La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

Je rejoins l’avis de Vincent,

ça fait plaisir de lire des bonnes nouvelles :study:

Bonne journée,

Jonathan

Bonjour Manu, Bonjour à Tous

Belle histoire…
Beau rendu de l’éclairage de tes signaux
Bonne journée
Jérôme

Bonjour Mark et Jonathan,
La patine réalisée est vraiment basique avec un peu de TAD noire poussière.
J’ai pas osé pousser plus loin (rouille) de peur de trop en faire.
Merci pour les encouragements.
A+
Manu

Salut les amis,

Effectivement c’était une belle rencontre. Je pense qu’il y aura une suite.
Merci pour votre intérêt.
A+
Manu

[size=200]Un nouvel entrepôt pour les messageries (1ere partie)[/size]

Episode 59 - Si mon fond de décor compte déjà deux usines, mes embranchements particuliers ne sont toujours pas dotés de batiments. Il est temps de remédier à celà en débutant la construction d’un entrepôt.

Ma zone industrielle n’est actuellement constituée que de deux usines : Une maquette Walters-Cornerstone et une usine construite en Carton-Plume. Les raisons sociales de ces deux entreprises ne sont pas encore définies, mais en tout état de cause ces deux usines ne sont pas directement raccordées au rail.

**Un entrepôt de messageries
**
Je me questionne depuis plusieurs semaines sur la raison d’être de ce futur bâtiment et donc sur le trafic ferroviaire qu’il pourrait générer. Après réflexion, j’ai décidé qu’il s’agirait d’un entrepôt de messageries, lieu où toutes les entreprises de la zone qui ne disposent pas d’embranchement pourraient recevoir leurs fournitures et expédier leurs produits finis. Cela me laisse donc une grande latitude dans le choix des wagons à venir.


[size=85]Photo 285 : Emplacement du futur entrepôt de messageries. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

L’emprise foncière du bâtiment principal est de 320 x 119 mm, permettant d’installer trois stales de déchargement et un petit bureau pour le chef, l’idée étant d’avoir des ouvertures assez larges pour permettre une bonne vision sur l’aménagement intérieur, au moins partiel.

Je souhaite profiter de cette seconde construction pour découvrir un nouveau matériau pour moi : le carton de calendrier, d’autant plus que plusieurs exemplaires m’ont été donnés par Olivier et Madame. Bonne occasion également pour découvrir le Gesso.

La découpe du gabarit

Moment délicat s’il en est, la découpe du gabarit est compliquée par un accès rendu mal-aisé en raison de la présence du toit et de la façade du show-case. D’autant que la partie arrière gauche du bâtiment est en courbe pour épouser le fond de décor. Le gabarit est donc travaillé sur une simple feuille de carton Canson jusqu’à obtention de la forme désirée. Lorsque ce patron est définitif, je le reporte sur le carton de calendrier. Je découpe deux pièces identiques : la première me servira de socle de base, la seconde sera utilisée pour reproduire le quai de l’entrepôt.

Je découpe ensuite une bande de Carton-Plume de 6mm d’épaisseur d’une hauteur de 11 mm (Photo 286 ci-dessous). Elle va me servir à poser mon quai à bonne hauteur, mes wagons couverts me servant de guide. La face avant du quai est poncée jusqu’à libérer le gabarit nécessaire au passage de ma 050 TA, en particulier ses bielles. Un miroir est utilisé pour vérifier ces côtes (photo 287 ci-dessous).


[size=85]Photo 286 : Découpe des bandes de Carton-Plume. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]


[size=85]*Photo 287 : Un miroir est utilisé pour vérifier le gabarit du quai de chargement. Source : letraindemanu sur Canalblog.
*[/size]
La façade

La façade est découpée dans du Carton-Plume de 3 mm dont une face sera pelée. Avant cela, je débite les trois portails d’accès aux stales : l=52mm x h=50mm. Ces dimensions sont assez larges, car il est prévu d’y ajouter des parements de pierres. Une porte d’accès à un bureau est également découpée : h=30mm x l 20mm.

La face interne de cette façade est peinte en noir avec une peinture acrylique non diluée (peinture Pébéo pour ma part). Deux couches sont appliquées. Cette peinture masquera les fuites de lumière par transparence lorsque le bâtiment sera éclairé intérieurement.

La face externe de la façade reçoit trois couches de Gesso. Le Gesso est une peinture acrylique assez épaisse qui sert d’apprêt par son pouvoir couvrant. Je l’applique avec un pinceau brosse en couches épaisses puis je tamponne délicatement avec un bloc de mousse. J’obtiens ainsi une sorte de crépi sur ma façade (Photos 288 & 289 ci-dessous).


[size=85]Photos 288 & 289 : Application du Gesso sur la face externe de la façade de l’entrepôt. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Murs intérieurs

Les cloisons intérieures sont découpées dans du carton de calendrier. Elles vont permettre de renforcer la structure. Les cloisons sont découpées pour permettre la pose ultérieure d’un toit pentu : h=80mm sur la face avant et h=130mm sur la face arrière. Des passages sont débités pour se rendre d’un hangar à l’autre. Les deux faces de ces cloisons sont traitées au Gesso comme la façade.


[size=85]Photos 290 : Deux des cloisons intérieures en cours de traitement au Gesso. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

A suivre…

Emmanuel

[size=200]Déboires sur une façade d’entrepôt (2eme partie)[/size]

Episode 60 - Poursuite des travaux de construction de mon entrepôt de messageries, avec quelques déboires concernant la peinture de la façade m’ayant obligé à la refaire entièrement. Retour sur un beau foirage.

Le Gesso, c’est sympa, mais visiblement je ne maitrise pas encore bien sa mise en peinture. Rien de bien grave cependant puisque cet incident de parcours, au demeurant formateur, ne m’aura coûté que du temps.

Le quai

Le quai a reçu sa couche de peinture “gris béton” réalisée à la peinture acrylique de marque Pébéo : un blanc mat 201 avec une noisette de noir de mars 126. Après séchage, le quai extérieur reçoit une première patine avec ma technique de la “cendre de cigarette”. Cette première patine sera complétée lorsque le bâtiment sera plus avancé.


[size=85]Photo 291 : Le quai de l’entrepôt de messageries a reçu ses premières peintures. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

La façade : premier essai

La façade a tout d’abord été réalisée en Carton-Plume dont la face externe a été pelée puis généreusement enduite de plusieurs couches de Gesso. Chaque couche a été appliquée au pinceau brosse puis délicatement tamponnée avec un bloc de mousse. L’effet obtenu était à la hauteur de mes attentes avec un beau rendu façon “crépi” (Photo 292 ci-dessous).


[size=85]Photo 292 : La façade en Carton-Plume enduite de Gesso, façon crépi. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

C’est lors de la mise en peinture que les choses ont dégénéré. Assez satisfait de la mise en peinture de ma façade d’usine précédente, j’ai souhaité reprendre la même technique (Voir épisode 45) : Terre à décor diluée dans l’alcool à 70° et application par capillarité. Malheureusement, sur le Gesso, le résultat s’est avéré beaucoup moins probant… pour ne pas dire complétement dégueu. Cette différence de résultat est sans doute due à l’imperméabilité du Gesso alors que le Carton-plume avait absorbé ma teinture.


[size=85]Photo 293 : Essai de peinture sur le Gesso. Un résultat décevant. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Moralité de l’histoire, j’ai du tout recommencer.

Nouvel essai avec du Gesso teinté

Pour cette seconde tentative, j’ai donc redécoupé une nouvelle façade, cette fois dans du carton de calendrier.

J’ai ensuite teinté mon Gesso, une quantité suffisante pour appliquer trois couches généreuses sur l’extérieur de la façace, chaque face de mes trois murs intérieurs et chaque face de mes futurs murs pignons. Il me faut en effet avoir une teinte identique sur tous ces supports, car le mélange qui suit sera difficile à reproduire ultérieurement.

Une première couche avec du Gesso non teinté sert d’apprêt.

Le Gesso a donc été mélangé avec :

  • De la terre à décor “Ocre clair” ;
  • De la terre à decor “Ocre foncé” ;
  • Une noisette d’acrylique “gris graphite” Pébéo 134 ;
  • Une noisette d’acrylique “Noir de mars” Pébéo 126 ;
  • Une noisette d’acrylique “Ocre rouge” Pébéo 112.
    L’ensemble est très légèrement dilué avec de l’eau, notamment pour compenser l’épaississement dû aux terres à décor.

La mixture obtenue est une sorte de pâte rose chair qui après séchage complet va s’assombrir un peu et tendre vers un ocre gris. Quelle que soit la teinte que vous désirez obtenir, il est important d’avoir à l’esprit que la teinte finale après séchage sera plus sombre que celle préparée.

Chaque support est traité par l’application d’une couche généreuse au pinceau-brosse suivie d’un tamponnage délicat avec un bloc de mousse sec. Les opérations sont répétées au moins trois fois.


Photo 294 : Nouvelle mise en peinture de ma façade d’entrepôt avec du Gesso teinté. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Le résultat obtenu est nettement plus satisfaisant.

Il va me falloir maintenant repeindre en blanc les pierres de parement dont la teinte se trouve désormais trop proche de celle de ma façade.

A suivre…

Emmanuel

Faire …
Défaire …
Et refaire …

Long et fastidieux travail, mais le résultat en vaut la peine.

Bonjour Manu,

Moi je reste admiratif devant cette ténacité et ce savoir-faire avec ce matériau que je ne connais pas.
Rien n’est plus enrichissant que les réalisations faites de nos propres mains.
Je n’ai pas cette patience, en tout-cas pour l’instant et vue la taille de certains projets, on est forcément limité dans la création de détails.

Bonne continuation.

Bonjour Manu,
Excellent ce blog et très instructif. Merci beaucoup de prendre le temps de nous faire partager cette expérience de modélisme.
A suivre donc…
Cordialement,

Bonjour Manu,
Comme Pierre, je suis admiratif de ceux qui font tous par eux même. Je n’est pas ni la patience , ni les outils pour le réaliser.
Encore félicitation.
Sincèrement Mark

:afro:

Bonsoir les amis,

Effectivement je trouve beaucoup de plaisir à découvrir tous ces matériaux et ces techniques nouvelles pour moi. Même si le résultat n’est pas aussi détaillé que des productions en série, c’est très stimulant intellectuellement et manuellement. Également beaucoup de plaisir à vous partager ces expériences.
Merci pour vos visites régulières et vos encouragements.
A+
Manu

Bonsoir Mark

Dans ma pratique antérieure (1075/2000), je n’avais jamais osé me lancer dans ce type de création.
Ce sont les contraintes budgétaires actuelles qui m’ont poussé à franchir le cap. Et franchement je ne regrette pas. Même si le détail n’est pas aussi fin que des productions en série, le résultat n’en reste pas moins stimulant et gratifiant. Concernant l’outillage, tu remarqueras que mon atelier est très basique. Pas de robot ni découpeuse.

Je ne peux que t’encourager à te lancer en débutant avec des créations simples. C’est de plus une excellente prise en main avant de te lancer dans des kits d’artisans.

Vas-y, ose et lance-toi
Merci de tes visites
A+
Manu

[size=200]Reprise de la façade d’entrepôt (3e partie)[/size]

Episode 61 - Reprise de la façade d’entrepôt qui m’avait posé quelques soucis de peinture dans les jours précédents.

Après mes déboires pour peindre sur le Gesso, ma nouvelle façade présente désormais une teinte ocre-grise. La peinture a foncé en séchant. Je ne suis pas encore sur le coloris souhaité, mais l’aspect extérieur me convient mieux.

Les pierres de parement

Parmi les nombreuses pièces issues de ma visite chez Olivier et Madame, j’ai des bandes de pierres de parement, probablement issues d’un kit Faller ou Jouef. Si la forme en T me convient parfaitement pour mes pierres verticales d’encadrement de portails, il me faut araser la surépaisseur pour la ligne horizontale. Le travail se fait avec un gros cutter. Il faut être prudent, car le risque de ripage est important.

Ces parements sont ensuite peints en blanc, puis les joints sont soulignés au critérium 0,7. Ils sont ensuite collés sur la façade avec une colle universelle type néoprène. Le séchage se fait sous presse, ma façade ayant un peu gondolé.


[size=85]Photo 295 : Mise en place des pierres de parement. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Les rideaux métalliques

Mes trois accès marchandises seront munis de rideaux de fer. Pour réaliser ces fermetures, j’ai acheté dans le rayon arts graphiques de Truffaut une planche de carton ondulé, couleur argent. C’est moins fin que des plaques d’origine artisanale certes, mais c’est plus accessible pour mon budget. La planche est d’une taille semblable à celle des plaques de Carton-plume : J’ai de quoi faire quelques rideaux métalliques et toits !

Les rideaux sont découpés à la largeur interne des accès. Un personnage Preiser me sert de gabarit pour tailler des rideaux en position ouverte à différentes hauteurs, car je souhaite détailler l’aménagement intérieur qui sera bien visible du spectateur.

Pour éviter les fuites de lumière, j’ai ensuite appliqué un peu de pâte à bois sur l’arrière des rideaux (Photo 296 ci-dessous).


[size=85]Photo 296 : Jointement à la pâte à bois sur l’arrière des rideaux métalliques, pour colmater les fuites de lumière. Source : letraindemanu sur Canalblog.
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[size=85]Photo 297 : Les rideaux métalliques mis en place. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]
**
L’accès du personnel**

Sur la gauche de la façade, un accès de service est réalisé et laisse supposer des bureaux administratifs et des sanitaires. J’ai utilisé une porte issue des nombreux rabiots de ma maquette Walters-Cornerstone. A la différence de mon usine en Carton-Plume, l’épaisseur du carton de calendrier permet ici de coller la porte par l’arrière. Pas besoin donc de supprimer la zolle de collage.

La mise en couleur

La teinte de ma façade ne me convient toujours pas, un peu trop gris à mon goût. J’aurais voulu un ocre un peu plus foncé que celui de l’abri de quai de ma halte devenue gare.

J’ai donc traité tout cela à la terre à décor travaillée à sec. Je fais une première passe à l’ocre clair sur toute la surface. Travail délicat, à réaliser sous une bonne lumière. Il faut avoir la main légère pour ne pas provoquer de tâches disgracieuses. On travaille toujours du toit vers le sol. J’insiste un peu vers les rebords.

Lorsque j’ai obtenu la teinte désirée, je fais une seconde passe avec de l’ocre foncé. Là encore j’insiste sur le haut de la façade et sur les rebords des pierres de parement.

Je termine par un peu de noir poussière.

Les rideaux de fer seront traités plus tard.

Un léger voile de vernis mat vient fixer les pigments. Il faudra attendre vingt-quatre heure de séchage pour obtenir la teinte définitive, le voile de vernis ayant tendance à atténuer l’effet de patine. Il conviendra donc d’y faire des retouches quand le reste de la structure aura progressé.

La photo 298 ci-dessous montre bien la différence de teinte.

Montage de la structure

La façade avant est collée sur le socle et les trois murs intérieurs perpendiculaires sont également fixée. Problème, le carton de calendrier a gondolé un peu. Tout n’est pas calé au millimètre et il me faut confectionner des contreforts dans les angles intérieurs.

Tous ces petits défauts seront de toute façon masqués par l’aménagement intérieur, les personnages et surtout une grande quantité de colis…


[size=85]Photo 299 : La structure de l’entrepôt. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Il me faut maintenant trouver des appliques extérieures pour éclairer le quai et quatre socles d’éclairage pour illuminer l’intérieur.

En attendant, voici la 300e photo.


A suivre…

Emmanuel

[size=200]Patine : Un tombereau chargé de sable[/size]

**Episode 63 - Dans un projet de réseau à caractère industriel, le parc roulant marchandises revêt une importance toute particulière. Je décide donc de me lancer dans la patine des wagons, avec un tombereau pour ce premier exercice. Grande première pour moi !
**
Dans ma pratique précédente, je n’ai jamais patiné mon matériel roulant, sans doute par crainte de flinguer toute ma collection Märklin de l’époque. Mais l’initiation aux constructions de bâtiments dans le cadre de mon projet “Z.I. Nord” et leur mise en peinture m’ont incité à sauter le pas.

Un tombereau chargé de sable


[size=85]Photo 305 : Un wagon Jouef pour ma première expérience de patine. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Pour cette première expérience, j’ai choisi de débuter avec un wagon tombereau qui sera chargé de sable. Il pourra ainsi desservir tant un futur client de ma zone industrielle que mon service d’entretien de la voie. Il va de soit que pour ce baptême du feu, il est hors de question de m’essayer sur l’un de mes rares wagons Märklin tout neufs. Je me suis donc rendu dans la boutique “Les Cheminots” à Paris où j’ai pu trouver l’objet de ma convoitise, en l’espèce un vieux tombereau Jouef, qui ne m’aura coûté qu’à peine dix d’euros.

Il s’agit de la référence 6225 période 1977-1999. Certes, ce modèle du siècle dernier n’est pas aussi fin que les productions actuelles, mais la gravure est d’assez bonne qualité. En revanche son chassis témoigne de son époque de fabrication. Les attelages sont en bon état tout autant que ses tampons et il roule bien.

Pour la petite histoire, il s’agit d’un tombereau OCEM Elo Riv-Europe immatriculé à la SNCF. Il a fait l’objet d’un article de Yann Baude (superdétaillage) dans Loco-Revue 698 d’octobre 1998.

Je précise enfin que je n’ai pas d’aérographe et que mon “atelier” de peinture est équipé de manière assez basique. Les peintures et terres à décor de qualité sont des produits assez chers. Je ne dispose donc pas d’une grande palette de couleurs.

Préparation du chargement

Je commence par réaliser le chargement. En effet, la découpe puis l’adaptation de la plaque support nécessite de manipuler le wagon. A faire avant peinture donc.

Je découpe une pièce de Carton-Plume aux dimensions internes du tombereau. Puis je frotte délicatement les cotés de cette pièce sur du papier de verre posé à plat sur le plan de travail, jusqu’à ce que la plaque puisse être insérée dans le wagon sans avoir à forcer. Car l’objectif c’est d’avoir un chargement amovible et interchangeable.

Une fois aux bonnes dimensions, j’étale une couche généreuse de colle vinylique.

Le sable utilisé est du vrai sable naturel issu des opérations de ballastage (voir épisode 13) et que j’avais conservé précieusement. Je le saupoudre grâce à un petit entonnoir de cuisine, ce qui me permet de bien doser. Il faut en effet reproduire la gravité de l’opération réelle de remplissage et les amoncellements qui en résultent.

Lorsque le relief du chargement est conforme, je pulvérise un peu d’eau avec un brumisateur. Puis j’encolle le tout avec de la colle vinylique diluée avec un peu d’eau et une goutte de liquide vaisselle. C’est finalement une opération identique au ballastage des voies, à la différence qu’ici le matériau est beaucoup plus fin. Cette étape terminée, le chargement est mis à sécher pendant une journée.


[size=85]Photo 306 : Réalisation du chargement de sable. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Patine du wagon : le lavis

La première opération consiste à séparer les éléments. Je retire les roues et sépare la caisse du chassis. Opération sans difficulté grâce aux ergots.

Puis je prépare un lavis très dilué de peinture acrylique Pébéo noire. C’est donc une eau à peine colorée que je passe tout d’abord sur tous les pourtours de portes, au niveau des renforts, des poignées, du porte-étiquette et d’une manière générale tout relief susceptible de s’encrasser. J’applique avec un pinceau n°2. Le travail est un peu long car il faut attendre le séchage complet pour appliquer une nouvelle couche. Je pense que la prochaine fois j’essaierai en diluant la peinture avec de l’alcool à 70° qui s’évapore plus vite que l’eau.

Avec une peinture très diluée, cela permet de mieux maitriser un assombrissement progressif des parties traitées.

Lorsque j’ai obtenu le résultat souhaité, je travaille sur le centre des parois. Je passe un lavis noir sur l’ensemble de la caisse y compris son intérieur ainsi que le châssis. A noter que sur la caisse, je ne peints pas sur les marquages. Enfin, s’il y a des coulures indésirables, elles sont simplement essuyée au coton-tige. La dilution du lavis laisse le temps de travailler sans crainte.


[size=85]Photo 307 : Caisse et chassis ont été remontés après le lavis de noir. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Patine : Terres à décor

Après remontage de la caisse et du châssis, je pulvérise un léger voile de vernis mat en bombe. Il va protéger ma peinture et permettre l’accroche des terres à décor. Attention, le vernis a tendance à atténuer la patine.

Quand le vernis est bien sec, j’applique, dans l’ordre :

  • De la terre à décor noir poussière sur la caisse en insistant sur tous les renforts et recoins, comme pour la première passe du lavis précédent ;
  • De la terre à décor ocre clair sur le pourtour du châssis et les lames des ressorts ;
  • De la terre à décor rouge brique sur les lames des ressorts ;
  • De la terre à décor noir poussière sur les boites à essieux ;
  • De la terre à décor blanche sur le relief des parois.

L’application des terres à décor se fait avec un petit pinceau n°2, si besoin frotté au pinceau-brosse n°14.

Un voile de vernis léger fixe le tout. Après séchage, il faut évaluer les teintes obtenues et réaliser une seconde fois les opérations si le vernis a trop atténué l’application précédente.


[size=85]Photo 308 : Le wagon tombereau avant et après patine. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Patine : le sable

En plus de la saleté commune à tous ces types de wagons, les tombereaux sont teintés des produits qu’ils transportent, en particulier pour les matériaux en vrac (sable, calcaires, briques,…). Pour donner une teinte “sable” à ce wagon régulièrement utilisé pour ce transport, j’ai simplement plongé mon wagon, retourné, dans mon bac de sable et l’ai ainsi frotté à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il s’imprègne suffisamment de la poussière de ce matériau (Photo 309 ci-dessous).

Un dernier voile de vernis et nouveau séchage prolongé.

Quelques heures plus tard, le chargement est inséré dans la caisse. Une cale en carton-Plume est insérée en dessous selon la hauteur désirée du chargement.

Le wagon peut ainsi être incorporé au prochain train qui desservira la “Z.I. Nord”.


[size=85]Photo 310 : Le wagon-tombereau est prêt au départ. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Voilà un vieux wagon Jouef qui démarre une nouvelle vie. Ça aussi, çà fait plaisir. Je pense que les wagons offerts par Olivier vont bientôt passer par la case “patine”.

N’hésitez pas à me faire part de vos suggestions pour le prochain cobaye.

Emmanuel

Excellent Emmanuel
Présentation très pédagogique et résultat convaincant
Bonne continuation
Jerome

Bonsoir

Maintenant on attend le déchargement du wagon jaune :lol!:

Bonjour Jérôme,
Merci pour l’appréciation encourageante.

On peut sans doute faire mieux avec un aérographe mais je n’ai pas cet outillage.

Et puis mon atelier peinture est à la modestie du reste. Je n’ai pas encore beaucoup de teintes à ma disposition, car les produits de qualité sont assez chers. C’est vrai qu’on en utilise peu à chaque fois, donc un pot dure longtemps, mais je complète un peu chaque mois.

En tout cas ce premier essai m’à plu et m’encourage à en faire un second… ça fait déjà beaucoup plus sympa sur le module.

Je te souhaite une bonne exposition avec ton monstre modulaire. On attend les photos !

A+
Manu

Bonjour Manu,
Malgré comme tu le dit de la modestie de ton atelier de peinture,il est vraiment très bien réussi.
Je pense m’en inspirer largement quand je serait à ce stade.
Sincèrement Mark

Hello tout le monde :wink:

Tu sais Manu, mon “atelier peinture” se résume à une dizaine de teintes Humbrol et quelques pinceaux.
Pareil pour mon “atelier patine” … 1 set de peintures Faller et 1 set de terres à patiner Faller.
Bref tout tient dans 1 carton à chaussures.
Pareil pour l’atelier qui est soit un coin du bureau, soit de la table de la salle à manger.

Amicalement,
Vincent

Bah, ce sont souvent les moyens tout-simples qui donnent les meilleurs résultats.
…La preuve par Manu :astonished: