La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

Électricité du réseau : et la lumière fut

Électricité 

[ Éclairages bâtiments ] ● Épisode 268 - Après la reprise d'alimentation de la nouvelle voie de la STPM, poursuite des travaux d'électricité avec la réfection complète des éclairages des bâtiments et des lampadaires dans la zone industrielle Nord. 


Intégration de la nouvelle voie de la STPM

La nouvelle voie de la STPM vient d'être posée et câbléeJe termine son intégration en rebouchant la dalle béton de part et d'autre des rails. A cette fin, je commence par combler les trous entre la nouvelle voie et la dalle en place avec des chutes de carton-mousse collées à la colle vinylique. Puis je découpe des bandes de 9 mm de large dans du carton de 1 mm d'épaisseur. Elles sont collées à la Colle21 cyanoacrylate sur les extrémités des traverses, le long de la face externe des rails. Je fais de même sur le passage à niveau qui donne accès à la cour intérieure. Enfin, j'étale de l'enduit de rebouchage en tube sur ces bandes. Une fois sec, l'enduit est poncé au papier de verre à grains fins puis peint à la peinture acrylique gris béton (50% blanc + 25% noir + 25% ocre claire). 

Il ne me reste plus qu'à reprendre un peu le ballast et la végétation sur ce secteur.

Photo 1706 et 1707 : intégration de la nouvelle voie voie Märklin K et réfection de la cour en béton. Source : letraindemanu sur Canalblog

Reprise des éclairages

L'ancien tableau de commande a été démonté lors des travaux de rénovation de la pièce du réseau. Il va donc me falloir en construire un nouveau, plus compact, plus ergonomique et plus esthétique. De plus, de nouveaux besoins en raccordements électriques se sont fait jour au gré de l'implantation des bâtiments, des éclairages publics et autres animations lumineuses.

Photo 1708 : reprise complète des éclairages des bâtiments et des lampadaires dans ZI Nord. Source : letraindemanu sur Canalblog

Tous ces éclairages ne sont pas identiques puisque l'on trouve des éclairages à ampoules, des éclairages à leds avec résistance intégrée (rubans de leds, lampadaires Faller,..), des éclairages à leds sans résistance d'origine (lampadaires de la gare,..) ainsi que des leds clignotantes. A noter que certains éclairages sont à base de blanc froid (tubes néons dans la réalité) et d'autres à base de blanc chaud (lampes à incandescence). 

Enfin, tous ces éclairages ne devront pas s'allumer simultanément comme dans la réalité. Sans aller jusqu'a commander chaque ampoule séparément, ce qui deviendrait onéreux en câbles et interrupteurs, je vais regrouper les éclairages par secteur d'activité : Bâtiments de la STPM, Hôtel du Nord, entrepôt Walters, menuiserie, immeubles d'habitation, Société Laure Noirt, lampadaires de voie publique et éclairage du quai. Tous ces luminaires seront branchés sur du 12 v courant continu, sur la sortie traction d'un transformateur Fleischmann analogique. L'avantage est de pouvoir moduler éventuellement la tension de sortie et donc l'intensité générale de ces lumières. A ce propos, il y a lieu d'éviter une erreur fréquente sur nos réseaux avec des éclairages trop puissants par rapport à l'échelle de réduction. De fait, la plupart des lignes électriques devra être dotée de résistances pour abaisser la tension.

Photo 1709 : Entrepôt en demie-profondeur de chez Cités miniatures illuminé par deux soquets d'éclairages à leds blanc froids vendus chez Lapierre-Modélisme. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Préparer les éclairages

Si les ampoules à incandescence et les leds déjà équipées de résistance ne nécessitent pas de préparation particulière, les leds non pourvues de résistance doivent en être dotées sous peine de cramer la led au branchement. C'est le cas par exemple des réverbères proposés par Lapierre-Modelisme. Vendus avec une résistance de 560 Ohms, il suffit de souder de fil + sur ce composant électronique. Pour mémoire, il n'y a pas de sens à respecter. 

Astuce pour dénuder des fils très fins. Ces câbles cassent irrémédiablement si on tente de les dénuder mécaniquement. Il suffit de poser l'extrémité à dénuder sur une chute de tasseau en bois puis de poser furtivement le fer a souder chaud sur cette extrémité pour faire fondre la gaine puis tirer doucement sur le fil. La gaine plastique se retire alors facilement. Toutes les leds qui nécessitent une résistance sont ainsi équipées d'une résistance de 560 Ohms. 

Je commence par tirer le câble de masse commun à tous ces éclairages. Le câble choisi est un fil noir de 1,5 qui distribue tous les éclairages connectés par des dominos. L'autre extrémité des câbles est connectée à une barrette de dominos installée en bord de module pour le futur raccordement au pupitre.

Photo 1710 : L'Hôtel du Nord d'Architecture et Passion, coupé en deux bâtiments demie-profondeur, dispose d'une alimentation séparée pour le café avec deux soquets à leds blanc froid. Un seul est branché, le second est en secours, la maquette ayant été collée à son emplacement. Les éclairages des chambres sont à base de leds blanc chaud avec une résistance de 4,7 kOhms. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Les fils + de chaque secteur sont ensuite regroupés ensemble (par exemple les deux entrepôts de la STPM). Je me garde ainsi la possibilité d'ajouter d'autres éclairages à l'avenir (par exemple des lampadaires dans les cours des entreprises). Avec un câble d'essai, je teste chaque groupe d'éclairage pour choisir la résistance appropriée afin d'obtenir une luminosité pas trop puissante. Ces essais se font alors que la salle du réseau n'est pas éclairée. Lorsque la valeur de la résistance est bonne, je tire le cable + et l'équipe de la résistance en question. Toutes les connexions et raccordements sont soudés et éventuellement protégés par de la gaine thermorétractable. Ainsi, lorsque je connecterai mes branchements au pupitre, je n'aurai plus à me soucier de la tension.

Photo 1711 : L'éclairage du quai est assuré par trois lampadaires anciens à led blanc chaud et l'abri est équipé d'un soquet à led blanc froid, tous ces éclairages provenant de chez Lapierre-Modélisme. Au fond, l'usine Walter's est doté de deux soquets à ampoule et d'une applique à micro led blanc chaud. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Ainsi, le café (qui s'allume séparément du reste de l'hôtel), tout comme l'usine Walter's,  sont équipés d'une résistance de 2,2 KOhms, la menuiserie est à 1 KOhm, les chambres de l'hôtel, les lampadaires de rue, et les entrepots Laure Noirt sont à 560 Ohms. Les autres sont connectés sans résistance supplémentaire. 

Photo 1712 : La Société Laure Noirt comprend : un entrepôt Faller doté d'un soquet d'éclairage à ampoule, le stockage du charbon est équipé d'un soquet à led blanc froid, et le bureau doté d'un éclairage à led blanc chaud. Au fond, les chambres de la façade arrière de l'Hôtel du Nord sont équipéés de leds blanc chaud. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Les câbles sont ensuite soit insérés dans des peignes de reliure soit collés au pistolet à colle pour les ranger proprement. Tous ces branchements sont évidemment reportés sur un plan.

Photo 1713 : Ambiance nocturne dans ZI Nord. Source : letraindemanu sur Canalblog.

L'ensemble de ce travail d'électricité ne pose aucune difficulté sous réserve d'être méticuleux dans les branchements d'essais et dans la pose des câblages définitifs.

Emmanuel

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Très belle ambiance nocturne

Patine de la BB 67000 Jouef

Patine (locomotive)

Parc moteur ] ● Épisode 269 - La BB 67001 Jouef offerte par Errol n'a qu'une fonction décorative sur mon réseau. Bonne occasion de m'essayer à une première patine de locomotive diésel. 


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Si je me suis déjà lancé par le passé dans la patine de locomotives à vapeur avec la BR 38 et la BR 80 de la DB, je n'avais jusqu'à présent pas travaillé sur un engin diesel. La BB 67001 Jouef offerte récemment par Errol est parfaite pour cette nouvelle expérience. Cet engin moteur emblématique de l'histoire ferroviaire française conviendra parfaitement pour décorer ma nouvelle voie en surplomb et sa position statique pourra être justifiée par un carré fermé. 

Photos 1714 et 1715 : La BB 67001 fut produite par Jouef en 1974. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Une patine accessible à tous

Cette référence produite par Jouef en 1974 ne répond bien-sûr pas aux standards esthétiques actuels. De surcroît en 2 Rails, elle n'est pas compatible avec mon réseau Märklin et je n'envisage pas d'onéreux travaux de remotorisation ou de digitalisation pour ce modèle qui n'a qu'un objectif décoratif. Pour autant, malgré sa gravure d'époque, elle peut être améliorée esthétiquement avec une petite patine. Pour mémoire, je n'ai pas d'aérographe et je travaille donc aux pinceaux avec quelques acryliques et des terres à décor. C'est donc une séance accessible aux plus grand nombre d'entre-nous avec des moyens peu coûteux.

Osez les terres à décor !

Les terres à décor (TAD) sont des pigments de peintures très fins proposées en pots de différences contenances qui se travaillent de deux façons principales : en dilution (comme une peinture) ou à sec. Si la première option est assez semblable à la peinture (on mélange un peu de pigments à un diluant), la seconde méthode inquiète plus les néophytes car on travaille le produit brut. Pour autant, la technique se maîtrise assez rapidement et donne de jolis résultats. N'hésitez à sacrifier deux ou trois wagons d'occasion pour vous faire la main. Les terres à décor ne sont pas très chères d'autant qu'elles se conservent bien dans leur contenant d'origine et sont stables dans le temps. La variété de teintes proposée permet toutes les fantaisies. 

Quelques ustensiles 

Pour travailler avec les terres à décor, j'utilise des pinceaux exclusivement dédiés à cet emploi. Il faut des pinceaux à poils souples de différentes tailles, des petites brosses, des pinceaux blush et autres accessoires de maquillage. 

Photo 1716 : Pinceaux dédiés à la patine aux terres à décor. Source : letraindemanu sur Canalblog

Jus crasse

Après démontage de la machine (Caisse, châssis, essieux et attelages), il faut protéger les vitrages avec un morceau de ruban adhésif ou un produit de protection dédié. Je débute par l'application d'une couche de "Jus crasse" sur l'ensemble de la caisse avec un pinceau à poils souples dédié aux peintures acryliques. Pour mémoire, ce "Jus crasse" est le reste de tous mes résidus de séances de peintures précédentes conservé dans un pot en verre avec un bouchon hermétique. C'est dans ce pot que je nettoie mes pinceaux. Ce jus est largement dilué dans de l'alcool à 70°. J'applique également ce jus sur les boogies et les flancs de roues.

Terres à décor à sec (TAD)

Après séchage complet, j'applique à sec une couche de TAD couleur Brun-roux (référence Artitec 70 009) sur le toit, la caisse (y compris grilles latérales) en insistant sur les bas de caisse, le châssis et les boggies. Sur le toit, l'application se fait d'une extrémité vers l'autre. Sur la caisse, du haut vers le bas. 

J'applique ensuite une couche de TAD Noir poussière (Référence Heico 67 013) sur le milieu de toiture en insistant sur les grilles de ventilateurs, les grilles de toiture, les trompes et d'une manière générale les creux et reliefs. Je fais de même sur les cabines de conduite et les plateaux de tampons. Sur la caisse, on insiste sous les bouchons de réservoirs et les manettes.

A cette étape, deux options s'offrent à vous : si le résultat ne vous convient pas, il suffit de nettoyer la caisse sous l'eau et recommencer. Si cette première phase vous convient, on fixe le tout avec un voile de vernis mat en bombe (gamme modélisme). Attention, ce voile va considérablement atténuer la patine. 

Après séchage, si la patine est trop atténuée, on répète les opération précédentes.

Avec une TAD Oxyde rouge (référence ABE 660) je travaille sur les boggies et les boisseaux de tampons. Je répète l'opération avec un peu de Rouille brune (référence Artitec 70 002). Je passe ensuite une couche de Brun roux sur ces memes endroits. Je termine avec une couche de Noir poussière. Un voile de vernis fixe le tout.

Je termine par l'application de TAD Ombre naturelle (référence ABE 678) sur l'ensemble de la caisse en insistant sur les creux et reliefs. Je fixe au vernis.

Terre à décor diluée

Je dépose un peu de TAD Brun roux dans un petit pot puis je la dilue avec un peu de mon jus crasse. j'applique ce mélange sur les flancs de roues.

Le résultat obtenu pour cette première tentative est peut-être un peu trop prononcé. Il me faudra avoir la main plus légère sur le prochain exemplaire. Néanmoins, la BB 67001 Jouef convient parfaitement pour cet usage purement décoratif et statique sur la voie surplombant la sortie Ouest de ZI Nord.

Photos 1717 à 1721 : Patine de la BB 67000 Jouef. Source : letraindemanu sur Canalblog

N'hésitez pas, vous aussi, à vous lancer dans ce type d'exercice. C'est plaisant et le matériel roulant s'en trouve bien plus réaliste.

Photos 1722 et 1723 : patine de la BB 67000 Jouef. Source : letraindemanu sur canalblog


Sur le site Réseau-train, vous trouverez un tuto sur une patine beaucoup plus travaillée sur la BB 67 321 Jouef, référence plus récente et détaillée. Une patine de ce type d'engin a également été décrite dans loco-Revue n° 818 de septembre 2015.

Bon travaux

Emmanuel

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Hello Manu,

Cette méthode sans recours à l’aérographe est pratique pour ceux qui ne veulent pas dépenser dans un équipement complet d’aréographie (mot purement inventé :grin:. Merci à toi de continuer à partager ton projet sur ce forum !!! Et tes patines sont superbes :+1: .

Cordialement, Mathieu

Oui, patine accessible à tous avec des moyens techniques simples et peu onéreux. Le résultat est intéressant et donne une belle allure au matériel.

Mieux connaitre le block automatique à permissivité restreinte (BAPR)

Signalisation

[ Trains réels ] ● Épisode 270 - En signalisation ferroviaire française, si le Block automatique lumineux (BAL) est généralement connu des modélistes, le Block automatique à permitivité restreinte (BAPR) l'est moins. De fait, il est peu représenté sur nos réseaux malgré ses nombreux atouts.


letraindemanu (1724) Block automatique à permissivité restreinte

Cet article a été publié dans la rubrique Histoire du Chemin de Fer

Patine des voitures voyageurs de la navette ouvrière

Patine (wagons)

[ Tutoriels ] ● Épisode 273 - Après plusieurs exercices de patine sur des wagons marchandises, je me lance aujourd'hui dans mes premières patines de voitures voyageurs. Ma navette ouvrière, composée de voitures à trois essieux, est donc prétexte à cette nouvelle expérience avec des moyens techniques et des produits accessibles à tous.


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La patine est un domaine qui interroge beaucoup de modélistes n'osant pas franchir le pas. Certains s'y refusent par peur de déprécier la valeur de leur collection. Ce fut mon cas lors de ma première période (1975/2002) par crainte de dévaloriser mon important parc roulant Märklin. D'autres n'osent pas se lancer par crainte de ne pas maitriser les techniques et les produits et craignent d'enlaidir leur matériel plus que de les enjoliver. Il n'est donc point question ici de relancer ce débat qui anime souvent nos réseaux sociaux. Pour autant, j'ai osé m'y aventurer depuis ma reprise en 2017 et je dois bien l'avouer, l'expérience est plaisante, voire grisante. En effet, depuis ma reprise, j'aborde le modélisme avec un esprit esthétique plus développé et surtout dénué de toutes contraintes de valeur financière. Désormais débarrassé de ce carcan pécunier somme toute très subjectif, je peux me concentrer sur le plaisir et l'épanouissement avec la satisfaction de découvrir de nouveaux apprentissages. C'est donc avec enthousiasme que je vous partage ma modeste expérience.

Bien-sûr, comme chacun, j'appréhendais ces techniques qui m'étaient inconnues et surtout je disposais de très peu de produits, contrainte budgétaire oblige. J'ai commencé à me faire la main sur quelques wagons marchandises de seconde main avec un assortiment de base de peintures acryliques et de terres à décor, le tout travaillé aux pinceaux. 

Voiture " trois pattes " modernisée Roco

Il s'agit d'une voiture modernisée dite " trois pattes " de la DB de marque Roco. Ces voitures sont issues de la transformation, au début des années 50, des « Länderbahnen », voitures à portières latérales. Ces voitures reconstruites circulaient accouplées par paires. L'exemplaire en ma possession m'a été offert récemment par Jeanne et Olivier. Il convient donc très bien pour compléter ma navette ouvrière comportant justement deux « Länderbahnen » immatriculées à la SNCF et offertes par Antoine, autre mécène de la compagnie, à l'été 2018. 

Les voitures voyageurs ont la particularité d'être vitrées et aménagées. Il faut donc les démonter pour les peupler de quelques usagers. Sur cet exemplaire Roco, le démontage est assez facile en écartant un peu le bas de caisse du châssis : il y a trois ergots par face. L'aménagement intérieur se désolidarise de la caisse par le dessous. J'y place une dizaine de personnages de récupération, largement amputés à mi-cuisse et collés à la cyanoacrylate Colle 21. Les plus motivés pourront profiter de cette occasion pour repeindre sièges et cloisons, voire y installer un éclairage intérieur à base de blanc chaud. L'aménagement est ensuite mis de côté. 

Il faut ensuite masquer les vitres pour les protéger des futures applications de vernis en bombe. J'utilise du scotch d'électricité (chatterton) découpé en carreaux de 11x11 mm. 

Photos 1760 à 1762 : Travaux de patine sur la voiture voyageurs modernisée à trois essieux Roco. Source : letraindemanu sur Canalblog. 

Jus crasse

Le début des travaux de patine débute par une application de « jus crasse acrylique » [1]. De mon flacon en verre préalablement bien secoué, je prélève 2 à 3 ml avec une seringue que je verse dans un petit godet en plastique. J'ajoute la même quantité d'alcool à 70, diluant qui s'évapore vite et donc diminue les temps de séchage. Plus ce jus est dilué, plus la patine est subtile et donc facilement maîtrisable. Il faut bien attendre le séchage complet car ces peintures acryliques (de marque Pébéo) foncent en séchant.

J'applique une première couche sur l'ensemble de la caisse (du haut vers le bas sur les parois et du centre vers l'extérieur sur le toit), sur le châssis et les flancs de roues. Je laisse sécher puis j'applique une seconde passe. On doit obtenir un léger voile poussiéreux, sans plus. En effet, dans la réalité les voitures sont nettoyées régulièrement. Lorsque cette teinte vous convient, on applique un voile de vernis mat en bombe qui va faciliter l'accroche des terres à décor.

Terres à décor (TAD)

Je travaille uniquement avec des pinceaux à poils souples exclusivement réservés à ces produits. Les travaux sont réalisés sur une feuille de papier sulfurisé pour récupérer les pigments en surplus. Un assortiment de terres à décor en pots de 5gr est largement suffisant pour découvrir cet apprentissage.

Je commence par appliquer une TAD " Brun roux " (Artitec 70.009) sur l'ensemble du châssis. Je trempe le petit pinceau dans le pot, tapote sur le pinceau au dessus du pot pour faire tomber le surplus, puis tapote sur le pinceau au-dessus de la surface à traiter. Il faut vraiment déposer le TAD avec parcimonie car il ne faut qu'une très faible quantité pour travailler. Avec un pinceau plus gros, j'étale les pigments. 

Je fais de même en bas de caisse pour simuler les traces dues aux projections. Il faut y aller doucement. 

Je passe ensuite un peu de TAD " Rouille brune " (Artitec 70.002) sur les lames de ressors et les boisseaux de tampons. Je termine par une application de " Noir poussière " (Heico 67.013) en insistant sur les boîtes d'essieux. Le tout est fixé par un voile de vernis mat en bombe pulvérisé à une vingtaine de centimètres.

A ce stade, le vernis est susceptible d'amoindrir, voire anéantir la patine avec TAD. Rien de grave cependant, il suffit de recommencer.  Néanmoins, n'oublions pas que ces voitures voyageurs sont moins outragées par le temps simplement parce que plus regulirement nettoyées. Sur cette voiture donc la patine est volontairement légère.

Voitures à portières latérales Märklin 

Photos 1763 à 1765 : Patine des voitures à portière latérales SNCF Märklin 4204 et 4205. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Ces voitures sont plus compliquées pour y installer des usagers. J'ai donc du laisser l'aménagement en place pour y coller les personnages. Ayant eu la très mauvaise idée d'utiliser la cyanoacrylate, ses vapeurs ont terni certains vitrages. Dans ce cas, j'aurais du utiliser juste de la colle blanche. Je le saurai pour une prochaine fois.

Pour la patine, j'ai utilisé la même technique que celle utilisée sur la voiture précédente. J'ai juste un peu accentué le jus crasse pour avoir deux voitures un peu plus sales. 

Voila une petite rame pleine ce charme dont la traction conviendra très bien à la T12 offerte récemment par Pascal. Cette locomotive est d'ailleurs partie à l'atelier patine. En attendant, la Br 38 offerte par Christian et elle aussi patinée (voir la technique ici) assure la traction de la navette.

Photos 1766 à 1768 : La navette ouvrière avec des voitures à trois essieux patinées est tractée par la Br 38 DB Märklin également patinée. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Emmanuel 

Du beau travail, Manu.

Bonsoir Manu.

Beau travail comme d’habitude!

Trouvait-on ces navettes,stp, par exemple sur les réseaux Nord et Est de la région parisienne?

Errol.

A l’Est, je pense qu’on a eu des voitures à portières latérales avec une livrée semblable. Au nord, pas sur

Bonjour,

Manu, la voiture 3 essieux DB date d’après 1957 (apparition du logo keks DB), et pour les voitures SNCF la fin de la 3ème classe date de 1956. La cohabitation des marquages est impossible. Mais bon, le tout est de se faire plaisir ! :slightly_smiling_face:

Oui, il y a quelques anachronismes. C’est comme ma Bruhat bleue et crème qui est trop récente pour l’époque de base du réseau. Mais dans la mesure ou la plupart du parc roulant m’a été offert par des modélistes mécènes qui soutiennent la compagnie, la CIC s’adapte à ces dons. L’essentiel est de pouvoir transporter les nombreux voyageurs qui fréquentent la ligne. Et ces usagers sont ravis de l’arrivée de cette voiture modernisée plus confortable que les voitures à portières latérales.

Bonsoir Manu,

Tes réalisations sont toujours très motivantes et donnent vraiment envie de passer soi-même à l’action !

J’ai hâte de pouvoir faire de même…

Bonne continuation !

Amicalement,

Fred

Patine d’une locomotive à vapeur série T12

Patine (locomotive)

[ Parc moteur ] ● Épisode 275 - La locomotive-tender T12 est essentiellement destinée au trafic voyageur sur les petites lignes. Destinée à la traction de la navette ouvrière, je décide de la patiner pour avoir une rame homogène. La patine devra donc être moins prononcée que mes locomotives précédentes. Une technique sans aérographe et donc accessible à tous


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J'ai déjà patiné deux locomotives à vapeur : la Br 38 et la Br 80. Immatriculées à la DB, il s'agit de locomotives " tout métal " en livrée noire sur châssis rouge. Le résultat m'a plu même s'il était un peu prononcé. Si de tels outrages du temps sont en effet acceptables sur des machines anciennes terminant leur longue carrière en se voyant confier la traction de rames peu prestigieuses, des trains de travaux et des services de manoeuvres, les machines destinées à une utilisation plus régulière ont une patine un peu plus soft. 

Photo 1782 : La Br 38 (ex P8) et la Br 80 de la compagnie ont été patinées. Source : letraindemanu sur Canalblog

Comme toujours pour des travaux de patine, j'ai voulu trouver sur internet quelques modèles réels. Pas facile, car soit les photos sont anciennes et donc en noir-et-blanc, soit elles sont plus récentes en couleurs mais avec des modèles préservés donc impeccables. Je me suis donc inspiré d'autres types d'engins.

Photos 1783 et 1784 : La locomotive à vapeur Märklin 36741, type T12 prussienne avant travaux de patine. Source : letraindemanu sur Canalblog.

La locomotive-tender de type T12 et d'origine prussienne est une référence Märklin (36741) plus récente offerte par Pascal. La caisse plastique est en livrée verte à liserés rouges, châssis et roues rouges. Je commence par séparer la cabine et les caisses à eau du reste de la locomotive. Il y a quatre micro-vis sous le châssis. Il faut être méticuleux pour ne pas abîmer le décodeur qui se trouve dans la soute à charbon.

Jus crasse


Photo 1785 : : La locomotive à vapeur Märklin 36741, type T12 prussienne avant travaux de patine. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Je débute mes travaux de peinture par l'application d'une première couche de « jus crasse acrylique.» [1]. Avec une seringue, je prélève 4 cc de mon jus crasse préalablement secoué dans son flacon d'origine et le verse dans un petit godet en plastique, godet avec couvercle hermétique [2]. J'ajoute la même quantité d'alcool à 70° et je mélange bien. Je passe absolument partout avec des pinceaux  plats à poils souples de différentes tailles. On n'oublie pas l'intérieur de la cabine de conduite, les tranches des hublots et fenêtres, la chaudière, les platelage, tampons, ainsi que les roues, bielles,... Je laisse secher une journée pour estimer si une seconde couche sera nécessaire car ces peintures acryliques foncent en séchant.

Photo 1786 : : La locomotive à vapeur Märklin 36741, type T12 prussienne après application d'une première couche de jus crasse. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Seconde couche de jus crasse

Le lendemain, je décide de passer une nouvelle couche de jus crasse, mais cette fois en ne passant que sur les endroits en creux et en relief : lignes de rivets, tuyauteries, ... bref, tous les endroits où s'entasse la crasse. Pour cette seconde couche, j'utilise la même dilution que la veille. Puis, le reste de ma solution est à nouveau diluée a l'alcool à 70° pour obtenir un jus très clair. Je l'applique sur l'ensemble de la locomotive. S'il y a un loupé, c'est rectifiable avec de l'alcool a 70° sur un coton-tige tant que ce n'est pas sec. Je laisse sécher une journée, puis j'applique une couche de vernis mat en bombe. Il y a lieu de protéger l'embiellage et les phares avant application du vernis. On laisse sécher à nouveau.

A ce stade, cette première phase de patine au "jus crasse" est irréversible après séchage.

Photo 1787 : : La locomotive à vapeur Märklin 36741, type T12 prussienne après application d'une seconde couche de jus crasse. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Terres à décor

Je vais d'abord travailler avec du blanc " brun argile calcinée " (Artitec 70.012) que j'applique sur les surfaces où l'eau coule (caisse a eau, ...).

Puis, j'applique un " brun roux " (Artitec 70.009) en insistant sur les bas de caisse, chassis, boisseaux de tampons,...

Ensuite, j'applique une " ombre naturelle " (ABE 678) sur l'ensemble de la locomotive en n'oubliant pas le poste de conduite. je profite de l'occasion pour en appliquer sur les deux personnages (chauffeur et mécanicien) fournis avec le modèle.

Photo 1788 : : La locomotive à vapeur Märklin 36741, type T12 prussienne après une première passe de terres à décor. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Je poursuis avec une une application de " noir poussière " (Heico 67.013), en insistant sur le dessus de la locomotive et le tender.

Je termine avec l'application d'un " noir " standard (ABE 661) en insistant là encore sur le dessus de la machine et surtout le tender.

A ce stade, toute cette patine à la terre à décor est réversible sous de l'eau du robinet (caisse uniquement) en cas de loupé. Sur la chaudière, c'est réversible avec de l'eau au coton tige et au chiffon.

Vernis en bombe

Il y a lieu de protéger l'embiellage et les phares avant application du vernis.

L'application du vernis risque d'atténuer voire d'anéantir tout le travail de patine. C'est d'ailleurs ce qui m'est arrivé. Rien de grave, il suffit de recommencer en accentuant un peu les passes.

Et voici le résultat final :

Photos 1789 à 17992 : : La locomotive à vapeur Märklin 36741, type T12 prussienne après patine. Source : letraindemanu sur Canalblog.

La T12 a désormais un aspect plus réaliste dans ma zone industrielle. Un bon nettoyage des bandes de roulement à l'Eau écarlate avec un coton-tige. la locomotive roule parfaitement.

Emmanuel






[1]
Le " jus crasse acrylique " est composé de mes résidus de peintures précédentes, dilué à l'alcool à 70°, il est conservé dans un flacon en verre avec un couvercle hermétique. Cest dans ce pot que je rince mes pinceaux. J'ai donc plusieurs flacons de jus crasse en fonction des types de peintures (acryliques, peintures à solvants,...).
[2] Les godets en plastique utilisés pour mes travaux de peinture sont des petits pots de sauce soja de traiteur asiatique précieusement conservés.

 

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Bravo Manu ! Superbe patine pour cette locomotive très sympathique. Réalisation toujours très bien maîtrisée et rédaction didactique.

Bonne continuation,

Fred

Très belle réalisation, bravo :slight_smile:

Bonjour à tous,

J’espère que vous avez tous passé d’agréables vacances et que vous avez pu vous ressourcer malgré cette période un peu particulière.
Après cette pause estivale, retour aux travaux sur le réseau de la CIC.

Électricité du réseau : le tableau de commande et de contrôle

Électricité (basse tension)

[ TCC ] ● Épisode 276 - A cette étape, je vais reconstruire un tableau de commande plus fonctionnel et plus sécure pour le réseau. Je vais d'abord établir mon cahier des charges.


Lors des travaux de rénovation de la pièce du train, j'ai démonté le tableau de commande provisoire, beaucoup trop volumineux et pas très beau. Je décide d'en construire un nouveau, plus ergonomique et esthétique. J'en profite pour refaire l'alimentation 230 v de mon installation.

Photo 1793 : L'ancien tableau de commande du réseau. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Ce tableau électrique et le tableau de commande seront fixés sur l'armoire à roulettes qui se trouve sous le module ZI Nord.

Alimentation 230 V

Mon réseau commence à prendre de la place, s'agrandit et devient gourmand en électricité. En plus, tout cela est actuellement branché " à la sauvage " sur un prise multiple sur enrouleur avec des câbles qui traînent un peu partout. Je vais donc refaire toute cette installation électrique et la rendre plus sécure.

Je commence par poser au dos de mon armoire technique un boîtier pouvant accueillir deux disjoncteurs de 10 Ampères :

● un disjoncteur 10 A pour le réseau : alimenté par du câble de 2,5 mm², il distribue une prise alimentée en permanence pour l'éclairage des modules, une prise alimentée par interrupteur encastré dans le pupitre pour la centrale digitale et un troisième également avec interrupteur pour le transfo accessoires. Tous ces branchements sont en câbles de 2,5 mm². (Bleu =  neutre et Rouge = phase, pas de câble de terre puisque les prises des transformateurs n'en sont pas dotés).

Photo 1794 : Cablage de l'alimentation en 230V avec un disjoncteur alimentant trois prise. Source : letraindemanu sur Canalblog

● un futur disjoncteur 10 A qui alimentera trois prises de courant avec prises de terres pour la zone atelier.

Ces deux disjonteurs ne sont pas prévus pour fonctionner simultanément puisque l'arrivée de courant dans la pièce est en câbles de 1,5 mm² (10 A). 

Le cahier des charges du tableau de commande

Chaque réseau a ses spécificités : sa taille, son trafic, son automatisation partielle ou intégrale, son éventuelle numérisation et surtout son budget, sont autant de paramètres à prendre en compte par le modéliste désirant concevoir son tableau de commande et de contrôle (TCC) parfois aussi appelé tableau de contrôle optique (TCO). Plus le TCC est complexe, plus il coûte cher. Il faut donc se demander ce que l'on attend de son tableau. Les besoins d'un grand réseau de club ne sont évidemment pas les mêmes qu'un petit réseau personnel, car sur des installations collectives les tâches peuvent être réparties entre opérateurs et géographiquement. Les pupitres peuvent alors être segmentés par tâche et délocalisés.

Pour mémoire, si mon modeste réseau est digitalisé, le numérique n'est utilisé que pour la traction, c'est à dire la commande individuelle des engins moteurs avec une « Mobile Station 2® » (MS2) Märklin. Dénué de tout automatisme, je pilote donc mes locomotives exclusivement en marche à vue. Tout le reste est en analogique pour d'évidentes raisons économiques.

Sur mon réseau, je suis à la fois régulateur (composition des rames, respect des horaires), aiguilleur (traçage des initénaires), chef de gare, chef de dépôt  (mouvements) et conducteur (pilotage des locomotives sans automatisme). Je dois donc pouvoir tout assumer sur un seul pupitre même si j'envisage des séances de jeux à plusieurs opérateurs avec d'autres modélistes. Cette option nécessite d'avoir une (voire deux) Mobile Station 2 mobile(s) et non plus encastrée comme sur le pupitre initial.

Mon pupitre doit donc me permettre de :  

● commander et visualiser les signaux de la ligne : les nouveaux signaux à leds type CMS ne sont pas toujours très visibles lorsqu'on n'est pas dans l'axe de la voie. De plus, certains signaux ne sont représentés qu'au TCC (pas de signaux physique sur le réseau). La répétition de ces signaux sur le TCC doit donc me permettre de connaitre leur état pour le pilotage de mes engins moteurs ;

● commander et visualiser la direction des aiguilles motorisées. Cela ne concerne que les aiguilles principales, les autres restant manuelles ;

● gérer l'état de certains signaux en fonction de l'état de certaines aiguilles :  C'est le cas des cibles ouest de ZI Nord qui afficheront "voie libre" lorsque l'aiguille du dépôt dirige vers la pleine ligne et afficheront le "blanc" (marche en manœuvre) en direction du dépôt ;

● d'actionner les accessoires du réseau : passage à niveau et éclairages notamment.

● de commander les circuits en 230V : transfos, centrale numérique, éclairages des modules,...

■ il n'y a pas de commandes d'itinéraires (un seul bouton pour actionner plusieurs accessoires). Chaque appareil est commandé individuellement par des inverseurs. Pour réaliser des itinéraires en analogique, il me faudrait brancher mes signaux sur des relais bistables.

Que prévoir ?

Sur mon tableau de commande il me faut donc :

■ tension domestique 

● un interrupteur 230v pour la seule centrale : cet interrupteur doit aussi servir d'arrêt d'urgence traction, facilement accessible. Étant droitier, il sera donc à droite du tableau ;

● un interrupteur 230v pour le(s) transformateur(s) accessoires ;

● une prise de courant pour l'éclairage des modules.

■ tension réseau :

● alimenter et commander les éclairages et accessoires du réseau : 12v courant continu (CC ou DC en anglais). Il s'agit essentiellement de leds fixes ou clignotantes dans le décor (signaux lumineux, éclairages bâtiments, réverbères et passage à niveau). Ces câblages seront connectés à la sortie "traction" d'un transformateur Fleischmann. Ces différents éléments de décor seront commandés par des interrupteurs ( On/Off ) unipolaires (un seul circuit electrique) ; 

● alimenter et commander les aiguillages à solénoïde : 14v courant alternatif (AC). Ces câblages seront connectés à la sortie "accesoires" d'un transformateur Fleischmann. Chaque aiguillage doit être commandé par un bouton poussoir associé à un inverseur ( On / On ) multipolaire (plusieurs circuits electriques) pour agir aussi sur la signalisation.

● alimenter et commander les signaux : c'est la partie la plus complexe. Pour obtenir différentes combinaisons sans aucun relais, je dois utiliser des inverseurs multipolaires pour actionner plusieurs circuits en même temps. 

Le synoptique

Le synoptique est une représentation schématique de la ligne où sont reportés les voyants de contrôle : signaux et aiguilles notamment. 

Espace et volume

Mon tableau précédent était beaucoup trop grand (158 x 35 cm) par rapport à la taille du réseau. Totalement disproportionné !

Photo 1795 : Volumes du nouveau tableau de commande du réseau. Source : letraindemanu sur Canalblog.

Cette fois, je vais concentrer les commandes et les rationaliser : En haut le synoptique et les voyants de contrôle, en bas les interrupteurs et inverseurs de commande.

Menuiserie

Toute la menuiserie est en bois de récupération (encombrants).

Les parois latérales sont en médium 15 mm reliées par quatre tasseaux de 35 x 15 mm. Fixation par colle blanche et vis.

Les dimensions hors-tout sont : 72 cm de largeur ; 35 cm de profondeur et une hauteur 32 / 65 / 170 mm 

La surface du pupitre en en MDF de 3mm (fond d'armoire).

L'ensemble du pupitre est peint dans la même couleur que l'armoire qui le supporte.

Agencement

Le pupitre principal est divisé en trois zones : 

- la partie gauche : rassemble tous les interrupteurs d'accessoires (éclairages bâtiments, lampadaires, ...)
- la partie droite : rassemble les interrupteurs 230 V
- la partie centrale : rassemble toutes les commandes des signaux et aiguillages.

Le pupitre supérieur est destiné au synoptique.

Photos :

Les trous sont percés : 13 mm pour les interrupteurs d'accessoires, 7 mm pour les boutons poussoirs, 6mm pour les inverseurs miniatures, 5 mm pour les leds principales, 3 mm pour les leds auxiliaires.

Peinture de base

Les pupitres sont peints à la peinture acrylique diluée à 40% : alternance de peinture puis de ponçage à plusieurs reprises pour avoir une surface la plus lisse possible.

Vernis

Avant la pose des marquages et étiquettes, je passe une couche de vernis incolore appliquée au rouleau.



Traçage synoptique


Le synoptique est tracé avec du filet décoratif pour automobile de marque Cadox (largeur 6 mm) dont l'adhésif est plus performant.

 

Je profite de ce filet pour séparer les différents groupes de commandes.



La partie la plus délicate est la peinture des cibles sur les pupitres. Pas évident. 

J'avais pensé les découper dans du carton de 1 mm, mais le problème est ensuite de percer les orifices des feux.  Une idée de réflexion pour nos artisans en laser-cut qui pourraitent peut-être réflechir à une planche toute prête découpée au laser ?

Lorsque tout est sec, j'applique à nouveau plusieurs couches de vernis.

A suivre

Emmanuel

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Électricité du réseau : câblage du nouveau tableau de commande

Électricité (basse tension)

[ TCC ] ● Épisode 277 - Nouveau poste d'aiguillage pour la Z.I. Nord. Après la construction du nouveau tableau de commande du réseau, il est temps de passer au câblage. 


Me voici arrivé à l'étape du câblage du nouveau pupitre de commande. C'est un travail qui ne pose pas de difficulté particulière mais qui devient vite un foutoir sans nom en raison du nombre de composants utilisés. Il faut donc s'organiser.


Photo 1800 : Électricité du réseau. Câblage du nouveau tableau de commande. Source : letraindemanu sur Canalblog

● les outils à prévoir

- une pointe de 3 mm : pour finir le perçage des orifices des leds 3mm ;
- une pointe de 5 mm : pour finir le perçage des orifices des leds 5mm :
- une lime ronde de 6 mm : pour finir le perçage des orifices des micro-inverseurs ;
- un fer a souder 40/80 watt avec une éponge humide (pour nettoyer la pane du fer entre chaque soudure) + soudure 60% en / 40% pb
- une pince coupante,
- un chargeur 3 V (trois volts) courant continu pour tester les leds sans résistance ;
- un chargeur 12 V courant continu pour les essais des branchements ;
- un tournevis d'électricité ;
- une pince à dénuder ;
- une pince à écrou (pour les écrous des inverseurs) ;
- des petites pinces (pour tenir les câbles lors des soudures) ;
- des ciseaux.

Photo 1801 : Électricité du réseau. Câblage du nouveau tableau de commande. Source : letraindemanu sur Canalblog

● Les composants

- leds 5 mm : Rouges, vertes, jaunes, violettes, blanches ;
- leds 3mm : mêmes couleurs ;
- Résistances : il faut prévoir une résistance pour chaque led. J'utilise du 18 KOhms (leds blanches), 10 KOhms (leds vertes), 5 KOhms (leds jaunes), 3,3 KOhms (leds rouges et violettes) ;
- inverseurs monopolaires (on/on) ;
- inverseurs bipolaires (on/on) ;
- interrupteurs monopolaires (on/off) ;
- Boutons poussoirs momentanés monopolaires (mom) ;
- des barrettes de dominos (petits modèles) ;
- des câbles électriques de différentes couleurs (prévoyez suffisamment pour respecter vos codes couleurs jusqu'à la fin des travaux).
- de la gaine thermorétractable (prévoir large, car on en consomme beaucoup pour protéger les soudures des résistances sur les leds. Peronnellement, j'en ai utilisé près de quatre mètres).

Pour mémoire, la façade supérieure du tableau est en MDF 3mm (fond d'armoire), peint et verni a raison de plusieurs couches alternées. La plupart des commutateurs sont repérés en façade avec une étiqueteuse type Dymo™. Les trous ont déjà eté percés, mais la peinture les a en partie rebouchés. Il faut donc les refaire à l'aide des pointes de 3 et 5mm. Tous les orifices sont repérés au verso puisque on travaille en "négatif".

● Les différents circuits électriques

Le transformateur Fleischmann distribue :

- du 12 v courant continu sur variateur (0/12v) via la sortie traction. Le variateur est positionné au 2/3 de sa course. Il est ici exclusivement destiné à l'alimentation des accessoires d'éclairages : leds des signaux, lampadaires, éclairages des bâtiments,... Tous ces accessoires électriques sont au commun négatif. Ce sont donc les câbles positifs qui transitent par les interrupteurs.

- du 14 v courant alternatif permanent via la sortie accessoires. Il est destiné à l'alimentation des moteurs d'aiguilles à solenoÏdes. Tous ces acessoires sont à la phase commune (câbles jaunes dans la nomenclature Märklin). Ce sont donc les câbles du neutre (câbles bleus dans la nomenclature Märklin) qui transitent par le tableau de commande.

Le courant digital traction n'est pas concerné par le tableau de commande.

● Les éclairages de ZI Nord

ZI Nord comporte 10 secteurs d'éclairages classés par géographie : STPM, hôtel et café, studio de cinéma (Usine Walter), menuiserie, gare, Laure Noirt, réverbères de voie publique, immeubles résidentiels et signaux lumineux fixes (heurtoirs). Un feeder 12v + alimente les 10 interrupteurs monopolaires. Chaque interrupteur renvoie alors sur chaque ligne électrique. Un voyant témoin n'est ici pas nécessaire.

Le feeder accessoires 12v est prolongé aux autres modules. Ainsi, je pourrais confectionner des pupitres délocalisés pour les éclairages des prochains modules avec seulement deux câbles.

Photo 1802 : Électricité du réseau. Câblage du nouveau tableau de commande. A gauche les interrupteurs monopolaires des éclairages en 12v cc. Au centre le feeder du neutre 14 v ca qui alimente les boutons poussoirs des aiguillages.  Source : letraindemanu sur Canalblog

● Les signaux

Tous les signaux physiques ne sont pas encore achetés, mais tous leurs câblages sont déjà prévus. La ligne est exploitée sous le régime du Bloc manuel de voie unique (BMVU). Les signaux n'ont pas d'influence sur la marche des trains, le conducteur de locomotive doit donc !es respecter en marche à vue, d'où la nécessité d'une bonne lisibilité sur le synoptique. D'Est en Ouest, nous trouvons :

- Un disque protégeant l'entrée Ouest et pouvant présenter 2 positions : le disque (un feu jaune et un feu rouge) ou l'avertissement (un feu jaune) puisque ZI Nord est une gare d'arrêt général ; Par défaut, le disque est fermé.

- Le sémaphore de sortie Ouest pouvant présenter le sémaphore ou la voie libre ; Par défaut, le sémaphore est fermé (Ce sémaphore pourrait être remplacé par un carré comme cela existe dans la gare de Le Verdon sur la ligne du Médoc). Dans tous les cas, deux flèches blanches indiquent que le signal s'adresse aux deux voies.

- Les carrés de sortie Est peuvent présenter le carré (2 feux rouges), la voie libre (1 feu vert) ou le feu blanc de manoeuvre. L'avertissement n'est pas utilisé.

- Le carré Est qui protège le dépôt et la gare ne peut présenter que le carré ou l'avertissement.

- Le carré violet qui régule la sortie du dépôt ne peut présenter que le carré violet ou le blanc de manoeuvre.

- Les feux rouges routiers du passage à niveau.

Photo 1803 : Électricité du réseau. Câblage du nouveau tableau de commande. Les différents inverseurs et voyants de contrôle des signaux.  Source : letraindemanu sur Canalblog

Le câblage ne pose pas de soucis particulier puisque la plupart des signaux n'ont que deux positions.

Seuls les carrés de sortie Ouest nécessitent deux inverseurs monopolaires : le premier permet le choix entre le carré ou le départ, le second permet d'opter soit pour la voie libre soit pour le blanc de manoeuvre.

Au total, j'ai donc un inverseur par signal sauf pour les carrés de sortie Ouest qui nécessitent deux inverseurs par signal.

● Le PN

Les signaux routiers du PN ne sont que des leds. Un interrupteur bipolaire relié à une led rouge clignotante 3mm suffit à le commander. (Le second pôle sera utilisé ultérieurement pour un module sonore).

Sur les leds clignotantes, plus la résistance est élevée, plus l'intensité baisse et plus le clignotement est lent.

● Les leds du synoptique

Tous les signaux (sauf le PN) sont répétés sur le synoptique pour une bonne visualisation lors des séances de jeu, ce qui sera utile lors de séances à plusieurs joueurs. Chaque led est équipée de sa résistance (pour les valeurs voir la section composants ci-dessus). c'est le travail le plus fastidieux. 

● Cas particulier des aiguilles

Les aiguilles du réseau sont des moteurs à solénoÏdes type Märklin. Elles fonctionnent donc par des impulsions brèves. Afin d'avoir une répétition de leur position au synoptique, j'utilise pour chaque aiguillage un bouton poussoir associé à un inverseur à deux pôles. J'avais décrit le montage dans l'épisode 183 que je vous invite à lire.

Photo 1804 : Électricité du réseau. Câblage d'un aiguillage à solénoïdes avec répétition au tableau de commande. Source : letraindemanu sur Canalblog

Ce montage permet de visualiser la dernière position de l'aiguille même s'il ne permet pas de s'assurer de la course complète. Chaque aiguillage est répété par quatre leds :

- au tableau de commande, près des commandes, par une led rouge (ou jaune) pour la voie déviée et une led verte pour la direction pleine ligne ;

- au synoptique par des leds blanches indiquant la direction. Sur ces leds, deux résistances en série de 18 kOhms permettent d'atténuer les leds.

● Le 230 v

La partie droite du pupitre est destinée aux interrupteurs en 230 v : le premier pour la centrale digitale dédiée à la traction (arrêt d'urgence), le second pour le transformateur accessoires.

Après plusieurs jours de travaux, me voici en présence d'un beau pupitre de commande, bien plus compact, ergonomique et esthétique que le précédent.

Photo 1805 & 1806 : Electricité du reseau. Le nouveau tableau de commande installé sur son armoire mobile sous le réseau. Source : letraindemanu sur Canalblog

● Un mot sur mon fournisseur Lapierre Modélisme 

Pour des raisons budgétaires, j'ai récupéré un maximum de composants de mon ancien tableau de commande. Il m'a fallu néanmoins compléter ces fournitures. J'ai donc fait appel à mon fournisseur habituel pour ce type de produits : Lapierre Modélisme. Son site est bien architecturé et il est assez bien achalandé. 

Une mention particulière pour sa réactivité et son efficacité. Il est proche et à l'écoute de sa clientèle. Si une référence est manquante, n'hésitez pas à le contacter par mail, il saura trouver une solution.

C'est donc un fournisseur que je recommande bien volontiers pour son sérieux.

Emmanuel

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DU travail de qualité, très bien présenté.

Merci Pascal. Un seul regret : les cibles, pas faciles à peindre.