Transformation d'un aiguillage triple Peco en 3 rails

Bonsoir,

Ayant réalisé la transformation en 3 rails d’un aiguillage triple Peco, je me suis dit que ce serait peut-être sympa de partager ce travail technique assez particulier.

Note : mon réseau est en voie K, tout ce qui suit concerne donc ce type de rails.

Pour ceux qui n’ont pas vu le sujet sur mon réseau, voici ce que ça donne au final (la commande se fait avec des servos disposés sous la table) :

Je suis satisfait du résultat, surtout si on compare à l’aiguille triple Märklin qui est de conception très ancienne et, il faut bien le dire, très moche ! et dont les moteurs sont fixes et apparents, même pas possible de les planquer sous la table comme avec les autres aiguillages de la marque.

La première partie du travail a consisté à faire une “étude de faisabilité”, à savoir déterminer si la transformation était possible … ou pas (sous-entendu par mes soins).
Je savais que c’était en principe ok, car Weichen-Walter propose quelque chose de plus ou moins semblable … mais c’est du sur-mesure et le prix est assez astronomique.

Bref, le résumé de mes cogitations apparaît ici :

J’y ai représenté (en rouge) les axes où devront se positionner les picots. On peut voir les endroits où ces axes croisent les aiguilles ou les rails de l’aiguillage. Ce sont tous ces endroits qu’il conviendra de polariser correctement pour le passage du train, pas question d’y générer un court-circuit ni de perdre l’alimentation, évidemment !
Il y aura 5 zones à polariser correctement, ce n’est pas rien ! Je les ai repérées par couleurs, c’est plus facile pour la compréhension. Et mon câblage respecte ces couleurs, c’est pas plus mal. Ce sont le bleu, le vert, le magenta, l’orange et le gris clair.

Le tableau supérieur montre la position à donner au deux tringles de commandes suivant la direction souhaitée. J’ai nommé les tringles M1 et M2 (pour Moteur 1 et 2), chacune ayant deux positions possibles, la I et la II (en chiffres romains, pour ne pas confondre avec le n° des moteurs).
La première partie du tableau inférieur renseigne la polarité (O ou B) à appliquer à chacun des rails en fonction de la direction choisie.
La suite du tableau détaille la “logique” à appliquer pour la polarisation de chaque couleur.
Exemple : pour le rail bleu, la polarisation devra être au B uniquement pour la direction A<->B … c’est à dire uniquement lorsque M1 est en position II, toute autre position de M1 doit entraîner une polarisation du rail bleu au O. Un simple switch inverseur sur M1 en position II suffira pour cela. C’est de la logique, j’ai mis un peu de temps à mettre tout ça en ordre :smile: au pire, vous pouvez me croire sur parole :wink:

Et après avoir déterminé la logique pour chaque couleur, j’en suis arrivé au schéma électrique :

Il faut donc … 8 micro-switchs pour le câblage :astonished: reste à inventer un bidule pour les activer quand il le faut, en même temps que d’assurer le déplacement des tringles.
Heureusement, j’ai une imprimante 3D ! Et à force de chercher (et en m’inspirant un peu de ce d’autres avaient déjà pondu), je suis arrivé à modéliser ce support, spécialement adapté pour l’aiguillage triple, prêt à accueillir mes deux servos et tous les switches :


Les deux tiges (corde à piano) traversent la table et actionnent les tringles d’aiguillage.
Le décodeur me permet de paramétrer les positions des servos afin qu’ils ne forcent pas sur les lames et que l’aiguille soit tip top dans la bonne position.
Les switches sont réglables en position afin de pouvoir les faire commuter exactement au bon endroit.

En vrai, le dessous se présente de la sorte (le machin jaune) :

Bon, il se fait tard … la suite au prochain numéro, si toutefois le sujet intéresse ! :wink:

Bonne nuit,
Thierry.

10 « J'aime »

Bonjour…Bravo pour cette réalisation et super tuto…

1 « J'aime »

Merci Marcus ! et aussi aux autres likers :blush:

Voici la suite :

J’ai oublié de préciser quelques bricoles en préambule :

  • Pour la transformation, j’ai utilisé les picots Weichen-Walter, qu’ils appellent Pukos Weichen. Ils sont filigranes, donc très discrets … avec l’inconvénient qui va avec : une relative fragilité. Leur mise en œuvre doit être réalisée avec délicatesse.
  • Ces picots ont une hauteur maximale égale à le hauteur des rails. Ce qui implique que le ski de la loco va venir frotter sur l’une ou l’autre lame en fonction du trajet suivi. Les lames sur lesquelles le ski va frotter devront évidemment être à ce moment là au même potentiel que les picots, d’où la nécessité de polariser correctement tout ce bazar.
  • Attention, la transformation décrite ici est faite sur un Peco SL-E99 ! (pointes de cœur conductrices) Ce ne serait pas exactement la même chose sur un SL-99 (avec pointes de cœur en plastique) car les sections isolées d’origine ne sont pas les mêmes.
  • Pour les puristes, le terme “polariser” que j’utilise souvent n’est pas approprié car la tension n’est pas continue mais constituée d’une onde rectangulaire de durée variable … Ceci dit, je continuerai de l’utiliser car on le comprend intuitivement.

Le tuto “pratique” commence ici :

  1. Voici la bête, juste sortie de son emballage :

  2. Sur le plan du premier message, j’ai tracé quatre lignes jaunes “Sections à effectuer”. C’est à ces endroits qu’il faut couper les rails pour isoler les différentes sections. Pour ce faire, j’ai utilisé une scie à chantourner manuelle. On voit ici les quatre coupes (fines) effectuées (pointées en rouge sur les rails) :

    Il faut vérifier qu’aucun petit bout de rail ne puisse bouger, sinon à la longue avec le passage des trains il peut se déplacer et venir en contact avec une section alimentée différemment … et ça va aller beaucoup moins bien. Bref, si un rail gigote : une petite goutte de cyanoacrylate le maintiendra en place définitivement.

  3. Ensuite, au dos de l’aiguille je creuse la traverse (voir Astuce sous la photo) pour relier électriquement les rails qui seront au O (le commun brun en 3 rails).
    Une des connexions d’origine doit être coupée, c’est le fil court qu’on voit presqu’en bas de la photo. Ce fil court alimentera le petit ensemble de rails gris clair sur le plan du début.

    Astuce : je creuse à la dremel munie d’une fraise, puis un coup de lime pour ébavurer. Cela peut aussi être fait en fondant le plastique avec une fine pointe de fer à souder.

  4. En pointillé rouge, voici le trajet que suivra le fil gauche, avec un point de soudure sur le fil nu au bout des pointillés. Tous ces rails seront au O.
    Note : on verra plus loin que les deux rails les plus à l’extérieur de l’aiguillage seront eux aussi mis au potentiel O.
    Deux autres jonctions sont à opérer, ici tracées en orange. Elles vont shunter des coupures isolées prévues par Peco pour le 2 rails. Les carrés verts représentent des bouts de plastique à enlever, afin de pouvoir souder les bouts de fils sous les rails.

  5. Hélas, je n’ai pas pris autant de photos que j’aurais pu (du ?) le faire. Après soudure, je protège et colmate les jonctions avec un jus d’ABS (voir plus bas) pas trop liquide. Le fil restant, à droite, sera pourvu d’une gaine isolante brune et connecté au O.
    Note : j’ai été trop vite pour le jus d’ABS, il ne faut pas le mettre maintenant mais seulement après le point 7. !

    Info : le jus d’ABS est obtenu en laissant se dissoudre des petits bouts d’ABS (une matière plastique) dans un peu d’acétone. Procédé bien connu de certains, mais pas de tous.

  6. Dans cette étape, j’ai soudé les 4 fils de couleur (bleu, orange, magenta et vert) sous des bouts de rails directement accessibles et le gris clair sur le bout de fil court sectionné au point (3), cette dernière soudure peut être casée dans la gorge initialement occupée par le bout de fil (mais sans toucher les autres fils au potentiel O, évidemment).
    D’autres gorges sont creusées (ovales rouges) pour relier électriquement les rails extérieurs au potentiel O. Là encore je positionne les soudures sous des bouts de rails accessibles.

  7. On voit les deux bouts de fil reliant les rails extérieurs au potentiel O. J’ai du creuser mon ABS pour pouvoir souder celui de gauche … celui de droite a pu être soudé au fil de connexion. Un bout de gaine thermo a été insérée le long des traverses, en prévision des picots qui viendront plus tard.

  8. C’est le moment de mettre le jus d’ABS partout où cela s’avère judicieux. Hélas, pas de photo disponible … celle du point 7. est explicite, il n’en manque que sur les jonctions des rails externes et sur le petit bout de fil nu qui va au gris clair.

Voilà, cette partie est achevée. Au prochain numéro, on va aborder la délicate insertion des picots ! :smile:

Bon dimanche,
Thierry.

5 « J'aime »

Et bien, c’est un sacré travail…j’espère que tu n’en as pas une dizaine à faire :smiley:
Merci pour le partage.
Alain

1 « J'aime »

Un seul triple heureusement ! :laughing:
Mais une TJS et une TJD également, et c’était assez sympa à réaliser. Et à mon étonnement, la TJS a été un poil plus complexe à transformer que la TJD. Après coup je me suis dit c’est peut-être normal, la TJD étant entièrement symétrique alors que la TJS un peu moins …

Cordialement,
Thierry.

1 « J'aime »

Je ne sais pas ce qu’est une TJS.
Serait-ce une traversée jonction qui ferait simplement deux mouvements ?

Bonjour Pierre,

une petite illustration vaut mieux que de longues explications :wink:
image

Cdt
Thierry

Merci Thierry. C’est bien ce que je pensais.
Je ne connaissais pas cet acronyme.

1 « J'aime »

Un autre Thierry a répondu avant moi :smile:

C’est ballot, je ne sais pas encore éditer mes messages, obligé d’en créer un nouveau plutôt que de corriger … :face_with_diagonal_mouth:

Bref :

  • TJD = Traversée Jonction Double
  • TJS = Traversée Jonction Simple

Le schéma de la TJS a été posté par un homonyme. Voici celui de la TJD établi dans le même style :

Le petit crayon en bas de chaque message que l’on a rédigé.
image

Pas encore disponible chez moi … ça fait partie des règles du forum !

Je n’ai que ça pour l’instant
image

Suite de l’aventure :

Sans doute trop absorbé par le travail, je n’ai hélas pas pensé à prendre des photos de cette étape. Ce n’est pas dramatique, j’ai quand même de quoi illustrer mon propos !

Sur le plan de l’aiguillage, j’avais tracé les axes que devaient suivre les picots. Le plan a été importé dans Sketchup, qui me sert dans la conception de modèles pour l’impression 3D.
Sur base du plan, j’ai pu modéliser un gabarit permettant de positionner les picots (nom officiel : “Pukos”).

Puisque j’utilise des Pukos Weichen-Walter, j’ai évidemment du tenir compte de l’entraxe fixe des Pukos. En gros, il en existe 3 types : les “bas” qui font 3,9mm (en magenta), les “transition” (orange) qui vont progressivement de 3,9 à 5 mm et les “hauts” de 5 mm (jaune). L’entraxe est de 6,9 mm :

Voici le guide de conception :

Et la forme modélisée, dans laquelle on peut voir les pukos par transparence :

Il faut un Pukos “Transition” à l’entrée gauche de l’aiguillage. Côté droit, il y a plus de place et je pose d’abord des Pukos “Bas” dans les quatre premiers trous, ensuite les 3 “Transition”. Dans la zone entre les “Transition”, ce sont bien sûr des modèles “Haut” qui prendront place :

Dans la zone libre où il n’est pas possible de placer de Pukos, ce sont les lames d’aiguille qui alimenteront le frotteur de la loco.

Les trous de passage de Pukos ne seront pas imprimés parfaitement, ce sont de trop petits détails pour une imprimante FDM. Pas grave, ils sont bien ébauchés et il m’a suffit d’y repasser une mèche de 1,5 mm !
Cela fait, j’ai posé le gabarit sous l’aiguille et foré les traverses exactement au bon endroit.
Ensuite, j’ai positionné les Pukos sous le gabarit afin de faire les soudures avec les Pulos dans la position idéale. Il faut souder rapidement car le gabarit (en plastique) n’apprécie pas ! :smiley:
Ne reste plus qu’à extraire délicatement les Pukos du gabarit (sans rien plier ! ) et à les insérer dans l’aiguillage. Un petit coup de lime dans certains trous a encore été nécessaire, car rien n’est parfait en ce bas monde …
Dernière opération : souder un bout de fil aux Pukos pour pouvoir les alimenter par la suite et les coller sous quelques traverses avec, encore une fois, un peu de jus d’ABS pour bien fixer tout cela.

Et voilà, restera à mettre l’aiguille en place, la motoriser à l’aide de servos et à effectuer tous les raccordements …

A bientôt pour la suite :wink:
Thierry.

2 « J'aime »

J’oubliais :smile:
Tous les Pukos ont été peints en noir pour plus de discrétion. Les traverse ont également été repeintes dans la couleur des traverses de la voie K, seuls les rails trahissant une origine différente. (mais j’envisage de les patiner, donc on le verra encore moins)

Bravo…
Très belle réussite et très bon tuto…

oui , pour la decoration , suffit de patiner les traverses en marron , assez liquide pour ne pas empâter.
puis ensuite de peindre les files de rail en couleur rouille ,
pas de soucis , si tu débordes , de la couleur rouille sur les traverses , en réalité , la rouille des vis ou du rail , coule à cet endroit sur les traverses…

  • toujours une peinture légère dans l’ entre voie, pour le retour du courant machine aux rails…
    puis pour les zones d’ aiguillage , il te suffit de peindre en noir la zone ou la traverse mobile bouge , en generale , cette zone est toujours sableuse , pas de cailloux qui pourrais se placer entre la lame mobile est le contre rail… Mais sur les traverses , tu peux rajouter un peu de noir , pour figurer les traces de graisse ou d’ huile…
1 « J'aime »

Merci Marcus :slightly_smiling_face:
Le fond sous les aiguilles a déjà été peint en noir. Pour les traverses, la couleur tip top parfaite était la Humbrol Enamel 173, exactement la même que les traverses Märklin voie K ! Hélas, cette référence a été retirée du programme Humbrol … :cry:
J’ai essayé la version acrylique DB0173, mais ce n’est pas tout à fait pareil. Tant pis, faut faire avec ce qui reste !
Les rails ce sera pour plus tard, bien que cela aurait été plus facile avant la pose … je le savais, mais l’envie d’avancer était trop forte ! :smile: J’assume.

A plus,
Thierry.

BJR…
OUI, bien sur , il est encore possible de peindre les traverses et files de rails une fois la pose faite, mais bien sur avant ballastage…

Pour la peinture de mes traverses j’ ai utilisé du marron peinture à l’ huile. Peinture utilisé dans les écoles…
et pour les files de rail , j’ ai utilisé un petit pot de peinture couleur bronze et un autre de couleur cuivre , pour appuyer la couleur par endroit j’ ai ajouté un peu de noir à huile…

Pour les aiguillages , ne pas dépasser l’ encrage mobile , pour les rails dans la zone mobile , j’ ai utilisé un feutre brun , qui ne s’ efface pas , que j’ ai du tailler la pointe…
et pour la pose du ballastage juste avant cette zone , j’ ai utilisé de la colle blanche à bois , que je laisse durcir un peu , puis je dépose cette pate entre les traverses ou je dépose le ballaste avec les doigts…Ne pas utiliser la colle blanche à bois trop liquide , tu risque de faire coller par capillarité les lames mobile de l’ aiguillage…
Marc

1 « J'aime »

Après une petite pause (de temps en temps, on doit s’occuper d’autre chose que des p’tits trains :smile:), voici la suite concernant la motorisation de cet aiguille triple.
J’en profiterai pour décrire mes différentes variantes de supports pour servos !
Mais débutons par le commencement :

J’avais décidé depuis longtemps de piloter mes aiguillages grâce à des servos. Je trouve le mouvement lent très esthétique et plus réaliste que le “clac-clac” des moteurs à solénoïdes (question de choix personnel, chacun fait comme il veut !).
A priori, c’est pas simple avec la voie K ! (et sans doute encore moins avec la C :smile:) car ce n’est absolument pas prévu pour. Après avoir fouillé sur le Net et découvert quelques tutos, j’ai essayé deux variantes :

  • forer dans la traverse mobile pour l’attaquer en direct avec le servo (via une corde à piano)
  • ou bidouiller le levier de commande manuel pour que ce soit lui qui soit piloté.

C’est la deuxième option qui a eu ma préférence. Voici une photo légendée que je vais tenter de décrire :


Au dessus, on voit la commande neuve vue du dessus. Au milieu, la même mais démontée et vue par le dessous. Le levier ne sera pas réutilisé.

A noter : il existe un petit ergot qu’il faut araser (avec un fine lime ou une lame droite genre Excel #17A). Et une languette (du côté gauche sur la photo) à NE PAS découper. Si l’ergot n’est pas arasé, le mouvement risque d’être trop freiné et l’aiguille se positionnera mal !

Dans la partie inférieure, on voit la pièce charcutée (le mot est faible). C’était un premier essai, j’ai coupé la languette qu’il ne fallait pas (voir le “Zut alors”) et fait une découpe trop grossière (la “Découpe idéale” est plus fine et mieux finie).

Il faut également percer un petit trou juste entre les 4 ergots de la fine plaquette (“Trou percé”). Diamètre du trou = 1 mm pour une tige de 0.8.

Après remontage (sans le levier, qui ne servira plus), la fine plaquette doit coulisser librement dans son logement. Et après clipsage sur l’aiguillage, un faible effort sur la plaquette doit déplacer facilement les aiguilles.

Vue finale :


On voit la tige métallique (corde à piano de 0.8 mm) qui dépasse du trou percé dans la plaquette. Il restera à bricoler un cache autour de cela.

Autre possibilité :

Je viens de découvrir qu’il existait à présent un produit commercial facilitant grandement cette opération ! Trop tard pour moi, hélas. Le voici :


Simplissime et esthétique, il fallait l’inventer et MAGICA MINIATURA l’a fait ! Je ne sais pas si c’est aussi efficace qu’il y paraît, mais enfin cela existe et le prix est très raisonnable. Pour les détails, voir ce lien sur leur site. Si quelqu’un l’essaie, merci de partager l’expérience !

Voilà pour la partie supérieure. Les servos seront évidemment sous la table, suite au prochain épisode :slightly_smiling_face:

Thierry.

2 « J'aime »

La suite :

A propos des servos, j’ai commencé par utiliser les “traditionnels” SG 90. Avec certains d’entre eux, des problèmes de fiabilité se sont rapidement manifesté ! Oscillations anarchiques, mauvais positionnement ou arrêt de fonctionnement définitif pur et simple. J’en ai quand même laissé quelques-uns qui semblent OK sur le réseau, on verra dans la durée.

Le problème est que ce servo (très) bon marché est proposé par une infinité de producteurs … sérieux ou pas ! Difficile d’être en confiance avec ces machins (pas envie de devoir démonter si l’un d’eux se met à déconner).
Je me suis alors tourné vers le Hitec HS-53, utilisé en aéromodélisme et pratiquement du même encombrement. Ses dimensions, légèrement différentes, ne permettent hélas pas un simple échange. Il a fallu corriger la modélisation des supports. Le HS-53 est aussi plus cher, mais si c’est le prix de la fiabilité je veux bien l’accepter.

Concernant les supports de servos, je me suis tourné une fois encore vers l’impression 3D. L’inspiration est venue de différents modèles disponibles sur le Net.

Voici la première version aboutie, en version 2 ou 4 microswitches :


Elle est composée de deux pièces, la base et le support de servo.

Il faut aussi préciser un truc : les lames d’aiguille doivent être “polarisées” au O ou au B
selon la direction (droite ou déviée). A mon sens, un seul switch ne suffisait pas, car lors du mouvement, à l’instant auquel le switch bascule, une des lames peut être encore en contact avec un rail extérieur … court-jus assuré. Donc, la “polarité” de la lame ne doit se faire que lorsque la lame est effectivement dans la bonne position. Durant le mouvement, la lame ne doit être connectée ni au O ni au B.

Et, dans mon esprit, l’aiguillage devrait également transmettre sa position réelle au logiciel de commande. Donc même combat, deux switches en plus pour cette fonctionnalité !

Version spéciale :


En fonction de l’espace disponible, j’ai du concevoir ce modèle car il n’y avait pas assez de place pour la version basique.

Un des désavantages de la version basique est relatif au mouvement du servo.

On voit sur les photos que le bras du servo entraîne une corde à piano. Mais le mouvement du servo étant rotatif, il y a une résultante verticale appliquée à la corde à piano ! Elle doit donc dépasser suffisamment de la commande d’aiguillage pour être certain qu’elle n’en sorte pas lors du mouvement descendant (tout le monde suit ? :smile:) Et cela rend plus difficile de camoufler sa présence.

Une autre version, plus complexe :


Elle permet de n’avoir qu’un mouvement transversal de la corde à piano. C’est la partie jaune qui coulisse sur la verte, entraînée par la vis (M1,2 ou M2 !).
Cela fonctionne, mais c’est quand même vachement complexe.

Version multi-usages :


Celle-ci est imprimée “monobloc”, plus un petit clip pour assurer la fixation du servo (qui tient avec une vis + le clip).

A gauche, une version “half” avec deux switches ; à droite une version “full” avec possibilité d’y placer 4 switches (et même plus si on les superpose).

C’est finalement cette version qui est ma préférée.

Version adaptée pour les TJS et TJD Peco, (avec l’entraxe kivabien pour les commandes) :


Je dois m’absenter, la suite bientôt … :wink:
Thierry.

1 « J'aime »