Décor
[ Pont mobile ] ● Épisode 287 - Avec la transformation du pont mobile et de l’étagère d’angle en véritables modules, il me faut désormais décorer ces sections de voie. A cette étape, je vais débuter l’habillage du pont mobile avec un mur de soutènement en pâte à modeler.
Le pont mobile, au départ simple étagère rabattable, est transformé peu à peu en véritable module décoré. De faible largeur (10,5 cm hors tout), cette planchette rabattable de 98 cm de long est équipée d’une paroi anti-chute en Polyglass transparent en façade avant et d’une paroi anti-chute de 65 mm de haut en fond arrière. Cette dernière nécessite d’être habillée. Vu la très faible profondeur, j’ai opté pour un mur de soutènement, en m’inspirant du mur en pierres réalisé pour le fond de décor du dépôt.
Photo 1910 : le pont mobile avant travaux de décoration. Source : letraindemanu sur Canalblog.
Pâte à modeler qui durcit à l’air
Ce produit a de nombreux avantages dont le premier est son faible coût. Matériau facile à travailler, il permet une belle restitution du béton, pierres et autres roches. Travaillant sur une faible épaisseur (2 mm), il sèche complètement en moins d’une journée.
Dans du carton de calendrier, je découpe d’abord des bandes de 62 mm de haut sur 98 cm de long. Ce carton me servira de support pour le futur mur.
Après avoir sorti la pâte de son emballage, je pétris une grosse boule. Puis je l’étale avec un rouleau en plastique pour obtenir une plaque, plus ou moins ovale et homogène de 2 mm d’épaisseur faisant au moins 62 mm de hauteur. Avec mon support en carton calendrier, je découpe des plaque de 5 à 6 cm de long. Le surplus de découpe est récupéré, à nouveau malaxé et je recommence l’opération autant que nécessaire pour obtenir le nombre de plaques suffisant.
Photo 1911 : Les sections de mur sont confectionnées avec de la pâte à modeler. Source : letraindemanu sur Canalblog.
Vieux rails Jouef
De vieux rails Jouef vont ici être recyclés pour figurer des pieux métalliques de soutien du mur. Ils seront donc insérés entre chaque plaque, la face de roulement côté calendrier : C’est donc la face large du dessous de rail qui sera visible. Un premier rail me sert de gabarit pour coller les sections de mur et obtenir ainsi l’espace utile a la fixation ultérieure des rails. Les plaques de mur sont fixées à la colle à bois à prise rapide.
Je coupe ensuite un bout de câble électrique de section 1,5 et je le dénude pour ne conserver que la gaine (noire de préférence). Je découpe une extrémité en biseau puis l’applique dans la pâte à modeler encore fraîche pour marquer l’emplacement des futures buses d’évacuation d’eau : Alternativement, une en haut, la suivante plus bas.
Je laisse la pâte sécher quelques heures.
Pendant ce séchage, je peins six rails Jouef à la peinture Humbrol marron mat 70. Les rails étant plus long que nécessaire, ils sont plantés dans une plaque de polystyrène pour le séchage. Une fois secs, je les sectionne au disque à tronçonner monté sur la Dremel pour obtenir seize sections de 62 mm de long.
Peinture du mur
Le mur est peint en gris béton avec des peintures acryliques : Mélange de 50% Blanc de titane + 25% noir de mars + 25% Ocre claire (Terre de Sienne). Attention lors du mélange, ces peintures foncent en séchant ! La première passe se fait au peinceau large à poils souples. Puis je travaille avec une petite éponge fine en tapotant la surface. La peinture va prendre un effet granuleux qui s’estompera ensuite. Je fais deux couches de gris.
Le mur étant sec, les sections de rails sont ensuite collées à la colle cyanoacrylate Colle21 dans les interstices prévus pour les recevoir. Je passe un coup de vernis mat en bombe.
Je découpe ensuite ma gaine électrique en biseau pour obtenir le nombre nécessaire de buses d’évacuation. Je les colles là encore à la cyano Colle 21.
Photos 1912 et 1913 : Le mur avant patine. source : letraindemanu sur Canalblog.
Patine du mur
Il me faut débuter par la peinture des buses. J’utilise là encore mon marron 70 Humbrol, ave un pinceau fin pour ne pas déborder sur le mur. Je travaille mur à l’envers (Haut vers le bas), c’est plus pratique pour peindre ces petits éléments.
Il me faut ensuite figurer les traces de coulures de rouille qui fuitent sous les buses et au pied des poteaux métalliques. Je retourne le mur dans le bon sens, car toute la patine suivante se fait du haut vers le bas. J’utilise ici un tout peu de terre à décor rouille-brune Artitec 70.002 diluée avec deux à trois gouttes d’alcool à 70°, appliquée au pinceau à poils souples. Je suggère une coulure en forme de V inversé à partir du dessous des buses. je fais de même le long des barres de renforts métalliques en insistant à leur base. Cette première phase sera estompée par la suite.
Photo 1914 : première phase de patine avec la rouille brune. Source : letraindemanu sur Canalblog.
A partir de maintenant je travaille avec des terres à décor à sec. J’applique une passe de blanc de titane sur les coulures précédentes pour obtenir un mélange de rouille et de tartre.
Ensuite, je travaille la base des murs avec un peu de terre à décor vert mousse (du bas vert le haut).
Puis je fais une passe d’ombre naturelle sur l’ensemble du mur.
Enfin, j’applique de la terre à décor noir poussière sur le bas du mur.
Lorsque tout me convient, j’applique un voile de vernis mat en bombe. Si cela a trop atténué la patine aux terres à décor à sec, rien de grave, il suffit de recommencer ces étapes.
Le vernis sec, j’applique quelques slogans politiques et syndicaux. Des affiches viendront compléter par la suite.
Le Mur béton, lui-même collé sur son calendrier est collé sur une planche de polystyrène puis collé à la planchette d’origine du pont.
Photos 1915 à 1918 : le mur de soutènement a sa place définitive sur le pont mobile : Source : letraindemanu sur Canalblog.
Il me reste à décorer la plateforme de voie ainsi que réaliser la végétation occultive au-dessus du mur.
To be continued…
Emmanuel