Comme promis lors de ma présentation, voici un résumé de la construction de mon réseau en voie C.
Mes intérêts ferroviaires vont aux paysages urbains et plutôt aux chemins de fer allemands. Et ma ville natale est Bruxelles. J’ai donc cherché à rendre possible la circulation de trains aux normes allemandes dans un environnement francophone. C’est pour cela que j’ai choisi de reproduire la gare centrale de Bruxelbourg, capitale de la principauté du même nom.
La principauté du Bruxelbourg est un petit pays de 3000 km² qui se situe entre la Belgique, les Pays-Bas, la France et l’Allemagne. Ne souhaitant pas développer sa propre compagnie ferroviaire, elle a opté à la fin du 19è siècle pour le système allemand. Le réseau se situe entre 1950 et 1962 en fonction du matériel qui y circule. Nous sommes donc au coeur de l’époque 3.
Faute de place pour faire un réseau bouclé, j’ai opté pour un point à coulisse: il y a deux modules - l’un portant la gare et l’autre les annexes - d’une longeur totale de 2m87 et une coulisse pliante de 92 cm permettant de former les trains et de les faire entrer dans le module annexe. la profondeur des modules est de 62 cm.
Voici une photo de l’ensemble tel qu’il se présente actuellement.
A l’avant, nous voyons l’extrémité du module annexe. La coulisse est repliée à 90° et se lève pour venir prolonger les 5 voies. La hauteur du rail est à environ 128 cm du sol. Le réseau s’opère debout.
En avançant dans le module, on se rapproche de la gare de Bruxelbourg Central:
La gare est construite sur la base d’un kit Trix et de son complément. Comme il correspondait dans ses grandes lignes à ce que je voulais faire, c’était plus simple que de tout faire à partir de carton. Le kit d’origine représente une gare de passage que j’ai transformée en gare terminus. Le BV transformé mesure 110 cm x 40 cm et abrite deux quais pour quatre voies.
Le fond est une création personnelle en carton plume, profilés Evergreen et balsa, ainsi que les quais et leurs aménagements. Les quais sont en couches de carton plume de 5 mm recouvert de plaques de dalles Evergreen. Ils sont peints à l’acrylique grise puis patinés par brossage à sec au pinceau souple à l’aide de terre à décors “ombre naturelle”.
Même si on ne les verra plus une fois la toiture de la halle mise en place, les escaliers des quais sont réels et descendent au rez de chaussée de la gare, niveau de la rue.
Comme dans toute gare de tradition allemande, le quai à bagage est présent et possède son monte-charge. Réalisation en profilés Evergreen.
Les flancs de quais restent à faire et seront en lattes de balsa.
Descendons l’escalier: celui-ci est fait de couches successives de carton plume 2 mm. Les murs sont des feuilles de brique Vollmer échelle N. Les rampes de simples fils de métal.
Nous arrivons dans la salle des pas perdus. Il s’agit là de construction intégrale car le kit Trix ne comporte aucune décoration intérieure. La déco est inspirée de celle de la gare du Midi à Bruxelles dans les années 50-60.
Une autre vue sur la grande salle:
L’éclairage est assuré par des rubans de LEDs “ton chaud” commercialisée par mes voisins de CDF Informatique à Courbevoie - présents sur la plupart des grandes expos en France.
Lorsque les trains quittent la gare, ils passent sur des ponts métalliques à colonnettes kitbashés à partir de kits Faller. Ces pont enjambent une rue qui mène au centre-ville à l’arrière plan. Sur la droite, une ligne de tram à voie métrique, fonctionnelle, tourne sous les ponts en venant de devant la gare.
Le pavage, les murs, les affiches, le petit chantier sont également de fabrication personnelle, tojours avec la combinaison carton plume, evergreen et balsa + peintures acryliques et terre à décors.
A l’arrière des ponts se trouve la première des façades que j’ai réalisées pour le réseau. Il en aura une rue entière. Pour ceux qui connaissent, c’est une reproduction de l’ancien hôtel Continental qui ferme la place de Brouckère à Bruxelles. La pub Coca-Cola, modernisée, y est encore de nos jours. Construction entièrement en carton plume, Evergreen et balsa. Les statues antiques proviennent d’un kit Italieri.
Voici l’original à l’époque du réseau:
Et pour conclure ce résumé, voici comment je traite la voie C pour la rendre moins plastique: j’enduis de colle à bois entre chaque traverse et sur les flancs du ballast, à raison de 5 intertraverses à la fois. Ensuite je saupoudre à la cuillère du ballast GPP gris H0. Immédiatement après, je retourne le coupon de voie, je le tape sur la table et je laisse sécher. Une fois sec, je brosse l’excédent de ballast avec un pinceau souple et je peints à l’acrylique (les rails ont été peints préalablement à la Humbrol Glycéro). Enfin, je patine. Pour les coupons situés sous la halle, qui ne sont jamais exposés à la pluie, j’ai reproduit des salissures de charbon et de graisse.
Ce n’est pas difficile. Juste un peu long et minutieux mais le résultat en vaut la peine.