[size=200]Un tunnel ho en pâte à modeler : les voûtes[/size]
**Environnement ferroviaire **
** Décor ] ● Épisode 237 - Dans le cadre des premiers travaux de décor sur le module dépôt, il me faut réaliser un tunnel pour le départ en coulisse vers ZI Nord. J’ai opté pour un matériau souple d’emploi et réaliste : la pâte à modeler qui durcit à l’air. **
Aujourd’hui je vous propose de travailler sur un tunnel avec de la pâte à modeler qui durcit à l’air. C’est un produit que j’utilise pour la première fois depuis le lancement de mon réseau en 2017 mais que je connais pour l’avoir utilisé avec plaisir il y a une vingtaine d’années, lors de ma vie précédente de modéliste.
Un produit facile à travailler
Ce matériau présente de nombreux atouts dont le premier est son prix : environ 6 € le kilo. Abordable donc, il est idéal pour confectionner des pièces sur mesure qui seront robustes après séchage et pourront ensuite être peintes aux acryliques. Cette pâte à modeler se trouve facilement aux rayons arts graphiques des chaînes telles que Zodio ou Truffaut. Puisqu’elle durcit à l’air, cette pâte à base d’argile ne nécessite pas de cuisson. Revers de la médaille, il faut impérativement la conserver à l’abri de l’air ambiant. Il faut donc ouvrir son emballage d’origine proprement pour pouvoir le refermer hermétiquement.
[size=85]Photo 1420 : le pain de 500 gr de pâte à modeler, gamme Giotto Plastiroc de chez Fila. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]
Seconde qualité, ce produit se travaille facilement. La coupe se fait avec un cutter de bricolage à lame propre. Il se grave avec une pointe métallique, une lime à ongle métallique, un tournevis ou un cerclage de vieux pinceau (la bague qui serre les poils).
Troisième avantage, sa facilité de mise en peinture. Pour peu que la pâte soit de couleur claire, des peintures acryliques diluées à l’alcool à 70° et des terres à décor autoriseront toutes vos fantaisies.
Son seul inconvénient est son séchage à l’air. Il est d’environ 24h par cm d’épaisseur. C’est amplement suffisant pour travailler proprement mais à condition de planifier ses travaux : la pièce travaillée doit être réalisée en une journée. Seule la peinture pourra être appliquée ultérieurement, quand la pièce sera sèche. Vous l’aurez donc compris, ces travaux de tunnel vont s’étaler sur plusieurs épisodes.
La structure en bois
Pour ce premier tunnel du réseau, j’ai opté pour un ouvrage voûté en pierre. Sa structure est en contre-plaqué de 5mm et se compose de quatre pièces : deux entrées de tunnel (découpées dans des carrés de10 x 10 cm) et deux plaques latérales (de 10 x 4 cm). Ces dernières assureront, d’une part la liaison physique entre les portails et permettront, par ailleurs, d’obtenir des parois planes dans ce morceau de tunnel.
Le gabarit est travaillé sur une feuille de papier Canson épaisse. Ce gabarit sera conservé pour des travaux ultérieurs.
Les portails sont découpés avec la scie à chantourner. Bonne occasion de découvrir ce nouvel outil reçu à Noël, finalement pas si simple à maîtriser même avec du bois de faible epaisseur. Pour la confection de l’arc de voûte, je me suis reporté aux normes NEM diffusées par le Morop. Le diamètre de l’arc a ensuite été arrondi à la taille d’une petite boite de conserve (7,4 cm) pour une raison très simple : elle va me servir “d’échafaudage” pour façonner la voûte et les murs.
[size=85]Photos 1421 et 1422 : Préparation du gabarit de découpe des portails du tunnel. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]
**Préparation de la pâte **
Dans mon pain de 500 gr, je découpe un bon morceau. Je le pétris pour l’assouplir puis je l’étale avec un rouleau sur une feuille de papier sulfurisé pour obtenir une plaque de 4 mm d’épaisseur (ma plaque ne fait que 2 mm d’épaisseur et c’est trop fin !) et de dimensions 10 x 24 cm. L’idéal est de placer la plaque entre deux feuilles de papier sulfurisé et de la presser entre deux chutes de bois. La presse terminée, je découpe la plaque en deux pièces de 10 x12 cm, chacune représentant un mur et une demi-voûte. En deux morceaux, la peinture ultérieure sera plus aisée et avec un risque de casse moindre.
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Photo 1423 : Préparation de la plaque de pâte à modeler. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]
**La gravure **
Si elle nécessite du soin et de la patience, la gravure n’est pourtant pas une étape compliquée. Attention, la 1ère ligne horizontale se trace sur la largeur de la demi-plaque (10 cm). On grave des lignes parallèles tous les 3 à 4 mm. On répète l’opération sur l’autre moitié. Puis on grave les lignes verticales avec un simple tournevis de 4 mm : un léger appui marque le joint. On décale une ligne sur deux.
On obtient ainsi un mur avec des blocs de pierres.
[size=85]Photos 1424 et 1425 : Gravure des plaques. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]
Si la gravure a étalé la pâte, on redécoupe aux bonnes dimensions : deux demi-plaques de 10 x 12 cm. Ces deux demi-plaques sont ensuite assemblées en leur centre par du ruban adhésif puis emballées entre deux feuilles de papier sulfurisé.
Le tout est appliqué sur la boite de conserve elle-même posée sur des cales en bois. Notre voûte de tunnel est ainsi mise en forme. Des planchettes de bois ou des tasseaux sont calés sur les cotés et l’on s’assure de la bonne planéité des murs.
On laisse sécher pendant 24 à 48 heures selon l’épaisseur de vos pièces.
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Photo 1426 : mise en forme des voûtes du tunnel et séchage de la pâte. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]
A suivre …
Emmanuel