ayant trouvé par ailleurs une vidéo (en deux parties) traitant du crocodile 13302, je ne veux pas vous en priver.
Certes, c’est en suisse-allémanique, mais quelquesuns de nous le comprennent, et puis, pour voir de près la machine représentée par Märklin dans le coffret du jubilé de la marque (3300)…
si j’ai bien compris, la locomotive appartient aux SBB/CFF, qui l’ont confiée à l’équipe de bénévoles pour en prendre soin (et lui faire gagner son pain), et elle est remisée dans un dépôt de la SOB.
Effectivement j’ai eu bien du mal à comprendre tout.
La 13302 est en convention de prêt longue durée entre la fondation CFF Historique propriétaire et l’association Betriebsgruppe 13302, pour sa maintenance et son exploitation. C’est proche de ce qui est la règle en France.
Elle est apparemment garée à Rapperswil.
Quand à l’atelier des SOB à Samstagern, il est souvent utilisé par les associations de matériel historique pour les travaux de maintenance et modernisation des sécurités (montage des balises ETM entre autre). Je suppose que étant dépendant d’une plus petite compagnie, les associations y trouve un meilleur compromis pour la réalisation de travaux, avec la participation de membres. Même CFF Historique y avait fait appel pour la remise en état de la rame TEE II.
Bonsoir Wolfram,
Ces vidéos sont éminemment intéressantes, mais pas facile de comprendre les explications techniques, l’Allemand c’est pas simple, mais le Suisse Allemand je n’y comprend rien. Dans la seconde vidéo Martin Gross explique au tout début (les 2 premières mn), le fonctionnement d’une pièce dont je ne comprends pas de quoi il s’agit. Pourrais -tu m’expliquer de quoi il retourne ?
Cordialement,
En rapide (il faudrait que je réécoute plus attentivement la séquence). Ce sont des ressorts pour la transmission, l’axe au centre (sortie moteur ) est libre en rotation par rapport à la couronne (roue dentée entrainant la suite ) et qui servent à absorber les à-coup entre le moteur et les essieux (2 par moteur, 8 pour la loc). Il explique qu’ils se sont cassés deux ans avant la vidéo, le bruit que cela a fait et l’état à l’ouverture avec les petits morceaux.
Il dit également qu’ils ont eu de la chance de trouver un fabricant faisant encore les feuilles de ressort et donc ils ont pu tous les changer, donc moins de craintes maintenant.
Merci Wolfram pour cette traduction. Je me doutais qu’ils s’agissant d’un élément de transmission moteur vu la position sur la machine. Construction mécanique intéressante qui devait être fiable vu la longévité en service de ces machines.
Bonne journée !
je passe les fleurs à Sylvain qui les a amplement méritées…
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On peut annoter que c’est là un des grands soucis de construction de locomotives : comment transmettre l’énergie cinétique du moteur aux essieux tout en maintenant une certaine souplesse entre l’un et les autres, permettant d’inclure le poids du moteur dans les charges suspendues ? (Déjà l’essieu est lourd, si en plus il doit supporter sans suspension intermédiaire une partie ou la totalité du poids du moteur, c’est bon ni pour le confort ni pour le rail et les roues.)
Ce problème a été résolu par la transmission Buchli (utilisée notamment en Suisse, par les Ae 4/7 et Ae 8/14, si je ne me trompe pas, mais aussi par les E16 DR), et différemment (avec plus de ressemblance au système de la Be 6/8’’’) dans les E18/E19 allemandes, système qui a évolué encore pour les E10/E40/E41 et les séries ultérieures de E50 (les premières séries avaient des moteurs “suspendus par le nez” (“Tatzlager” en allemand, puisqu’une “patte” du moteur s’appuie sur l’essieu alors que l’autre est suspendue dans le châssis). *
Attention à ne pas confondre deux aspects de souplesse de la transmission:
Le débattement vertical des essieux qui est nécessaire pour la suspension
Un amortissement des variations de couple entre le moteur et les roues, pour éviter de trop grande variation de couple par exemple lors du passage des crans.
La transmission Buchli fournit uniquement la première fonction, elle n’a aucune souplesse dans la rotation.
Sur les locs à bielles, ce sont les bielles elles-même qui s’occupe de donner le débattement vertical nécessaire aux suspensions. Sur les croco de 1ère génération la coulisse verticale du palier de l’essieu moteur extérieur est bien visible dans la bielle triangulaire. Sur la deuxième série, de même que beaucoup d’autre c’est la longue bielle quasi à l’horizontale qui permet le débattement simplement par le fait que la longueur horizontal ne varie presque pas en cas de variation de hauteur de l’un de ces extrémités. Et le “presque pas” est le grand drame de ces locs, les sollicitations horizontales dues aux débattements des bielles fatiguent les paliers et les châssis. Sur le Facebook de la 14305, actuellement immobilisée en Allemagne, il y a une photo des fissures du châssis au niveau d’une coulisse de palier d’essieux.
La transmission Westinghouse utilisée par les Ateliers de Sécherons sur les Ae 3/5, Ae 3/6 III, Be 4/7, Ae 6/8 BLS et Be 4/4 BT et EBT, combine les deux effets dans un arrangement de 12 ressorts (nombre variable!) ou silentbloc par roue motrice.
Les transmission à arbre creux ou à anneau dansant possèdent également des liaisons par ressorts ou silentbloc qui ont la double fonction d’articuler les liaisons roue fixe / anneau ou arbre creux / roue mobile et de fournir une certaine souplesse dans la transmission du couple.
Un Article Wikipédia sur ces transmissions malheureusement uniquement en Allemand
Les moteurs suspendu par le nez repose comme l’a expliqué Wolfram, d’un côté fixe sur le châssis, de l’autre ils sont solidaire de la roue entrainée. Les ingénieurs les qualifie familièrement de moteur de tramway car provenant de ce mode de transport. A noté que les Traxx limitées à 140km/h sont équipées de tels moteurs (du moins les Traxx 1 et probablement les Traxx 2, quand aux Traxx 3 je n’en sais rien).