Bonjour,
Aujourd’hui, nous abordons les machines diesel série 52, 53, 54 et 59 SNCB
La série 52, à l’origine “type 202” est un type de locomotive diesel de la Société nationale des chemins de fer belges(SNCB) formant avec trois autres séries 53, 54 et 59 également construites au cours des années 1950 la première génération de la SNCB.
Ensemble avec les séries 53 et 54, elles forment un ensemble de 40 motrices qualifiées de “gros nez”, eu égard à leur silhouette.
De conception américaine (brevet General Motors - EMD), elles comptent de nombreuses cousines fabriquées en Suède par NoHab pour les chemins de fer hongrois (MÁV) : série M61, danois (DSB): séries MX et MY, norvégiens (NSB) : série Di3.
Leur conception est largement dérivée de la classe B des chemins de fer du Victoria (Australie) elles aussi fabriquées sous licence GM-EMD, mais les contraintes liées au gabarit européen imposent une courbure de toit plus prononcée.
Histoire:
Après la Seconde Guerre mondiale, les moyens de traction à la SNCB sont composés d’une majorité de locomotives à vapeur, de quelques automotrices électriques pour l’exploitation de la ligne Bruxelles - Anvers et d’autorails diesel de première génération.
Il apparait toutefois rapidement que la traction diesel qui se généralise aux États-Unis permettrait d’augmenter l’efficacité du matériel tracteur.
En 1954, une commande de 40 motrices fut passée, répartie en deux sous-séries :
- 22 série 52 (à l’époque, type 202), aptes à la chauffe des voitures voyageur;
- 18 série 53 (à l’époque, type 203), dépourvues de chaudière vapeur.
Les livraisons s’opèrent rapidement dès février 1955 avec quelques changements de plan:
- La motrice qui devait porter le numéro 202.014 est affectée à la série 203.
- Les CFL qui manquaient de matériel tracteur et dont la SNCB est l’un des actionnaires lui demandera avant livraison de lui revendre les 4 derniers exemplaires de la série 52. C’est ainsi que les motrices qui devaient porter les numéros 202.019 à 202.022 devinrent les 1601 à 1604 des CFL (Ch. de fer du Luxembourg).
A la SNCB-NMBS:
Commande complémentaire:
En 1956, la SNCB passe commande pour 4 nouvelles locomotives d’une version modifiée de la série 52 afin d’en augmenter la vitesse maximale et qui constitueront les premières motrices de la série 54.
Elle les recevra début 1957 et fera convertir les 202.015 à 202.018 en 204.005 à 204.008, ce qui réduira le nombre de motrices de la série 52 à 13.
En 1958, la 202.011 sera brièvement renumérotée 204.009, notamment en vue de sa participation à l’Exposition universelle de 1958, avant de finalement récupérer son numéro d’origine.
Evolutions:
En 1970, les 13 motrices restantes de la série 52 seront renumérotées 5201 à 5213. De même les 18 motrices de la série 53 deviennent 5301 à 5318, et les 8 motrices de la série 54 deviennent 5401 à 5408.
Au début des années 1980 débute le remplacement des cabines rondes par des « cabines flottantes » (dénomination liée à la présence d’une couche d’amortissement en caoutchouc) dans laquelle le conducteur, désormais placé à gauche, domine mieux la voie.
Outre la 5404 laissée en état pour raison de conservation, la carrosserie de la 5204, dont le moteur était irrécupérable, a été conservée avec ses courbes d’origines.
Elle fut dans un premier temps gardée en réserve par le PFT (Patrimoine Ferroviaire et Touristique) dans les ateliers namurois de Ronet ou Salzinnes puis fut revendue à une autre association avant d’être récupérée par B-Patrimoine (groupe SNCB).
En 1983, les 5302 et 5307 seront équipées de chauffage et renumérotées 5215 et 5214. En 1984, il en sera de même pour les 5317 et 5318 qui deviendront 5217 et 5218.
En 1989, les 5203, 5206, 5207, 5208 et 5210 connaîtront l’opération inverse afin de renforcer le trafic cargo, devenant le 5302, 5307, 5317, 5318 et 5320.
Enfin, en 1992, la 5209 sera renumérotée 5321, mais récupèrera son matricule précédent dès 1993.