Par ce fil j’aimerais vous présenter nos valeurs sûres.
Je commence par ce fameux diesel V200 de chez Maerklin. C’est la référence 37803, un modèle datant des années 2000/2001. D’origine équipé d’un simple décodeur fx avec une platine de bruitage pour le son du moteur, et le bruit de la trompe.
La carrosserie de cette locomotive ainsi que le châssis sont en métal. Le moteur est un classique 5 pôles, du type moulin à café. Un moteur très robuste que l’on peut très facilement entretenir.
Après 20 années de bons et loyaux services, ma locomotive est passée chez mon ami pour une GRG, comme on dit dans le métier de cheminot.
La locomotive a eu donc une révision complète. Nettoyage complet du moteur et des pignons.
Montage de roulement à billes sur le moteur 5 pôles Maerklin pour un fonctionnement plus souple.
Remplacement du décodeur fx et de la platine sons pour un décodeur moderne Esu lokpilot sound V5 MFX.
La bande sonore est la bande Esu, un fichier très bien garnie, les sons sont superbes.
Éclairage des feux à leds.
Il me manque encore l’éclairage des cabines de conduite et des compartiments moteurs. Peut-être un projet pour la prochaine fois.
Je mets dans ce fil une petite vidéo du fonctionnement de la machine à très basse vitesse.
Quand on parle des nouveaux modèles équipés de moteurs très basique, d’une bande sonore bien médiocre, avec un prix dépassant les 550 euros, on peut aussi se tourner sur de l’ancien en très bon état, et lui donner une cure de jouvence. On arrive à avoir un très très beau modèle pour bien moins cher qu’un modèle actuel.
Voyez par vous-même ce magnifique ralenti.
Bonjour Philippe
Peux-tu nous en dire une peu plus sur ces roulements à billes que tu indiques régulièrement ? Ça a l’air d’être une solution très intéressante…
Bonsoir Philippe,
Moderniser d’anciennes machines Märklin c’est ce que je fait depuis plusieurs années avec au final un matériel robuste, performant dont on maîtrise les sons comme on le souhaite sans restrictions constructeur. Ceci dit je remplacement des paliers par des roulements améliore les frictions des paliers mais d’après mes constatations sur de nombreuses machines y compris hors Märklin avec de vieux moteurs les ralentis sont excellents car ESU est excellent en ce qui concerne de nombreuses motorisations.
Ceci dit ça serait intéressant de connaître la ref des roulements en question, ne serait-ce que pour remplacer des paliers usagés.
Cordialement,
Les livraisons des commandes en Suisse deviennent problématiques pour de stupides raisons de douane (représailles de l’UE contre les Suisses qui ne veulent pas aliéner leurs libertés fondamentales et devenir les vassaux de l’UE).
De France, c’est plus simple de les commander chez Conrad. Réf. 220249
Le montage de roulements à billes ne se justifie pas systématiquement. Si l’on n’est pas correctement équipé pour réaléser les logements avec précision et bien centrés à 3,8mm, la tentative est risquée de ne pas avoir les deux cages de roulement exactement en face l’une de l’autre. Et alors le rotor et la transmission forcent… jusqu’à ce que l’usure rétablisse le jeu qui va bien.
Pour les matériels Märklin, c’est possible aisément si la cage de moteur est déjà pourvue du petit palier de roulement plastique noir. Le roulement à billes vient alors exactement se placer dans l’alésage ainsi dégagé. Il est toutefois recommandé de sceller sa mise en place par une micro-goutte de Loctite 603, en prenant garde de ne pas coller aussi la cage de roulement…
L’alésage du flasque porte-balais est plus délicat car il s’agit d’une pièce en matière composite qui doit être réalésée à vitesse lente (le plastique chauffé, cela fond), bien centrée. Utiliser une perceuse verticale sur pied et fixer le flasque (avec des vis ad hoc) sur un morceau de bois pour avoir une base stable.
Les locomotives Hag récentes sont pourvues d’usine de roulements à billes (moteur M88). Les machines plus anciennes pourvues du moteur M64 comportent deux coussinets bronze qu’il suffit de lubrifier à la graisse au silicone pour roulements à rouleaux. Si l’on tient absolument à y monter des roulements à billes, ceux-ci prennent la place des coussinets bronze à enlever avec précaution avec un extracteur Fohrmann ou autre et à ne pas jeter (ce sont des pièces précieuses à conserver).
Si la “mécanique” des locos est bien entretenue (non encrassée et bien lubrifiée avec parcimonie), ce qui doit être vérifié avant tout montage d’un décodeur, les décodeurs modernes offrent une allure de ralenti tout à fait remarquable et l’on ne ressent pas vraiment de différences entre les moteurs sur roulements et les autres. L’avantage se situe en cas d’utilisation prolongée de vitesses élevées qui exigent une lubrification plus attentive de l’axe de rotor. Mais on roule toujours trop vite sur nos réseaux, alors du calme avec les crans de marche supérieurs.
La pose de ces roulements est surtout une opération de mécanique de précision pour ceux qui aiment cela et en sont capables. C’est un “plus”, mais je dirais “sans plus”.
Il va sans dire que l’opération n’est pas possible avec les motorisations à moteur central entraînant les bogies par cardans.
Bonjour
Merci Philippe pour ces explications détaillées.
J’en conclus qu’il n’est pas nécessaire de généraliser l’usage des roulements à billes mais plutôt de voir au cas par cas.
Bonne suite.
Oui, Philippe a très très bien expliqué le tout.
Moi sur mes modèles avec roulements à billes comme la krokodil autrichienne livrée Jaffa, la rame diesel pendulaire, la petite vapeur Suisse Eb 3/5, le diesel V200, l’Ae 6/6, les Ae 3/6, le roulement est bien supérieur, plus souple, plus silencieux, et aussi pas de huilage des paliers du moteur. Tout reste très propre, le rotor ne risque pas de s’encrasser.
C’est un plus, mais qui demande de la connaissance et de l’outillage spécifique.
On a le principe des moteurs Hag, moteurs increvables, qui sont de loin bien supérieurs à toutes ces chinoiseries qui nous mettent dans des locomotives à 600 euros et plus.