Leymen,
La seule gare française traversée par un chemin de fer ( Voie,caténaire et matériel) uniquement suisse .
On paie en CHF mais depuis peu ,on accepte les Euros
Tram des villes, tram des champs,
il y a à Bâle la ligne du Birsigtalbahn qui serpente dans la vallée de ce petit affluent qui court des contreforts du Jura jusqu’au Rhin, non loin de la frontière avec l’Alsace française. Et le petit tram des champs, tout occupé à son batifolage à travers le pays bâlois, en oublie la frontière voisine…
Leymen, localité française du Haut-Rhin, est traversée par la Birsig – une brève incursion. Leymen est traversée par la Birsigtalbahn, ce qui en fait la seule localité française traversée par un chemin de fer spécifiquement suisse. Dans le sens ville-campagne de la ligne 10 du réseau tramway de Bâle - la plus longue d’Europe-, la gare précédent Leymen, Flüh, est situé en territoire helvétique. La gare suivante, Rodersdorf, le terminus, est également suisse. Trois gares, Flüh, Leymen et Rodesdorf, très proches les unes des autres, mais dont la ligne ferroviaire qui les relie coupe par deux fois la frontière franco-suisse.
Le tram traverse la frontière près de Leymen, comme l’atteste le panneau situé à l’arrière-plan, «Douane / Zoll». Sept. 1995 Ainsi, le voyageur empruntant à Leymen le tram de la Birsig, que ce soit vers Rodersdorf ou vers Flüh et Bâle, traverse forcément la frontière pour se rendre en Suisse. Curieux caprice de la géographie ferroviaire et frontalière qui fait se rencontrer deux pays au sein d’une toute petite gare
Exception aussi que cette gare de Leymen, qui doit tout à la Suisse et rien à la France : heureusement pour Leymen, l’ingénieur qui traça sur la carte le parcours de la ligne dont la particularité vient de ce petit égarement, jugea bon de poursuivre au-delà de l’anomalie, comme pour la sauver, lui garantir l’irrigation de fer.
Minuscule point de rencontre entre deux pays, la gare de Leymen, qui ne figure, semble-t-il, sur aucun panneau indicateur, est un défi à la logique frontalière qui, même dans l’Europe occidentale d’aujourd’hui, veut perpétuer les cordons sanitaires garants de la frilosité de chacun.
Le voyageur qui prend le tram à Leymen est sûr de faire un voyage international, fût-ce un saut de puce. Même les douaniers, d’habitude si sourcilleux de leurs étroites prérogatives (surtout aux limites de l’Europe communautaire, ce qui est le cas ici) semblent s’effacer: heureuse exception, une gare internationale à sa façon, avec certes un bureau de douane, mais fermé, ce qui rend le site totalement… ouvert, sans paperasses ni barrières
Salut Claude…