La "Rue de Suède" revisitée en Marklin Digital

[size=200]Sacrilège ! J’ai osé patiner un wagon Märklin[/size]

Episode 64 - S’entraîner à la patine sur un vieux wagon Jouef achété dix euros d’occasion est une chose. Se risquer au même exercice sur un wagon neuf Märklin qui en vaut trois fois plus en est une autre. Pourtant, j’ai osé franchir le pas et je ne le regrette pas.

Le résultat obtenu lors de ma première expérience de patine sur un wagon tombereau Jouef (Photo 312 ci-dessous) est encourageant et m’incite à recommencer sur un nouveau véhicule. Cette fois je me risque à tenter l’expérience sur un wagon neuf Märklin. " Oh, sacrilège ! " me diront certains. Et pourtant, je ne regrette que de ne pas l’avoir fait plus tôt.


[size=85]Photo 312 : Le wagon tombereau Jouef 6225 a été patiné et chargé de sable naturel. Source : letraindemanu sur Canalblog
[/size]

Il faut reconnaitre que dans ma pratique antérieure, la quasi-totalité de mon parc roulant était exclusivement extraite des catalogues de cette marque emblématique entre 1975 et 2000 (Une soixantaine de locomotives et quelques deux-cents véhicules tractés). Ces achats " coups de coeur " s’inscrivaient alors dans une démarche de collectionneur, d’autant qu’un certain nombre de rames étaient des coffrets complets. Il me fallait donc tout conserver dans l’état d’origine y compris les packagings. Et pendant ce temps, je rêvais des fabrications de Paul Soulley et je salivais devant les engins réalistes des camarades patineurs.

Autre temps, autre approche. Aujourd’hui je ne suis plus dans une logique d’investissement. Je m’octroie un peu de liberté pour m’essayer à de nouvelles techniques. Et franchement, je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt !

Un second wagon tombereau

Revenons à la patine. Pour cette seconde expérience, je me décide à travailler sur un Wagon Märklin. Pour rester dans le même type de matériel et donc sur le même genre de travaux, je choisis un second wagon tombereau : le wagon Omm 52 de la DB référencé 46057 vendu d’origine avec un joli chargement de charbon véritable fabriqué par Duha (Photo 313 ci-dessous, extraite du catalogue en ligne officiel de Märklin France et photo 314) et acheté “Au Pullman” (75009).

letraindemanu (313) wagon Marklin 46057 extrait catalogue officiel 2017.jpg
[size=85]Photo 313 : wagon tombereau Marklin 46057. Source : Image extraite du site Officiel Marklin.fr[/size]


[size=85]Photo 314 : wagon tombereau Marklin 46057. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Le chargement

Le wagon d’origine est vendu avec un joli chargement de charbon amovible fabriqué par Duha. Je lui fabrique un chargement de sable naturel, également amovible. La technique ayant été décrite dans l’article précédent, je n’y reviens pas (Voir épisode 63).

La patine

Je précise que ces deux premiers wagons sont des tombereaux à parois métalliques.


[size=85]Photo 315 : wagon Märklin 46057 en cours de patine. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

La patine du wagon Märklin reprend la même technique que celle utilisée pour le wagon Jouef, avec toutefois une différence notable : Mon lavis d’acrylique n’est plus dilué à l’eau, mais avec de l’alcool médicinal à 70°. Ce dernier s’évapore en effet beaucoup plus vite et diminue donc le temps de séchage entre chaque couche.

C’est le nombre de passes du lavis d’acrylique noire qui va déterminer le degré de salissure du wagon. Il est donc très important d’attendre le séchage complet avec d’appliquer la passe suivante. En effet, la couleur s’assombrit au séchage. En cas d’erreur, le travail est réversible tant que la couche n’est pas sèche (travail au coton-tige et au papier absorbant).

Le reste de la patine se fait selon la même méthode que sur le wagon Jouef.

Le wagon Märklin ayant un chargement amovible et interchangeable, je ne pratique pas la dernière étape de patine avec la poussière de sable qui ne conviendrait pas avec le chargement de charbon.

Le résultat obtenu est tout à fait satisfaisant et correspond du moins à mes objectifs.


[size=85]Photo 316 : Wagon Märklin 46057 après patine, avec un chargement de sable naturel. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

[size=85]Photo 317 : Le wagon Marklin 4057 incorporé dans une courte rame dans la ZI Nord. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Prochaine étape : la patine d’un wagon couvert.

Emmanuel

Très beau travail, très réaliste ! :cheers:
C’est vrai que c’est tentant …
Par contre une loco … là … me vois pas du tout le faire. :no:

L’idée commence à faire son chemin. Pas encore prêt, mais j’y songe
A+
Manu

Bonjour,

de belles réalisations.

La patine est un plus, à mon avis indispensable sur un réseau.

Je vous encourage à essayer sur les locos : vous avez une bonne technique.

Je l’ai fait “avant”, quand j’avais le temps de m’occuper de modélisme. Je procédais par lavis successifs. Voir mes sujets à ce propos sur ce forum.

Bonne continuation

Pascal :sleep:

Bonsoir Pascal,

merci pour ta visite encourageante.
As tu un lien pour tes sujets ?
A+
Manu

Bonsoir Manu,

il y a ce sujet, mais je vois que tu l’a déjà visité :Quelques patines

J’avais également initié ce sujet sur l’ancien forum, mais une partie des photos s’est perdue, hélas : Patine de mon matériel. Oui, j'ai osé !

Le travail de mon ami Ricky est fantastique. C’est lui qui m’a appris les trucs et les astuces de la patine en modélisme ferroviaire.

Bie, cordialement

Pascal :sleep:

[size=200]Exploitation : Conception des cartes-wagons[/size]

Épisode 65 - Je l’assume totalement. J’ai conçu mon module dans la perspective d’une exploitation ludique et conviviale. A l’instar d’un jeu de société moderne et interactif je vais donc concevoir des cartes de jeu et instaurer des règles. Première étape : les cartes-wagons.

Dès le début de mon projet de la “Rue de Suède revisitée en Märklin digital” la notion de jeu a été intégrée. Le plan des voies de l’œuvre originale de Yann Baude m’a séduit justement par les nombreuses possibilités de manœuvres offertes sur une si petite surface. Mais piloter une locomotive et déposer des wagons sur les embranchements ne présente d’intérêt que si ces manœuvres s’inscrivent dans un processus un peu plus intellectualisé.


[size=85]Photo 318 : Les cartes-wagons sur le réseau de la CIC. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Un véritable jeu de société

Cette revisitation de "La rue de Suède" devenue “Z.I. Nord” s’inscrit donc dans un processus plus global : Le module devient plateau de jeu et les différents éléments du parc roulant seront les pions qu’il faudra déplacer selon certaines règles. Les règles générales seront établies plus tard mais s’inspireront du fonctionnement réel d’une compagnie ferroviaire. D’où la création de la “Compagnie Industrielle et Commerciale”, entreprise ferroviaire fictive (voir épisode 21).

La première étape consiste à créer des cartes-wagons. Chaque wagon du parc roulant se voit attribuer une carte d’identité qui aura deux objectifs : Inventorier le parc et matérialiser les flux. On peut donc parfaitement tirer deux exemplaires de chacune :

° La première étant destinée à un porte-folio ou classeur : Au dos de cette carte un tableau permet de dater les interventions, réparations et d’une manière générale toute opération réalisée après achat (superdétaillage, changement d’attelages, réparation de pièce, patine,…) . Il parait pertinent de lui agrafer facture d’achat et bon de garantie si besoin. Pour les collectionneurs, il est d’ailleurs sage d’inventorier avec précision l’ensemble du parc roulant. En cas de sinistre (çà m’est arrivé), on est content d’avoir eu cette sage précaution pour être indemnisé à la hauteur de son préjudice réel.

° La seconde devenant une simple carte du jeu dans une boite à fiches de bureau. Pour cet usage, la carte est prévue au format de papier B7 (124 x 88 mm)

Au recto, la carte comporte un certain nombre d’informations qui permettent d’identifier immédiatement le véhicule. Une image étant plus efficace que de longs discours, voici l’exemplaire de la première carte réalisée pour le tombereau Jouef 6225 que je viens de patiner.


[size=85]Photo 319 : La carte-wagon du tombereau Jouef 6225. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

La carte est conçue avec un traitement de texte dont il est sage de conserver le fichier pour pouvoir le modifier ultérieurement.

Au fur et à mesure de l’avancée des travaux de patine, tous les véhicules seront ainsi répertoriés. C’est pourquoi une nouvelle page titrée “Cartes-wagons marchandises” a été créée sur le site letraindemanu. Elle sera mise à jour régulièrement.

Prochaine étape : l’étude des flux et les cartes-circulations car il y a plusieurs façons d’aborder le jeu.

Emmanuel

Bonsoir Pascal,

effectivement, j’avais parcouru ce fil et je m’en étais d’ailleurs inspiré pour mes travaux.
Merci de tes visites
A+
Manu

[size=200]Patine d’un wagon couvert Märklin[/size]

Épisode 66 - Poursuite des travaux de patine sur le parc roulant marchandises. Pour ce troisième exercice, je décide de patiner un wagon couvert Märklin.

Assez satisfait des résultats obtenus lors de mes deux premiers exercices de patine (wagon tombereau Ocem et wagon tombereau Omm 52), je me décide à poursuivre mes expériences. Pour cette troisième séance d’apprentissage, je vais patiner un wagon couvert. Un wagon Märklin, neuf de surcroît.

Marklin 4411

Il s’agit d’un wagon couvert type Gs-uv213 de la DB reproduit en version simplifiée pour la gamme Märklin Start-Up et équipé d’origine d’un frotteur et d’un feu de fin de convoi (photo 320 ci-dessous). Il s’agit donc d’un modèle d’entrée de gamme, parfait pour un tel apprentissage.


[size=85]Photo 320 : Le wagon Märklin 4411, objet des présents travaux. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

En effet, bien que le travail de patine va essentiellement s’appuyer sur les techniques utilisées précédemment pour les tombereaux, le wagon couvert présente quelques particularités. Rien de tel qu’une photo couleurs d’un wagon réel pour servir de modèle. Ainsi, j’ai trouvé sur le site Gibitrains la photo ci-dessous qui convient assez bien au résultat à obtenir.

letraindemanu (321) patine wagon couvert Märklin 4411.jpg
[size=85]Photo 321 : Exemple d’un wagon couvert réel de la DB. Source : gibitrains.pagesperso-orange.fr/ … s-roco.htm[/size]

On constate en particulier les différences de teintes de la caisse et des volets d’aération ainsi que leurs mécanismes d’ouverture.

Patine : Couleurs de caisse

Pour obtenir l’effet recherché, je mélange sur la palette une noisette de “Rouge brique” Pébéo avec du noir de la même marque pour obtenir une teinte marron foncé qui est ensuite diluée avec un peu d’alcool médicinal à 70°. Ce mélange est appliqué sur les volets et à plusieurs endroits de la caisse.

Patine : Les renforts de caisse

Je travaille ensuite avec un lavis de noir acrylique dilué à l’alcool médicinal. Ce lavis est appliqué sur tous les renforts de caisse. Appliqué coté toit, le lavis coule dans les renforts par gravité. L’opération est répétée plusieurs fois en attendant un séchage complet entre chaque passe. J’en profite pour appliquer ce lavis également sur le châssis et les boites d’essieux en épargnant les marquages.

Je passe ensuite ce même lavis sur l’ensemble du wagon, toit compris. Pour le toit, l’application se fait du centre vers les bords. Plusieurs passes sont nécessaires en fonction de votre dilution et de l’effet recherché.


[size=85]Photo 322 : Le wagon Märklin 4411 en cours de patine. Source : letraindemanu sur Canalblog[/size]

Patine : Les terres à décor

L’application des terres à décor est réalisée selon la même technique que sur les wagons tombereaux : Noir poussière sur la caisse, ocre clair et ocre foncé sur le châssis et les boites d’essieux, rouge brique sur les ressorts et ocre clair sur la toiture (Voir épisode 63).

Le feu de fin de convoi reçoit une couche de peinture non diluée sur les cotés, le dessus et le dessous. Cette peinture va éviter les fuites de lumière indésirables.

Le wagon reçoit ensuite un voile de vernis mat en bombe qui va fixer la patine et la protéger des manipulations.

Le résultat obtenu me convient. Ce wagon d’entrée de gamme a maintenant fière allure dans une courte composition arrêtée en gare de “Z.I. Nord”.


[size=85]Photo 323 : Le wagon Märklin 4411 patiné et incorporé dans une courte rame stationnée dans la gare de “Z.I. Nord”. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Il ne me reste plus qu’à confectionner la carte-wagon.

Prochaine étape : un wagon citerne.

Emmanuel

Bonjour Manu,
en un seul mot : superbe
Sincèrement Mark

Oui c’est super et superbe…
Quel post sympa à suivre … !
J’ai pour ma part acheté un condensateur, une LED et une résistance pour remplacer l’ampoule dans le wagon de fin de convoi : ça élimine tout les tressautement du au irrégularité de prise de courant.
Bonne idée la peinture noire pour éviter les fuite de lumière : je vais faire cela ce week-end sur le mien …
Vincent

Magnifique résultat !

:cheers:

Je dirais, en tous cas, qu’il est beau, tout simplement, ce résultat …

Bonjour les amis,

Merci pour vos encouragements. Vos visites sont motivantes.
Bon, c’est vrai que ce n’est pas le niveau de perfection de certains, mais ces premiers essais me satisfont malgré tout car ces petits wagons ont une allure plus sympa que tout neufs sortis de leur boite. Et c’est plus en adéquation avec ma ZI Nord.
Bientôt la suite des aventures avec une citerne que m’avait gentiment offert Olivier.
Bon dimanche
Manu

Bonjour Vincent,

Oui tu as raison pour le tressautement. Va falloir que je t’imite.
D’ailleurs, en parlant de feux de fin de convoi, sur l’un des wagons offerts par Olivier, un couvert est équipé de deux adorables deux de fin de convoi (production artisanale sans doute) équipé d’un condensateur. C’est en montage 2 Rails, donc va falloir que je lui installe un frotteur. Mais je les ai testés au transfo et ils fonctionnent très bien. Ils restent allumé plusieurs seconde. Seul problème, il va falloir que j’accède par le toit pour repeindre en noir l’intérieur car il y a un effet de transparence sur ces parois assez fines d’un modèle ancien. J’espère que je vais réussir à démonter, car il est bien collé…

Pour le marklin, je crois qu’on peut l’ouvrir par en dessous. Quelle led as-tu mise ? Une photo peut-être ?

merci de ta visite.
Bon dimanche
Manu

Bonjour Manu,
J’ai mis une led quelconque, un condensateur et un redresseur pour passer le courant en continue.
J’essayerai d’ouvrir le wagon pour faire une photo.

Vincent

Merci pour les infos Vincent.
A+
Manu

[size=200]Patine : Une citerne pour mon parc de service[/size]

**Episode 68 - Nouvelle séance d’apprentissage dans le domaine de la patine avec un wagon citerne Märklin. Malgré un exercice plus difficile que prévu, me voici en présence d’un sympathique véhicule qui complétera mon parc de service de la CIC.
**
Pour ce quatrième exercice de patine sur le matériel roulant tracté, je jette mon dévolu sur l’un des wagons citernes offerts très gentiment par Olivier début octobre (voir épisode 58). Il s’agit d’un modèle à deux essieux édité en de nombreuses livrées par Märklin ces dernières années. Il s’agit de la référence 4750 en livrée “Texaco” et muni d’anciens attelages à boucles métalliques (Photo 326 ci-dessous).


[size=85]Photo 326 : Trois wagons offerts par un modéliste. A l’arrière plan, un vieux bi-foudre Jouef. Au premier plan, deux wagons citernes Märklin dont la référence 4750 en livrée “Texaco”. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

C’est un wagon ancien qui date du début des années 1990 et si la tampographie est acceptable sur la face visible sur la photo, l’autre coté est plus abîmé (Photo 327 ci-dessous). Je n’ai donc aucun regret à expérimenter une patine.


[size=85]Photo 327 : La tampographie très détériorée sur l’autre face du wagon citerne Märklin 4750 en livrée Texaco. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Mise en peinture

C’est l’étape qui m’a posé le plus de soucis.

Contrairement aux wagons précédents (tombereau Ocem 29, tombereau Omm 52 et Couvert Gs-uv213), pour lesquels j’avais eu peu de travaux préparatoires, cette citerne et son marquage abîmé nécessitent d’être entièrement repeinte.

La première étape consiste donc à mettre ma citerne à nue. Après avoir retiré les essieux, il suffit de dévisser les deux vis des attelages pour que l’ensemble des composants se séparent : attelages, plaques latérales d’identification, châssis et citerne. L’échelle et l’accès supérieur se désolidarisent de leur logement facilement.


[size=85]Photo 328 : Le wagon citerne Märklin 4750 démonté. La tampographie Texaco est supprimée avec de l’acétone. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Je frotte ensuite la citerne (et elle seule) avec un chiffon imbibé d’acétone. La tampographie disparaît immédiatement. Attention, cette opération est irréversible ! Quand tout le marquage a disparu et que la citerne est à nue, je la passe au papier de verre fin puis je la nettoie sous l’eau chaude avec un peu de produit dégraissant frotté avec une éponge. Laisser sécher.

Pour l’opération de peinture (acrylique), je choisis un gris clair. Je mélange donc un gris “graphite” 134 de chez Pébéo mélangé au “blanc titane” de la marque. Une fois la teinte choisie obtenue après un mélange de plusieurs minutes, le tout est dilué avec quelques gouttes d’alcool médicinal à 70°. La peinture doit être malgré tout assez consistante. Pour maintenir la citerne durant cette opération, j’insère la pointe de baguettes d’un restaurant asiatique dans les trous sous la citerne, l’autre extrémité (carrée) étant plantée dans une chute de polystyrène.

C’est l’application de cette peinture au pinceau qui m’a posé le plus de problème. Visiblement, je n’ai pas la bonne technique ni les bons pinceaux, car des traces de pinceau apparaissent. En plus, après séchage, la teinte finale est bien plus foncée qu’envisagée, ce qui ne me convient pas (Photo 329 ci-dessous).


[size=85]Photo 329 : Première tentative décevante de mise en peinture du wagon citerne Märklin 4750 Texaco. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Moralité, j’ai tout recommencé : ponçage et nouvelle application de peinture, un peu plus claire cette fois. Avec une dilution plus importante, les traces de pinceau sont atténuées mais la peinture coule par gravité.

Pour une prochaine citerne, je pense que je réaliserai la phase de peinture avec de la peinture en bombe.

Pour le châssis, pas de soucis particulier. Je choisis un gris plus foncé appliqué au pinceau N°2 en épargnant les marquages.

L’échelle et la rambarde sont peints en gris moyen. La encore, pas de problème particulier si ce n’est que la pièce n’est pas très fine. Sans doute des rambardes en laitons seraient plus agréables à l’oeil. Peut-être une modification à prévoir ultérieurement.

Rouille

Pour cette citerne destinée à mon parc de service, je souhaite suggérer un wagon ayant déjà bien servi. Pour ce faire, je pulvérise un peu de colle en bombe sur quelques endroits de la citerne. Cela crée quelques aspérités. Après séchage, j’applique de la terre à décor rouge brique sur ces endroits précis. L’application est généreuse : Je dépose sans étaler, wagon au dessus de la boite de terre à décor. Le surplus retombe dans le contenant par simple tapotement du wagon. J’obtiens de belles tâches qui sont fixées avec un très léger voile de vernis.

Lavis

La suite des opérations consistent en un lavis de noir. Du noir Pébéo dilué dans de l’alcool à 70°. Les premières passes sont foireuses car pas assez diluées (Photo 330 ci-dessous). Je nettoie à l’alcool à 70° et recommence. L’avantage de ce diluant est qu’il permet des rectifications assez facilement et peut se travailler avec des passages au coton-tige.


[size=85]Photo 330 : La citerne lors de sa seconde mise en peinture (A) puis les différents essais de lavis. Source : letraindemanu sur Canalblog.
[/size]

Le lavis est étalé en partant de l’ouvrant supérieur puis s’élargit à mi hauteur. La gravité fait le reste. L’idée étant de reproduire des traces de gasoil sur un wagon destiné au transport de carburant d’un futur engin diesel. Eh, oui ! L’espoir fait vivre et donc j’espère pouvoir acquérir dans les prochains mois un locotracteur diesel qui serait le bienvenu pour épauler ma vaillante mais unique locomotive à vapeur. Il faut que je pense à budgéter cet investissement.

Lorsque le lavis est satisfaisant, un voile de vernis est pulvérisé sur la citerne.

Terre à décor

C’est principalement de la terre à décor noir poussière qui est utilisée en repassant sur les traces du lavis précédent afin d’en atténuer les contours.

Pour le châssis, j’applique la même méthode que celle utilisée pour mes wagons précédents : Ocre foncé, ocre clair, rouge brique et noir poussière. Ayant déjà décrit la technique dans les épisodes récents, je n’y reviendrai pas.

L’échelle et la rambarde reçoivent également un traitement à base de terre à décor rouge brique et noir poussière. Idem pour les plaques d’identification, les rambardes de passerelle et les marchepieds.


[size=85]Photo 331 : Travail à la terre à décor sur le wagon citerne Märklin 4750 Texaco. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Toutes les pièces terminées reçoivent un voile léger de vernis qui fixe la patine et protège le wagon pendant les manipulations.

Conclusion

Ce quatrième exercice s’est avéré plus compliqué que prévu notamment pour la première phase de mise en peinture et le premier essai de lavis.

Au final, malgré les déboires successifs, j’obtiens un wagon citerne bien vétuste, en particulier l’application de colle en bombe m’a permis de figurer des écaillements de peinture rouillée. Son aspect final est sans doute perfectible mais de toute façon plus pertinent que le marquage d’origine très dégradé. Il conviendra très bien pour le transport de carburant de la compagnie et permet son intégration dans une rame de service de la CIC aux cotés de mon tombereau Ocem 29 chargé de sable.


Une nouvelle livrée qui, je l’espère, plaira à Olivier, mon généreux donateur que je remercie encore à travers ces lignes. Ce wagon Märklin qui date déjà d’un quart de siècle va pouvoir vivre une nouvelle vie dans ma zone industrielle. Sans doute pourrais-je trouver chez un de nos artisans des marquages adéquats en décalcomanies.


[size=85]Photos 332 & 333 : Le wagon citerne Märklin 4750 Texaco dans sa nouvelle livrée est incorporée au parc de service. Source : letraindemanu sur Canalblog.[/size]

Il ne me reste plus qu’à lui créer sa carte-wagon.

Emmanuel

Ca le fait !
Et j’aime la méthode : on finit un truc à fond avant d’en entamer un autre …

Bonsoir Vincent,

Des fois c’est bien aussi de faire une pause dans un dossier et de s’occuper d’un autre. Ça permet de prendre du recul.
Et parfois on n’à pas le choix d’alterner , par exemple lorsqu’on est obligé d’attendre 24h de séchage d’une peinture.
Bon, il va falloir penser à terminer mon entrepôt. …
A+
Manu