Je suis assez d’accord avec Pascal concernant la patine en peinture. Perso, je n’ai pas l’aérographe et je ne travaille donc qu’aux acryliques aux pinceaux. Par contre je dilue énormément pour faire des lavis très legers. Dilution à l’alcool à 70° pour diminuer les temps de séchage. Et il faut bien attendre entre chaque couche car ces peintures foncent en séchant.
Donc, avec des lavis très dilués, ça permet de travailler en subtilité sans couvrir la peinture d’origine. Les lavis très dilués évitent par ailleurs des patines trop prononcées. Il est plus facile d’accentuer, par une nouvelle passe, une patine trop soft que d’atténuer ensuite une patine trop prononcée. Pour un débutant comme moi, ca permet de se familiariser aux techniques, de trouver les nuances et d’évaluer ses dosages.
De même, j’évite de travailler avec le noir mat. Je préfère travailler avec de l’ombre naturelle ou de l’ombre brûlée pour les parties crasses tels les recoins de caisses. Le noir réservé aux zones de graisses tels les ressorts.
Généralement je travaille verticalement du haut vers le bas et il ne faut pas hésiter à user du coton tige et du papier ménage ou papier toilette pour estomper.
Si des décalcomanies doivent être apposées, il faut les poser avant patine et attendre une bonne journée avant de patiner par dessus.
Les terres à décor : c’est un produit magique qui fait peur au débutant. Pourtant, il est assez souple d’utilisation. La TAD est appliquée à sec (d’autres l’utilisent en dilution). Je travaille toujours au dessus une grande feuille de papier alu. Ainsi je récupère le surplus entre chaque couleur. Pour les TAD, je travaille uniquement avec des pinceaux à cet usage exclusif. Des petits pinceaux à poils souples, des petits pinceaux brosse, une vieille brosse à dent, un gros pinceau de maquillage (le gros machin pour le fond de teint). Tant que la TAD n’est pas fixée, c’est réversible : soufflage voire sous le robinet.
Quand ma patine me convient, je fixe au vernis mat en bombe.
Dernier point, il est préférable de travailler avec des gants type gants de soin (non stériles, par boites de 100) pour éviter les traces d’empreintes digitales. Ne pas hésiter à prendre des photos en gros plan lors des travaux de patine entre chaque couche : pendant le séchage, ca permet de repérer sur grand écran tous les défauts qui ne sautent pas forcement aux yeux et de rectifier.
Alors, amis débutants comme moi, n’hésitez pas à vous lancer en commençant par un vieux wagon. Vous allez vite y prendre goût. Car le matériel s’en trouve métamorphosé. Je ne regrette qu’ une chose : ne pas avoir osé me lancer bien plus tôt.