La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

Super Manu :cheers:

En plus c’est vraiment une très belle machine.

Bonjour Emmanuel,

Merci de ton sympathique commentaire sur la digitalisation de ta loco mais comme tu t’en souviendras, c’était mon souhait de contribuer au développement de la CIC en retour de l’aide que tu m’apportes sur le Réseau du Céou. Donc je suis vraiment heureux de modestement contribuer à ton projet.

Pour cette loco je pense cependant que tu aurais avantage à la patiner pour en augmenter le réalisme. Une autre manière de lui donner un coup de neuf supplémentaire à la suite de sa récente GRG :lol!: mais je te laisse seul juge !

Bonjour les amis,

Oui, je commence à réfléchir à une patine de cette loco. Si j’ai déjà patiné quelques wagons, je n’ai jamais patiné de loco. Celle ci pourrait être une bonne occasion de franchir le pas.Mais je cherche des photos couleurs et ce n’est pas évident d’en trouver. En plus, vous remarquerez que le précédent proprietaire a déjà repeint cette machine, ce qui ne facilitera pas le travail. Je cogite.

Manu

Bonjour Manu,

J’ai une vapeur 232 TC. 3117 « patiniert » par Marklin, veux tu des photos ?

Voici qui devrait grandement t’aider :wink:

picclick.fr/X0750-Spur-I-KISS-Dampflok-BR-38-3637-232222969613.html

avec plaisir

merci Vincent

Bonsoir Manu,

je ne met qu’une photo sur ton post pour ne pas encombrer, je t’envoie les détails par mail.

C’est une patine d’usine, le flash accentue un peu le blanc (et les fils jaunes …)

Bonsoir Philippe,

J’ai eu cette loco dans ma vie antérieure de modéliste. De mémoire, elle valait 2000 Frs de l’époque, dans les années 90’. Belle pièce !
J’ai bien reçu ton compléments de photos sur la 232 et t’en remercie.
Cà y est, j’ai commencé la patine de ma première loco… je me suis lancé, en espérant que ce ne soit pas trop foireux.
Affaire à suivre donc.

merci de ta contribution
Manu

[size=200]Un wagon atelier “VB[/size]” pour la compagnie

Patine (wagons)

logo tuturiel.png

Épisode 153 - Le retour de la Br 38 de sa grande révision générale pourrait être l’occasion de me lancer dans ma première patine d’une locomotive à vapeur. Je décide donc de réaliser un wagon atelier pour me refaire la main après quelques semaines de pause dans mes travaux de patine.

Lors de ma récente visite chez Christian, ce dernier m’a non seulement offert une 230 F (ex-P8), mais également deux wagons couverts Märklin. L’un d’eux est un peu abîmé puisqu’il manque une main d’atteleur d’un côté et l’échelle d’accès de l’autre. Il pourrait donc parfaitement convenir pour me confectionner un wagon atelier du service «* Voies et Bâtiments* ». Ces wagons sont souvent des véhicules usagés voire déclassés du parc commercial et sont destinés à vivre une seconde vie de labeur, consacrée à des missions bien moins prestigieuses d’entretiens ponctuels et de petits travaux sur le réseau.

Sur une modeste ligne comme celle de la CIC, un tel wagon atelier pourrait être accompagné d’un ou deux wagons plats pour transporter une petite pelleteuse, des traverses, du ballast, du sable et d’une manière générale tout ce qui est utile à l’entretien des voies et des bâtiments.

La première étape de cette séance consiste à fouiner sur le net à la recherche de photographies couleur de wagons couverts semblables, à défaut d’être identiques. Il faut en effet trouver un modèle qui nous inspire. Le wagon ci-dessous, extrait du site Dybas.de me convient et va me servir de modèle.


[size=85]Photo 822 : Wagon couvert type G210 de la DB. Source : Extrait du site Dybas.de[/size]

Le wagon est ensuite démonté afin de séparer la caisse du châssis et les essieux sont retirés.

Les retouches de peinture

Il est à noter que la ligne de la CIC est exploitée en « point-to-point » (terminus à terminus) sur un ensemble modulaire en «* tour de pièce* ». Cela a son importance car, de fait, c’est toujours la même face des véhicules qui est visible, locomotives comprises puisqu’il n’y a pas de pont tournant en bout de ligne. Pour les travaux de peinture, il est donc possible de toujours commencer le travail par la face qui ne sera pas visible. Ça laisse une chance de se récupérer en cas de loupé.

Pour mémoire, je travaille à la peinture acrylique Pébéo™ diluée à l’alcool médicinal à 70°, qui s’évapore plus vite que l’eau et donc diminue les temps de séchage.

Sur la palette, je fais des mélanges d’ocre rouge et d’ombre naturelle à différentes concentrations pour obtenir des teintes variées qui vont me permettre de faire des retouches de peinture sur la caisse en différents endroits, en s’inspirant de la photo du wagon réel. Ces retouches sont le fruit des réparations subies au fil du temps, la palette de couleurs est donc assez large : de l’ocre rouge au rouge brique en passant par le brun rouge, voire du gris et du noir.


[size=85]Photo 823 : Wagon couvert Marklin avant patine. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Les volets d’aération sont teintés d’une couleur sombre.

Je profite de cette occasion pour recouvrir le sigle « DB », le wagon n’appartenant plus à cette compagnie allemande mais à la CIC. Je voulais apposer un marquage « CIC » avec des lettres en transfert à sec (marque Décadry™), mais je n’en ai trouvé ni chez Zodio™ ni chez Truffaut™.

La pose des décalcomanies

Il s’agit d’une planche de décalcomanies référence 319 de l’Atelier CJ Modèls «* Marquages pour wagons de service époque III* » achetée 4€ à l’expo de Gennevilliers (tarif expo, généralement moins cher que le tarif en ligne). La planche permet de traiter une quinzaine de wagons (plats, couverts, tombereaux, trémies, citernes et ex-voyageurs). ACJM propose de nombreuses planches à des prix bien plus raisonnables que celles d’Haxo Modèle (utilisées pour mes citernes de combustible traction).

Les marquages sélectionnés sont découpés au ciseau fin (le cutter risque de les abîmer), au plus près du lettrage. Le marquage « wagon atelier » est coupé en deux pour une apposition sur deux lignes.

La décalcomanie est trempée une dizaine de secondes dans de l’eau minérale (éviter l’eau du robinet car trop calcaire). Toujours sur son support, ce dernier est posé à son emplacement. Le support est ensuite retiré avec une pince à épiler, la décalcomanie étant maintenue en place avec un coton-tige. C’est “LE” moment délicat, car il faut que le marquage soit rectiligne. En cas de loupé, une lame de cutter fine peut être glissée sous la décalcomanie pour la redresser. Lorsqu’elle est en place, je fais rouler un coton tige sur le marquage pour retirer les bulles d’air et absorber l’excédent d’eau. On ne frotte pas, sinon c’est la destruction assurée.

Il faut laisser sécher trois à quatre heures à température ambiante, puis on applique un voile de vernis mat en bombe pour les protéger. Nouvelle période de séchage pendant quelques heures.
**
Le jus « crasse »**

Ce jus « crasse » est obtenu avec tous les nettoyages des pinceaux lors des nombreuses séances de peinture précédentes. Il faut bien le diluer à l’alcool à 70° pour qu’il n’ait pas un grand pouvoir couvrant. D’une teinte plus subtile, il permet ainsi de mieux maîtriser le voile appliqué sur l’ensemble de la caisse et du châssis. Il est important de bien attendre avant de passer la couche suivante, car la peinture fonce en séchant. Prudence donc.

J’ai personnellement appliqué deux couches. Les décalcomanies sont couvertes de ce voile à cette occasion pour vieillir les marquages.

Le châssis reçoit également deux couches de ce jus « crasse »

Les barres de renforts

J’applique ensuite une noisette d’ombre naturelle très diluée dans l’alcool à 70° sur les renforts de caisse, les grilles porte-inscriptions, les poignées de portes et d’une manière générale sur les reliefs et dans les creux. C’est à ces endroits que les saletés s’accumulent.

J’applique deux couches.

**Le châssis **

Le châssis a déjà reçu deux couches de jus « crasse » lors des étapes précédentes.

J’applique maintenant deux couches de terre de Sienne naturelle très diluées. On laisse sécher. Le châssis est ensuite traité avec des terres à décor selon la même méthode que sur mes wagons précédents. Le tout est fixé par un voile léger de vernis mat en bombe.

Le résultat est assez probant.


[size=85]Photo 824 : Wagon couvert Marklin après travaux de patine. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Me voici en possession d’un joli wagon atelier pour ma compagnie.

Emmanuel

[size=200]Ma première patine d’une locomotive à vapeur (1/2)[/size]

logo tuturiel.png
Patine (locomotive)

Épisode 154 - J’ai enfin décidé de franchir le pas en me lançant dans la patine d’une première locomotive à vapeur. Retour d’expérience de cette opération réalisée sans aérographe et donc accessible au plus grand nombre.

Ceux qui suivent mes aventures depuis avril 2017 le savent : dans ma première vie de modéliste (1975/2000), possesseur d’une belle collection essentiellement Märklin, je n’ai patiné aucun de mes matériels roulants, de peur de décôter leur valeur. Pour autant, je bavais d’envie devant les belles réalisations de mes petits camarades. Dans ma seconde vie ferrovipathe, j’ai donc décidé de ne plus me soumettre à la dictature de la " collectionnite " et de valeurs financières, somme toute très subjectives, et de me faire plaisir. Il n’est bien sûr pas ici question de relancer l’éternel débat " weathering or not weathering ? " mais simplement rappeler que notre hobby est avant tout un plaisir. S’enfermer dans des normes basées sur l’argent comme je l’ai fais dans ma première période nuit finalement à notre épanouissement.

letraindemanu (825) patine d’une locomotive à vapeur P8 DB.jpg
[size=85]Photo 825 : Patine d’une locomotive à vapeur. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Il y a lieu toutefois de souligner l’importance de la patine du matériel roulant s’il évolue dans un décor lui-même patiné et réaliste. Dans le cas contraire, la discordance est vraiment frappante, voire choquante.

Avant de me lancer dans cette aventure palpitante, j’ai commencé par me faire la main sur des wagons de marchandises. Cela permet d’appréhender les techniques et d’apprivoiser les dosages de peintures. Je vous invite donc à vous y reporter puisque je vais utiliser les techniques qui y sont décrites.
**
■ Des photos modèles **

Comme pour les wagons, je pars à la recherche de photos couleur d’une locomotive de même série, une P8. Autant le dire, ce n’est pas toujours aisé, en particulier pour les locomotives à vapeur, car bien souvent il s’agit de pièces de collection parfaitement rutilantes. Bref tout le contraire de ce que l’on cherche. Quant aux locomotives en service, les photos sont généralement en B&W, pas très pratique pour décoder les subtilités des teintes.

Sur le net, j’ai tout de même réussi à dénicher deux photos de P8 dans un état assez usagé qui correspondent bien à l’état que je souhaite obtenir. Sur la ligne de la CIC, dans les années 50/60, le matériel de la compagnie est d’occasion et est destiné à des mouvements essentiellement de manœuvres. Pas de service prestigieux donc, mais des roulements de trains de marchandises essentiellement et de rames de services.

La première photo est extraite du site hiveminer.com, photothèque que je vous invite à visiter.


[size=85]Photo 826 : Une P8 allemande en état d’usage. Photo extraite du site hiveminer.com[/size]

La seconde est d’un auteur inconnu.


[size=85]Photo 827 : Une locomotive à vapeur allemande type P8. Auteur inconnu[/size]

■ Démontage du modèle

Ma locomotive est un modèle Märklin déjà assez ancien : Le tender est vide de toute électronique et son attelage amovible est à goupille inversée. Il se sépare donc très facilement de la locomotive.

Le tender est démonté : je ne garde que la caisse, les bogies sont mis de coté.

La caisse de la loco est démontée et son châssis mis de coté.
**
■ Peinture antérieure**

Particularité de cet exemplaire : j’en suis au moins le troisième propriétaire et l’un des précédents a certainement voulu la franciser en peignant en noir tout le châssis, les roues et les enjoliveurs des bogies du tender. Cela a été fait probablement avec de la peinture Humbrol non diluée, ce qui a empâté certains détails. C’est crado.


[size=85]Photo 828 : La locomotive type P8 Märklin 3098 dans l’état où je l’ai reçue. Photo 829 : Un des enjoliveurs d’un bogie avant traitement. Sources : letraindemanu sur Canalblog[/size]

J’ai voulu commencer par nettoyer les enjoliveurs du tender avec une brosse rotative montée sur la Drémel. Mauvaise idée ! C’est une pièce en plastique. La brosse a usé un certains nombre de détails. J’ai donc décidé d’un autre moyen, par bain chimique dans du diluant Humbrol. Après quinze minutes et un bon nettoyage avec une brosse à dent dédiée, la plupart de la peinture noire a disparu. Il reste des traces, dans les recoins principalement, ce qui n’est pas incompatible avec les résidus de crasses qui s’y accumulent justement dans la réalité.

La caisse de la locomotive, qui n’a pas été repeinte, est nettoyée à l’eau chaude savonneuse.

■ Premières couches de peinture

Le travail sur la caisse de la locomotive commence par l’application d’une première couche de jus " crasse ", ce jus issu du nettoyage de mes pinceaux et des restes de dilutions lors de mes séances de peintures précédentes. Le tout est très dilué à l’alcool médicinal à 70°. Si vous ne possédez pas un tel jus " crasse ", vous pouvez en fabriquer en diluant 3/4 de noir mat, 1/4 de blanc de titane et 1 noisette de terre de sienne naturelle.

Plus le jus est dilué et plus on travaille avec des nuances subtiles faciles a maîtriser. Toujours attendre le séchage complet avant d’appliquer la couche suivante car la peinture fonce au séchage.

Toute la caisse est traitée, y compris la face avant, la cabine et et son intérieur.


[size=85]Photo 830 : Première couche de jus " crasse " sur la P8 Märklin 3098. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Lorsque le résultat obtenu est satisfaisant, on pulvérise un voile de vernis mat en bombe à une quinzaine de centimètres. Ce voile va faciliter l’accoche ultérieure des terres à décor.

La caisse complète du tender est traité de la même façon.

■ Terres à décor

On applique de la terre à décor (TAD) blanche partout où l’eau coule et laisse des traces de tartre.

De la terre à décor méxico foncé est appliquée au niveau de la caisse, là ou peut se développer de la rouille : corps de chaudière, cheminée, platelages, traverse porte-tampons, …

Puis j’applique généreusement de la TAD " noir poussière " à peu près partout. Y compris l’intérieur de cabine et même les personnages déjà en place.

Pour le charbon dans le tender, n’ayant pas de vrai charbon à disposition, j’ai pilé du charbon de bois pour en faire une poudre noire travaillée comme une TAD. J’a également appliqué cette TAD “maison” sur la locomotive de la cheminée à la cabine.

Le tout est fixé avec un léger voile de vernis mat. Attention à ne pas avoir la main lourde sur le vernis, sinon tout le travail de la TAD sera anéanti. Pas d’inqiétude toutefois : si cela arrive, il suffit de recommencer.

A la fin de cette première étape, voici le résultat :




[size=85]Photos 831 à 833 : La locomotive série P8 de la DB, référence Märklin 3098 patinée. Il reste à traiter les chassis et les roues. Sources : letraindemanu sur Canalblog[/size]

A ce stade, s’il n’est pas possible de revenir totalement en arrière, mais des retouches peuvent être effectuées à la TAD. Si vous avez des remarques ou suggestions en ce sens, n’hésitez pas à m’en faire part.

***A suivre : *Le châssis et les roues.

Emmanuel

Superbe résultat Manu :cheers:

merci Vincent. Je suis sur le châssis et les roues. A suivre donc.

Manu

C’est bien Manu, très bien… :sunglasses:

Pour ma part quand je patine(ais) c’est sur la glace ou la rivière trop rarement gelée… :scratch:
:albino:

Bonsoir Manu,

:silent: , je vais mettre ma petite contribution , qui je pense te sera d’une bonne aide visuelle :wink:

:drunken:

Waaouuuhh. Vivement les derniers détails …

Quelle misère de voir cette BR 62 dans cet état !

… Et la “patine” selon Märklin :

http://www.3rails.fr/forum/download/file.php?id=15276&t=1

:laughing: :laughing: :laughing:

Il n’y a pas à dire, ils savent y faire chez Märklin !

Bonne soirée à tous

merci pour la suggestion, mais la mienne devrait être un peu moins usagée tout de même ! Car cette 62 parait en bien mauvais état et ne doit plus rouler (au moment de sa photo). A la CIC, le matériel est agé mais en état de fonctionner.

Tu as bien raison, c’est bien triste.

bonne soirée
Manu