgique, la principauté du Bruxelbourg jouit, sous l’autorité bienveillante de son prince éclairé, d’une quiétude confortable où le bien-être le dispute à l’harmonie.
Industrieux, inventif et progressiste, le peuple bruxelbourgeois a toujours été à la pointe du développement économique, social, industriel et technique.

Le Bruxelbourg est un pays francophone. Un accent typique permet au francophone étranger d’en identifier immédiatement les ressortissants. A Bruxelbourg ville, la seule langue écrite et parlée administrativement est le français. Toutefois, il subsiste dans le nord, autour et dans Linkebourg, deuxième ville du pays, une petite communauté aux origines mal connues, ayant échappé à la latinisation : les Schieve-Lavabos.
Plutôt hargneux, volontairement en dehors du consensus national bruxelbourgeois, revendicatifs et peu amènes, les Schieve-Lavabos ont obtenu des avantages sans rapport avec la représentativité de leur communauté au sein de la nation bruxelbourgeoise. C’est ainsi qu’à linkebourg, un bilinguisme officiel a cours dans toutes les institutions. Il se retrouve dans l’administration locale des CFBB. Les inscriptions en gare de Linkebourg sont ainsi bilingues (Linkebourg, en Schieve-Lavabien, s’écrit Schieveburg).

Rapidement, la nécessité de développer un réseau de chemins de fers modernes et interconnecté avec ceux de ses grands voisins s’est affirmée à l’esprit de tous.

Le projet de réseau

Bruxelbourg, capitale de la principauté, se situe à peu près au centre d’un territoire d’environ 3000 km². Le sud du pays est industriel alors que le nord, plus rural, abrite la deuxième ville du pays, la sus nommée Linkebourg.
L’idée première sous-jacente à la construction du réseau des CFBB était de relier Bruxelbourg à Linkebourg et, au-delà, par une patte d’oie à quatre branches, de se connecter aux quatre réseaux voisins (DB, SNCF, NS, SNCB).

Très vite, une question essentielle s’est posée : le Bruxelbourg allait-il développer sa propre compagnie de chemins de fers ou concéder la desserte de son territoire à l’une des compagnies voisines ? Avec le bon sens qui les caractérise, les Bruxelbourgeois unis derrière leur prince optèrent pour la deuxième solution : concéder à une compagnie voisine tout en créant une filiale locale adaptée au pays : la CFBB.

Comme l’entrée de la ligne de chemins de fers sur le territoire se ferait par le nord, par Linkebourg, il fut d’un commun accord décidé de proposer la concession à la DB qui l’accepta. C’est pourquoi les chemins de fer Bruxelbourgeois utilisent les normes, la signalisation, et le type d’installations des chemins de fer allemands. La grande majorité du matériel qui y circule est également immatriculé à la DB, mais, pour peu qu’elles s’adaptent aux normes de circulation allemandes, les autres compagnies voisines sont reçues en gare de Bruxelbourg Central.

Les infrastructures

Deux options se présentaient pour Bruxelbourg ville : une gare terminus au plus près du centre ville, ou une gare de passage plus éloignée permettant de relier directement le nord au sud du pays. La majorité de la circulation se concentrant sur Bruxelbourg-ville et le raccordement aux réseaux voisins pouvant se faire par le nord, il fut décidé d’opter pour une gare terminus en centre ville. L’option nord avait en plus le mérite de calmer les immanquables revendications territoriales auxquelles se seraient livrés les Schieve-Lavabos.

Un concours d’architectes fut ouvert pour la construction de la gare de Bruxelbourg Central. Techniquement, le choix avait été fait d’une gare à 4 voies sous halle entrant en ville en surplomb, prévue pour recevoir des rames plutôt courtes. En effet, la fréquence, le confort et la régularité de la desserte primaient largement sur la capacité, le Bruxelbourg étant relativement peu peuplé en dehors de sa capitale.

Le projet présenté, inspiré de la gare de Dammtor à Hambourg dans des dimensions réduites, fut adopté à l’unanimité moins la voie du délégué Schieve-Lavabo.

Avec la construction de la gare, tout un quartier neuf vit le jour, abritant des hôtels de grand luxe et des commerces. La nouvelle rue longeant les bâtiments de la gare fut baptisée « rue de Linkebourg ». Applaudie par tous sauf le délégué des Schieve-Lavabos, cette initiative tendait à marquer le caractère d’intégration du nord du pays au destin du Bruxelbourg tout entier.
(On a su plus tard que les Schieve-Lavabos auraient voulus que la rue fût appelée « Schieveburg Stroet », en langue Schieve-Lavabienne).

L’inauguration

Le 6 décembre 1898, avec l’aide de Saint-Nicolas, patron du Bruxelbourg, la ligne était inaugurée en grande pompe et dans la liesse générale (à l’exception de la région Schieve-lavabienne) par le Prince Pierre XXII.

L’électrification

En 1954, devant le déclin prévisible de l’exploitation du charbon, et toujours soucieux de modernité, les CFBB étudièrent la possibilité d’électrifier le réseau. Deux options se présentaient : développer son propre système ou utiliser celui de l’un des pays voisin. La logique voulait que l’on optât pour le système allemand, en 15KV 16Hz 2/3 alternatif. Alors que le choix d’un système en courant continu semblait un peu dépassé techniquement.

Toutefois, par souci d’équité et afin d’entretenir la bonne entente avec ses deux principaux voisins, le prince Pierre XXV fit appel conjointement à l’Allemagne et à la France pour qu’elles proposent toutes deux une offre de mise en service.

Dans les 8 jours qui suivirent, la DB fit offre pour une électrification à ses normes en 3 mois, dans la ligne budgétaire qu’avait fixée la CFBB.
La France de son côté fit savoir qu’elle nommait une commission composée de deux Enarques, un polytechnicien et trois syndicalistes chargés d’étudier le dossier. Par égard pour l’amitié Franco-Bruxelbourgeoise, la CFBB attendit le rapport de la commission.

Celui-ci fut remis deux ans plus tard. Ayant analysé l’oro-hydrogaphie du sud Bruxelbourg, le rapport concluait à la possibilité de construire une centrale nucléaire à fusion, dont les projets d’étude étaient à l’ordre du jour, en même temps qu’un barrage sur le Schievebeek, petite rivière paisible coulant du sud au nord du pays. L’énergie produite par la centrale servirait à alimenter des pompes qui rempliraient le barrage. Une fois rempli, celui-ci, par conduite forcée, activerait des alternateurs produisant un courant alternatif triphasé de 50KV. Transformé en 1500V et redressé, ce courant à son tour ferait tourner des dynamos avec lesquelles on alimenterait un alternateur situé sous la gare centrale de Bruxelbourg, qu’il faudrait démolir et reconstruire à cet effet. Ce dernier alternateur produirait à son tour du 25 KV monophasé 50 Hz permettant d’alimenter les nouvelles locomotives mises en service à la SNCF.

Tout devait être, en principe, mis en place dans un délai de 20 ans. Le coût, environ 50 fois supérieur à la proposition de la DB, était justifié par l’innovation du projet.

Malheureusement, une grève préventive appelée à l’initiative des 3 syndicalistes de la commission, afin d’obtenir une augmentation des salaires des personnels exploitant le barrage, bloqua immédiatement la mise en place des études préliminaires. Des voix tentèrent bien de faire remarquer que, le barrage n’existant pas encore, le statut et la grille de salaires des exploitants n’avaient pas encore été fixés. Mais la réponse syndicale fut que la lutte concernait la défense de l’ensemble des salariés passés, présents et à venir.

A l’unanimité sauf la voie Schieve-Lavabienne, et malgré l’indéniable audace du projet français, le projet de la DB fut retenu et le réseau fut électrifié en 15KV 16Hz 2/3. Et c’est ainsi que le 31 mars 1957, la première locomotive électrique, une E52, ancienne bavaroise, fit son entrée triomphale à Bruxelbourg Central après avoir marqué l’arrêt à Linkebourg, sous les quolibets Shieve-Lavabiens.

Depuis, le pays et la CFBB coulent des jours paisibles. Il est seulement régulièrement question de céder le pays Schieve-Lavabien aux Néerlandais, mais ceux-ci, en sages pragmatiques, le refusent obstinément. Comme on dit en néerlandais : iedereen zijn poep !

C’est décidé ! :cheers: J’irai passer mes prochaines vacances au Bruxelbourg.

Peut-être même envisagerai-je de me faire naturaliser…
Comment est la fiscalité dans ce petit paradis ? :suspect:

En plus de tes talents de modéliste ferroviaire, tu es aussi un remarquable historien humoriste.
C’est tout un raccourci de l’histoire (réelle) de notre bonne ville
Les Schievelavabos n’ont qu’a bien se tenir.
Et on comprend les Néerlandais: ils ont déjà tellement de “poep” chez eux qu’il n’y plus de place pour 1 gramme de plus!
Ils savent bien que la différence entre un Schievelavabo et un seau de “poep” c’est…le seau!!
Mes salutations admiratives à Pierre XV et merci pour ce moment agréable!!

C’est décidé ! :cheers: J’irai passer mes prochaines vacances au Bruxelbourg.

Peut-être même envisagerai-je de me faire naturaliser…
Comment est la fiscalité dans ce petit paradis ?
La fiscalité?
J’au cru comprendre que tous les investissements en trains Märklin sont détaxés.
On peut aussi déduire de ses revenus, chaque année, toute la valeur de son patrimoine Märklin, évaluée au prix du Koll.
On y va?

C’est décidé ! :cheers: J’irai passer mes prochaines vacances au Bruxelbourg.

Peut-être même envisagerai-je de me faire naturaliser…
Comment est la fiscalité dans ce petit paradis ? :suspect:
Il n’y a pas d’impôts au Bruxelbourg. Le bon sens naturel de son peuple est encouragé par l’action fédédatrice du Prince. Il n’y a pas de gaspillage, pas de dépenses inutiles. L’activité commerciale et industrielle suffit à équilibrer le budget.

De plus - c’est une tradition - les inciviques, les opposants et les républicains sont mangés chaque année au cours d’un grand banquet offret au peuple par le Prince. :bounce:

Bonjour Pierre :smiley:

Absolument magnifique tes réalisations : :open_mouth: :open_mouth: :appl: :appl:

Heu…une petite question…les belges émigrés au Québec sont ils bouffés lors du grand banquet ??? :affraid: :affraid:

Amitiés

Serge

Non. La Principauté du Bruxelbourg a renoncé à fonder sa propre compagnie de chemins de fer et en a confié la construction et l’exploitation aux chemins de fer allemands.

C’est vrai que je n’ai pas posté l’historique. Alors le voici. Il est indispensable pour tout bien comprendre: :smiley: :smiley: :smiley:

Tu dois avoir eu René Magritte et Louis Scutenaire dans ton ascendance !

Je suppose que tous liens avec une histoire réelle ne serait que pure coîncidence :laughing: :smiling_imp:

Je suis heureux qu’une question anodine portant sur un sémaphore t’ait conduit à nous éclairer sur l’histoire ferroviaire de belle principauté. J’aurais du la poser plus tôt…tant il est vrai que désormais tout est limpide…

Je suis heureux qu’une question anodine portant sur un sémaphore t’ait conduit à nous éclairer sur l’histoire ferroviaire de belle principauté. J’aurais du la poser plus tôt…tant il est vrai que désormais tout est limpide…
M’enfin…pourquoi ne me suis-je jamais posé cette question? :smiley: :smiley:

Bonsoir Pierre,

Je viens de lire la synopsis présentant Bruxelbourg. J’ai apprécié, comme tu peux t’en douter.

Les mots habillent nos réseaux autant que le carton. Ils y distillent une âme, une ambiance, une atmosphère, une histoire. La vie, quoi…

Pour ma part, je suis convaincu de la nécessité de la présence des mots sur un réseau : ils font partie intégrante du décor.

Amicalement,

Pascal :study:

Je suis exactement du même avis!! Il faut aussi penser à ca en construisant le réseau / module…

Ca le rend vivant, même si on n’y croît pas au debut! Essayez! Inventez et racontez des histoires autour des trains et hop, encore un peu plus de réalisme!

Amitiés Jo

Bonsoir Pierre :smiley:

Je ne visite pas régulièrement les réseaux du forum (manque de temps).
Mais trouver la Place rouppe chez un modéliste de Courbevoie m’intriguait!

Je viens de lire - que dis-je admirer - l’histoire de ton réseau et j’en suis resté baba!
J’ai vécu 35 ans à Bruxelles et Beersel (oui! je passais chaque jour devant le “Schievelavabo”): tu m’as fait replonger dans le Bruxelles des années 60 et de Jacques Brel, quand la bonne gueuze coulait à flots chez la famille Beulemans.
C’est d’un réalisme saisissant et tu es un véritable artiste car tu as réussi à créer une ambiance comme je l’ai connue et appréciée à Bruxelles.

Je n’ai pas assez de mots pour décrire ce que j’ai ressenti en voyant ton travail (quelle perfection aussi!) et ton réseau. :appl: :appl: :appl:

Bravo et encore toutes mes félicitations pour nous faire autant rêver grâce à ton talent exceptionnel de metteur en scène.
Je suis réellement fasciné par ton réseau! :Coeur: :Coeur: :Coeur:

Voilà un site qu’il ne faudrait jamais fermer tant il est exemplaire et intéressant!

Cordialement :sunny:

JEAN :trainregard:

Merci Jean. Bruxelles est aussi la ville de mon enfance (je suis né à Ixelles) et j’y ai vécu jusqu’en 1980. De plus, nous habitions à l’angle de la rue de Laeken et de la rue du Grand-Hospice, c’est-à-dire à 100m de la place de Brouckère. C’est dire que ces images sont gravées. Parmi mes lointains souvenirs, je me souviens de l’Atomium en construction et de certaines scènes de l’expo 58.
Bruxelbourg est une sorte de fixation de ces images - avec l’aide précieuse de mes parents qui comblent les images manquantes.

:smiley:

Et tiens, un bon moment:

[flash=425,350]http://www.youtube.com/v/SnYMIm994Ag[/flash]

Bonjour Pierre :smiley:

Merci pour la vidéo :cheers:

Ca me rappelle des souvenirs :smiley:

Cette pièce du folklore bruxellois ne s’appelait pas ‘’ Van Compenolle et Timmermans ‘’ ou quelque chose comme ça ?

Amical bonjour du Québec et encore bravo pour ton réseau :smiley:

Serge

Bonjour Pierre :smiley:

Merci pour la vidéo :cheers:

Ca me rappelle des souvenirs :smiley:

Cette pièce du folklore bruxellois ne s’appelait pas ‘’ Van Compenolle et Timmermans ‘’ ou quelque chose comme ça ?

Amical bonjour du Québec et encore bravo pour ton réseau :smiley:

Serge
Bossemans et Coppenole…(le droguiste et le tapissier…)

“Pauvre Jef’ke! Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’amour du football!”

“Je suis le maître chez moi!”

Bonjour Pierre :smiley:

Merci pour la vidéo :cheers:

Ca me rappelle des souvenirs :smiley:

Cette pièce du folklore bruxellois ne s’appelait pas ‘’ Van Compenolle et Timmermans ‘’ ou quelque chose comme ça ?

Amical bonjour du Québec et encore bravo pour ton réseau :smiley:

Serge
Tu n’es pas loin: c’est “Bossemans et Copenolle”. Un des piliers du vaudeville bruxellois. Et cela se jouait au théâtre de la Gaité, reproduit sur le réseau:

Merci Jacques :smiley:

Je me souviens…dis moi si je me trompe…c’était la rivalité entre le Daring de Molenbeek et l’Union St Gilloise dans cette pièce mémorable…non ?

Amicalement

Serge

Merci Pierre :smiley:

Mais je pense qu’il existait à Bruxelles le théâtre de Timmermans pas loin de la Grand Place de Bruxelles où c’étaient des marionnettes…non ? Ben c est que ça remonte loin tout ça tsé

Amical bonjour du Québec :cheers:

Serge