La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

Félicitations pour l’organisation de cette rencontre de passionnés du trois Rails

Bonne continuation
Jérôme

merci pour ce reportage très sympathique :smiley:

experience bien sympa.qui meritera d’être renouvelée.
Bonnes vacances
Manu

[size=200]Patine : wagon plat pour parc de service[/size]

Patine (wagons)

logo tuturiel.png

Épisode 159 - En ces chaudes journées estivales, rien de telle qu’une séance de patine à l’ombre et au frais. Pour cette session, je me décide à vieillir le wagon plat offert par Antoine en vue de l’incorporer à ma rame de service “Voies et Bâtiments”.

J’ai déjà patiné un wagon plat à ranchers de la marque Roco. Le résultat était plutôt encourageant avec l’obtention d’un joli wagon chargé de grumes en véritable bois naturel (voir épisode 92). Je suis donc plutôt confiant pour attaquer ce second plat.


[size=85]Photo 849 : Patine d’un wagon plat pour parc de service. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Pour mémoire, je travaille sans aérographe, uniquement aux pinceaux avec des jus de peintures acryliques fortement diluées avec de l’alcool médicinal à 70°. L’alcool s’évapore plus vite et diminue donc les temps de séchage entre chaque couche. Ma technique est donc simple, reproductible aisément par des néophytes et d’un coût dérisoire.

Je retire les essieux.

Premières peintures

Je commence par appliquer un jus (une toute petite noisette très diluée) d’ombre naturelle (à préférer au noir de mars) sur les renforts verticaux et l’ensemble du châssis, poignées, mécanismes et traverses de tamponnement compris. Je passe deux couches. Une troisième couche est étalée sur l’ensemble du wagon, parois externes et internes, ainsi que sur le plancher. Je ne peins pas sur les marquages d’origine. Ce premier travail de peinture va accentuer tous les reliefs et les creux, là où s’accumule la crasse. On laisse bien sécher entre chaque couche car la peinture va foncer au séchage.

La seconde étape consiste à appliquer des couches successives de jus “crasse” très dilué. Ce jus “crasse” est en fait le résidu de vos travaux de peintures précédents et des nettoyages de vos pinceaux. Si vous n’avez pas assez de quantité, vous pouvez le fabriquer en mélangeant 50% de noir de mars, 25% de blanc de titane, 25% d’ombre naturelle et une noisette de terre de Sienne, le tout très dilué (8/10e) a l’alcool à 70°.

On dispose d’un jus “crasse” par type de peinture : Acrylique (avec mes peintures Pébéo) et à solvant (peintures Humbrol). Les deux ne se mélangent pas.

Décalcomanies

A ce stade, le wagon est déjà pas mal sali. Il faut maintenant s’occuper des marquages.

Je vais transformer ce wagon immatriculé à une entreprise allemande en wagon français. J’utilise ma planche de décalcomanies Atelier CJ Model’s référence 319 « marquages pour wagons de service époque III » : une immatriculation pour wagon plat et un marquage «VB» par face.

Les décalcomanies sont découpées au plus près du marquage puis trempées une dizaine de secondes dans de l’eau en bouteille (évitez l’eau du robinet trop calcaire). Je dépose ensuite la décalcomanie à son emplacement en veillant à l’horizontalité des inscriptions. Le film support est ensuite tiré avec une pince à épiler tout en maintenant en place le marquage avec un coton tige. Je tapotte avec un pinceau à poils souples pour finir l’adhérence de la décalcomanie. Pour ce wagon aux parois non lisses, il eut été préférable d’utiliser un ramollisseur spécial pour décalcomanies (au lieu de l’eau), mais je n’en ai pas.

On laisse sécher.

Suppression des anciens marquages

Maintenant que le wagon a reçu sa nouvelle immatriculation française, il faut supprimer les anciens marquages. Comme dans la réalité, lors de modifications d’inscriptions ou de petites réparations, les retouches de peintures n’étaient pas forcément à la teinte d’origine. Sur un papier d’alu, je dépose une petite noisette de vert " Émeraude de phtalocyanine " et une d’ombre naturelle. En mélangeant on obtient différentes teintes de vert plus ou moins foncées assez proche du vert initial. Après avoir trouvé le coloris qui me convient, je fais un test sur le plancher. C’est sans risque puisque le plancher sera recouvert plus tard.

Puis je recouvre les inscriptions avec ce vert. On suppose que ces travaux sont, dans la réalité, faits le même jour. Donc, c’est le même vert qui est utilisé pour toutes les sérigraphies à recouvrir.


[size=85]Photo 850 : Patine wagon plat ho. Pose de nouveaux marquages français et masquage des inscriptions allemandes. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Vernis

A ce stade, le wagon est prêt à recevoir une première couche de vernis mat. Sans aérographe, j’utilise du vernis en bombe. Préférez un vernis pour modélisme (voir nos artisans dans colonne de droite du blog) ou pour arts graphiques (Truffaut, Zodio,…). Évitez absolument les vernis de grand surface de bricolage moins adaptés à nos travaux minutieux. On pulvérise à une quinzaine de centimètres avec des allers-retours rapides. Le geste est plus large que l’objet à travailler : on démarre et on cesse hors champs et ce pour avoir une pulvérisation homogène et fine. Ce vernis va protéger vos décalcomanies et votre première phase de peinture. Il va permettre également une meilleure accroche des terres à décors lors de la phase suivante.

Les nouveaux marquages et les retouches de peinture sont trop propres. Il faut donc les patiner, en appliquant une à deux couches de jus “crasse”.

Nouveau voile de vernis.

Terres à décor (TAD)

On travaille sur un vernis à peine sec, environ une quinzaine de minutes après son application, pour favoriser l’accroche. Comme pour mes wagons précédents, j’applique de la TAD :

● rouge brique sur les lames de ressorts et boisseaux de tampons ;

● Ocre clair sur l’ensemble du châssis,

● puis ocre foncé et noir poussière.

Le plancher est traité de même.

Sans excès, il faut malgré tout être généreux, car la patine à la TAD va sérieusement s’estomper avec le vernis.

La TAD s’applique avec un petit pinceau à poils souple. C’est un pinceau strictement dédié (il ne sert à rien d’autre). On trempe légèrement le pinceau dans la TAD, puis on tapotte sur le pinceau pour faire tomber l’excédent dans son récipient. C’est seulement ensuite que l’on applique la TAD sur le wagon. Si on a la main un peu lourde, on peut frotter avec un petit pinceau à poils plus rugueux pour étaler. L’application se fait toujours :

● du haut vers le bas sur les parois verticales

● et du centre vers l’extérieur sur les surface horizontales.

Quand toutes les surfaces sont traitées, on passe un voile de vernis. On laisse sécher.

Si la patine s’est trop estompée, il suffit de recommencer l’opération. Dans le cas contraire, il est difficile de rectifier.


[size=85]Photo 851 : Patine wagon plat ho. Patine aux terres à décor. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Le chargement

Mon plat sera uniquement destiné au transport de ballast pour le service “Voies et Bâtiments (VB)”. J’utilise donc mon ballast en sable naturel qui m’a servi pour la voie K de mon module “ZI Nord”.

J’applique une couche de colle vinylique (colle à bois dite colle blanche) à prise rapide sur le plancher du plat. Puis, avec un entonnoir de cuisine, je charge le ballast. Je vaporise de l’eau avec un brumisateur, puis je dépose ensuite, en goutte à goutte, de la colle vinylique diluée à 50% d’eau avec une seringue munie de son aiguille intra-musculaire (couleur verte). L’aiguille est maintenue avec une main pour éviter une désadaptation avec la pression.

Deux passages suffisent. On laisse sécher une nuit complète.


[size=85]Photo 852 : Patine wagon plat ho. Chargement en sable naturel. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Finition

Si le résultat vous plaît, il est temps d’appliquer une couche de vernis final sur l’ensemble du wagon, chargement compris. On remonte les essieux en déposant une goutte d’huile dans les boites d’axes d’essieux. Attention, avec le vrai ballast, le wagon s’est alourdi. Pour une courte rame, c’est sans incidence, au contraire. Pour de longues rames (plus de dix wagons de même poids), il faudra en tenir compte pour ne pas fatiguer les moteurs de vos engins de traction, en particulier avec des rampes supérieures à 2,5%.

J’ai profité de ces travaux pour patiner un peu les marquages de mon wagon atelier et de mon tombereau de sable.


[size=85]Photo 853 : Patine wagons plat, tombereau et couvert (wagon atelier) ho du parc de service. Chargement en sable naturel. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Il ne me manque plus qu’un plat à bogies pour transporter du ballast, des traverses, une mini-pelleteuse et quelques futs.

Emmanuel

Superbe travail comme toujours Manu.
C’est ce qu’on appelle du patinage artistique !
Bref, tu es notre Candeloro :wink:

Hello Manu, bonsoir à Tous
Du grand art et un tutoiement très pédagogique
Bravo et merci
Jérôme

Hello Emmanuel,
Merci et bravo de ton reportage sur la réunion des maerklinistes d’IdF, qui restitue bien l’atmosphère de cette belle a.m.

Bravo également pour la patine de tes wagons. Encore du très beau travail. Je vais me renseigner pour voir si il serait possible de disposer d’un local dans ma résidence pour faire un atelier de ce type lors d’une après-midi. A suivre.

L’est passé où n’ot Manu depuis le 11 juillet ? :astonished:

Pas de panique, il revient très prochainement :wink:

Bonjour les amis,

Me voici de retour. Merci pour vos encouragements et votre intérêt pour ce fil qui reprend donc.

[size=200]Une nouvelle Bruhat pour mes rames voyageurs[/size]

Matériel roulant

**Épisode 160 - Après quelques jours de vacances, le blog " Le train de Manu " vous accompagne durant cette période estivale. De nombreux travaux sont prévus dans la " ZI Nord ".
**
Je remercie ici les lecteurs qui se sont inquiétés de mon absence sur ces pages. J’ai fais une petite escapade familiale dans une belle Bretagne ensoleillée. Et bien que nous bénéficions d’une couverture de qualité, je ne me suis pas connecté une seule fois pendant quinze jours. Pas même un petit passage furtif sur Facebook.


[size=85]Photo 854 : Voiture Bruhat livrée verte et logo de 1972. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

D’ailleurs, en parlant de voyage, et si vous permettez cet apparté, d’autant si vous êtes un ferrovipathe automobiliste, je dois bien avouer que j’ai été décontenancé dans l’application des 80km/h sur la route. Si cette nouvelle mesure ne me dérange pas particulièrement, son respect est à ce jour un véritable casse-tête pour l’automobiliste. Je pense pourtant être un conducteur expérimenté avec 35 années de pratique et n’ayant perdu qu’un seul et unique point (récupéré en six mois) depuis la création de ce permis en 1992. Cette nouvelle réglementation donc, me laisse perplexe. Car, n’empruntant que des routes sans péage, j’y ai été confronté souvent depuis 15 jours.

C’est bien simple, la vitesse maxi change plusieurs fois par kilomètre ! On ne s’y retrouve plus. Surtout si tu traverses plusieurs départements, puisque certains ont modifié les signalisations et pas d’autres. Je crains que beaucoup d’automobilistes, de bonne foi et bons conducteurs, ne se fassent piéger dans l’application de cette nouvelle prescription qui par ailleurs n’aura absolument aucun impact sur les infractions les plus dangereuses que sont téléphone au volant, la non utilisation des clignotants ou rétroviseurs… Quant aux adeptes réguliers des grands excès de vitesse, je doute de l’impact dissuasif que cette nouvelle mesure puisse avoir sur eux.

Une nouvelle Bruhat

Après ce propos liminaire non ferroviaire, retour au train. Ceux qui me lisent savent que je possède déjà une première Bruhat Roco, achetée d’occasion auprès d’un exposant à Ferrovi’art 2017 (épisode 7).


[size=85]Photo 855 : Voiture Bruhat livrée verte et logo de 1972. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Les voitures " Modernisées Sud-Est " (l’appellation officielle) dites "* Bruhat* " du nom de leur concepteur, sont d’anciennes voitures, souvent d’origine allemande (dommages ou prises de guerre), utilisées en omnibus modifiées selon un prototype en 1956. N’ont été conservés que les châssis, les bogies (de différents types) aptes à 120km/h et les tampons. La caisse en bois d’origine est remplacée par une caisse métallique neuve et posée sur un châssis tronçonné et rallongé à 22m.

Les 318 exemplaires sont tous sur le type B10tz et aptes au 140km/h. Une plateforme centrale, accessible par des portes battantes à manœuvre pneumatique, distribue deux salles de 40 places assises en 2e classe. L’équipement est moderne pour l’époque : chauffage à air pulsé, sièges confortables en skaï, disposition en 2+2, éclairages aux néons, toilettes à chaque extrémité. L’intercirculation se fait par des soufflets. A l’origine, la livrée est verte à toit noir et les encadrements de fenêtres sont montés par l’intérieur et donc invisibles de l’extérieur.

Dans les années 60, à l’occasion des grandes révisions, ces véhicules subiront de nouvelles modifications : toit peint en vert (comme la caisse), remplacement des baies de fenêtres par des cadres alus montés par l’extérieur (donc visibles) d’abord peints en vert puis laissés bruts, soufflets remplacés par des bourrelets d’intercirculation en caoutchouc, remplacement de certains bogies.

Ces voitures n’éxistant que dans un seul et unique diagramme B10, les voitures Bruhat n’ont donc jamais circulé en rames complètes, mais toujours avec d’autres voitures. Leur confort, moderne pour l’époque, leur a permis de ne pas être cantonnées aux seuls omnibus mais aussi sur de longs parcours et ce jusque dans les années 80, période à laquelle commence leur déclin avec l’apparition des voitures Corail.

En 1981, un exemplaire de la gérance de Metz est modernisé : Une nouvelle livrée bleue à bandeau gris au niveau des baies et portes oranges type Corail est appliquée. Les sièges sont revus. Mais cet unique exemplaire ne permettra pas de sauver ces véhicules devenus obsolètes sur des grandes lignes, y compris en service de renfort. Quant aux services omnibus, ils seront supplantés par les rames inox réversibles, les Bruhat ne disposant pas de la réversibilité.


[size=85]Photo 856 : Voiture Bruhat livrée bleue et blanche, prototype de Metz en 1981. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

En France, elles sont radiées progressivement entre 1987 et 1991. Certains exemplaires seront déclassés en véhicules de service (véhicules dortoirs, réfectoires,…) et d’autres unités seront préservées par des associations de sauvegarde.

A l’étranger, par contre, le Bruhat connaîtront une seconde vie. En effet, une quarantaine d’unités seront achetées par l’Albanie. Quant au prototype modernisé de 1981, il sera décliné en version voie métrique pour les Chemins de fer du Sénégal. Cette seyante livrée aura donc profité aux Sénégalais qui en ont acquis une cinquantaine d’exemplaires.

Incohérences historiques

Sur le modèle Roco à caisse verte en ma possession, le logo SNCF indique clairement un exemplaire à partir de 1972 (époque IVa). Le cadre alu brut des baies confirment la période. Mais le toit noir dénote. Ne devrait-il pas être lui aussi vert, à cette époque ? Dans la réalité, il est donc peu probable que ce modèle précis ait été tracté par l’une des quatre locos vapeurs de mon parc.

Quant au modèle à livrée bleue, cet habillage indique clairement l’année : 1981 (époque IVb). Ce modèle, trouvé par hasard à l’expo de Chelles, est donc totalement hors contextes spatial (secteur PLM) et temporel de mon module, qui se situe dans les années 50/60. Peu importe, cette livrée me plait et je ne m’interdis pas d’en acquérir un second exemplaire si l’occasion se présente. Je pourrais ainsi constituer une rame plus confortable (qui n’a pas pu exister dans la réalité française) pour mes services voyageurs les jours de marché aux comestibles dans le chef-lieu de canton voisin, les “trois-pattes” assurant les navettes ouvrières quotidiennes.

Ces véhicules mériteront une patine, des passagers et peut-être un éclairage intérieur. Il me semble également que SMD leur a prévus des pièces de détaillage.

Emmanuel

Bonjour Manu, content d’avoir quelques nouvelles.

Marrante ton histoire des 80 km/h.
Nous çà fait 20 ou 30 ans qu’on roule à cette vitesse et çà ne dérange plus personne. Et on était passé de 100 à 80 d’un coup.
La raison avancée à l’époque qui n’en est pas une : " La mort des forêts et les pluies acides" :laughing: :laughing: :laughing:
Bon, l’Helvétie est moins grande que la France et a une densité bien plus forte de population aussi.
Il n’y a pus qu’à enclencher le régulateur et regarder le paysage… :mrgreen: à défaut du tachymètre.

Bonne continuation.

Bonsoir Manu, Bonsoir a Tous

Merci pour ces explications sur les voiture Bruhat.
Je regarderai avec intérêt le travail que tu vas réaliser sur ces deux voitures et comment tu vas remettre en conformité les aspects et les immatriculations.

Bon retour parmi nous
Jérôme

Bonjour Manu,
Bonjour tout le monde,

Vraiment très jolies ces “Bruhat” :heart: :heart: :heart:

Bonne journée et pas trop d’efforts par ces chaleurs !
Vincent

Bonjour Pierre,

Comme je le disais, les 80km/h ne me gênent pas. Ce qui pose problème c’est la viariation permanente des limiations de vitesse . 50, 70, 80, 90, 110,… Même avec un GPS mis à jour, on finit par ne plus savoir à quelle vitesse on doit rouler. Si à cela on doit ajouter la disparité de signalisation entre les départements (certai s on changé les panneaux ?ais pas d’autres), cela relève du casse-tête même pour un automobiliste sérieux et attentif.

Bon, je retourne à mes constructions.
A+
Manu

Bonjour Jérome,

pour ce qui concerne les transformations, il va me falloir acheter quelques composants et accessoires : Personnages assis, barrettes de leds, et condensateur… A suivre donc.

merci de tes vistes.
Manu

Hello Vincent,

Dur dur les chaleurs. Surtout quand on a des soucis de santé, on a qu’une seule envie : ne rien faire.

Merci de ton intéret pour ce sujet.
manu

[size=200]Premières habitations dans ma zone industrielle[/size]

Immeubles d’habitations

Épisode 161 - Une banlieue industrielle, ce n’est pas que des entrepôts, usines et autres ateliers. C’est aussi de l’habitat, des classes populaires généralement, au travers d’immeubles plus ou moins salubres, à une époque où les logements ne sont pas encore tous équipés de sanitaires.

Toujours dans l’esprit de compléter mon fond de décor, je m’interrogeais sur le type de bâtiment que je pourrais construire coté Est, derrière mon négociant en combustibles, de l’autre côté de la voie. L’espace disponible entre les rails et le fond de décor n’est pas suffisant pour une voirie. De fait, le ou les bâtiments sur cette portion ne peuvent être que des façades arrières desservies par un petit chemin de servitude. Alors, pourquoi ne pas y implanter des immeubles d’habitation ? Cela permettrait de justifier la présence d’une plus grande diversité de personnages, des personnes âgées et enfants notamment, qui n’auraient pas lieu d’être dans une seule zone industrielle. Cette population supplémentaire justifierait également un trafic voyageurs plus varié dans la petite, très petite gare de " ZI Nord ".


[size=85]Photo 857 : Contenu de l’emballage. immeubles de ville Joswwod références 21034 et 21036. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

N’ayant pas l’outillage nécessaire à la fabrication d’huisseries fines pour un bâtiment situé à la hauteur du signal carré de la voie d’évitement et donc bien visible du spectateur, j’ai opté pour un petit immeuble issu de la gamme Joswood, la référence 21034 en version crépi (la version briques existant sous la référence 21036), un kit d’une quinzaine d’euros trouvé il y a déjà quelques mois dans un magasin parisien récemment disparu.

Une construction simple mais méticuleuse

Il s’agit de ma seconde expérience en laser cut après une petite lampisterie. Le matériel nécessaire est assez rudimentaire : colle vinylique à prise rapide, cure-dent et pinceau dédiés pour l’application de la colle, cutter, règle,… Le kit, livré sous pochette plastique, comprend 16 planches de pièces en carton, 1 grappe de pièces en plastique, deux pièces indépendantes et 1 feuille de rhodoïd. Une notice assez succinte sur deux feuilles A4 complète la dotation (Photo 857 ci-dessus). L’immeuble complet, d’une hauteur R+2, est composé de deux ensembles : une façade avec trois fenêtres par niveau et un ensemble avec renfoncement.

En premier lieu, il faut repérer toutes les pièces, car ce bâtiment, destiné au fond de décor, va être coupé en deux dans le sens de la profondeur, en son exact milieu, pour obtenir deux demi-bâtiments. Le demi-bâtiment avec fenêtres sera utilisé derrière le négociant en combustibles, le demi-bâtiment restant, sans fenêtre, pouvant être utilisé ultérieurement malgré une pente de toit inversée.

La construction est bâtie sur une structure carton qui sera ensuite recouverte d’un parement. Après avoir repéré les pièces structurelles, il faut découper méticuleusement en leur milieu les planchers, toits, et mur latéreaux.

L’assemblage des pièces, à la colle vinylique, ne pose pas de problème particulier.


[size=85]Photo 858 : Le demi-batiment a renfoncement, vu de face et vu de dos. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

L’autre partie de l’immeuble est assemblée de la même façon.

Puis on colle la porte d’entrée, les vantaux du soupirail ainsi que les rebords de fenêtres.


[size=85]Photo 859 : Gros plan sur la porte d’entrée, le soupirail et les rebords de fenêtres. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Moment délicat s’il en est, la pose des poutres sous toitures nécessite du soin. Attention, lors du dégrappage, à ce qu’aucune de ces pièces ne soit projetée, sinon vous risquez bien de rencontrer des difficultés pour la retrouver. Et il n’y a pas de pièce surnuméraire.


[size=85]Photo 860 : Pose des charpentes de toiture. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

La suite des travaux consiste à poser les feuilles de parement : Pour ce qui me concerne, le parement est ici une simple peinture sur enduit lisse (Il existe une version brique chez le fabriquant). Ce parement va masquer toutes les jointures de pièces.



[size=85]Photos 861 & 862 : le demi-bâtiment enfin construit. Sources : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Les deux demi-bâtiments sont collés côte à côte.

Je pose ensuite les gouttières. La descente d’eau pluviale est constituée d’un bout de fil à souder fixé sur des supports de récupération et collés à la cyanoacrylate. La descente d’eau permet de masquer la jointure des deux ensembles. Les traces de colles ne sont pas trop génantes car elles peuvent figurer les traces laissées par des fuites d’eau. Le tout sera de toute façon amoindri par la patine du bâtiment.


[size=85]Photo 863 : Pose des gouttières et de la descente d’eau pluviale. Source : letraindemanu sur canalblog.[/size]

A suivre

Emmanuel

Bonsoir,

très beau kitbashing.

Pascal :sleep:

Hello Manu :wink:

Pas mal du tout cet immeuble, chouette résultat.
Avec une belle patine et des rideaux aux fenêtres, ce sera parfait.

Amicalement,
Vincent

Bonjour Manu,
Ce que tu fais, c’est toujours beau. Continue.
Errol.