Bonjour,
Pour compléter un peu ce que dit Sylvain, voici quelques infos tirées de mon expérience.
Je suis en train de réaliser “l’électrification” d’un petit réseau démontable. Je dis bien démontable, ce qui signifie que tous les panneaux constitutifs doivent pouvoir être rangés verticalement dans une armoire “lorsque le pouvoir exécutif l’exige”.
Ceci implique de devoir déposer à chaque fois les poteaux caténaires et “tout ce qui dépasse”.
Exit donc les poteaux Sommerfeldt qui sont fixés par une tige filetée et un écrou. Le système Viesmann/Märklin permet de démonter rapidement les mâts sans difficultés aucune. Le fait que le pied de mât reste en place sur le panneau facilite aussi le remontage.
Je ne recherche pas une véritable alimentation électrique par la caténaire. Outre le fait que ce ne soit pas du tout recommandé voire prohibé en “numérique”, la continuité électrique ne peut être réalisée efficacement que sur un réseau fixe. Mon but est simplement de voir mes pantographes frotter mi-repliés sur une caténaire, comme en vrai, ce qui simplifie bien des choses.
Après, il y a effectivement le choix entre le matériel Viesmann et le matériel Märklin qui sont de conception identique mais présentent tout de même quelques différences.
Les consoles de suspension Viesmann sont enduites aux points de fixation par un fin revêtement rugueux isolant. Pour un système démontable, les éléments de fils de contact y tiennent mieux. Si la caténaire ne doit pas servir à l’alimentation, le fait que deux éléments de fil de contact ne se touchent pas sur la console n’a aucune incidence sur la fonctionnalité. C’est en revanche un avantage pour créer facilement des cantons caténaires isolés si l’alimentation doit se faire ainsi. Les consoles Märklin présentent un métal nu relativement épais sur lequel l’accrochage du fil (surtout le Märklin) doit souvent se faire en force. Les unes comme les autres acceptent le fil de contact Viesmann et le fil Märklin.
Le fil de contact Viesmann est assez fin et présente une image plus réaliste. Il se façonne sans difficultés pour créer des éléments de longueur adaptée. La pince Viesmann (difficile à trouver) à cintrer (correctement) les extrémités facilite un travail de précision. Compte tenu du “faible” intervalle (portée caténaire) entre poteaux/mâts, il n’est pas nécessaire qu’elle soit tendue. Même la portée longue de 360mm n’est pas soulevée outre mesure par les pantographes, du moins tous ceux équipant mon parc moteur. Ceci vaut aussi pour les UM (Re 10/10 et consorts).
Le fil de contact Märklin est de la corde à piano plus épaisse que le fil Viesmann. Il fait un peu moins “réaliste”, mais est beaucoup plus rigide, ce qui permet de le cintrer si nécessaire sans craindre les soulèvements intempestifs et “déraillements” de pantographes en courbe. L’araignée de TJD est aussi moins fragile, et accepte les courtes prolongations de branche réalisées avec du fil Viesmann. Les extrémités du fil Märklin se façonnent plus difficilement à la pince, ce qui rend plus laborieux la fabrication d’éléments de longueur adaptée. J’ai en tout cas renoncé à le faire et n’utilise le cas échéant que l’élément d’adaptation 70231.
Bons “chantiers” d’électrification !