Bonsoir à toutes et à tous,
je continue la re-décoration de certaines de mes locomotives et, après la vapeur BR24 de la DB que je vous ai montrée il y a quelques temps, je viens de terminer une motrice électrique.
Il s’agit de la Re 4/4 I, modèle Märklin RET800/3014 que j’ai en double, dont une en assez mauvais état.
Précisons que cette loco est entièrement en métal (zamak), et qu’elle a été fabriquée en 1961.
Mon objectif était de la refaire en livrée rouge, en m’inspirant :
de la Re 4/4 I récemment produite par Märklin sous la référence 39421,
et de la Re 4/4 II, modèle Märklin 3434 que j’ai la chance de posséder
Allons-y :
PREMIERE ETAPE, LE DEMONTAGE :
Toutes les pièces sont démontées : caisse, châssis, bogies, pantos, frotteur, etc.,
ainsi que les tampons, vitrages, main-montoirs et rambardes.
Toute la mécanique est mise à plat, afin de pouvoir peindre les roues et le châssis.
PEINTURE DES PETITES PIECES
Les roues, les flancs de bogies, les chasse-pierres, les supports de phares et de pantographes sont peints à part, au pinceau. Ils reçoivent ensuite un voile de vernis satiné.
Idem pour les mains-montoirs et les rambardes.
REMONTAGE DU CHASSIS
Le châssis a reçu deux couches de noir satiné. Toutes les pièces mécaniques ont été nettoyées. L’ensemble peut être remonté et testé. Tout fonctionne.
LE PLAT DE RESISTANCE : LA CAISSE
Par rapport à la BR24 qui était d’une seule teinte, la phase de peinture de cette motrice va être plus complexe, car elle comporte deux couleurs, l’enjoliveur et les lettres SBB-CFF en blanc et plusieurs autres détails que je voudrais faire ressortir.
Premier travail, retirer toutes les vieilles peintures pour mettre le métal complètement à nu. J’ai utilisé un décapant du commerce et j’ai gratté puis fini avec une brosse métallique fine.
Ensuite j’ai passé à l’aérographe un apprêt phosphaté (Interfer) pour que les peintures adhèrent le mieux possible au métal. C’est une opération délicate : l’apprêt doit être parfaitement dosé et dilué pour ne pas créer de surépaisseur et pour éviter les “toiles d’araignées” (petits filaments de produit). J’ai du m’y reprendre à deux fois !
Une fois l’apprêt bien sec, on peut appliquer la peinture (toujours à l’aérographe). J’ai commencé par le rouge. C’est un mélange de rouge mat 174 et de rouge brillant 19 Humbrol. Là aussi, la peinture doit être très diluée et j’ai du passer quatre couches pour obtenir une couverture suffisante.
Quand le rouge a été parfaitement sec (j’ai attendu 48 heures), j’ai masqué avec du ruban Tamiya toute la partie qui devait rester de cette couleur et j’ai attaqué le gris (67 mat Humbrol).
Deux couches espacées de 6 heures ont été suffisantes.
Après avoir peint (au pinceau) l’enjoliveur de bas de caisse en blanc, on retire DELICATEMENT le ruban et on est récompensé de sa patience. Le résultat est encourageant…
LES DETAILS
Mais il reste à peindre les sigles en blanc et les plaques en noir. Pour ces dernières, j’ai de nouveau utilisé le ruban de masquage. Mais pour les lettres, j’ai du avoir recours au “Maskol” (produit adhésif qui masque les parties qui ne doivent pas être peintes et qui se retire facilement après séchage de la peinture).
Je ne suis pas encore très à l’aise avec ce produit et le résultat a été très décevant : le contour des lettres n’était pas net et il y avait pas mal de bavures…
J’ai du faire pas mal de reprises et j’ai finalement utilisé un cure dent comme pinceau pour fignoler l’ensemble !
Pas mal d’heures de travail (et de gros mots…), encore quelques menues retouches et on va pouvoir passer à l’étape suivante…
qui consiste à passer un voile de vernis satiné pour unifier l’aspect des différentes peintures et protéger celles-ci des futures manipulations.
ET VOILI VOILOU !
Je vais vous faire un aveu : je ne suis pas trop mécontent de mon boulot…
…et je trouve qu’elle a “de la gueule” ma ch’tite loco…
…qui n’a pas eu droit au lifting…
et qui a encore plus de mal à cacher son âge (52 ans) !
Avec sa fi-fille (la Re 4/4 II a succédé à la Re 4/4 I).
Je trouve que je n’ai pas trop mal réussi le rouge (et tant pis pour ma modestie légendaire !).
La prochaine sera probablement une loco diesel de manœuvres sur la base d’une BR80 de la SNCB. Je vous tiendrai au courant…
Bonne nuit
Christian