Bonjour,
On imagine difficilement, à l’étranger, à quel point le week-end qui précède le 06 décembre est pénible dans mon joli Royaume de Belgique !
Cela commence le vendredi soir avec la visite de Saint Nicolas à l’école de la petite dernière, suivi du traditionnel restaurant avec la petite famille, on enchaîne avec la visite de Saint Nicolas à l’école de danse le samedi, puis le marché de Noël local, et les visites chez les grands-parents, les tontons, les tatas, les marraines et parrains, une enfilade de déjeuners, de dîners de goûters, de soupers, une avalanche de pâtés, de boudins, de jambons, de magrets, de pintades richement farcies, de gibier finement cuisiné, de chocolats, de pralines, de tartes et de gâteaux, sans oublier le Bourgogne que l’on n’oserait refuser…
Le tout entrecoupé de batteries à charger, de piles à placer, de Barbies qu’il faut arracher de leurs boites (c’est le top de la complexité), de manuel de montage qu’il faut déchiffrer en un temps record… Bref, une fois encore, je suis au bord de l’épuisement. Fort heureusement, pas un seul petit train dans les menus de ce trop lourd week-end !
Voilà lundi, et enfin ,je respire, je me plonge dans mes photos, et me revoici un an et demi en arrière, à l’été 2010, en promenade avec André, en des lieux quelconques et peu connus… C’était quelques heures avant de prendre l’avion des grandes vacances.
Que de souvenirs sont attachés à ce pont, à cette voie, à ce tunnel, à ce mont ! Que de fois les garçons de mon village ne les ont-ils pas pris d’assaut, alors qu’il refaisaient le monde et la guerre ! Trente ans après, j’entends encore leurs cris et leurs rires résonner dans la forêt… Parfois même, un train passait, s’arrêtait, et alors, d’un coup, la troupe s’égaillait dans les bois, le train repartait, coupant net la ficelle tendue sur le pont… Trente après, ils sont passés de l’insouciance de l’enfance à l’inquiétude de la vie. A présent, que sont-ils devenus ?
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Trois semaines plus tard, de retour à la maison, on pense qu’il faut terminer un mini-réseau. On travaille le carton-plume, on lui donne la forme d’un tunnel, on le creuse et on le perce, on le pèle de son bristol…
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Après avoir façonné le métal d’un vieux pinceau pour lui donner la forme d’une brique, on passe un peu de temps à graver la mousse du carton-plume…
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L’objet est gravé,
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puis déposé distraitement sur un calepin…
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Vient ensuite le temps des couleurs… Tout d’abord, une première couche de blanc, la couche d’accroche et de durcissement de la mousse, les futurs joints entre les briques, aussi… erant omnia agenda, comme disait le grand Jules.
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En hommage à Stendhal, le noir donne du corps, de l’ombre et du relief, avant de virer au rouge…
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Quelques finitons, un peu de patine à la terre à décor anthracite pour simuler le noir de fumée…
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On place encore la voute, du simple mais efficace papier canson noir…
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Au crayon blanc, on a griffonné quelques lignes de pierres…
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La face côté pile, celle qu’on ne verra plus jamais.
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Maintenant, on peut jouer…
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Wilfried et Jipé, merci pour vos commentaires.
Viroinval 1956 est terminé depuis octobre 2010, date à laquelle il a été exposé à Malines. Actuellement, ce petit réseau (160 cm x 40 cm) a trouvé sa place dans une pièce de la maison qui est réservée aux petits trains électriques. Il est relié à une gare fantôme et au module courbe “Tienne”. Le tout forme un ovale pas trop grand de 3 m sur 1.5 m, à la grande louche. Les jours tristes sont fort rares où je ne monte pas jouer avec mes petits trains, ne serait-ce qu’un bref instant.
Bonne journée !
Pascal *From Funny but United Belgium * 