Débat sur nos créations vidéos
A travers un édito publié il y a quelques jours et que je soumets ci-après, je vous propose de débattre sur nos vidéos. Je parle bien-sûr ici uniquement de celles que nous créons nous-mêmes, soit pour présenter nos œuvres soit pour présenter un compte-rendu d’expo ou de visite ferroviaire. Sont donc exclues du débat les vidéos trouvées sur le net, créées par autrui, et que nous partageons au gré de nos commentaires.
J’évoque dans cet édito la durée de nos créations vidéo, mais le débat pourra aborder si vous le souhaitez d’autres thématiques dont la musique ou la présentation par exemples. De façon à ce qu’on s’y retrouve, je propose que chaque commentaire porte sur un seul thème et que celui-ci soit annoncé en tête de commentaire.
Du nouveau sur la chaine YouTube letraindemanu.fr
Episode 429 • La chaîne YouTube letraindemanu.fr s’enrichit de nouveaux contenus au format court
Depuis plusieurs mois, le site letraindemanu.fr vous propose des reportages vidéos sur sa chaîne YouTube. Et, en ma qualité de créateur de contenus, au sens juridique du terme, j’ai toujours prêté une attention particulière à la qualité des vidéos présentées à mon public, tant sur le fond, que sur la forme.
Comme l’indique le slogan « Partageons notre passion » sur tous mes supports, j’ai toujours eu la philosophie de vulgariser notre hobby auprès du grand public. C’est un loisir tellement complet sur les plans intellectuels, technologiques et artistiques ! Mais, si mes vidéos ont pour objectif de populariser un divertissement enrichissant, il n’en reste pas moins qu’une majorité de mon public sont des amateurs exigeants.
- Episode 429 • La chaîne YouTube letraindemanu.fr s’enrichit de nouveaux contenus au format court
- Des contenus originaux chronophages
- Le dilemme des formats
- Les shorts : Une alternative ?
Des contenus originaux chronophages
La création de ces contenus originaux est un véritable investissement temporel et personnel. C’est tout simplement un emploi à temps complet, surtout si on le pratique seul. N’ayant plus d’activité professionnelle pour cause d’invalidité, je peux m’y consacrer pleinement.
Car, outre les déplacements sur sites pour les captations des rushes, c’est surtout le temps de montage de ces publications qui est particulièrement chronophage. Il faut en effet sélectionner les meilleures séquences du reportage à partir de plusieurs dizaines de Giga-octets d’images, donc des heures de visionnage, rédiger des commentaires didactiques voire pédagogiques, choisir des musiques adaptées (et accessoirement libres de droits !), et ainsi relater les évènements couverts avec objectivité, tout en apportant une vision personnalisée de l’événement et en partageant l’émotion positive ressentie. Le tout, bien-sûr, présenté soigneusement dans un écrin sobre, mais élégant, et à la hauteur de l’événementiel présenté.
La qualité de nos expositions (et donc de leurs exposants) mérite qu’on s’attarde sur la qualité de cette retranscription qui sera vue bien au-delà de nos frontières régionales, voire nationales (30 à 40% des lecteurs du site sont étrangers), par les nombreux passionnés ferroviphiles qui n’auront pu s’y rendre. C’est aussi, accessoirement pour ceux qui ont contribué à la réussite de l’exposition (et ceux qui s’y qui ont eu la chance de s’y rendre), le souvenir d’un événementiel réussi après plusieurs mois d’investissement. Ils méritent donc d’être mis en valeur sur ce média.
L’énergie positive mérite d’être partagée !
Quoi qu’il en soit, une minute de film monté représente entre deux à quatre heures de montage. Et ce temps ne comprend pas la mise en ligne proprement dite avec ses titres, ses descriptions, ses tags, ses visuels et l’article qui accompagne la vidéo.
Le dilemme des formats
Le grand dilemme qui se pose aujourd’hui à tout créateur de contenu vidéo, en particulier sur YouTube, est le format. Sur TikTok par exemple, la durée est limitée à 10 minutes. Quelle durée donc pour ces reportages ?
Car, il faut bien l’admettre, l’internaute, tout autant ferroviphile passionné qu’il soit, n’en reste pas moins un internaute zappeur. Nous sommes au siècle du plaisir éphémère et de l’instantanéité. Tout doit aller très vite. Surprenant de la part de modélistes plutôt enclins à la patience. Ils n’ont pas le temps de visionner un reportage complet, par contre ils savent prendre le temps de dézinguer,… parfois.
Et pour avoir mis en ligne sur ma chaîne quelques rares œuvres filmiques dont je ne suis pas l’auteur, le résultat est sans appel. Sur l’interface administrateur de YouTube Studio, les résultats sont surprenants.
Je prendrais pour exemple le film « Dépôt de Vierzon« . C’est le plus emblématique, d’autant qu’il n’est pas de moi et donc ma compétence n’est pas concernée. Je n’ai même pas retouché le générique. Ce film en noir et blanc, de belle valeur historique, mais dont je n’ai jamais revendiqué aucune paternité, dure 27’38 ». Il comptabilise près de 70 K vues, 551 avis favorables pour 20 défavorables, 32 commentaires. Durée moyenne de visionnage : 4’32. Visiblement, malgré son contenu à haute valeur ajoutée, c’est encore trop long !
Dès lors, comment présenter une quinzaine de réseaux en trois minutes ? Même trois minutes, pour certains, c’est trop long ! C’est simplement impossible. Sinon ce n’est plus un reportage mais un simple survol, façon chaîne de télé gangrénée par le capitalisme barbare type TF1, M6, BFM, et j’en oublie. Ceci dit, on a la télé que l’on mérite !
Et il est alors impossible de mettre en valeur les œuvres filmées.
Personnellement, je m’étais fixé entre 45 et 90 secondes par réseau (selon sa taille et son détaillage), mais multiplié par le nombre de réseaux dans l’exposition, on arrive tout de suite à des films de 15 à 20 minutes, génériques compris. Car les génériques ont aussi l’importance de créditer ceux qui ont contribué à la qualité du film, dont les auteurs qui mettent gratuitement à disposition du public leurs musiques, généralement sous licences Créative Commons. Ils sont bien souvent négligés. C’est une faute majeure. Je tiens donc à les créditer, car ils contribuent aussi au résultat final. C’est le moindre des respects ! (C’est aussi la loi accessoirement).
Les shorts : Une alternative ?
Si TikTok est connu pour ses formats courts compte tenu de son audience plus jeune, YouTube propose aussi cette option : les shorts.
Ce sont généralement ces vidéos courtes prises à la volée, brutes de décoffrage.
Et personnellement, j’ai du mal à m’habituer à ces vidéos exemptes de tout habillage, de tout commentaire, de toute illustration sonore, bref, de vulgaires ruhes à l’arrach’, sans aucune personnalisation. Sans doute mon esprit créateur vidéo ?
Ce format est limité à 60 secondes. Pour le coup, c’est court, très court.
Je me suis donc lancé dans une solution alternative : le short habillé. Une sorte de mix entre le rushe sauvage et le film monté. Un générique ultra-court de 3 secondes, et un montage soft de 57 secondes sur la base de rushes, sans commentaire, sans musique, avec le son d’origine. Deux à trois titrages, histoire de présenter le titre de l’œuvre, son auteur et la date de l’événement. Le format est forcément du 1:1 ou du vertical puisqu’il est prévu pour une captation en smartphone vertical, ce qui est bien évidemment contraire au format des vidéos classiques au format horizontal.
Ce format pourrait être une alternative pour rajeunir et élargir le public de la chaîne. Il pourrait également permettre de revenir sur des événements passés en utilisant des ruches jusqu’alors inutilisés. Il permettrait aussi d’alimenter le contenu de la chaîne en étant moins chronophage.
Je vous en propose ici les deux premiers exemplaires. A vous de me dire en commentaires si ce format pourrait vous convenir en complément des reportages habituels.
J’attends vos commentaires en bas de cet article.
Passionnément et amicalement,
Emmanuel