La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

Bonjour Manu,
J’espère que ces malencontreux événements ne te laisseront pas des traces indélébiles.
Sincèrement Mark

Merci pour vos messages de sympathie.
Aujourd’hui je me suis plongé dans la gravure de la seconde partie de la cour. Les critiques favorables sur la 1ere partie m’ont encouragé a poursuivre.
Merci de vos visites
A+
Manu

[size=150]Des pavés dans la cour (suite)[/size]

Épisode 38 - Après les critiques favorables concernant la première partie de la cour pavée, je me décide donc à réaliser la seconde tranche de cette cour selon la même méthode.

Dans l’épisode 35, je vous partageais ma première expérience de gravure du Carton-plume©. J’avais initialement envisagé la construction d’une clôture pour séparer cette première cour, destinée au clients, de la suivante, strictement réservée aux personnels de l’entreprise. Par ailleurs, je prévoyais une dalle béton pour cette seconde partie, la gravure des pavés étant assez fastidueuse. Mais les critiques favorables émises sur les réseaux sociaux m’ont encouragé à terminer cette cour selon la même méthode pour une meilleure cohérence visuelle de cette entreprise sensée se situer dans les années 50/60. L’idée d’une clôture est abandonnée probablement au profit d’une barrière levante avec une petite guérite.

Encore du Carton-plume©

[size=85]Photo 187 : Préparation du Carton-plume© . Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Comme pour la première tranche, je débute la séance par la découpe d’un gabarit avec une feuille de papier. Il me faut en effet suivre la limite des traverses sur cette portion de voie comportant une contre-courbe pour que ma cour pavée épouse la voie. Une fois le gabarit découpé aux bonnes cotes, je procède à la découpe du Carton-plume© de 1 cm d’épaisseur (photo 187). La découpe est réalisée avec une lame neuve de cutter. Si besoin, un petit passage au papier de verre fin permet d’ajuster la plaque aux contours exacts de la voie.

Le Carton-plume est ensuite pelé sur une seule face. Il faut être délicat afin de ne pas abimer cette matière fragile. Pour ce faire, j’utilise une chute de Carton-plume© (une planchette peut s’y substituer, photo 188) pour maintenir par pression de la main la partie déjà pelée sans y laisser de traces de doigts.

[size=85]Photo 188 : Le Carton-plume© est pelé délicatement sur une seule face. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

La gravure

En soit, la phase de gravure ne présente pas de difficulté majeure. C’est fastidueux, c’est long et il faut etre méticuleux. Les pavés ont pour dimensions 2x4 mm ce qui représente pas moins de 6 000 pavés à graver. Rien que çà. Pour éviter les rangées parfois pas très alignées de la première tranche, j’utilise la chute de Carton-plume comme guide ligne. Mes rangées de pavés sont bien mieux alignées sur cette seconde tranche.



[size=85]Photos 189 à 191 : Gravure des pavés. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

La patine

La cendre de cigarette (*) va une fois de plus me permettre de mettre en couleur ma cour pavée. J’applique donc la cendre avec un petit pinceau brosse. Je l’étale dans le sens des rangées. Lorsque toute la cour est traitée, j’applique un voile de vernis en bombe. Après séchage, je répète l’opération jusqu’à l’obtention d’une teinte homogène. Il est à noter que contrairement aux idées reçues, les cours des marchands de charbon étaient en réalité assez propres. La patine doit donc être assez légère.

[size=85]Photos 192 & 193 : Patine des pavés. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Je fignole la patine avec quelques touches de terre à décor “noir poussière” pour simuler quelques traces d’huile, et un peu de terre à décor “vert mousse” dans quelques trous (pavés manquants) pour simuler la mousse occasionnée par les eaux stagnantes.

Un voile de vernis en bombe achève les travaux.

Il ne reste plus qu’à positionner et coller la plaque à sa place définitive avec de la colle vinyllique. La phase de séchage se fait sous pression grace à des boites de conserve. Une feuille de carton placée sous les boites de conserve protège la gravure sur ce matériau fragile.



[size=85]Photos 194 à 196 : Collage de la plaque gravée et finitions. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Il ne me reste plus qu’à aménager cette cour : Atelier, batiment administratif, véhicules et personnages. Ce sera pour un peu plus tard. En attendant, je vais pouvoir finaliser le ballaste le loing de ma cour pavée.

Emmanuel

size=85 Fumer est dangereux pour la santé. Récupérez les cendres d’un ami fumeur[/size]

Bonjour Manu
Superbe tes pavés
Je vais utiliser ta méthode pour la cours de ma halle a marchandises
Comment réaliser la transition avec une route goudronnée ? Un trottoir ?
Bonne soirée
Jerome

Bonsoir,

La patience serait-elle la mère des vertus ?
Il en faut une sacrée dose pour graver 6’000 pavés !
Félicitations sincères pour le rendu. :wink:

Bonsoir,
Alors pour tes pavés, juste augmenter leur dimension a 44 ou 48 mm en O ( soit du 5*9 en I ? - les cotes 1:1 sont indiquées dans l’épisode 35). Pour la jonction rue / cour pavee en cote a cote. Un petit joint en plâtre, a moins que tu ne profites d’un petit interstice pour figurer un collecteur d’eau avec grille ? Pour le trottoir en seconde épaisseur, bordures gravées. A toi de voir ce qui est le mieux pour l’épaisseur du carton plume a ton échelle. Épaisseur d’un trottoir divisé par 32.
A+
Manu

Bonjour Pierre,

Finalement, la gravure n’aura pas été aussi pénible que je le craignais. Il faut un peu de patience certes, mais surtout de bonnes lunettes. Et savoir s’accorder une petite pause de temps à autres. Mais globalement, c’est plutôt agréable. L’économie réalisée doit être d’une vingtaine d’euros par rapport à des plaques toutes prêtes, mais c’est surtout le sentiment du “fait maison” qui est valorisant.

Merci pour les appréciations et la visite.
A+
Manu

[size=200]Eclairage du module[/size]

[size=150]Episode 39 - Aujourd’hui, retour sur les travaux structurels et l’installation de l’éclairage du caisson[/size].

Les travaux de décor avancent progressivement et il convient desormais d’envisager la protection contre la poussière. Le caisson n’a pas encore recu son toit et sa façade. Il est donc très exposé d’autant que mon chien est un gros fournisseur de poils. Je vais donc profiter de ces travaux - budgetés sur plusieurs tranches - pour installer l’éclairage du module.

[size=85]Photo 197 : Le support de tube à leds. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

J’avais, dans un premier temps, prévu de monter des rubans de leds sur un tasseau en triangle. J’avais vu ce type de montage sur certains réseaux présentés sur nos forums préféres. Mais je n’ai pas trouvé le tasseau en question, en tout cas pas aux dimensions souhaitées. Je me suis donc rabattu sur un tasseau de pin standard de section 20x35 mm. (L = 240 cm).

Le tasseau est fixé par collage / vissage sur les deux montants latéraux.

[size=85]Photo 198 : Fixation du support sur le tasseau lui-même vissé entre les deux montants latéraux. Source : © letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Le prix de rubans leds m’a un peu refroidi. Dans ma GSB, il faut comper une cinquantaine d’euros pour une longueur de 1,5m.

Alors je me suis interessé à un produit moins cher : le tube à leds. Ça ressemble à un tube néon classique, mais il est à leds. Il n’y a donc plus de starter. L’allumage est instantanné et sans clignotement. C’est un peu plus volumineux qu’un simple ruban, mais cela n’a guère d’importance puisque l’éclairage sera masqué par la future façade.

J’ai choisi un kit complet support + tube de 1,5m pour une vingtaine d’euros. Le tube est un 24w / 2400 Lumen / 4000 K. Le support est suffisament étroit pour etre aisément vissé au milieu du tasseau.

Le montage est simple : 4 petites vis larges suffisent à fixer le support.

Pour le raccordement électrique, j’ai acheté 5m de câble 2×0,75 phase/neutre. Le branchement se fait par un simple domino encastré. Il m’a seulement fallu percer un trou latéral pour passer le câble. La sortie prévue d’origine étant à l’arrière, elle aurait donnée directement en façade du module. L’orifice réalisé permet donc la sortie de câble coté toit qu’il ne me restera plus qu’à percer à son tour lors de son installation. Le branchement actuel n’est que provisoire. Le câblage définitif sera réalisé lors de la pose de la facade, probablement avec un interrupteur encastré.


[size=85]
Photo 199 : Le trou permettant au câblage d’être orienté vers le toit. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Le module est désormais équipé de son tasseau de renfort qui supportera le futur toit et la future façade et son éclairage.

[size=85]Photo 200 : Le module éclairé. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

La lumière est blanche neutre. C’est très bien pour mes futurs travaux d’aménagement. Mais peut être aurais-je intérêt à l’échanger contre un tube avec une lumière blanche plus chaude, vers les 3000k. A moins que l’on ne me conseille des lumières additionnelles, comme des spots encastrés dans le toit.


letraindemanu (202) éclairage module ho.png

[size=85]Photos 201 à 203 : Quelques vues du module en construction. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

En attendant que ne soient posés le toit et la façade, ce tasseau me permettra de poser un drap sur le module pour le protéger de la poussière.

Emmanuel

Bonjour Manu
Très belle vue d’ensemble
J’adore ton fond bleuté
Bonne continuation
Sincèrement Mark

Bonjour Mark,

Oui, le fond de décor a plutôt suscité des observations favorables pour son dégradé. L’idée étant de suggérer une atmosphère un peu polluée je pense que j’accentuerai un peu en gris léger en bas en ras de sol. Cela ferait plus ambiance urbaine.

Merci de ton intérêt pour le sujet.
A+
Manu

[size=200]Le blog “Le train de manu[/size]” dans la presse

[size=130]Épisode 40 - Quelques semaines seulement après son lancement, le blog “letraindemanu” a attiré l’attention de Denis Fournier Le Ray, rédacteur en chef de “Clés pour le train miniature” aux éditions LR Presse.[/size]

Il est toujours plaisant de voir son travail repéré et mis en avant dans les médias.

Quelle ne fut donc pas ma surprise lorsque Denis Fournier Le Ray, rédacteur en chef de “Clés pour le train miniature”, m’a contacté à peine un mois après le lancement du site pour me demander l’autorisation d’évoquer mon blog dans sa rubrique “Sur le web” de cette revue bimestrielle plutôt destinée aux modélistes débutants.

C’est donc bien volontiers que j’ai répondu favorablement à cette sollicitation.

Paru dans le n° 31 de cette revue (mai/juin 2017), l’auteur présente la démarche autour de “La rue de Suède” revisitée en Marklin digital et y met en avant l’approche didactique qui prévaut sur le blog. Une approche qui correspond d’ailleurs à la philosophie de la revue.

Voilà en tout cas un petit article qui encourage à poursuivre l’aventure.

C’est pour moi aussi l’occasion de découvrir cette revue qui n’existait pas lors de ma pratique antérieure.

Au sommaire de ce n° 31 :

  • Portrait : Alain Du chemin et son réseau Hauteville

  • Un nouveau projet de réseau : Pavilly-Ville

  • Maquettisme : Revisitation des maquettes MKD

  • Décor : Des murs en briques

-Décor : Des zones boisées

  • Amelioration : Voitures anciennes Polo

-Aux sources de la réalité : Trains et engins moteurs européens

  • Décor : Signalisation routière

Et les rubriques habituelles.

En vente dans vos points presse. Tarif 3€80

Emmanuel

[size=200]Barrière, mur et façades : premiers essais[/size]

Épisode 41 - A cette étape, il faut maintenant me lancer dans la construction des bâtiments. Premiers essais.

En parcourant forums et revues, le regard est immédiatement attiré par les superbes réalisations de certains contributeurs. On est admiratif face à ces plans macros qui mettent en valeur le détaillage époustouflant de ces constructions intégrales. Au point parfois de s’interroger s’il s’agit d’une maquette ou d’un site réel. Du modelisme haute définition en quelque sorte. Et forcément, l’envie se fait vite sentir d’essayer d’en faire autant. Mais à la lecture des articles qui accompagnent ces superbes clichés, on a vite tendance à déchanter. Car, au delà de compétences que l’on pense, peut-être à tort, ne pas maîtriser, se pose une question de taille : l’outillage et les produits. Et leur budget.

Jusqu’à présent, mon expérience dans la construction intégrale se limite à un quai, une cour pavée et une clôture en bois. C’est dire ! Pour ce qui est des bâtiments, seuls deux ont été erigés, une halte et un entrepôt en bas relief, et ce sont des maquettes plastique du commerce (Faller et Walters Cornestone). Je n’ai donc eu besoin que d’un outillage rudimentaire et de peu de produits.

Pour me lancer dans la construction intégrale, va-t-il donc me falloir investir dans l’équipement d’un atelier ? Certes, ce ne sont “que” quelques outils, mais douze euros par-ci et vingt euros par là, ça finit par chiffrer. Si à cela il faut ajouter les peintures, les terres à décor et autres profilés, la facture va vite grimper. Sans doute l’investissement est-il rapidement rentabilisé pour construire 250 bâtiments sur cinq ans (tel ce contributeur du forum LR presse qui a ainsi réalisé tout un quartier tourangeau à raison d’un bâtiment par semaine), mais pour ce qui me concerne, nous sommes loin de ces objectifs, ma zone industrielle ne comportant qu’une dizaine de bâtiments environ.

**Trouver des compromis. **

Je me suis donc lancé dans quelques essais de façades. La première est réalisée sur la base d’un morceau de Carton-plume© découpé et recouvert d’une feuille “briques” Faller. Le vieillissement de la façade est fait à base de terres à décor diluées a l’alcool à 70° et appliquées au coton-tige. Les renforts “béton” et huisseries sont des profilés Evergreen peints a la peinture Humbrol 140 mat. La porte est réalisée en bois selon la même méthode que la clôture de ma cour pavée. Initialement, j’avais prévu de réaliser les descentes d’eau à base dun câble électrique à gaine grise, mais un contributeur m’a conseille d’utiliser du fil de soudure.

[size=85]Photo 205 : Essai de façade avec des feuilles de décor Faller. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Le second essai est basé lui aussi sur une feuille “briques” Faller collé sur du Carton-plume©. Les fenêtres et porte ont été récupérées sur le surplus de mon kit Walters Cornestone. Les entourages sont en carton Canson et réalisés selon la même méthode que les bordures de mon quai. Cet essai m’a montré toute la difficulté de découper les places des portes et fenêtres quand on a qu’une règle et un cutter comme outils, alors que mes petits camarades forumeurs utilisent des traceurs-découpeurs assistés par ordinateur.

[size=85]Photo 206 : Essai de façade avec feuille décorative Faller et porte et fenêtres issues d’un surplus de kit Walters Cornestone. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Malgré tout, ces feuilles décoratives Faller ne m’enthousiasment pas plus que ça, même un peu viellies. Et je me suis donc demandé si des façades en briques gravées ne seraient pas plus pertinentes. Ne voulant pas me lancer dans un grand chantier, j’ai donc choisi de tester la gravure de briques sur un petit morceau de mur destiné à ma cour pavée. La gravure n’a pas posé de problème particulier. La couleur a été réalisée par application de terre à décor couleur “rouge brique” diluée à de l’alcool à 70°. Puis application d’une couche blanche très diluée puis essuyée au papier essuie-tout. Ce petit bout de mur me semble plus pertinent, même si la teinte est un peu trop pâle a mon goût. Il faudrait que j’arrive a faire un mix de ces trois essais. A noter que pour ce troisième essai, je n’ai pelé qu’une seule face sinon le carton plume devient trop souple. Cela signifie que la face arrière n’a pas été traitée. Cela ne pose pas de problème esthétique tant que l’on ne cherche pas à faire de prise de vue à partir des voies (caméra embarquée par ex.).

[size=85]Photo 207 : Essai de mur de brique par gravure de Carton-plume©. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

J’ai profité de cette séance de travail pour fabriquer le portail de ma cour pavée selon la même méthode que la clôture en bois.

[size=85]Photo 208 : Le portail de la cour pavée est en place. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Si vous avez des suggestions pour ces futures constructions, c’est avec plaisir que je lirais vos observations.

Emmanuel

Bonjour Emmanuel,

ce n’est pas étonnant que le carton Faller ne puisse pas te convaincre : les briques sont nettement trop grandes (mais à distance, ça va encore…), la structure de surface est trop plate, et surtout : on ne monte pas un mur en appareil de panneresse, il ne tiendrait pas debout. J’ai vu des murs “faits maison” en panneresse, et ils ont du mal à porter leur propre poids, ils se bombent.
fr.wikipedia.org/wiki/Appareil_(architecture

Par contre, le petit portail me plaît énormément - et félicitations, le Z est dans le bon sens (en bois, la diagonale se pose sur la charnière inférieure, en acier elle s’attache à la charnière supérieure. Erreur bien commune…).

Je n’y connais pas grand chose en architecture. Mais ces plaques Faller ne sont effectivement pas convaincantes.

Pour ce qui est du portail j’avais cherché sur internet quelques exemples réels pour trouver me servir de modèle. Il aurait fallu que je représente le système de roues et de rail a l’opposé des charnières mais j’avais peur de flinguer ma cour pavée toute neuve. Je mettrais un petit employé Preiser, ça détournera le regard du spectateur sur cette absence.

Merci de la visite et des observations
A+
Manu

[size=200]Une façade d’usine pour le fond de décor (1ere partie)[/size]

**Épisode 42 - Après mes réflexions précédentes sur les façades de bâtiments industriels, je me décide à fabriquer une façade qui sera intégrée au fond de décor. L’objectif est de composer un élément de décor réaliste et économique. **

Mes essais sur du Carton-plume© de 3 mm m’ont démontré la fragilité de ce support puisqu’il a tendance à se bomber. Je décide donc de travailler sur la base d’un Carton-plume© de 6mm qui devrait conserver une meilleure rigidité. Par ailleurs, étant prévu comme fond de decor, l’épaisseur de cet élement n’est pas redhibitoire : Elle sera une transition visuelle entre les constructions en bas-relief et les simples photos futures. Toutefois, à l’échelle HO, cela représente un mur d’une épaisseur de 52 cm, ce qui est très épais. Il me faudra donc bien placer mes portes et fenêtres correctement pour diminuer optiquement cette sur-épaisseur. Cela sera d’autant plus important pour le portail en bois qui necessitera de retravailler l’épaisseur sur ce point.

Les dimensions des portes et fenêtres sont calculées sur la base d’éléments issus de surplus de mon kit Walters-Cornestone. Cela m’évitera de fabriquer ces pièces alors que je ne dispose pas d’outils assistés par ordinateur. C’est aussi une des contraintes de cette construction : Tout doit pouvoir être réalisé avec un outillage minimaliste : cutters de différentes tailles, règle, équerre, critérium, pinceaux… et quelques produits : peintures, terres à décor, profilés,…

Les superdétaillages de tous les bâtiments (appliques lumineuses, boites à lettres, panneaux, fleurissement, bouches incendies,…) seront posés ulterieurement lorsque le nombre de bâtiments justifiera une commande suffisante auprès de nos artisans.

Les dimensions sont : 300 mm de façade répartie en trois parties de 100 mm avec des faîts de toiture à 1/3 - 2/3.

La base des baies vitrées est à 20 mm du sol, soit 1,74 m du trottoir, ce qui est cohérent avec des bâtiments de ce type où les larges baies vitrées permettaient un éclairage intérieur naturel de l’usine. La hauteur hors tout est de 120 mm.

Sur la photo 209 ci-dessus, on aperçoit les dimensions générales du bâtiment.

Sur la photo 210, j’ai imaginé que cette façade pourrait être placée légèrement en biais pour casser la rectitude du fond. Cela va me compliquer un peu la toiture, mais ça vaut sans doute le coup de rompre la rectitude du fond de décor. Sur la droite du futur bâtiment passe la route qui vient du passage à niveau. Sur la gauche, entre les deux usines une clôture en pierre et un bel arbre pourraient apporter une touche de verdure, voire masquer une photo de bâtiment pour donner de la profondeur.

Je serai heureux de recevoir vos suggestions sur ce projet.

Soyez prudents sur les routes de vos vacances.

Emmanuel

Bonjour,

Pour ton grand bâtiment il va falloir que tu réalise une petite façade en trompe l’œil, tout est en raccourcis dont tes ouvertures seront dessinées en perspective et peintes avec un jeu de couleurs allant du jaune vers le violet. Entraîne toi sur un morceau de canson pour trouver le bon angle et le bon rendu de profondeur.
Le toit sera réalisé au moyen de petite surfaces qui ne seront que des trapèzes et des triangles rectangles. Beau jeu de patience pour les déterminer!!

J’utilise beaucoup le carton plume pour les décors de trains ou pour ceux de mes maquettes. Ce superbe matériau n’est pas inerte quelque soit son épaisseur!
Afin de résoudre le phénomène du voilage, je réalise des renforts. Ces derniers sont soit du carton plume soit des petits morceaux de baguettes de bois (Hêtre ou balsa) ou de l’alu.
Le voilage se produit dès que l’on applique une peinture. Il est dû semble-t-il à une distorsion de tension du papier entre les deux surfaces.
j’ai aussi remarqué que cela se produit au fil du temps dès que les surfaces sont grandes.

Exemples:

Pour mon tarmac et le hangar tout est en carton plume et aquarelle. Les renforts sont en balsa et en profils d’aluminium. Le tarmac est toujours rangé à plat sous pression.

Les arcades ont un renfort en haut qui empêche qu’elles se courbent et de multiples verticaux.

ROZ

Bonjour Roland,

Merci pour tous tes bons conseils.
J’ai commencé les travaux sur la façade et effectivement, avant même la peinture, elle commence déjà à se voiler. Faudra que je lui fasse des renforts.
Dés que j’aurais un peu plus progressé, je vous mettrais des photos.
Merci de ta visite et de tes suggestions.
A+
Manu

Bravo Manu
Merci à TroisRoz pour les conseils a partager
Bonne soirée
Jerome

Merci de ta visite et tes encouragements.
A+
Manu

[size=200]Une façade d’usine pour le fond de décor (2ème partie)[/size]

Épisode 43 - L’idee générale du bâtiment est définie, les travaux peuvent débuter.

Lors de cette étape, je travaille beaucoup au cutter. Attention aux doigts.

Avant de réaliser les premières découpes extérieures, il faut vérifier les cotes et les équerrages. Je trace des traits fins au crayon. Des traits trop épais peuvent induirent en erreur et fausser de quelques millimètres la découpe. J’affute ensuite la lame de cutter puisque je dispose d’un affûteur de qualité -C’est une opération qui nécessite quelques précautions. Nos jeunes amis modélistes nécessitent d’être encadrés par un adulte pour cette tâche à l’occasion de laquelle le risque de blessure n’est pas nul - A défaut on place une lame neuve sur l’outil.

Les découpes extérieures

La découpe de la façade se pratique avec une règle carrée qui permet un meilleur guidage de la lame et en particulier maintient cette dernière en position perpendiculaire dans ce matériau épais de 6 mm. Je démarre toujours des angles et la découpe se fait par passes successives.


[size=85]Photo 211 : La façade avant découpe. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

La préparation des fenêtres et des portes

Je ne dispose pas du matériel nécessaire à la confection de fenêtres aux fins montants. J’ai donc décidé d’utiliser les portes et fenêtres surnuméraires de mon kit Walters-Cornerstone (Voir l’épisode 31). Elles sont typiquement industrielles. A défaut de ce kit, vous pouvez piocher dans votre boite à rabiots voire trouver des éléments particuliers auprès de plusieurs artisans. Le choix est assez vaste selon les époques ou les régions de votre réseau.

Ces pièces issues de maquettes plastique comportent un petit pourtour qui sert généralement à leur collage par l’arrière de la façade. Il va falloir le supprimer en intégralité puisque les portes et fenêtres devront être insérées dans la façade à mi-épaisseur du Carton-plume©. Il faut être méticuleux et prudent lors de ces opérations. Le premier risque est de se blesser les doigts par ripage du cutter. Le second est d’abimer les montants des pièces. Lorsque le pourtour a été découpé, je termine par un petit coup de papier de verre. Celui-ci est posé sur le plan de travail et je frotte délicatement les pièces bien horizontalement.


[size=85]Photo 212 : Ponçage des pièces après découpe des pourtours. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

La découpe des orifices

L’opération précédente terminée, je peux tracer les emplacements des futurs orifices. J’utilise les pièces pour délimiter les gabarits. Chaque pièce n’étant pas rigoureusement identique, le gabarit est tracé pour chacune d’elle (fenêtre 1 dans orifice 1, fenêtre 2 dans orifice 2, etc).

La découpe est réalisée sur les bords internes des traits de gabarits. Dans le cas contraire, l’orifice sera trop grand de quelques millimètres. Là encore, une règle carrée sert de guide pour la perpenducularité de la lame. Si besoin, faites un essai à blanc sur une chute de Carton-plume©. Les pièces doivent être insérées légèrement en force et se maintenir en place seule. Si elles tombent, c’est que l’orifice est trop grand. Les fenêtres rectangulaires ne posent pas de soucis particulier. Il suffit de travailler en démarrant de chaque angle et par passes successives.

Les pièces arrondies sont un peu plus délicates. Il faut de préférence travailler avec une lame pointue. Même après passage d’un petit coup de papier de verre l’arrondi n’est pas parfait, comme je le craignais. Ce n’est pas très grave, puisque je prévois un maquillage avec des pierres d’ornement faites en carton Canson, dans le même esprit que les rebords du quai de ma halte.

La façade peut être placée sur le réseau pour se faire une idée du volume.



[size=85]Photos 213 et 214 : La façade brute et ses ouvrants. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

La structure béton.

Il faut maintenant peler la recto du Carton-plume©. Comme pour la route ou la cour pavée, le pelage se fait délicatement et précautionneusement. Je retire la couche de carton en protégeant le polystyrène pelé par une planchette de MDF. Il ne faut surtout pas poser les doigts, sinon on laisse des empreintes irrémédiables.

J’utilise des profilés Evergreen référence 146 (1.0 × 3.2 mm). Leur qualité est irréprochable et leur renommée fait qu’on les trouve facilement. Personnellement j’achète ce genre de produit de décor chez TET Décotrain (75009). Je vais débuter par deux lignes horizontales. La premiére est située juste sous les fenêtres. Il me faut donc trois morceaux : un du bord gauche jusqu’à la porte, le second de la porte au portail, le troisieme du portail au bord droit. Le seconde ligne est située en haut, juste à la base de toiture en un seul tenant.

La découpe est réalisée sur une feuille quadrillée afin d’obtenir des angles droits.

Apres découpe des différents morceaux, je les peints à la Humbrol 140 gris mat légèrement diluée. Il ne faut pas oublier les tranches et les extrémités qui seront visibles, d’autant qu’après la pose, toute retouche sera très compliquée vu la faible épaisseur des profilés.

Lorsque tout cela est sec, les profilés sont fixés à la colle vinylique (colle à bois à prise rapide). Attention, toute colle à solvant est a proscrire car elle ferait fondre le polystyrène. La colle s’applique délicatement au coton tige. La pose doit etre rigoureuse et bien rectiligne car le profilé sous les fenetres va servir de support pour l’équerre lors de la gravure. Le séchage se fait sous légère pression (un livre par exemple).


[size=85]Photo 215 : Peinture des profilés. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Les soubassements

Toute la partie basse du bâtiment (sous le profilé horizontal du bas) sera en pierres de soubassements de 3 × 5 mm. Je trace donc des traits horizontaux tous les 3 mm en commençant par ledit profilé et en poursuivant vers le trottoir. Raison pour laquelle la pose du profilé doit être rigoureuse.

La gravure se fait au critérium à mine #2 de 0,7. Un peu dans le même esprit que les pavés de la cour précédente. Les traits verticaux sont gravés en s’aidant d’une petite équerre qui prend appui - délicatement - sur le profilé. Seule la zone située sous la porte d’entrée n’est pas gravée pour mettre en valeur le futur pas de porte en ciment.


[size=85]Photo 216 : La façade avec les premiers profilés collés et son soubassement gravé. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Essai de gravure des briques

A ce stade, le volume de la façade est délimité, le soubassement est gravé et les deux profilés horizontaux sont en place. Il est maintenant temps de graver les briques. Autant dire que c’est une étape difficile qui nécessite d’être méticuleux.

En premier lieu, il faut bien préparer son plan de travail. On range tout et on nettoie la surface. Il est préférable d’œuvrer sur un plan foncé pour les contrastes qui permettront de reposer les yeux. Personnellement, je m’installe sur la face lisse d’un panneau de MDF couleur bois issu d’un fond de placard. L’espace doit bénéficier d’un bon éclairage, de préférence une lampe de bureau avec un tube a lumière blanche neutre (4000 k). En effet, pour ce minutieux travail de gravure, il faut éviter les ombres portées : ombres des mains et de l’équerre. Il faudra d’ailleurs ajuster la zone d’éclairage au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

Cette étape est peut-être la bonne occasion d’acquérir une large loupe de bureau sur pied. Et si vous optez pour cet investissement durable qui vous sera utile pour d’autres travaux futurs, préférez un modèle équipé d’une troisième main, voire d’un eclairage intégré. Les modèles sont nombreux et les prix variés.

Il semble judicieux de bloquer la pièce de façade entre des petites cales confectionnées dans des chutes de Carton-plume© collées à la colle blanche sur le plan de travail. La façade doit être absolument immobile. Cela évitera de l’abimer pour la maintenir par pression.

L’assise de l’opérateur doit également être confortable. Il faut protéger son dos lors de cette étape assez longue.

Les briques à graver sont plus petites que les pierres de soubassement de ce bâtiment ou les pavés de la cour. De fait, je ne peux pas utiliser le critérium habituel : Les gravures seraient trop épaisses. Je vais donc me servir d’une pointe métallique, celle qui me sert habituellement à réaliser mes avant-trous lors de vissages. Vérifiez bien son intégrité. Si la pointe est abîmée, conservez la pour vos travaux de menuiserie, mais achetez en une neuve pour les gravures. Sinon vous allez déchirer le Carton-plume© et vous serez bon… pour tout recommencer à zéro.

La pointe, par définiton, est progressive : plus vous appuyez, plus le trou est gros. Il faut donc avoir la main très légère. Vous devez tracer de fins sillons, pas des tranchées. La hauteur d’une brique est de 2 mm, et sa largeur de 4 mm.

Je conseille vivement de faire des tests préalables sur une chute de matériau de 10 × 10 cm avec des gravures en lignes horizontales tous les 2mm. Apprenez surtout à maitriser la pression de la main.


[size=85]Photo 217 : Essai de gravure sur une chute de Carton-plume©. Source : © letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Quand le résultat des tests est satisfaisant, je peux débuter la gravure sur la façade. Je n’aurais plus le droit à l’erreur.

Emmanuel