La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

[size=150]Préparation du fond de décor[/size]

Épisode 25 - Le fond de décor est un élément à part puisque de sa réussite dépend la qualité scénique du module tout entier. Il ne faut pas se louper.

Dans la version originale de “La rue de Suède”, Yann Baude utilise des techniques photographiques pour dérouler un fond de décor cohérent qui apporte une réelle profondeur à son oeuvre. Forte de cette réussite, les éditions Loco-Revue éditent d’ailleurs dans la foulée ce panorama à l’attention des modélistes qui souhaitent s’inspirer du module original. Malheureusement, ayant augmenté la longueur dans mon projet, cette publication n’est plus adaptée car trop courte.

Si la conception même du fond ne me rebute pas, il ne s’agit somme toute que d’un travail minutieux de montage photographique, les tirages d’essai s’annoncent compliqués n’ayant pas d’imprimante adéquate pour un tel format. Et le tirage définitif sur papier photo mat m’obligerait a faire appel à un onéreux laboratoire pour un fond de plus de 265 x 40 cm. Enfin, n’ayant à ce stade encore aucune idée de l’emplacement des futurs bâtiments, il semble difficile de travailler un fond qui soit raccord.


[size=85]Photo 82 : le module nu, vu ici au tout début du projet. Source : © letraindemanu[/size]

Un fond de décor peint

Pour toutes ces raisons, j’opte donc pour un fond de décor peint : Moins onéreux et plus facilement adaptable à mes futures constructions.

La première étape est de disposer d’un fond lisse et doux comme une peau de nourrisson. Ayant opté pour un support issu d’un fond d’armoire, mon support est donc parfaitement adapté. Si besoin, il faut préalablement masquer les têtes de vis avec un peu d’enduit puis poncer.

Pour ces travaux, je vais utiliser de la peinture acrylique de marque Pébéo. Cette marque est réputée pour la qualité de sa texture et de ses teintes. Pour ma part, j’ai travaillé aux pinceaux-brosse de 25 et 37 mm. Il va de soit que toute la partie “voies” est masquée sous des protections en papier journal. Le module est ensuite basculé d’un quart de tour, le fond de décor se trouvant ainsi en position horizontale.

La première phase consiste donc à recouvrir tout le fond de décor et les montants latéraux d’une couche de blanc de titane diluée à 50% d’eau. Après séchage, et ponçage avec du papier de verre 120, j’ai appliqué une seconde couche cette fois diluée dans 25% d’eau. Cette méthode permet une répartition homogène de la peinture sans trace disgracieuse. A cette étape donc, mon fond présente une belle sous-couche blanche.


[size=85]Photo 83 : Le module de la “Z.I. Nord” a reçu sa préparation au fond de décor. source : © letraindemanu[/size]

Quelles teintes ?

J’aborde là un aspect un peu suggestif puisqu’il s’agit de définir le type de ciel que je souhaite reproduire. Si l’on observe de nombreuses photographies, il faut bien se rendre à l’évidence, le ciel tout bleu ça n’existe pas. Dans un environnement urbain comme le mien - en réalité comme sur mon module - on constate plus un dégradé de blanc laiteux vers différentes nuances de gris en fonction de l’enuagement. Il n’y a parfois pas de bleu du tout.

Je démarre du coté “sol du module” en appliquant un blanc de titane 118 auquel j’ajoute avec parcimonie un peu de gris velours 120. Les dosages se font délicatement sur la palette. Il est plus facile d’assombrir par la suite que d’éclaircir. Je fais une première passe de ce blanc legèrement grisé sur la moitié basse du panneau, la moitié supérieure étant recouverte de blanc pur. Il faut ensuite attendre le séchage complet pour avoir le rendu définitif de cette couche.


[size=85]Photo 84: Le module de la “Z.I. Nord” a reçu sa préparation au fond de décor. source : © letraindemanu[/size]

En fonction du résultat obtenu, la couche suivante sera ajustée en conséquence. Personnellement, j’ai conservé la teinte obtenue avec un très léger gris. Il me sera ainsi plus facile par la suite d’assombrir par endroits en fonction de la position et de la forme de mes bâtiments en bas-relief, voire peut-être de travailler avec des gels et mortiers pour donner du relief.

La partie supérieure du fond est travaillée selon la même méthode avec du bleu azur 205.


[size=85]Photo 85 : Le module de la “Z.I. Nord” a reçu sa préparation au fond de décor. source : © letraindemanu[/size]

Le résultat obtenu au final me convient assez bien, en particulier le dégradé gris/blanc/bleu. Ce fond me permet ainsi de mieux appréhender le décor général du réseau et son contenu tout en me laissant une belle marge d’adaptation lorsque mes bâtiments en bas-relief auront été construits et mis en place.

Ce fond de décor ne m’aura coûté qu’une trentaine d’euros de peintures.

Emmanuel

[size=150]Hommage : 41 ans de bonheur avec le train[/size]

Épisode 26 - En ce jour du treizième anniversaire de la disparition de mon père, je souhaitais rendre ici hommage à mes parents trop tôt disparus. Un billet qui a toute sa place sur ce blog puisqu’ils sont à l’origine de ma passion pour le monde ferroviaire.

Depuis quelques semaines, je vous partage mon expérience de “La rue de Suède revisitée en Marklin digital” qui signe là mon retour dans le ferromodélisme après quinze années d’une abstinence autant brutale que forcée. Dans un contexte socio-économique personnel bien plus défavorable et contraint que lors de ma pratique précédente, j’espère pouvoir démontrer que notre hobby reste un loisirs distrayant et malgré tout accessible dès lors que l’on sait se fixer un cahier des charges réaliste.


[size=85]Photo 86 : L’auteur. Crédit : Planète+ / Planète Crimes Investigations.[/size]

Plusieurs d’entre vous ont d’ailleurs manifesté leur intérêt pour ce bien modique projet et je vous remercie ici pour vos encouragements amicaux, vos conseils avisés et vos suggestions constructives. Et c’est avec beaucoup d’humilité que je tiens compte, autant que faire se peut, de ces observations pertinentes pour choisir d’autres options, corriger des erreurs, rectifier des montages et finalement progresser au mieux de mes biens modestes moyens.

Après ce propos liminaire, je souhaite rendre ici hommage à mes parents qui m’ont permis de découvrir ce hobby il y a maintenant quarante-et-un ans.
**
Quarante-et-un ans de passion**

C’est au matin de Noël 1975 que mes parents m’offrirent mon premier train électrique (photo 87 ci-contre) J’avais alors dix ans. Quel ne fut pas mon émerveillement lorsque je découvris au pied du sapin un petit réseau bouclé en voie M monté sur une grande planche flocqué d’un vert improbable. Devant la gare, le modèle Neuvy de Jouef me semble-t-il, une imposante diésel Märklin V200 rouge et noire attendait que je lui donne le départ devant un signal aux grosses ampoules rouge et verte. Trois voitures voyageurs toutes en métal y étaient attelées : une 1ere classe bleue, une 2eme classe verte et une voiture restaurant rouge et crème.

Ce fut sans aucun doute mon plus beau Noël. En tout cas celui dont j’ai le souvenir le plus vivace.

Le train, que du bonheur

Avec ce cadeau luxueux - *Märklin était déjà à l’époque une marque emblématique et onéreuse *- mes parents ne se doutaient pas de la place qu’allait prendre le train dans ma vie. Et donc dans la leur. Très rapidement la petite cave de notre pavillon de la banlieue Est parisienne fut réhabilitée pour accueillir ce réseau… Et ses nombreuses extensions qui allaient en découler.

Avantage indéniable d’avoir une telle passion, d’autant plus quand on a la chance d’avoir été adopté par des parents aimants dans une famille aisée, c’est que tout le monde sait ce qui vous fera plaisir aux Noël et aux anniversaires. Revers de la médaille, quand je faisais une connerie, la punition était également vite trouvée : Punition suprême, privé de train électrique !

Toute mon enfance a été profondément marquée par cette véritable passion. L’abondance de l’époque me permit de me constituer un parc roulant conséquent et d’acquerir des accessoires luxueux, notament les grues motorisées, les ponts tournants et les rotondes pour abriter toutes ces locomotives.

[size=85]Photos 88 et 89 ci-dessus : Mon réseau en 1979 dans le pavillon de mes parents. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Si la cave était devenue une caverne d’Ali-baba ferroviaire, ma chambre n’était pas épargnée. Les revues - *époque où je pouvais acheter plusieurs titres chaque mois *- s’amoncelaient un peu partout, des livres sur les trains envahissaient les étagères, les posters décoraient les murs,… Sans parler des catalogues de toutes marques qui s’immiscaient partout. Finalement seules la cuisine et la salle de bain étaient épargnées de cette déferlente.

Mais le train n’avait pas qu’un impact sur notre espace de vie. Un peu plus âgé il eut même un retentissement sur nos sorties puisque beaucoup de destinations étaient choisies en fonction de leur attrait ferroviaire et en particulier sur la proximité de lignes touristiques. C’est ainsi que l’on s’étaient rendus au Chemin de fer de Pithiviers ou au Chemin de fer de Chinon-Richelieu (photo 90 ci-dessous). Même lors de nos voyages à l’étranger, le détour vers la gare la plus proche était programmé. Je me rappelle que mon père m’emmenait parfois le dimanche à la Gare de l’Est uniquement pour faire un aller-retour dans un train. De même, beaucoup de départs en vacances se faisaient en trains auto-couchettes. De ces années, j’ai conservé une mémoire olfactive particulière et le souvenir de mon inmanquable escapade à la librairie de la gare pour acheter les derniers Loco-revue et RMF que j’allais dévorer pendant la semaine de vacances.

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A mon adolescence, le train céda certes un peu de terrain face à ma vie sociale particulièrement active et mes conquêtes amoureuses. Pour autant, il résistait et conservait une place importante lorsque je rencontrais celle qui allait devenir mon épouse. Mais c’est là une autre aventure.


[size=85]Photo 91 : Une partie de la collection Marklin de l’auteur en 1990. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Je remercie mes parents de m’avoir fait découvrir un hobby qui m’a accompagné tout au long de ma vie et grâce auquel j’ai trouvé un épanouissement enrichissant sur les plans manuels, artistiques et intellectuels.

                  ***    A la mémoire de Gisèle et Jean-Bernard***

Emmanuel

1 « J'aime »

Grand merci, Emmanuel, d’avoir partagé la grande émotion de tes souvenirs enfantins.

Bonjour Manuel

Page nostalgie … passage émouvant de ce récit captivant et pleins d’enseignements.

Merci Manu

Merci Manu pour ce récit plein d’émotions
Jérôme

Épisode 27 - Le chemin de fer temoigne de l’activité humaine, des migrations régionales et de l’essor économique. Il accompagne le développement des territoires, rapproche les pôles d’attractivité et brasse les populations. Du 13 au 21 mai 2017, l’association “Noisy-le-Sec Histoire” vous invite à remonter le temps en proposant un focus sur la deuxième plus importante gare ferroviaire de l’Est SNCF.

Afin d’éviter les redondances, le contenu de cet article a été publié dans la rubrique “Manifestations ferroviaires en tous genre” sous le titre “Des machines et de hommes : Une expo sur la gare de Noisy-le-Sec” sous le topic :
[Des machines et des hommes : Expo sur la gare de Noisy-le-Sec)

letraindemanu (93) gare noisy-le-sec affiche exposition -276x374.png

Merci pour vos visites et vos messages de sympathie
A+
Manu

[size=150]Un abri de quai pour la halte “Z.I. Nord”[/size]

**Épisode 28 - Le quai de la halte “Z.I. Nord” étant construit, il est temps d’offrir un abri pour mes futurs passagers de la ligne. **

Pour rester dans l’esprit PLM initié par l’acquisition de ma petite 050 TA 23, mon choix se portait soit sur l’abri de quai “Saint-Julien” de Faller soit sur l’abri de quai PLM de PN Sud-Modélisme. Le premier est une maquette plastique traditionnelle, le second est en pierre synthétique et les deux sont dans la même gamme de prix. Celui de PN Sud-Modélisme avait ma préférence mais n’était disponible dans aucune des boutiques parisiennes que je fréquente. Les frais de port représentant un surcoût non négligeable pour un seul article, j’ai finalement opté pour le modèle Faller référence HO1110 acheté chez “Au Pullman” au prix de 26,30 €.

Préparation

La maquette comprend 27 pièces en plastique réparties en trois grappes de couleurs differentes, une planche de décoration et une plaque de Rhodoïde© pour les vitrages.


[size=85]Photo 100 : l’abri de quai “Saint-Julien” de Faller. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Pour améliorer l’aspect final, il faut réaliser une légère patine dont l’ntensité dépend bien-sûr du rendu souhaité. La halte de la “Z.I. Nord” est bien entretenue par la Compagnie Industrielle et Commerciale, la patine sera donc légère. De plus, il faut dès à présent prévoir l’éclairage intérieur (soquet d’éclairage à acheter en option). En effet, les maquettes plastique laissent passer la lumière à travers les murs par transparence. Il faut donc fabriquer un cache qui sera réalisé avec du carton-plume.

Fabrication du cache

En premier lieu, il faut dégrapper les pièces à travailler : Les murs (blancs), les parements de murs (beige) et le toit. Je supprime les ergots de dégrappage avec une petite lime et du papier de verre fin.

Je ne vais éclairer que la lampisterie qui se trouve à gauche. Je découpe dans du carton-plume© de 10mm de quoi recouvrir l’intérieur des quatre murs de cette pièce et un plafond. Dans le calcul des cotes, il y a lieu de tenir compte de l’épaisseur du carton. Toutes les découpes se font avec une lame de cutter neuve. Le plus délicat est de découper proprement l’entourage de la fenêtre.


[size=85]Photo 101 : La maquette en cours de montage. A gauche, on aperçoit le plafond du cache lumière en carton-plume©. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Patine et peinture

Toutes les pièces en plastique sont ensuite placées sur un plan de travail à peinture pour recevoir une fine couche de vernis mat en bombe pulvérisée à une vingtaine de centimètres en passages rapides. Il ne faut pas empâter les détails. Comme avec tout produit à solvant, il faut travailler dans un local bien aéré.

Le vernis sèché fera office de couche d’apprêt incolore. A partir de là, il faut être soigneux car tout retour en arrière sera impossible. Pour mémoire, on travaille toujours par couches successives, du plus clair au plus foncé.

Je commence par les parements de murs (grappe beige). J’utilise donc une terre à décor ocre clair qui va assombrir légèrement le beige d’origine. Avec un petit pinceau (un 6 par exemple), je dépose un peu de terre à décor en haut des murs et je l’étale du haut vers le bas. Il faut y aller vraiment en douceur par petites touches successives en faissant vraiment attention à ne pas créer de tâches disgracieuses. Il faut insister sous les fenêtres et au niveau des angles. Je recommande d’ailleurs de traiter en premier les cotés qui seront le moins exposés au spectateur. On répète l’opération jusqu’à obtention du rendu souhaité.

Pour les murs eux-mêmes, qui sont blancs, j’applique une terre à décor noire poussière. Là encore, du haut vers le bas, en insistant sur les joints ainsi que les cadres de portes et fenêtres.


[size=85]Photo 102 : L’abri de quai Faller en cours de montage. On remarque bien la transparence des murs. La patine n’est pas terminée, mais les portes et huisseries des fenêtres on été peintes en vert olive. Le banc recevra un peinture brun vieux wagon. Source : © letraindemanu sur Canalblog. [/size]

Pour le toit, je fais de même mais avec une terre à décor rouge brique, des tuiles faîtières vers les gouttières.

Si vous êtes satisfait de cette première étape, vous pouvez alors passer un voile léger de vernis pour fixer les pigments. Cela évitera d’abimer cette première patine pendant le montage. Attention, c’est une action irréversible.

Pendant qu’il sèche, je vais peindre quelques pièces. Les fenêtres et portes sont peintes en vert olive (Humbrol 86 mat achetée chez TET Décotrain), le banc en brun vieux wagon de chez ABE, et les gouttières en gris métallique.

Montage

Lorsque tout est bien sec, je peux entamer le montage. Les notices Faller sont bien faites et le montage ne présente pas de soucis particulier. Le collage se fait avec parcimonie avec une colle Faller Expert ou équivalente. Produit idéal puisqu’il dissoud légèrement le plastique en créant une sorte de soudure.

Avant le montage du toit, j’insère le cache-lumière qui est assemblé à la colle vinylique.

La suite du montage se réalise sans difficulté.

Nouvelle patine

Maintenant que la maquette est montée, je finalise la patine : terre a décor vert olive ou vert mousse sur les portes ; noir poussière sur les joints de tuiles, sur les huisseries et le banc, ainsi que les joints des pierres d’angle.

Mise en place des vitrages en rhodoîde (attention aux bavures de colle) et des rideaux issus de la planche déco. Si vous préférez, vous pouvez découper un store dans du papier Canson de couleur orange par exemple.

La plaque “lampisterie” issue de la planche déco est collée au dessus delà porte d’entrée gauche.

Lorsque tout est terminé, je passe un voile de vernis sur l’ensemble pour protéger la patine de la poussière.

Éclairage

Pour l’éclairage j’ai opté pour des soquets à leds Brawa 3401 (14-16V) achetés 2,5 € pièce chez “Les Cheminots”. L’un d’eux est inséré dans la lampisterie par le dessous, puis fixé avec un peu de colle cyano. Le câble est ensuite proprement fixé au Serflex© sous le plan de roulement en attendant son raccordement.

Finition

L’abri est fixé sur le quai à la colle vinylique.

Six petits Preiser avec leurs bagages attendent maintenant le passage de la première navette.


[size=85]Photo 103 : L’abri est en place. Il ne manque plus que quelques finitions. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Il me reste à fignoler la patine (entourages de fenêtres, entourages de toitures), planter de mauvaises herbes au pied du bâtiment, fixer les descentes d’eau, et confectionner les plaques informatives.

Emmanuel

Bonjour Manu, reportage très intéressant.
Il reste sur la Ligne Evian - Bellegarde que j’empreinte pour me rendre à mon travail ce type de bâtiment ex lampisterie et abri d’attente.
Je ferai des photos.

Bonne continuation
Jérôme

Bonjour Jerome,
Ce sera avec plaisir. Merci.
A+
Manu

Bonjour,

Pour éviter la transparence des parois lorsque les bâtiments sont éclairés de l’intérieur, je peins en noir mat puis en blanc brillant toutes les surfaces internes.

A plus
ROZ

Bonjour Roland,
Effectivement ta technique est plus simple.
Merci pour tex conseil et ton intérêt pour le sujet
A+
Manu

Bonjour Manu, bonjour à Tous
Voici les photos des lampisteries PLM actuelles en gare de Bons en Chablais ,Saint Julien en Genevois et Valleiry sur la ligne Evian a Bellegarde.
Il en subsiste d’autres dans des gares fermées comme Juvigny.

NB qualité photo médiocre prises depuis le train


Bonne journée
Jerome

Bonjour,

Je viens de découvrir et de parcourir.

Vous avez un très bon projet. Je vous souhaite beaucoup de plaisir.

Pascal :sleep:

Merci pour les photos Jérôme,
Je constate que sur la première, la profondeur est plus importante que les autres types de modèles avec un toit prolongé.
Et sur beaucoup, les pièces ont été murées. Une idée qui pourrait retenir mon attention sur une extension future.
Merci de ta visite et de ta contribution iconographique.
A+
Manu

Bonjour Pascal,
Merci pour tes encouragements et de ton intérêt pour ce fil.
Au plaisir de te revoir
A+
Manu

[size=150]Une route en cendres de cigarettes[/size]

Épisode 30 - Si ma Z.I. Nord est bien-sûr desservie par le rail, les Ponts et Chaussées viennent de construire une route pour permettre le cabotage routier de proximité. Des cendres de cigarettes ont été recyclées à cette occasion.

Fumer est dangereux pour la santé, c’est bien connu. Donc ici, point question de vous inciter à sombrer dans ce vice néfaste tant pour votre organisme que pour votre portefeuille, mais plus de recycler les cendres de cigarettes d’un ami fumeur pour construire, ou plutôt patiner, une chaussée dans la zone industrielle.

Une route à moindres frais

Dans l’esprit d’un modélisme à moindre coût, je n’utilise pas pour ma route de produits tous prêts du commerce spécialisé, mais je recours au Carton-plume© comme je l’avais fait pour mon quai (voir épisode 23).


[size=85]Photo 105 : Le carton-plume est un matériau de choix pour réaliser une route dans la zone industrielle. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Je commence à réaliser une matrice en fiche bristol, afin de définir les côtes avec précision. En effet, ma route est en biais et va sectionner le rail à trois reprises. J’ai défini la largeur hors tout de la voirie à 10cm. Puisque les trottoirs feront chacun 2cm (1,74 m réel, soit la largeur de deux fauteuils roulants), la chaussée utile sera de 6cm (soit 5,22 m réel).

J’utilise donc du Carton-Plume© de 10mm, pelé uniquement coté asphalte. Pour peler le Carton-plume, il faut délicatement insérer une lame de cutter entre la feuille de papier contrecollée et le polystyrène. Puis soulever et tirer délicatement le papier en maintenant à plat le polystyrène avec une chute de plastique plane.

Dans un premier temps, j’avais envisagé de calculer la longueur en amenant le Carton-plume© jusqu’à la face externe du rail, en desépaississant le Carton-plume© sur les traverses. Malheureusement, c’est une matière fragile et les résultats obtenus n’étaient pas convainquants. J’ai donc decidé de calculer les longueurs jusqu’aux bords extérieurs des traverses et de rajouter ensuite une bande de papier Canson 224gr pour que ma route atteigne le flanc extérieur des rails.


[size=85]Photo 106 : La route et sa jonction au niveau des rails. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Lorsque les matrices en bristol sont établies aux côtés exactes, je m’en sert pour délimiter mes sections de routes dans le Carton-plume©. La découpe se réalise avec une lame neuve et une règle plate métallique, sinon on court le risque de déchirures disgracieuses. Mes sections de route sont ensuite posées de part et d’autre des voies ferrées. Elles sont collées sur le Depron© à la colle vinylique étalée généreusement, suivie d’une séance de pressage avec des boites de conserve.
**
Les trottoirs**

Les trottoirs sont réalisés selon la même méthode et dans la même matière. Les trottoirs sont des bandes de 2cm de large. Leur longueur est fonction du site que l’on envisage en tenant compte des croisements, entrées carrossables et bateaux.


[size=85]Photo 107 : Gravure des bordures de trottoirs. Source : © letraindemanu[/size]

Les bordures de trottoirs sont gravées avec une pointe de critérium. Les bordures font 2mm de large et 7mm de long. Les angles sont tracés en arrondi, un pot de pics à apéritif sert de gabarit.


[size=85]Photo 108 : les arrondis sur les bordures de trottoirs. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

La mise en couleurs

De premiers essais de mise en couleurs ont été pratiqués sur une chute de Carton-Plume© avec de la peinture Humbrol 140. Ils ne m’ont pas donné satisfaction, le rendu étant trop sombre et trop homogène à mon goût. Même après essai avec un mélange de terre à décor ocre clair, le résultat n’était pas probant. C’est alors que m’est venue l’idée d’utiliser de la cendre de cigarettes, avec ses différents dégradés de gris.

L’application de la cendre se fait au pinceau brosse, tant sur la chaussée que sur les trottoirs. Lorsque toutes les surfaces sont traitées, j’applique avec un pinceau fin du diluant Humbrol. Il s’étale par capillarité et assombrit la teinte globale. Après séchage, j’applique à nouveau de la cendre, puis un voile de vernis mat.



[size=85]Photos 109 & 110 : Mise en couleurs de la chaussée et des trottoirs. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Après séchage du vernis, et selon le résultat obtenu, il est possible de répéter les opérations. Pour ma part, j’ai complété avec de la terre à décor noire poussière et de l’ocre clair.



[size=85]Photos 111 & 112 : finitions de .a mâtiné de la chaussée et des trottoirs. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Lorsque la teinte définitive est obtenue, un voile de vernis mat est appliqué. Il ne me reste plus qu’à traiter les passages de voies.

Emmanuel

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[size=150]Une maquette Walters-Cornerstone pour mon fond de décor[/size]

Épisode 31 - Petite pause dans les travaux de voiries, qui ne sont d’ailleurs pas achevés, afin de poursuivre les opérations sur le fond de decor. Bonne occasion pour découvrir les kits Walters-Cornerstone.

Même si la largeur du module est confortable - 47cm utiles - il m’a semblé préférable d’utiliser des bâtiments en bas relief pour mon fond de décor, me laissant ainsi plus de place pour les emprises de la voie ferrée et les autres installations industrielles, civiles et ferroviaires. Ayant lu de bonnes critiques sur les maquettes Walters-Cornerstone, mon choix c’est donc porté sur le kit 533193 “Arrowead ale” (photo 113 ci-dessous) acheté chez “Les Cheminots” pour une trentaine d’euros.


[size=85]Photo 113 : La maquette Walters-Cornerstone. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]
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Un kit très simple**

J’avoue avoir été un peu déçu à l’ouverture de la boite. Moi qui étais habitué aux maquettes Faller, Volmer et Kibri, assez détaillées en général, la maquette Walters-Cornerstone m’a paru un peu dépouillée. Deux grappes pour les murs, une grappe de fenêtres, deux de vitres, une dernière pour le quai de marchandises et une planche de décalcomanies. Dès lors, le montage s’annonce très simple, même si la notice est entièrement en anglais. La présentation introductive au recto indique d’ailleurs qu’il s’agit d’une brasserie. Mais la maquette peut être utilisée pour toute activité industrielle.


[size=85]Photos 114 & 115 : Le contenu de la boite et la notice de montage. Sources : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Le modèle représente en effet une façade de bâtiment industriel - de 311 mm de long sur une profondeur de 50mm - avec un partie administrative ou atelier et une partie entrepôt avec un quai de chargement. Le kit peut donc convenir à de nombreuses activités. Je n’ai d’ailleurs pas encore défini la branche professionnelle qui sera représentée, celle-ci sera sans doute dictée ultérieurement par les coups de cœurs qui impulseront les achats de figurines et de véhicules qui y donneront vie.

Peinture et patine

Avant tout montage, il va falloir préparer les différentes pièces et notamment effectuer quelques travaux de peinture et de patine. Les éléments sont dégrappés classiquement au cutter et les ergots supprimés au papier de verre fin (du 120 pour ce qui me concerne).

Les portes et fenêtres - grappe verte - sont repeintes en vert (Humbrol 88 mat) puis patinée avec de la terre à décor verte (Vert mousse de chez FR décors).

Le quai en bois est peint en brun vieux wagon (ABE) puis patiné avec un peu de terre à décor noire poussière. La surface béton sous le quai est peinte en gris béton (Humbrol 140 mat)

Les murs en briques sont traités en lavis de rouge brique a l’exception des rebords et les frises des fenêtres qui restent dans leur couleur crème d’origine.

Les pierres de parements en bas des murs sont traités avec un lavis ocre clair à l’exception du soupirail

La séparation entre briques et parements est peinte en gris béton.

Lorsque tout est bien sec, quelques coups de crayon fin viennent renforcer les jointures des parements.

Un peu de terre à décor noire poussière est appliquée sous le toit, dans les angles et sous les rebords de fenêtres.


[size=85]Photos 116, 117 & 118 : Les travaux de peinture et de patine sur les murs. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Montage

Lorsque tout ce travail est terminé, je passe à la phase montage. Rien de bien compliqué.

Les vitres sont toutes occultées avec du papier sulfurisé. La faible profondeur ne permet pas de faire un aménagement réaliste. Cela est d’autant moins gênant que le bâtiment sera placé en fond de décor.

Je prévois néanmoins un cloisonnement succinct pour l’éclairage intérieur. Un cache en carton permet d’éviter les fuites de lumière par la façade en transparence ainsi que sur le mur latéral gauche - la partie éclairée étant le bâtiment administratif. Dans du carton plume de 10mm, je confectionne un plancher au rez de chaussée et au 1er étage puisque ces deux niveaux seront dotés d’un éclairage indépendant, ainsi qu’une cloison séparative avec la partie entrepôt.


[size=85]Photo 119 : les travaux de cloisonnements et d’occultation des lumières. Source : © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Lorsque tout le bâtiment est construit, je passe un voile de vernis mat sur l’ensemble de la maquette. Elle sera ainsi mieux protégée et plus facile à dépoussiérer.

Terminer par un trottoir

Il ne manque plus pour ce bâtiment qu’un trottoir. Il est d’une largeur à peine supérieure au quai de chargement et confectionné dans du Carton-plume© de 10 mm d’épaisseur. La technique de la cendre de cigarette pour les chaussée et trottoir ayant déjà été décrite dans l’épisode précedent, je vous invite à vous y reporter.


[size=85]Photos 120 & 121 : Construction du trottoir. Source © letraindemanu sur Canalblog[/size]

Il manque des détails

Les décalcomanies ne me sont pas utiles. Elles sont toutes en anglais, ce qui vous en conviendrez, n’est guère probant pour ma Z.I. Nord bien française. Même l’année de construction (1908) sera remplacée par des chiffres en relief.

Je regrette l’absence de détails tels que les descentes d’eaux pluviales, une boite à lettre, un climatiseur,… Mon bâtiment n’est donc pas fixé a sa place puisqu’il nécessitera un détaillage ultérieur.

En attendant cette seconde phase, il me faut réfléchir à l’activité qui y sera représentée. Cela est d’autant plus important que ma décision impactera le parc roulant qu’il sera nécessaire d’acquérir.

Emmanuel

Bonjour,

j’adhère de plus en plus.

De très beaux effets de patine pour les bâtiments. Félicitations.

Pascal :sleep:

Bonsoir Pascal,

Pour les détails du batiment, va falloir que je trouve soit en boutique soit en manifestation, car commander par voie postale ça va me coûter plus cher de timbre que de produits. Il faudrait que je me trouve boite à lettres, climatiseur, cheminée, peut-être un tuyau qui pourrait par exemple relier en hauteur l’entrepôt à la voie (transferts de liquides par exemple si je garde l’idée d’une brasserie) car une rue sépare la façade à la voie de débord qui pourrait alors recevoir une station de pompage. Pour les descentes d’eau, peut-être du câble électrique. Quelques manutentionnaires et un camion ou camionnette au niveau du quai.

Merci de ta visite et pour les encouragements,
A+
Manu