[size=200]Modélisme ferroviaire : mon atelier peinture[/size]
**Épisode 72 - Maintenant que la compagnie dispose d’un beau bureau faisant office de coin atelier, Il est temps que je range mon foutoir. Et encore, je reste poli. Avec tous nos produits et tous nos outils, il faut être ordonné sous peine d’être submergé par un immense capharnaüm. Débutons par l’atelier peintures.
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Pour mémoire - et ceux qui prennent le train en marche - je rappelle que nous sommes dans du modélisme à petit budget. Donc, ici, point question d’aérographe. L’appareil, qui a déjà un coût (sans doute vite rentabilisé), nécessite un compresseur onéreux et volumineux pas très compatible avec une vie paisible dans un petit appartement hlm. A la CIC, on travaille à l’ancienne, avec les pinceaux.
[size=85]Photo 344 : Présentation de l’atelier de peinture de la CIC. Source : letraindemanu sur Canalblog
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Novice dans le domaine de la peinture en général et de la patine en particulier, je travaille essentiellement avec de la peinture acrylique (peinture qui se travaille à l’eau) et des terres à décor. Grand adepte des peintures synthétiques Humbrol dans ma pratique précédente, j’ai pratiquement abandonné ce type de peinture à solvant, la peinture acrylique étant beaucoup plus souple d’utilisation, du moins en ce qui me concerne.
Mes peintures sont essentiellement issues de la gamme Pébéo que je trouve facilement dans le rayon “Arts graphiques” de la chaîne Truffaut (également chez Zôdio et d’autres chaînes), mes terres à décor provenant de détaillants parisiens en modélisme ferroviaire (TET Décotrain et les Cheminôts pour ne citer qu’eux).
Confection d’un ratelier à pinceaux
Certains détaillants distribuent des modules en bois permettant de s’aménager un atelier de modélisme ordonné. A l’instar de ce que proposent certaines enseignes d’ameublement avec des cuisines en kits, il est ainsi possible d’acquérir et disposer ces modules pour organiser son atelier. C’est beau, mais cela a un coût. Personnellement je préfère investir dans des matières premières que dans des aménagements. Je vais donc m’aménager, pour pas un centime, un atelier peinture. Basique certes, mais rationnel. Soyons pragmatique.
Il me faut une planchette de CP 3 mm. Il s’agit d’une chute de bois conservée à la construction du show-case. Longueur nécessaire = 56 cm, largueur = 10 cm.
A la scie sauteuse, je coupe quatre morceaux : Deux de 20 cm de long et deux de 8 cm. Les premiers serviront de plans horizontaux haut et bas, les seconds seront les plans verticaux.
Sur le première pièce de 20 x 10 cm, qui sera la pièce haute, je perce 21 trous avec un gros forêt à bois. Les trous sont définis en traçant un quadrillage. Les trous percés, je ponce au papier de verre l’ensemble de la pièce pour éliminer les écaillages du bois.
Sur le seconde pièce de 20 x 10, je repère les trous de pièce précédente. mais au lieu de percer, j’utilise une fraise afin de créer des encoches circulaires. Là également, ponçage de la pièce.
[size=85]Photo 345 : Le ratelier à pinceaux. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]
Avec de la colle Néoprène, je colle les quatre pièces pour confectionner un râtelier dont le niveau inférieur comprend 21 encoches et le niveau supérieur 21 trous de gros diamètre. Après séchage, je dispose d’un râtelier pour 21 pinceaux. Ce n’est pas beau, ce n’est pas peint, mais je m’en fiche puisque de toute façon cet ustensile va très rapidement être crado et plein de gouttes de peinture.
Au marqueur, je repère la position de mes pinceaux.
[size=85]Photo 346 : Le ratelier à pinceaux. Source : letraindemanu sur Canalblog
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Rangement du matériel
Là encore, aucun frais. Un plateau de cuisine récupéré aux encombrants me permet de regrouper mes produits : Tubes Pébéo rangés dans une boite plastique de célèbres chocolats (pile-poil pour les dimensions), Terres à décor, alcool à 70° - qui me sert de diluant, éponges, coton-tiges, papier absorbant de petite taille, baguettes en bois et cure-dents, brosse à dents usagée, et bien sûr un plan de travail pour protéger un peu le bureau. Et bien-sûr une bonne lampe sur pied.
[size=85]Photo 347 ci-dessus et 348 ci-dessous : L’atelier peinture du réseau. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]
J’ai récupéré les contenants de sauce soja d’un restaurant asiatique pour mes dilutions. Une chute d’emballage me sert à en caler trois sans risque de renversement lors des travaux. Un ancien pot en verre de fond de veau me sert pour récupérer mes fonds de peintures : c’est mon “jus crasse” à base d’alcool à 70°.
Confectionné en une soirée pour pas un centime (hors matières premières), voilà un petit coin atelier agréable pour patiner mes wagons et mes maquettes.
On travaille tellement mieux quand tout est proprement présenté.
Emmanuel