La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

la pièce je l’ai en stock et je l’ai remplacée. Mais ca marche toujours pas…

Chargement pour mes tombereaux

Épisode 285 • L’avantage des wagons tombereaux est que l’on peut varier les chargements à l’infini à très peu de frais.

Le modélisme ferroviaire a une particularité : l’isolement qu’il implique, du moins pour ceux qui ont la chance d’avoir leur espace dédié. Et s’il est difficile de quitter la pièce du réseau pour exécuter de gros travaux, il est en revanche bien plus aisé de rester dans le salon familial pour réaliser de petits bricolages. Le montage d’une maquette de bâtiment et les opérations sur le matériel roulant n’en sont que quelques exemples.

Peu d’outils et petit espace de travail

● Pour cette étape, on a besoin de Carton-Plume® 5mm (On peut utiliser aussi du carton-mousse d’autres marques), un cutter à lame neuve (de préférence un X-Acto à lame pointue), de la colle néoprène gel en tube, de la peinture noire et un pinceau plat.

Quelques outils et produits seulement sont suffisants pour concrétiser nos chargements de wagons tombereaux au gré de nos inspirations et de nos matières premières disponibles. De surcroît, il n’y a pas besoin d’une grande surface de travail. Idéal donc pour une petite séance de modélisme dans le salon familial.

Un ami m’ayant offert quatre gros sachets de ballast gris, j’ai immédiatement pensé à confectionner des chargements pour quatre de mes tombereaux, histoire de composer une future livraison à destination de mon entreprise de travaux publics STPM, à moins qu’il ne s’agisse d’une commande de la compagnie pour ses futurs travaux de renouvellement de ballast des voies.

Lorsque l’on façonne de tels chargements, l’idéal est de travailler en série. La partie la plus exigeante étant la découpe des « planchers » qui doit être précise et est spécifique à chaque type de wagon. Pour cette rame, j’ai un Omm 52 et un El-u 061 de la DB Märklïn, un Ommu 44 et un Omu de la DR Roco. Ces quatre wagons ont déjà été patinés par le passé et disposent d’autres chargements amovibles (charbon, bois). je vais donc reprendre la même technique.

Dans du Carton-Plume de 5 mm, je découpe des plaques de la taille intérieure des wagons moins un millimètre. Pour bien calculer ces cotes, il est préférable de mesurer avec un pied à coulisse. A cette étape, il est intéressant de prévoir plusieurs plaques par wagon quitte à en disposer ainsi d’avance pour des chargements ultérieurs. On vérifie que chaque plaque rentre bien dans son wagon de destination.

Sur chaque plaque, on colle de petites cales découpées dans le même Carton-Plume. Ces cales vont surélever le plancher et donc diminuer d’autant le chargement : on économise en matière première et donc en poids.

Photo 2382 : Découpe des plaques de planchers et les cales. Source : letraindemanu.fr

La face supérieure de chaque plaque est peinte en noir. On laisse sécher.

Mise en place des chargements

● À cette étape on a besoin de film alimentaire, de colle vinylique, d’eau, d’un brumisateur, d’un petit entonnoir de cuisine, une seringue de 5 ou 10 ml.

On découpe de larges rectangles dans le film alimentaire que l’on place dans les wagons. Les plaques sont insérées dans les tombereaux par-dessus ce film qui protège donc les faces intérieures des wagons.

Photo 2383 : Peinture noire sur la surface des planchers. Source : letraindemanu.fr

On badigeonne le socle de colle vinylique non diluée, puis on dépose à la petite cuillère une première couche de graviers. Avec l’entonnoir, on déverse ensuite les graviers en deux tas. Avec le brumisateur, on humidifie les chargements, puis on verse en goutte à goutte avec la seringue de la colle vinylique diluée à 50% d’eau.

Photos 2384 et 2385 : Mise en place et encollage des graviers. Source : letraindemanu.fr

Les wagons chargés sont ensuite mis de côté pour séchage pendant deux jours minimum.

Une fois bien secs, on retire les chargements grâce au film alimentaire que l’on ôte délicatement mais facilement. Au dos de chaque chargement on inscrit le numéro de wagon.

Photos 2386 et 2387 : Retrait du film alimentaire après séchage du chargement des wagons. Source : letraindemanu.fr

Voilà une jolie rame à destination de la STPM.

Photos 2388 et 2389 : Une rame de wagons tombereaux Ho dans la zone Industrielle Nord. Source : letraindemanu.fr

Il conviendra par la suite de me confectionner un râtelier pour ranger efficacement ces différents chargements. Plateaux, valisettes,… ?

Emmanuel

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Protégeons nos voies ferrées contre les avalanches

Épisode 286 – Retour sur le module hivernal avec la construction de différentes protections contre les avalanches et les chutes de pierres.

Il existe dans la réalité de nombreux dispositifs pour protéger les voies contre les avalanches et les risques de chutes de pierres, des simples palissades aux ouvrages d’art, selon la nature des risques. Sur mon module hivernal, je vais en représenter trois types : Des paravalanches en bois, des filets et une galerie.

Les paravalanches simples

Ces dispositifs de retenue relativement légers sont destinés aux zones à faible risque d’écoulement et sont placés dans les zones de départ des avalanches pour stabiliser le manteau neigeux. Ce sont de simples dispositifs de retenues en bois et/ou en métal. Sur la photo 2390 ci-dessous, extraite du site Tetra.fr, on peut voir un exemple de ces structures légères. On remarquera au passage que ce type de dispositif n’est pas totalement étanche, l’objectif n’étant pas de stopper l’intégralité de la neige mais de casser l’effet masse.

letraindemanu (2390) paravalanche en bois source tetra.fr

Photo 2390 : Paravalanche en bois. Source : tetra.fr

Pour réaliser ce type d’équipement, je vais utiliser deux matériaux facilement disponibles et à un coût dérisoire : les allumettes et les touillettes en bois.

Les touillettes sont simplement découpées aux extrémités pour ôter leurs bouts arrondis puis gravées avec une pointe. Elles sont ensuite collées à la cyanoacrylate Colle21 sur les allumettes qui servent ici de supports et de renforts. Il aurait été tout autant possible de les réaliser a base de rails d’occasion ou de profilés Evergreen.

Photo 2391 : Paravalanche en bois à base de touillettes. Source : letraindemanu.fr

Le tout est peint au lavis d’ombre brûlée. Les dispositifs sont ensuite simplement fixés à leur emplacement à la cyanoacrylate.

Photo 2392 : Paravalanche en bois à base de touillettes. Source : letraindemanu.fr

Les filets

Ces dispositifs en métal sont composés de deux éléments : un filet et des pieux. Des élingues complètent souvent l’équipement pour renforcer la résistance.

Sur la photo 2393 ci-dessous, extraite du site wsl-junior.ch, on voit un tel dispositif à base de filets

Photo 2393 : Filet paravalanche. Source : wsl-junior.ch

Le dispositif installé sur le module 4 a été mis en place il y a déjà plusieurs semaines à une époque où la saison hivernale du diorama n’était pas encore décidée. Mon filet avait donc été posé essentiellement pour protéger la voie d’éventuelles chutes de pierres sur cette paroi abrupte.

Pour sa conception, je me suis inspiré du filet déjà installé sur le muret du module dépôt.

J’ai simplement utilisé du tulle textile tendu entre deux tuteurs métalliques puis collés sur de vieux rails Jouef, repeints couleur ocre foncée. Les collages se font a la cyanoacrylate Colle21.

Photo 2394 : Fabrication du filet paravalanche. Source : letraindemanu.fr

Les rails sont ensuite enfoncés dans la paroi préalablement forée à la Dremel puis collés à la cyano. D’autres tuteurs sont enfin collés a l’extrémité des rails et à la paroi pour figurer les élingues.

Photo 2395 : Filet paravalanche. Source : letraindemanu.fr

Je pense que dans la réalité, un tel dispositif pourrait être relié à la signalisation ferroviaire pour fermer un carré en cas de danger.

La galerie

Les galeries paravalanches sont des ouvrages d’art installés dans les couloirs d’avalanches pour protéger les infrastructures.

En ce qui me concerne, cette galerie avait deux objectifs : diversifier les moyens de protection et occulter en partie le passage en coulisse vers le module dépôt.

Ma galerie est construite à base de carton-bois 3mm découpé au cutter. Ma seule contrainte était la taille de l’ouverture dans le module que je devais absolument occulter. Le mur du fond a du être raccourci pour une question d’épaisseur qui aurait engagé le gabarit. Il est simplement recouvert d’une plaque Faller imitation pierres passée avec un lavis de «jus crasse»

Photos 2396 à 2398 : galerie paravalanche. Source : letraindemanu.fr

Il conviendra maintenant de travailler le décor en avant-plan de cette galerie ainsi que le décor latéral.

Photo 2399 : Le module hivernal Cordon-les-Bains en octobre 2021. Source : letraindemanu.fr

Le module hivernal Cordon-les-Bains commence à prendre forme. Prochaine étape : la halte.

Emmanuel

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Les touillettes, voilà qui devrait plaire à @Julaye

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Bonjour Manu,

Encore une fois, tu débordes d’imagination pour détailler tes modules !

Si je peux me permettre, je rajouterais un petit muret en pied des poteaux de ta galerie pour empêcher la formation de congères.

Thomas

J’espère que tu ne fais pas comme notre ami Fred qui s’en procure en dévalisant les salons SNCF …

:rofl:

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Superbe décor et bonne idée ces filets para avalanche. Dans un magazine Américain, j’ai vu un exemple de filet avec détection pour signaler aux trains que la voie est encombrée. Ces filets étaient placé le long de la voie. Je vais rechercher dans mes archive le plan de conception.

Juste une petite remarque pour ta galerie, je pense que le toit devrait être incliné vers la vallée afin que la neige ou les pierres ne s’accumulent pas.

Bon week-end,

Marc

A ce stade le décor environnant la galerie est loin d’être finalisé.
Par contre je ne vois pas trop de quoi tu parles avec ces murets en pied de poteau. Une photo réelle peut-être ?

Non, c’est mon épouse qui me les a trouvé avec tout un tas de trucs pour arts créatifs. Et elle ne fréquente pas les salons sncf…:wink:

Oui, je sais, le toit est trop plan. Mais cette galerie a été improvisée bien après la pose des filets. Donc coté paroi, ma hauteur était contrainte par ces derniers.
Coté spectateur, j’étais contraint par l’ouverture d’accès à la coulisse que j’ai faite large au cas ou il y aurait un jour une caténaire. Donc plus pentu, on aurait vu cette ouverture, ce qui aurait été encore plus moche (je ne pouvais pas envisager 5 cm de neige… ). Voila l’explication de ce toit effectivement trop plat…

Bonjour Manu,

Je pense à ce genre de muret.


source : WSL-Junoir.ch

Pour moi, le but est d’éviter à la neige de rentrer dans la galerie sous l’effet du vent et de bloquer la circulation avec des congères.

Thomas

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Manu,

J’ai retrouvé l’article sur les filets de pierres le long des voies. Le voici scanné.

détection de pierres.pdf (266,9 Ko)

Si tu peux retoucher les scans, dis le moi et je t’envoie les png.

Marc

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Bon en ce moment, on tire les câbles pour amener le courant continu accessoires sur le module 4.

Je prévois trois lampadaires sur le petit quai à venir pour desservir la station.

Et puis comme Moduleho m’a offert un guidon d’arrêt, je pense que je vais l’installer au bout de ce quai en direction du dépôt. C’est sans doute pas une configuration réaliste pour GA, mais c’est le seul endroit d’où on pourra voir sa bande rouge lumineuse.(dommage d’avoir un joli signal lumineux si on ne peut pas voir les feux) On peut toujours imaginer un Disque en amont de la station qui justifie ce GA.

Des observations peut-être ?

• Le guidon d’arrêt est installé : un article en préparation.

• Installation en cours de trois lampadaires sur le futur quai de la halte de Cordon-les-Bains.

• une nouveauté dans le parc roulant : un autorail (digital) et sa remorque.

Le guidon d’arrêt : un signal trop rare sur nos réseaux

Episode 293 – Le guidon d’arrêt est un signal rarement représenté sur nos réseaux. Pourtant, il aurait bien sa place sur bon nombre de nos réalisations.

Le guidon d’arrêt (GA dans la suite du texte) est un signal d’arrêt inventé par le PLM pour, à l’époque, protéger les manœuvres en gare. Il peut être utilisé aussi bien sur voie principale que sur voie de service.

Fermé, il ne pouvait être abordé qu’à vitesse réduite, en marche à vue ou en marche en manœuvre. Pour l’annoncer à distance suffisante d’arrêt, il était donc précédé d’un disque (plus familièrement appelé « disque rouge » en raison de sa cible circulaire rouge en version mécanique) fermé imposant un arrêt différé. Le guidon d’arrêt fermé impose au conducteur l’arrêt avant le signal.

Le GA n’est pas un signal de cantonnement.

Photo 2483 : Le Guidon d’arrêt, version lumineux et version mécanique. Source : Internet

• En version mécanique :
– le signal fermé présente une aile rouge déployée horizontalement associée à un feu rouge.
– le signal ouvert ne présente rien car l’aile rouge est rabattue verticalement derrière un cache noir et le feu rouge est éteint.

• En version lumineuse :
– le signal fermé présente une bande rouge allumée.
– le signal ouvert est éteint.

Implantation

Le GA peut être implanté à peu près partout où un signal d’arrêt à main serait fréquemment utilisé en prenant toutefois en considération que ce signal ne peut être abordé qu’en marche à vue ou marche en manœuvre ce qui suppose une signalisation spécifique en amont : Disque fermé ou feu blanc de manœuvre.

Sur une ligne principale, le GA peut être installé pour protéger des manœuvres. Il sera alors précédé d’un disque. Il peut s’agir de protéger des mouvements dans une gare mais peut aussi protéger les manœuvres sur un embranchement particulier de pleine ligne. Il sera alors combiné à un disque en amont.

Le GA peut être également implanté pour protéger la pédale de déclenchement d’un passage à niveau.

Sur les voies de service, le GA est implanté pour protéger un point à ne pas dépasser. Dans ce cas de voie de service, le signal précédent pourra être un feu blanc de marche en manœuvre.

Sur le réseau modèle

C’est un signal idéal sur nos réseaux pour représenter les cas précités, en particulier sur des voies uniques avec des petites gares rurales ou des embranchements particuliers. La plupart des modélistes ont sur leur réseau un passage à niveau qui pourra justifier un tel signal, d’autant si le PN est à proximité immédiate d’un établissement.

Photo 2484 : Le Guidon d’arrêt, version mécanique, protège le passage à niveau sur le réseau Chinon Saint-Jacques Source : Forum Loco-revue

Sur mon réseau, je tenais absolument à ce que ce signal soit bien visible du spectateur. J’ai donc décidé de l’implanter à Cordon-les-bains en direction du dépôt. Il sera ainsi visible par la face latérale du module 4. On suppose qu’il est annoncé à distance par un disque et qu’il protège les manœuvres en sortie de dépôt. Le modélisme est parfois une succession de compromis avec la réalité.

Les fournisseurs

Peu de fournisseurs proposent ce signal sur catalogue. On trouve notamment :

● l’artisan Décapod qui vend une version signal Ho lumineux en kit maillechort et laiton pour une douzaine d’euros ;

● l’artisan CJ Modèles vend une version signal HO mécanique en kit en maillechort pour une trentaine d’euros.

● le modéliste Guydu66 propose un guidon d’arrêt version signal lumineux Ho tout monté.

Certains autres fournisseurs sont susceptibles de réaliser des signaux sur commande. il conviendra peut-être alors de vous regrouper pour obtenir des tarifs plus intéressants (en passant par un club ou un forum par exemple).

Le signal de Cordon-les-Bains

Le guidon d’arrêt installé à Cordon-les-Bains est un signal lumineux qui m’a été offert il y a quelques mois par Alain Sénès, alias Moduleho sur les réseaux sociaux et les forums. C’est un signal qui a été fabriqué il y a plusieurs années sur commande (signal hors catalogue) par le Fournisseur Leb-Modélisme.

Avertissement : il est important de préciser que l’exemplaire qui vous est présenté dans cet article est aujourd’hui techniquement obsolète. Même si Leb-Modélisme a conservé le judicieux principe des signaux brochables dans ses productions actuelles, les nouvelles platines électroniques ont été entièrement repensées et sont totalement différentes. Avec un corps cylindrique, ces nouvelles générations de pieds sont bien plus simples à installer dans le décor puisqu’une mèche à bois suffit. Ces pieds électroniques existent en versions analogiques et numériques.

Pour en revenir à mon signal déjà ancien, il se compose donc d’une platine rectangulaire commune aux différents signaux et du signal qui y est est ensuite broché.

Photo 2485 : Le Guidon d’arrêt ancienne génération fabriqué par Leb-Modélisme. Source : letraindemanu.fr

La platine électronique était fournie avec un support en résine. J’ai simplement confectionné deux pièces dans du MDF de 3mm pour épaissir ce support et faciliter son intégration dans le décor par collage à l’extrémité du futur quai de la halte.

Un cache imitation ballast vient ensuite se poser au pied du signal.

Photo 2486 : Le Guidon d’arrêt et son ancienne plaque support. Source : letraindemanu.fr

S’agissant d’une platine analogique, le branchement est fondamentalement simple puisqu’il suffit d’y amener du courant continu en 12V : La masse sur la broche correspondante et le positif sur la broche du sémaphore. Le circuit est connecté à un interrupteur installé sur un petit TCC déporté en face avant du module, associé à une led rouge de rappel.

Le signal en lui-même est joliment reproduit et est du plus bel effet.

Photos 2487 et 2488 : Le Guidon d’arrêt à l’extrémité du futur quai de Cordon-les-Bains en direction du dépôt et de Z.I. Nord. Source : letraindemanu.fr

Il ne me reste plus qu’à terminer son intégration au décor, étape qui sera réalisée lors de la pose du futur quai. Les lampadaires du quai sont en cours d’installation. je profiterai de l’occasion pour installer armoire technique et caisses à piles.

Les signaux Leb-Modélisme

Les signaux Leb-Modélisme sont basés sur le principe des signaux brochables sur une platine électronique, ce qui est extrêmement pratique pour les branchement et l’implantation sur site. Sur le plan tarifaire, ces signaux sont bien positionnés sur le marché, comme je l’avais indiqué dans l’article 46 consacré aux fournisseurs de signalisation.

Je vous invite donc à (re)découvrir cette production sur le site officiel du fournisseur. Vous y trouverez par ailleurs plusieurs documents PDF sur les caractéristiques techniques et les branchements.

Emmanuel
Cet article ne présente aucun caractère publicitaire et est rédigé en toute indépendance éditoriale.

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Bientôt sur “letraindemanu.fr” le montage de deux chalets Bois modelisme.

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Retour d’expérience : le chalet des Grisons de Bois-modélisme

letraindemanu logo Retour d'expérience 01 bleu

Episode 296 – Dans le cadre des travaux de décor sur le module hivernal, j’envisageais des chalets montagnards de chez Bois-modélisme. Ils m’ont été offerts pour mon anniversaire par mon épouse et mes enfants. Retour d’expérience sur ces produits artisanaux.

Pour mon module hivernal, trois bâtiments ont retenu mon attention sur le marché artisanal : le chalet de tourisme avec ses baies vitrées sera au premier plan, le chalet des Grisons, plus haut, sera au second plan pour masquer en partie la courbe de la voie ferrée, enfin une petite chapelle décorera la montagne.

Je commence donc par le chalet des Grisons, référence 106004. Ce chalet n’est disponible qu’à l’échelle Ho.

Photo 2492 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme. Source : letraindemanu.fr

Au déballage, il manque des volets

A l’ouverture de la boite, la notice indique » grappe de volets » X 2 et » grappe relief volets » X 2 (pièces en carton vert). Or il n’y a qu’une grappe de chaque comprenant chacune 44 volets ou reliefs, soit de quoi équiper 22 fenêtres sur les 28 des étages 1 et 2. Visiblement il manque une grappe de chaque. A moins que la notice ne soit erronée.

De même, la pièce de façade avant est abimée puisque l’échancrure gauche est faussée. Je pense que cela ne devrait pas avoir de conséquence après collage.

La notice de quatre pages recto-verso est à base de photos N&B, parfois légendées. C’est simple mais efficace, plus lisible que la notice de la remise béton de Cités miniatures. Je regrette l’absence de conseils et suggestions pour les peintures et patines comme le fait Cités miniatures par exemple. En effet, certaines étapes de peintures sont préalables aux étapes de montage. L’idée d’une notice plus détaillée mais en PDF couleur pourrait être une alternative économiquement favorable à tous ces artisans, à charge pour le client de la télécharger.

Photos 2493 à 2496 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme. La notice et la pièce de façade abimée. Source : letraindemanu.fr

L’aménagement intérieur

• A cette étape, on a besoin de : colle vinylique, petit pinceau pour colle à bois, peinture acrylique blanche, Gesso blanc, pinceau plat à poils souples, rouleau mousse fine.

Sur le catalogue de Bois-modélisme, cet aménagement est en option. Je vous le conseille, surtout pour une maquette de premier plan. Il est par ailleurs précisé que, pour cette référence spécifiquement du moins, le chalet vient s’emboiter par le dessus sur l’aménagement intérieur, ce qui est sensé faciliter la décoration des pièces puisqu’elles restent accessibles par la suite. Cela laisse craindre toutefois qu’un espace de quelques millimètres sépare les intérieurs de façades et les planchers : y aura-t-il des fuites de lumières entre étages au montage final ? Je le saurai au dernier moment.

Je commence donc par cet aménagement intérieur. L’aménagement intérieur se compose de quatre planchers et de six murs. Attention, chaque étage n’a pas la même hauteur : il a des pièces de 26, 30 et 32 mm de haut, à raison de deux murs par étages, ce qui crée trois pièces de vie (1 grande et deux plus petites) par étage. Il faut bien respecter le sens de montage des ergots. L’emboitement n’est pas facile, il faut forcer un peu. Pour faciliter l’emboitement, un petit coup de papier de verre pour biseauter l’extrémité des tenons suffit. A cette étape, la colle n’est pas indispensable. Je n’ai mis qu’une petite goutte de colle vinylique sur les tenons.

Photo 2497 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, les murs intérieurs. Source : letraindemanu.fr

Les longs murs sont passés au Gesso avec un rouleau en mousse fine… Le Gesso est une peinture épaisse qui va permettre de masquer un peu les mortaises. Les petits murs sont peints avec une acrylique blanche au pinceau plat à poils souples.

Je profite de cette étape peinture pour peindre en blanc la face interne des quatre murs principaux de la bâtisse ainsi que les plafonds. L’application se fait au rouleau mousse pour éviter les coulures par les fenêtres et les mortaises des planchers. J’espère juste que je n’ai pas débordé sur les parties extérieures bien que j’ai fait des repères au crayon à papier lors d’un montage à blanc. Je laisse sécher une journée, puis je passe une seconde couche.

Photo 2498 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, les murs intérieurs. Source : letraindemanu.fr

Peinture des façades

• A cette étape, on a besoin de : Peintures acryliques couleur à votre votre choix pour les façades en bois, Gesso blanc pour les soubassements béton, alcool à 70° pour dilution, pinceau plat à poils souples, rouleau mousse fine, petit pot hermétique, scotch de peintre.

Le chalet comprend un rez-de-chaussée en soubassement béton : c’est la partie lisse des façades. Selon la notice, ces parties sont à recouvrir d’un carton blanc fourni, cartons que je ne vais pas utiliser. Les étages, eux, sont en bois : c’est la partie gravée des façades. Différentes options s’offrent à vous pour cette partie en bois : soit on laisse à l’état naturel, soit on vernit, soit on peint. J’ai choisi de peindre avec un mélange de peintures acryliques Amsterdam : terre ombre brûlée 409 + blanc de titane 105 pour obtenir une ocre claire légèrement diluée à l’alcool à 70°, appliquée au rouleau mousse fine. Je passe deux couches à une journée d’intervalle. On peint également les extrémités des poutres longitudinales. Le reliquat du mélange a été conservé dans un petit pot hermétique pour d’éventuelles retouches ultérieures.

Lorsque tout est bien sec depuis une une journée, je pose du scotch de peintre sur les façade bois. Puis j’applique du Gesso au rouleau mousse fine sur les soubassement béton. Deux couches à une journée d’intervalle.

Photos 2499 et 2500 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, peinture des façades. Source : letraindemanu.fr

Fenêtres et vitrages

• À cette étape, on a besoin d’un couteau X-Acto avec une lame 11 (pointue) neuve, colle vinylique et petit pinceau pour appliquer la colle, colle permanente en bombe, petite pinces brucelles.

J’ai été une nouvelle fois confronté à la problématique de la salissure du Rhodoïd. Ce n’est pas spécifique à la marque Bois-modélisme mais commun à tous les vitrages de ce type. J’ai nettoyé les vitres, toujours en grappe, avec une compresse d’alcool à 70°. Puis les vitres sont dégrappées par tranches de 10 unités, nombre qui correspond à une rangée de fenêtres.

La grappe de fenêtres est posée sur la face extérieure, puis je dépose du papier publicitaire pour ne laisser apparaître que le dos d’une seule rangée de 10 fenêtres. Je pulvérise de la colle en bombe. Avec les pinces brucelles, je dépose ensuite les vitrages un à un sur les fenêtres. Ces dernières sont ensuite dégrappées. A ce stade, le vitrages sont déjà sales. Rien de dramatique, mais en photo macro on verra des traces. Dans mon cas, la saison hivernale justifiera ces vitres un peu sales.

Pour les fenêtres suivantes, j’utilise donc une autre méthode : je pose les fenêtres sans vitrage puis je colle à l’arrière une plaque complète de Rhodoïd qui couvre tout l’intérieur, collée avec de la colle Faller pour matière plastique.

Pour le collage des fenêtres, avec ou sans vitrage : avec un pinceau, je dépose un peu de colle à bois sur le haut et le bas des encadrements de fenêtres par l’arrière de la façade. Le mur est ensuite posé à plat, façade extérieure au dessus. Les fenêtres sont insérées par l’extérieur puis enfoncées délicatement avec un petit bout de carton plume de section carrée : il faut absolument éviter de briser les croisillons.

Photo 2501 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme. Vue, sur l’intérieur de la façade avant. Les vitres posées selon la notice en bas et avec une plaque complète de Rhodoïd en haut. Source : letraindemanu.fr

Les poutres longitudinales

• À cette étape, on à besoin de papier de verre grain fin, couteau X-Acto, gros cutter.

Les 3 poutres sont identiques.

Si la poutre centrale s’insère très bien, les poutres latérales m’ont posé des soucis, car installées selon la notice, elles sont plus hautes que les pans de murs, ce qui surélève les demi-toits sur les murs latéraux. Soit il y a un soucis de conception, soit je n’ai pas compris le montage. J’ai donc sectionné les extrémités pour obtenir 2 poutres et 4 extérieurs. Ces derniers sont mis de côté.

Photos 2502 et 2503 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, la problématique des poutres longitudinales latérales. Source : letraindemanu.fr

Les tenons en bas de chaque extrémité sont coupés pour que le dessus de la poutre soit au niveau haut de la pente. Ensuite, chaque poutre est poncée au papier de verre, en oblique, pour obtenir la pente du toit. Les poutres latérales sont ensuite collés à leur place, la poutre centrale est retirée et sera fixée plus tard afin de pouvoir poser le chalet sur sa face arrière pour poser proprement les balcons.

Photo 2504 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, la problématique des poutres longitudinales latérales. Source : letraindemanu.fr

Les volets

À cette étape, on a besoin couteau X-Acto avec lame 11, colle permanente en bombe, pinces brucelles, bombe de peinture.

Les reliefs des volets non dégrappés sont posés à plat sur leur face extérieure. Avec du papier publicitaire, on masque 3 rangées, puis on pulvérise de la colle en bombe. On dégrappe un relief que l’on pose ensuite sur un volet avec les pinces brucelles. Il faut être méticuleux car c’est du one shot. On répète les opérations autant que nécessaire.

A ce stade tous les volets, encore en grappe, ont reçu leur relief. Je peins les volets avec une colle en bombe, couleur vert foncé pour trancher un peu avec la façade. Un marron foncé aurait pu convenir également.

Photo 2505 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, assemblage des volets. Source : letraindemanu.fr

Une fois secs, les volets sont dégrappés à la lame 11 puis mis en place. Ils sont fixés avec un peu de colle vinylique appliquée au pinceau au dos des volets. Avec seulement 22 paires, on ne peut pas équiper toutes les fenêtres. J’ai privilégié les étages 1 et 2 sur les faces visibles du spectateur.

Les toits

À cette étape, on a besoin : peinture grise, rouleau mousse fine.

La toiture se compose de deux éléments. Je décide de les peindre en gris bleuté : 50% blanc de titane + 25% noir de mars + 25% bleu outre-mer. Pour un gris ardoise, j’aurais du le foncer un peu plus. Peu importe, mon toit sera recouvert de neige, seule la base des cheminées sera visible. On applique deux couches fines pour ne pas masquer la gravure.

La face interne des toits : je peins à l’ombre brûlée non diluée.

Les balcons

À cette étape, on a besoin : couteau X-Acto lame 11, peinture en bombe marron, colle cyanoacrylate Colle21. Cette étape nécessite de la minutieuse les pièces sont fragiles. Attention, les deux balcons sont différents.

J’ai tout peint à l’ombre brûlée au pinceau plat. Une peinture en bombe (marron foncé) est préférable.

Chaque balcon comprend : un plancher en forme de L, une grande rambarde, une rambarde moyenne, et deux petites aux extrémités, une couvertine (le dessus de rambardes). Les pièces sont dégrappées puis les ponts de découpes sont poncés sur sur papier de verre grains fins.

La couvertine est posée à l’envers. La colle 21 est appliquée au cure-dent puis la grande rambarde y est collée. Attention aux losanges qui doivent être coté couvertine puisqu’on est à l’envers !

Photo 2506 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, assemblage des balcons. attention, on travaille à l’envers. Source : letraindemanu.fr

On fait de même pour la rambarde moyenne, puis les rambardes d’extrémités. Il faut bien s’appliquer pour que les barrières soient bien au centre de la couvertine. Ces pièces fines peuvent en effet se gondoler lors de manipulations. Rambardes et couvertine sont alors peintes à la peinture en bombe. Le plancher peut éventuellement être peint avec une teinte différente.

Les rambardes sont ensuite collées sur les planchers.

On installe d’abord le balcon du 2e étage. Il faut l’insérer par le bas. Le bas de porte sert de repère pour la hauteur de pose. Il suffit ensuite de repérer les gravures de façades pour l’horizontalité. Le collage se fait à la cyanoacrylate Colle21 appliquée sur la façade au cure-dent.

Pose de la toiture

Les deux demis-toits sont collés à la cyanoacrylate Colle21.

Faîtage, chéneaux et cheminées

À cette étape, on a besoin : couteau X-Acto lame 11, lame de gros cutter, colle cyanoacrylate Colle21.

On découpe les différentes pièces de la grappe grise (et non en carton blanc comme indiqué par erreur dans la notice). Ce gris métal est du plus bel effet.

Les chéneaux sont les gouttières latérales. Il fait les plier dans le sens de la longueur pour obtenir un U. La pliure se fait sur le dos d’une grande lame de cutter (coté non coupant).

Les tuiles de faitages sont pliés en V en leur milieu.

Ces pièces sont collées à la cyanoacrylate Colle21 déposée au cure-dent.

Les deux cheminées, composées chacune de deux pièces, sont assemblées, peintes en gris, patinées en noir avec de la terre à décor sur les parties hautes, puis collées à l’endroit de votre choix.

Photo 2507 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, toiture. Source : letraindemanu.fr

Chalet enneigé

Mon chalet sera présenté en version hivernale. J’applique une couche de colle à neige Noch 61138, en laissant un espace autour des cheminées. j’en applique aussi sur le dessus des couvertines. Cette colle facilite d’adhérence de la future pâte à neige.

Une fois sèche, j’applique la pâte à neige Noch 08752 avec des spatules : je débute des chéneaux pour remonter vers le faitage. Autour des cheminées, j’applique la pâte au pinceau plat avec une couche beaucoup plus fine. J’applique un peu de pâte irrégulièrement sur les chéneaux, au pinceau.

Toujours avec le pinceau, je dépose un peu de pâte sur les couvertines, de façon irrégulières puisque les résidents l’auront en partie retirée en s’appuyant sur la rambarde.

Photos 2508 à 2510 : le chalet des Grisons en Ho produit par Bois-modélisme, version hiver. Source : letraindemanu.fr

A ce stade il me reste encore quelques finitions : appliquer une seconde couche de peinture sur les tranches, poser les conduites d’évacuation d’eau pluviale, poser les extrémités des poutres latérales et concevoir l’éclairage intérieur arrivé à Noël. Cette étape fera l’objet d’un nouvel article à venir.

En conclusion

Le « chalet de Grisons » proposé par Bois-modélisme est un joli produit qui conviendra tant pour un module montagnard qu’un paysage moins accentué. Il convient à tout modéliste même débutant à condition de disposer du matériel cité dans l’article.

J’ai aimé

– l’originalité du modèle et ses volumes généreux ;
– la qualité du produit : matériaux et gravure ;
– la facilité de montage ;
– le principe de l’aménagement intérieur (non testé avec éclairage)
– la notice de montage sur 8 pages avec photos de belles dimensions ;
– son rapport qualité / prix.

• J’ai regretté

– la pose des poutres longitudinales latérales : soit il y a une erreur de conception, soit quelque chose m’a échappé sur la notice. Mystère.
– une notice erronée (couleur du carton de faitage)
– des pièces manquantes (44 volets au lieu des 88 annoncés dans la notice)
– l’absence de suggestions pour la mise en peinture et la patine.

Emmanuel
Cet article ne revêt aucun caractère publicitaire. Il a été rédigé en toute indépendance éditoriale sur la base d’un exemplaire acheté auprès du fabricant.

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Tutoriel très bien fait, comme à l’accoutumé :slight_smile:

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Je vous souhaite une très belle année 2022.

Puisse-t-elle vous apporter joies familiales, réussites professionnelles
et épanouissement dans notre passion ferroviaire.

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Merci Manu, bonne et heureuse année à toi aussi.

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