Retour de masse (fil brun) en analogique et en digital

Ve 03/07/2020
Bonjour à tous,
En analogique, tous les retours, du câble rouge (rails central) ou jaune (alim relais, moteurs, éclairage), se font via le câble brun unique et commun à tous.
Je digitalise mon circuit et je découvre dans les notices qu’en mode digital, il faut séparer la masse (câble brun) alimentation des rails de la masse de l’éclairage et que les deux masses ne peuvent être connectées.
Les moteurs des aiguillages rail C sont alimentés par un câble jaune raccordé au décodeur m83 ou autre. Les LED de signalisation sont à raccorder (câble jaune et câble brun distincts) sur un autre circuit indépendant du circuit de commande digital. Jusqu’ici, OK tout va bien.
Qu’en est-il si on veut commander des aiguillages rail M par des décodeurs m83. Märklin se vante que c’est compatible. J’ai fait l’essai, effectivement cela fonctionne même si ces moteurs n’ont pas de contacts de fin de course. Il faut pour cela raccorder le câble jaune au décodeur m83. Mais dès cet instant, il y a connexion des masses de retour, puisque la lampe du cabochon de signalisation en rail M est alimentée par le câble jaune et retour de masse par les rails.
J’ai fait fonctionner mon circuit ainsi raccordé en digital (avec les deux masses connectées) et cela fonctionne correctement. Y a-t-il un risque de mauvais fonctionnement (signal déformé aux décodeurs?) ou un risque de dégradation du matériel à long terme (unités d’alimentation, locomotives, décodeurs), ou un risque d’électrocution, ou autre? Ou bien est-ce Märklin qui impose cette règle pour favoriser le développement du matériel digital ? Quelqu’un a-t-il un expérience en ce domaine?
Merci de vos réponses.

Bonjour,

La connexion des deux “masses” ne constitue pas dans ce cas une hérésie électrique.

L’essentiel est d’établir deux circuits de câblage distincts, l’un pour le courant de traction (signal numérique), l’autre pour les accessoires.

Si l’on n’utilise le “numérique” que pour le pilotage des locos, l’infrastructure en voie M peut très bien et doit être commandée “analogiquement” par le système Märklin actuel (fil jaune et marron commun).

Je suis aussi en voie M et mes appareils de voie sont commandés numériquement par des décodeurs pour accessoires LDT (S-DEC-4). Les entrées “alimentation” de ces décodeurs sont même raccordées à un circuit d’alimentation en 15V continu.

Il faut dire (je ne suis pas un esprit simple :slightly_smiling_face:) que j’ai recâblé tous les appareils de voie à lanterne éclairée en quatre fils, en séparant le “jaune lanterne” du point commun des bobines d’aiguilles. Ceci me permet d’alimenter mes bobines en +15V (sorties des décodeurs) avec retour commun par le -15V. Les lanternes sont ainsi alimentées par un circuit distinct (toujours en 15V continu) afin de pouvoir les allumer et les éteindre en fonction de la luminosité ambiante comme dans la réalité.

Ce système d’alimentation des solénoïdes en continu a toutefois conduit à une magnétisation pénalisante de certains noyaux mobiles. Pour ne pas avoir à les démagnétiser régulièrement, mes décodeurs pilotent maintenant des relais monostables qui alimentent les bobines en 16V alternatif. Cela densifie un peu l’usine à gaz, mais je ne rencontre plus de difficultés d’aiguillages qui ne basculent pas. Mon câblage 4 fils des aiguillages a ainsi été d’un grand secours, car je n’ai rien eu à modifier de ce côté-là.

Tout ce bavardage pour en revenir aux masses. Toutes ces masses (signal numérique, -15V, brun 16V alternatif) cohabitent donc de fait et sont toutes reliées à une barre omnibus commune en aluminium. Et tout fonctionne correctement.

Le seul dégagement de fumée que j’ai observé était dû à un court circuit sur le circuit d’alimentation des lanternes (les isolations des éléments d’aiguillages Märklin entre eux sont un peu baroques). J’ai donc remédié à ce grave inconvénient en revenant aux sources des installations électriques bien conçues : la protection individuelle par fusibles auto-réarmables de tous les départs d’alimentation (sauf sur la centrale qui est auto-protégée) car mon bloc d’alimentation 15V= est conçu pour débiter 10 A. :grin:

Toute ceci n’est qu’un exemple de réalisation et je ne prétends pas détenir la meilleure solution. Ce n’est qu’une contribution au sujet de la “réunion des masses” en ces temps de “distanciations électriques et autres”…

Philippe

Bonjour Paul et bienvenue sur le forum.

Il n’y a pas d’interdiction de masse commune entre digital et analogique sauf à quelques exceptions (là en tête j’en ai 3) qui ne correspondent pas à ce que tu décris.
Pire, la masse commune est recommandée quand on va chercher plus en détail dans la littérature additionnelle (pour celle que j’ai eu lue) et c’est justifié d’un point de vue technique.

Par contre pour les aiguilles et signaux voie M. Comme le jaune est commun entre les deux solénoïdes et les ampoules, les éclairages de ces équipements doivent être alimentés par le décodeur. Il est destructeur de vouloir alimenter ces éléments à partir d’une alimentation externe. Le jaune doit être sur la sortie du décodeur et pas ailleurs.

Pour les voies C et K, comme il est possible de séparé les deux circuits (vu que rien n’est en commun) c’est recommandé et illustré de la sorte, mais ce n’est pas une obligation. Et d’ailleurs même dans ce cas, les bruns devraient être relié entre les circuits aux sorties de la centrale, des boosters et des transfos des circuits analogiques.

Là je crains un peu une mauvaise compréhension de ta part, et je serais curieux de voir d’où tu sors cette interdiction.

Bonne suite

Sylvain

Bonjour Paul et bienvenue dans notre forum.

Il est courant pour un réseau Märklin de taille moyenne, que le retour (brun ou O) soit commun au circuit digital même s’il y en a plusieurs (utilisation de Boosters) et au circuit analogique (exemple classique de l’alimentation du passage à niveau par fil jaune 16 VAC alors que le Brun est raccordé aux autres bruns du digital ou O).

L’utilisation de rails M ne change rien et si les aiguillages n’ont pas de fin de course sur les electro-aimants, c’est le M84 qui décide de la fin de l’impulsion (200 mS en standard). A noter qu’un aiguillage M (et son ampoule de lanterne) commandé par un M83 utilise le “courant digital” sauf si les M83 disposent d’une alimentation indépendante qui vient alors soulager la consommation digitale sans faire couriri de risque à ta centrale Digital.
Il n’y a pas de risque dès lors que les alimentations ne sont raccordées qu’en 1 seul point : la masse commune, le Brun ou le O. Le seul point crucial est que JAMAIS l’autre pole digital (le B, rouge) ne vienne en contact avec une autre alimentation (16 VAC, le B d’un autre booster).

Märklin ne pousse personne vers le digital mais installe depuis de longues années des décodeurs dans les locomotives pour qu’elles soient compatibles en analogique (le rouge du 16 VAC) ou digital (MM, MM2, MFX et DCC dans certains cas.

Il n’y a pas de risque d’électrocution mais il peut y avoir une sensation désagréable de picotement lorsque on touche la voie lorsqu’on a la peau fine (enfant)
Amicalement
Jean

merci à tous pour vos aimables réponses. Cel

Merci à tous pour ces aimable réponses. Cela me rassure un peu , voire beaucoup. Je pense donc pouvoir continuer sans souci mon petit bonhomme de chemin vers le digital. Voilà un forum vraiment utile.