Précautions à prendre pour faire un réseau voie M

Bonjour.
Je propose, sans commentaires pour ne pas alourdir le fil (si il y a des erreurs, les signaler et les modérateurs corrigeront après vérification), de collecter ici les erreurs à ne pas commettre sur les rails voie M quand on créé un réseau.

J’ouvre le bal :

  • jamais de papier de verre pour raviver un rail sale ou rouillé. Eau écarlate ou essence F passée au chiffon, et éventuellement GOMME “ROCO” (taper cette expression dans un moteur de recherche)
  • multiplier les alimentations en courant dans les rails (tous les 3 mètres par exemple), pour éviter les pertes de puissance
  • si les rails sont d’occasion, les positionner seuls sur une surface très plane, pour vérifier que le coupon de rail n’est pas vrillé : ceci évitera de mettre en pleine ligne une coupon qui déstabilisera le train.

A vous de poursuivre …

J’ajoute qu’il faut aussi vérifier les alignements des rails et contrôler les éclisses : à force de montages démontages certains coupons ne s’ajustent plus correctement. Et là, déraillements assurés, de préférence en gares cachées …
Et l’éternel problème des aiguillages fatigués, qui deviennent fastidieux et lassants à remettre d’équerre.

Bonne suite…
François

A mon tour…

  • investir dans une paire de petites pinces effilées pour redresser gentiment ce qui doit l’être.

  • investir dans une bonne paire de lunettes loupes avec LED

  • Si on a le choix, éviter les aiguillages à grosse lanterne, ils peuvent causer des déraillements occasionnels avec certains types de wagons ou locos, cela dépend de leur longueur ou des détails présents au niveau de la caisse ou des bogies. Au pire, on peut aussi démonter la lanterne si besoin est.

  • Tester au fur et à mesure de l’installation:
    installer une section de deux mètres, brancher un rail d’alimentation, faire va et vient avec une loco fraichement révisée. Cela permet d’éliminer les erreurs simples et limite le risque de court circuit introuvable ou les ruptures de contact sur les plots centraux.

  • passer ces doigts sur les rails aux jonctions de coupons pour s’assurer que tout est bien aligné au moment de l’installation, on ne devrait pas sentir de différence de hauteur entre deux coupons.

  • les languettes de contact central peuvent être un peu déformées et ne pas faire un bon contact avec le coupon suivant, si on teste au fur et à mesure, on devrait le remarquer tout de suite.

  • Faire un plan, de preference sur ordinateur. Se familiariser avec un logiciel de planning, cela évite bien des surprises: attention aux recueils de plans des années 50 à 70, ils ne sont pas toujours exacts ou les tolérances y sont un peu surestimées de temps en temps. Quelque soit la provenance du plan, essayer en premier lieu de le transférer sur un logiciel devrait révéler ce genre de problèmes. Cela permet aussi de vérifier à l’avance qu’on ne manque de rien pour l’installation.

  • Considérer la consommation électrique:
    En analogique:
    Locomotive: 5 à 10VA
    Voiture avec éclairage intérieur: 2 à 3VA
    Ampoule 16V (incandescente): 1 à 1.5VA
    Signal/Aiguillage: 5 à 10VA par impulsion.
    La capacité d’un transformateur de 36VA peut rapidement être atteinte…

Au suivant…

N
Mon réseau en M 2021

Ben… il n’y a plus rien à dire, vous avez tout résumé !

J’ai passé des heures à “debugger” mon réseau en voie M qui fonctionne à présent parfaitement en digital et je ne vois rien à ajouter.

S’il faut compléter - mais c’est vrai pour tous les types de voies - je dirais des frotteurs en parfait état et des attelages correctement réglés…

Ah ! J’oubliais… parfois, le contre-rail des aiguillages prend du jeu et la roue n’est plus bien guidée, d’ou parfois des déraillements. Les languettes de fixation du contre-rail en métal a resserrer.

Toutes ces considérations valent aussi pour des voies autres que la voie M.

Lorsque les coupons sont correctement fixés sur leur support, il y a peu de risques de vrillage entraînant des déraillements. :grinning:

Les signaux/aiguillages ne provoquent qu’un appel de courant bref et pas suffisamment long pour déclencher le fusible thermique du transfo. Sauf à voir basculer simultanément 15 aiguilles et 6 signaux…

Désolé, mais je dois vous contredire sur ce point:

3 signaux/aiguillages déclenchés en même temps et deux trains en mouvement suffisent pour activer le fusible d’un transformateur de 32VA. C’est pour cela que Märklin recommande un maximum de 2 accessoires par voie de contact ou de télécommande.

On peut dépasser cette limite, mais pas de beaucoup. J’ai vérifié ce scénario dans la pratique, comme je passe mon temps à faire des réseaux automatisés. Je me limite à trois articles maximum par voie de contact/télécommande pour cette raison.

Tout dépend aussi de l’état du matériel, un aiguillage “collant” va consommer plus de courant par exemple.

L’ideal, c’est de séparer le courant de traction et le courant pour accessoires/lampes dès que l’on passe le stade de l’oval avec 2 aiguillages et 3 signaux.

N

Vrai en “analogique”, pas vrai en “digital” : le système digital commande les aiguillages et les signaux de façon séquentielle, les uns après les autres… pas trop de soucis de ce côté, donc, pour les adeptes du digital, même en voie M !

:slightly_smiling_face: :slightly_smiling_face: :slightly_smiling_face:

Je parle aussi d’expérience. Je n’ai jamais fait rouler deux trains sur le même transfo. Sur un ovale à double voie + caténaire, un transfo était affecté à chaque ovale et le troisième à la caténaire.

Je n’actionnais les aiguilles qu’une par une, comme dans le vrai chemin de fer (personne n’a jamais vu un aiguilleur basculer deux leviers ou tourner deux clés de moteur d’aiguille à la fois). :grinning:

Depuis que je suis passé en “digital” avec une ESU EcoS2, la commande des aiguilles est séquentielle et dispose d’un circuit d’alimentation séparé alimenté par un unique transfo de 32VA. Même mieux, mes modules de commande alimentés en 15V= n’actionnent que des relais qui eux même mettent les bobines d’aiguille sous tension en alternatif 16V pour éviter la magnétisation des noyaux plongeurs. Les fusibles auto-réarmables qui protègent chaque départ ne sont là que pour la sécurité.

Mais tout ceci ne concerne que peu le (pseudo)-débutant qui se contente d’un ovale et de deux aiguilles, ce qui était le cas de figure de l’amorce du post. Et si le transfo disjoncte, on attend qu’il refroidisse avant de faire repartir les trains. Il n’y a pas de voyageurs qui réclament leur enveloppe d’indemnisation en cas de retard (même important). :laughing: