Bonjour
J’ai posté en réponse d’un autre message cette question, mais je pense que c’est bien de la mettre en exergue pour éviter de la noyer. Elle peut être d’intérêt plus général.
Je prends par exemple le décodeur 60972.
On peut connecter les ampoules incandescentes (je ne parle pas ici des LED), soit en câblant 4 fils si on a des socles bipolaires (gris / orange pour lumière avant, jaune / orange pour lumière arrière, le orange étant le + et les autres étant le -), soit avec un seul fil par ampoule, le fil orange étant remplacé par la masse de la loco (c’est à dire le O courant alternatif du transfo).
Jusqu’ici, tout est clair.
Ma question est une question bête d’électricité. Si on fait un retour à la masse, on a une lampe alimentée par le - (continu) du décodeur, et la masse O (neutre alternatif ?) du transfo.
On mélange CC et CA.
Comment cela peut fonctionner ?
Quelqu’un peut-il m’éclaire avec une vision d’électricien ? A moins de se dire que le O du transfo est à 0 volt, on n’aurait alors que la moitié du courant continu venant du décodeur (je pense que le - du décodeur est à - 8V, et le + à + 8V).
Merci
Bonjour
Les décodeurs ont tous le même principe. Ils ont 4 diodes en pont à leur entrée.
En raccordant une sortie entre le châssis et une sortie de décodeur, la sortie n’est alimentée que quand le frotteur est négatif par rapport à la masse. et la tension est a zéro quand le frotteur est positif.
C’est simplement un redresseur mono-alternance en fonctionnement avec de l’alternatif.
C’est également cela qui explique le scintillement des ampoules branchées de la sortie. Scintillement qui est plus important en multi-protocole qu’en MM2 (6021) car le signal MM2 est asymétrique et fortement négative (entre 75 et 80% du temps négatif) alors que le DCC et le mfx sont symétriques (50% du temps négatif).
Sylvain
Je comprends mieux. Ce qui vient du décodeur, c’est la demi sinusoide négative qui du coup est la partie complémentaire de la masse (le O du transfo). Et si on le branche à +Ub du décodeur, on a l’autre partie du signal issu du pont de diode. Avec en plus l’explication de l’absence de scintillement que j’avais constaté sur le 6021.
Merci !
Je me permets un petit complément d’information parce que je me suis posé la même question. La réponse de Sylvain m’éclaire un peu mais je trouvais bizarre de ne pouvoir mesurer la tension sur le rail, ni avec le voltmètre en position DC ni en AC…
La réponse en image ci-dessous :
On a affaire à un courant porteur carré à modulation FSK ! C’est cette modulation, je présume, qui transmet les informations aux décodeurs.
Le pont de diodes agit donc comme indiqué par Sylvain et, suivant qu’on redresse une alternance (fil à la masse) ou les deux, fil orange, on a ou pas du scintillement… Si celui-ci n’est pas “régulier”, c’est en fonction de la modulation FSK.
Me-trompé-je, Sylvain ?
Thierry.
Génial. C’est ce que je voulais faire, mais je n’ai pas d’oscillo ! Serait il possible d’avoir des photos des différents points de saisie (à la sortie du pont, sur le frotteur, etc. C’est très éclairant. Ta capture est l’entrée du décodeur ?
Ma capture est entre le rail et le plot central.
Bonjour Thierry
@tconil c’est presque juste.
Ce n’est pas une modulation (qui donnerait un signal sinusoïdal variable en fréquence et/ou amplitude), mais un encodage binaire. En l’occurrence du Manchester différentiel
Le DCC c’est différent avec un durée du bit qui varie (et qui n’a pas de nom générique) et pour le MM2 c’est encore différent, c’est l’encodage des puces MC145026, -27 et -28 de Motorola. (Encodage propriétaire sans nom spécifique)
Un multimètre (bas de gamme) ne sait mesurer qu’un signal continu ou alternatif sinusoïdal avec une plage de fréquence réduite. Un signal numérique (MM2, DCC et mfx) c’est hors spécification.
Un multimètre avancé à plusieurs centaines d’€ peut être capable, si c’est dans sa spécification, de mesurer le RMS et le TRMS d’un signal numérique, mais ce n’est pas ce que l’on a à la maison.
Bonne suite
Sylvain