Salut tout le monde
J’ai 55 ans, et entre l’age de 10 et 15 ans, j’ai fait plusieurs voyages dans la Rae TEE Cisalpin entre Paris et Lausanne, puis changement pour Genève où mes grands parents habitaient!
J’ai aussi du faire 1 ou 2 voyages dans le Cisalpin en voitures Inox qui ont pris la suite de la Rae, mais les souvenirs sont très diffus! (l’âge…)…
Philippe
Bjr à tous, bjr Philippe
A propos de tes voyages à bord de la RAe dans ta jeunesse, te souviens-tu des couleurs des sièges des 2 voitures pilote et de 2 voitures coach intermédiaire?
Car cela pourrait aider LS-Model a corrigé les teintes des intérieurs de sa rame RAe ou aider les amateurs pour re-décorer correctement leur rame
Pour moi, cette RAe est la plus belle rame que j’ai vu dans les années 1961/1968, soit au PK204 lorsque j’ai en vacanes chez mon grand-père, près du PK (gare de Tanlay, entre Tonnerre et Lézinnes), soit en gare de Dijon, lorsqu’elle doublait l’express 53 Paris/Dijon/Lyon/Grenoble: d’où mon texte publié sur le forum de Loco-Revue
Le « 53 », notre long train démarra lentement de Dijon-Ville et à la fenêtre, je vis au loin, en arrière de notre train, démarrer du quai 3, la rame suisse TEE II RAe 1050, assurant « le Cisalpin ». Après avoir franchi les aiguillages de sortie, notre lourd train attaquait péniblement le saut de mouton de Périgny. La vitesse n’augmentait pas et lentement nous montions la rampe. Pendant ce temps, l’élégante rame quadricourant suisse sembla accélérer très rapidement et vint à notre hauteur. Elle changea de voie et pendant que nous escaladions le saut de mouton, elle empruntait les voies à destination de Dôle.
Je vis d’abord la voiture pilote et le poste de pilotage avec le conducteur seul, dans la vaste cabine de conduite, les feux doubles, l’élégance de l’arrondi du nez de la rame. Puis allant plus vite que nous, elle défila sous mes yeux : je vis un à un, les intérieurs des voitures suisses : larges sièges, avec têtières blanches des voitures coach, salle de restaurant encore bien occupée malgré l’heure (environs 15h40), avec un serveur en veste immaculée, aux gestes parfaits, bar occupé par quelques voyageurs suisses ou italiens fortunés pouvant s’offrir un voyage Paris-Lausane ou Paris-Milan à bord d’un train Trans-Europ-Express, en ces années 1963/1966. Puis l’élément moteur de la rame, avec les fenêtres de la cuisine ouvertes voisinant les grilles d’aération d‘où parvenait un bruit continu des ventilateurs du rhéostat de démarrage, le toit hérissé de disjoncteurs, isolateurs et les 4 pantographes dont seul, le bi-palettes était levé car en service sous 1,5KV. Cela me donna l’impression d’être moi-même à bord, le temps de quelques instants. Et enfin, juste au moment où nous passions sur le sommet du saut de mouton, la voiture pilote arrière disparut de ma vue, comme happé sous mes pieds.
Je me levais et passais dans le couloir pour voir ressortir la merveilleuse rame beige et rouge, roulant en direction du Jura, de la Suisse et de l’Italie. La dernière image que j’ai gardée de cette scène fut ses feux rouges arrières allumés, s’éloignant rapidement vers une destination, Milan qui m’était inconnue à l’époque, via les rivages du lac de Genève que je ne connaissais pas encore.
Merci pour tes réponses