Cela permettrait de supprimer totalement le système de rétrosignalisation, il suffirait juste d’avoir un endroit pour poser la loco sur les rails et partant de cet endroit et des informations envoyées par la loco, la centrale pourrait en permanence calculer la position exacte de la loco sur le circuit sans avoir besoin de saucissonner le circuit en cantons et installer un couteux et peu fiable bus S88 …
Mais qui est prêt à franchir le pas et à tuer la poule aux œufs d’or ?
Bonne journée
Et c’est justement là que je n’y crois pas. Car tu enrailles la loco à un endroit précis - d’accord. Mais quel système tenant sur quelques cm³ doit être capable de stocker en mémoire pendant éventuellement des mois, l’endroit précis et la direction de roulement d’une locomotive ? Quel système de mesure de distances est suffisamment précis pour indiquer l’endroit exact où se trouve la loco, même après des milliers de tours ? En tous cas, les compteurs kilométriques des voitures, pourtant homologuées pour cela, n’y arrivent pas : j’ai fait exactement le même trajet aller-retour avec deux voitures strictement identiques, l’une affiche 36km et l’autre 39km. Soit une différence de près de 10%. (mappy d’ailleurs confirme 36km) Le propriétaire de la 2e va donc 10% plus souvent aux vidanges et contrôles que le propriétaire de la 1ère.
Pour nos locomotives, cette même marge d’erreur serait d’un millimètre par centimètre, ou sur un réseau de 25 mètre de longueur de circuit, une erreur de 2 mètres et demi. Au lieu de s’arrêter à quai, elle reste devant le sémaphore d’entrée… et l’ordinateur pense que la voie est libre.
Même le grand chemin de fer ne se passe pas du contrôle d’endroit où se trouve exactement le train. Ils savent pourquoi.
Bonsoir Wolfram,
Ne compare pas un train et une voiture, c’est très différent …
1- Un train roule sur des rails et ne peut pas couper les virages Dans un rond point par exemple suivant que tu roules à droite ou à gauche ta voiture ne parcourt pas la même distance, les petits trains n’ont pas de ronds points
2- les petits trains n’ont pas de pneus … sur une voiture le diamètre des roues varie en fonction de l’usure des pneus et du gonflage …
3- Une mécanique de petit train ressemble à un mouvement d’horlogerie, entre le nombre de tours des roues et celui du moteur le rapport est fixe et invariable.
4- Un décodeur peut compter le nombre de tours du moteur de façon ultra précise …
En fin de compte une loco pourrait pratiquement être utilisée comme instrument pour mesurer une distance, un peu comme un compteur électrique pour mesurer la consommation d’électricité.
La seule chose à éviter est le patinage des roues …
Pour rendre le système 100% fiable il suffirait d’installer un ou deux détecteurs à des endroits précis où les locos passent régulièrement (entrée de gare par exemple) pour recaler le comptage de temps à autre.
Mais il n’y aurait pas besoin de truffer le circuits … un ou deux détecteurs suffiraient…
La loco ne stockerait rien, c’est le PC qui calcule et stocke en utilisant une technique équivalente aux waypoints en aviation.
Quand la loco passe sur un détecteur, le PC la localise de façon exacte et remet son compteur de distance à zéro …
Ensuite le PC lit le compteur régulièrement et trace la route de la loco en fonction des distances lues et de la position des aiguillages …
Au passage suivant sur un détecteur, le PC peut même recalculer le % d’erreur commise et en tenir compte par la suite, mais à mon avis ce serait peanuts …
Bonne nuit
Je fais un “full quote” (horribile est dictu) (et maintenant j’ai assez balbutié en d’autres langues) parce que la réponse sera sur la nouvelle page. Sinon, je déteste ça.
Donc, point par point :
1° je pourrais t’indiquer les adresses exactes de départ et d’arrivée, pour que tu regardes sur google-maps ou autre satellite : il n’y a que peu de ronds-points sur la route, et je ne coupe pas les virages - le code de la route l’interdit. D’ailleurs, c’est une distance que j’ai faite très régulièrement, et en rentrant au bercail la voiture a avait TOUJOURS une distance entre 35,9 et 36,0 sur le compteur, alors que la voiture b affichait TOUJOURS entre 39,1 et 39,3. Je n’ai pas voulu relever les centaines de mètres, ici. Mais il est sûr et certain que la différence kilométrique est due aux voitures, pas aux conditions routières.
2° L’usure du pneu - c’est une différence de diamètre de 2cm entre neuf et usé à la trame. Quel diamètre a un pneu de 165/70R14 ? exactement 14"+(20,7165)mm, soit 355,6mm+1,4*165mm=586,6mm. L’usure du pneu ne fait donc que 3,4% de différence de distance par tour de roue, soit 3,4% d’erreur entre un pneu neuf et un pneu usé hors la loi. Si j’avais eu des Audi au lieu des C3, le chiffre serait encore plus minime, parce que les roues 18" sont plus grandes à la base. D’ailleurs, j’ai deux petites locomotives à deux groupes de propulsion, aux roues biellées : une BR96 et une BR152. Sur le modèle, l’un est moteur, l’autre n’est qu’à roues libres. On voit clairement qu’à un moment les deux groupes roulent au mouvement de bielles parallèles, et quelques tours de réseau (soit une dizaine de mètres) plus tard, ils sont à mouvement invers - le 1er en haut, le 2e en bas.
3° remarque inutile, le rapport entre nombre de tours de roue et le nombre de tours de l’arbre d’indicateur de vitesse est également fixe.
4° Y a pas que le décodeur, le tracteur de mon ami, vieux de 40 ans, le fait aussi.
J’ajoute un
5° Il paraît que parfois, une locomotive patine. Il paraît que parfois, ça arrive aussi aux petits modèles, malgré les bandes adhésives. Et même en numérique, alors que les démarrages sont maintenant bien plus doux qu’autrefois, quand “clac” la palette montait et le moteur était brusquement mis sous tension maximale.
tous tes arguments seraient autant valables pour le TGV que pour le minitrix - mais quand même, la SNCF préfère s’assurer techniquement de savoir à quel moment le train passe tel détecteur fixe, parce que c’est plus fiable que la seule mesure à bord de la distance parcourue.
Mais si j’ai quand même besoin des contacteurs pour vérifier et corriger les mesures à bord, autant m’abstenir d’une technique onéreuse et inutile au-delà de cette exploitation (le retour actif venant de la locomotive).
M’enfin, chacun comme il veut ; moi personnellement je reste à l’analogique pour l’instant. Une éventuelle construction sera préparée pour le passage au numérique, autant en commandement qu’en détection, mais là je ne peux pas me résoudre à digitaliser les vieux trésors qui ont encore le levier manuel de changement de direction.