Bonjour Patrice,
Je commence par ma solution que je préconise, ensuite vu que tu demandes des remarques, j’en ai quelques unes.
A l’époque de l’analogique j’utilisais une solution avec un thyristor qui coupe un bout de la sinusoïde.
J’avais fait un BAL et chaque tronçon pouvait être alimenté directement ou par le circuit à thyristor.
J’utilisais un relai pour commuter d’une alimentation sur l’autre et la commutation ne se faisait qu’une fois la rame entièrement engagée sur le tronçon, donc pas de problème de court circuit au passage d’un frotteur.
Un thyristor coupe un bout de la sinusoïde; on reste donc en phase et on ne dissipe aucune énergie, le thyristor fonctionne comme un interrupteur ultra rapide qui coupe 50 fois par seconde un bout de la sinusoïde; c’est ce qu’on utilise dans les gradateurs de lumière; le montage est très simple; si je le retrouve je le posterai.
Un gros avantage est qu’on ne change pas la tension, donc il n’y a pas de risque d’avoir une machine qui s’arrête parce que la tension est trop faible, mais on retire un peu d’énergie au pied de la sinusoïde et comme le moteur est sensible à l’intégrale de l’énergie qu’on lui apporte il réduit sa vitesse.
Maintenant les remarques:
La vitesse des moteurs est fonction de la tension, c’est physique et je n’ai rien inventé.
Vrai en analogique, partiellement vrai en digital, mais partiellement faux aussi !!
En digital la tension du moteur varie avec le rapport cyclique du signal PWM (Pulse Width Modulation) envoyé au moteur par le décodeur.
Si le décodeur est équipé d’une compensation de charge, celle ci compensera toute chute de tension par une augmentation du rapport cyclique du signal PWM.
Donc en digital, la réduction de tension aura des résultats aléatoires.
Remarque 1 : le curseur du transfo passe de 0 à une valeur minimum de tension pour laquelle la locomotive démarre **toujours : ce qui fait qu’il n’y a jamais une loco qui reste immobilisée avec un courant de circulation qui est insuffisant pour la faire démarrer ! **Il y aura donc une force contre électromotrice et ventilation.
Si mes souvenirs sont bons, en analogique beaucoup de locomotives ne démarrent pas au minimum de tension, le moteur ronfle et elles restent immobiles.
Il en est de même en digital, certaines démarrent au cran 1, mais d’autres comme les DElta ont besoin d’arriver au cran 3 ou 4, voire 5 pour démarrer.
Remarque 2 : avec des zones alimentées par des tensions différentes, quand un frotteur se trouve à cheval sur les deux circuits : les alimentations sont mises en parallèle franchement car le frotteur est en laiton et non pas en carbone comme un balai qui ferait commutation !Si les alimentations sont de même type et en phase, ce n’est pas très grave techniquement, on met juste en parallèle 2 sources.
Remarque 3 : si l’alimentation est unique et que la réduction de tension est obtenue par diodes ou résistances, imaginez la locomotive dans la zone de vitesse réduite et le frotteur du fourgon qui arrive dans la même zone : il y aura alors un soubresaut de la loco qui sera alimentée au travers du frotteur fourgon.
C’est sûr, mais vu l’inertie des machines je ne sais pas si c’est très grave.
Remarque 4 : la diode Zener est attrayante mais elle doit dissiper en proportion de sa tension ! De plus elles sont plus fragiles et plus chers que les diodes classiques.
Ce qui me fait peur avec les diodes Zener ou classiques, ce sont les courts-circuits malgré la protection intégrée du transfo. Une jonction diode peut être détruite et le résultat peut être soit un court-circuit soit une interruption ! Or un moteur alternatif est fait pour travailler en alternatif et suivant le cas de jonction foutue ce ne sera plus du sinusoïdal ce qui donnera une composante de courant continu !
Le montage de 2 Zener identique se fait en série mais en sens inverse.
Il existe néanmoins un montage simple associant Zener et transistor 2N3055 pour booster la puissance de la Zener.
Le montage des diodes classique se fait en parallèle et tête bèche par paire.
La résistance bobinée étant seule, si elle grille il n’y aura plus rien qui passe.
De toute façon : il ne faut pas réduire les pattes qui aideront à dissiper la chaleur !
Un transistor est polarisé donc en alternatif, il vaut mieux éviter son usage.
En alternatif il vaut mieux un thyristor.
Solution proposée :
Peut être utiliseriez vous 2 transfos, un pour le circuit, le second pour la gare cachée réglé sur une tension plus faible avec un circuit par voie commandé par bouton ?
Si un train ne fait que traverser la gare, pas de problème, le bouton de l’alimentation de son circuit reste enclenché.
Si un train doit s’arrêter vous pouvez régler le curseur et couper par le bouton ha doc . . .
A noter que les curseurs des transfos sont en carbone mais il faut quand même effectuer les branchements en phase pour les circuits voies !
Je crois que les contacts des curseurs de transfo sont en argent, mais bon c’est un détail
Il faut faire attention au branchement de 2 transformateurs,** il y a risque d’électrocution !!!**
Sous certaines configurations, on peut retrouver une tension supérieure à 220 volts sur la prise d’un transfo !!
Imaginez un transfo réglé pour donner du 15 volts et un second réglé pour donner 8 volts …
Alimentez les deux transfos …
Mettez un frotteur à cheval sur les deux sections. Si les transfos sont en phase, ce n’est pas très grave …
Maintenant débranchez le transfo qui donne du 8 volts et mesurez ce qu’il y a sur les broches de sa prise…
Je vous fais le calcul : V = 220 * 15 / 8 = **412 Volts **…
Il vaut mieux ne pas y mettre les doigts …
Personnellement je déconseille d’utiliser 2 transformateurs si on a des doutes sur ce qu’on fait !!!
Si vous souhaitez quand même un pallier de réduction de vitesse :
Je suppose que la puissance nominale des locos est comprise entre 5 et 15 Watts et que la tension en charge du transfo varie de 5 à 15 volts.
Soit une loco de 7.5 Watts et la tension 15 Volts on a 0.5 Ampère.
Si on veut une chute de tension de 5 volts : il faut UNE résistance BOBINEE de 5/0.5 = 10 ohms de 2.5 Watts minimum
On peut utiliser plusieurs résistances en carbone en parallèle . . .
On peut utiliser plusieurs résistances bobinées en série . . .
On peut aussi combiner diodes et résistance . . .
En combinant plusieurs résistances elles seront de plus petite puissance et l’ajustement sera aisé.
Pas de remarques particulières, je suis d’accord, mais ce n’est pas très écologique
Pour ce qui est de l’utilisation de diodes en digital : j’ai peur que la partie signal ne passe pas à la loco à partie d’une certaine réduction de tension à cause de synchronisation par passage par zéro vu !
Une diode en digital :
- dans un sens : plus de signal digital …
- dans l’autre sens : une chute de tension insignifiante qui ne fera aucun effet …
Je pense (ce serait à vérifier) qu’en faisant chuter la tension, le décodeur compense et le résultat est qu’on fait augmenter l’intensité dans les fils.
Bonne journée