Une remise en briques pour masquer la coulisse
[ Bâtiments ferroviaires ] ● Épisode 295 - Alors qu’une seule remise en demi-profondeur était prévue dans le dépôt, une mécène a offert à la compagnie une remise en briques. Ce bâtiment complet s’avère idéal pour masquer le départ en coulisse Sud-Est. Une mise en peinture et une patine améliorent sensiblement son aspect.
Julie, une nouvelle mécène, a offert plusieurs éléments de décor à la compagnie. Cette modéliste talentueuse qui pratique le 3 rails numérique, suit les aventures de la CIC et a souhaité contribuer au développement du projet, du dépôt en particulier. Ainsi a-t-elle offert une remise en briques, une tour de sablerie, deux grues à eau statiques ainsi qu’une grue à eau motorisée. Voila de quoi bien équiper et animer cette annexe traction en devenir.
Remise en briques
Cette maquette en plastique proposée par Piko sous la référence 61823 est une remise en briques et portes en bois d’époque II. Ce bâtiment mesure L 247 x l 119 x H 105 mm. Ce type de remise n’était au départ absolument pas prévu, mais ses dimensions et son implantation sur la longue voie de remisage s’avèrent finalement idéales pour masquer le départ vers le futur module 4 Sud-Est.
Photo 1987 : La maquette Piko 61823. Source : letraindemanu sur Canalblog.
En soit, cette maquette ne présente pas de difficulté majeure de montage. Le travail va essentiellement porter sur la peinture et la patine pour casser l’aspect plastique du bâtiment.
Si vous envisager un éclairage intérieur (ce n’est pas mon cas), il faut peindre l’intérieur des pièces en noir (deux couches) pour éviter la diffusion lumineuse par transparence.
Peinture
Avant dégrappage des pièces, je les peins. Pour mémoire, je travaille aux acryliques Pébéo (Achetées chez Truffaut) diluées à l’alcool à 70°. Les solutions sont préparées dans des petits pots de sauce soja recyclés (traiteur asiatique). Ces pots ont l’avantage d’avoir un couvercle étanche, ce qui est très pratique pour conserver les dilutions en cas de retouches ultérieures. La conservation peut durer plusieurs jours sans évaporation.
Photo 1988 : Peintures acryliques Pébéo chez Truffaut. Source : letraindemanu sur Canalblog.
Les murs sont peints avec une solution d’ocre rouge (112 série 1) mélangée à de l’ombre naturelle (109 série 1). La solution ne doit pas être trop épaisse pour ne pas combler les joints de briques. On laisse sécher une demi-journée pour passer à l’étape suivante du lavis.
Pendant ce temps, la toiture en tuiles est peinte avec de l’ocre rouge mélangée à de l’ombre brûlée (108 série 1) pour obtenir une ocre rouge plus foncée que les murs. On laisse sécher.
Le socle est peint en gris " béton " : Mélange de 50% de blanc de titane + 25% de noir de mars + 25 d’ocre claire (terre de Sienne 114 série 1).
Les portes sont travaillées à la peinture acrylique en bombe teinte Kakao (161) de la gamme " Do it ! " de chez Marabu (achetée chez Truffaut également). Ces bombes sont pratiques quand on n’a pas d’aérographe. La maquette étant prévue pour une ou deux sorties, il y a donc quatre portes, à peindre recto-verso. Sur les mêmes grappes sont situées les pièces de rehaussement de toiture en bois et les soutiens des auvents métalliques de porte piéton.
Les fenêtres sont peintes également à la bombe teinte gris graphite (179, même gamme, même marque).
Photo 1989 : Peintures acryliques en bombe de la gamme “Do it !” de chez Marabu. Source : letraindemanu sur Canalblog.
Lavis et joints des murs
Alors que les murs sont bien secs, je prépare dans un nouveau godet une solution très diluée de blanc de titane. La solution doit être très laiteuse. J’applique cette solution au pinceau fin. La peinture va s’infiltrer dans les joints et se répandre par capillarité. Le surplus de peinture en surface des briques est délicatement essuyé avec un papier ménage. Cela peint les joints tout en donnant un aspect légèrement blanchâtre aux briques.
Photos 1990 et 1991 : les murs de la remise Piko 61823 avant et après peinture. Source : letraindemanu sur Canalblog.
Les ferrures des portes sont peintes au vert émeraude de phtalocyanine (219 série 2) à peine dilué pour ne pas couler sur le bois des portes.
Montage
Il ne pose aucune difficulté. Si vous souhaitez avoir des portes mobiles, il faut les installer maintenant. Les gonds sont coincés entre la face interne du mur d’entrée et une pièce qui se colle à l’arrière. Il ne faut bien-sûr pas coller les gonds ! Pour mon cas, j’ai choisi d’avoir des portes fixes en position ouvertes, elles seront donc collées en dernier.
La maquette est assemblée selon la notice. Pour ma part, j’ai supprimé l’escalier coté non visible car mon entrevoie est insuffisant (aucune maquette n’était prévue à l’origine à cet emplacement).
Les fenêtres sont installées à cette étape, mais pas les vitrages qui seront posés après les travaux de patine. La fixation au vernis abimerait les vitres.
eaux pluviales
La maquette est dépourvue de gouttières et descentes d’eau. Je les pioche dans ma boite à rabiots. Avant la pose, elle sont peintes à la bombe gris graphite. Leur collage est fait à la colle cyano Colle 21 car c’est vraiment le truc le plus galère à installer.
Patine
La patine est faite aux terres à décor appliquées à sec. J’utilise de l’ombre naturelle sur l’ensemble des murs et des toitures. Puis une passe de noir poussière sur le bas des murs, autour du rehaussement de toiture, au dessus du mur d’entrée, sur le bas des portes. Un noir standard vient renforcer l’effet salissant des fumées au dessus de l’entrée et au bas des portes.
Un ocre foncé est apposé sur les portes en bois. Un rouille brune est appliqué sous les ferrures de portes.
La patine étant appliquée à sec avec des pinceaux à poils souples réservés à ce seul usage, il est facile d’ajouter ou de retirer (en soufflant dessus). Lorsque cela vous convient, il suffit de fixer avec un voile de vernis mat en bombe. Il se peut que ce voile atténue la patine. Rien de grave, il suffit de recommencer.
Lorsque la patine est terminée et qu’il n’y a plus de vernis à appliquer, on pose les vitres. J’ai pour ma part rajouté du papier sulfurisé pour occulter les vitres, l’aménagement intérieur étant inexistant.
Photos 1992 à 1995 : La remise en briques peinte et patinée a trouvé sa place dans le dépôt. Source : letraindemanu sur Canalblog.
La remise a été placée dans le dépôt. Cela a nécessité le raccourcissement du quai de ZI Est. Ce nouveau bâtiment occulte la sortie du dépôt vers le module suivant, ce qui est une excellent chose.
Les travaux vont pouvoir se poursuivre avec l’installation de la grue motorisée Viessmann également offerte par Julie.
Un grand merci à elle pour ses contributions qui permettent d’avancer vite dans les travaux du dépôt.
Emmanuel