BR 01.202 en route pour Stuttgart

Bonjour à tous,
De bon matin je suis allé à la gare de Bienne-Triage pour voir passer le train spécial tracté par la BR 01.202 ex-DB à destination de Stuttgart. Voie libre au moyen d’un sémaphore !!
Ci-après une brève vidéo et quelques images.
Cordiales salutations de Montreux et bon week-end.
Jean





Merci, Jean.

Bonjour Jean et merci.

Le week-end commence bien.

Amitiés.

Ps: les locomotives à vapeur étaient en service lors de mon enfance (1956 à 1963) dans la région parisienne mais j’en ai aucun souvenir. C’est bien dommage.

Errol.

Bonjour

Superbe !!

Merci Jean pour ces images. :smiley:

Hello,

merci jean pour les photos!
Stuttgart n’était qu’une étape, j’ai eu le plaisir de la voir passé en gare de Goppingen, malheureusement j’étais en voiture et n’ai pas pu dégainer mon téléphone assez rapidement pour l’immortaliser.

Bonjour,

Que faisait cette rame TGV Lyria à Bienne-triage ?

@ Errol

C’est bien dommage que vous n’ayez aucun souvenir de ces locomotives à vapeur de votre enfance, car cela ne manquait pas de panache.

J’ai pourtant dix ans de plus que vous et je m’en souviens en revanche très bien. Il faut dire que j’ai été très jeune “incollable” dans le domaine du rail. :unamused: :slight_smile: :slight_smile: :slight_smile:

Toute ma jeunesse a été rythmée par des aller-retour fréquents entre Paris et Berne. Avant l’électrification en 25kV au printemps 1958, la section entre Dijon et les Verrières, puis entre Dole et Pontarlier était exploitée à la vapeur par des 141R du dépôt de Dole, plus rarement par des 141P de Besançon. Les trains lourds de jour (prédécesseurs du 227) qui comportaient souvent 16 à 18 voitures avec leurs tranches Milan, Brig, Lausanne, Berne et Pontarlier nécessitaient systématiquement le recours à la double traction entre Dole (Mouchard) Mouchard et Frasne (rampes de 20‰). La ligne traversait sur cette section 11 tunnels et à l’arrivée à Frasne, il y avait souvent sur les banquettes (en molesquine de 3e classe) assez de charbon pour chauffer l’hiver. :laughing: La chauffe au charbon avec stocker était redoutable pour les escarbilles et la distribution de charbon pulvérisé.

À la fin des années 50, à l’époque du collège, je me rendais dès que je le pouvais à la gare de l’Est avec deux copains ferroviphiles pour assister à 17h00 au départ simultané quai à quai d’un rapide pour Strasbourg (le 45 je crois) et d’un rapide pour Bâle. La ligne 1 et la ligne 4 se séparaient à Noisy-le-Roi et le défi pour les mécaniciens (et surtout leur chauffeur) était de passer la bifurcation le premier. Malheur à celui qui avait trop chargé la chaudière et qui entendait la soupape de sûreté se soulever brusquement avant que le chef de sécurité ne donne le départ, libérant dans l’atmosphère la précieuse vapeur qui allait alors manquer pour le démarrage sur les chapeaux de roue. C’était à l’époque encore des 241A Est, remplacée plus tard par les 241P de Chalindrey (sur la ligne 4). La caténaire 25 kV (sur la ligne 1) et l’arrivée des premières diesels lourdes allaient faire disparaître la vapeur sur l’est parisien.

Dans les années 60, nous allions souvent en week-end chez des amis à Crépy-en-Valois. Les semi-rapides de la ligne de Soissons étaient confiés à des 141R avec leur bruit caractéristique de freinage à contre-vapeur qui faisait croire la nuit à l’arrivée d’un train remorqué en diesel. Quel plaisir de ressentir la chaleur de la bête et la bonne odeur de charbon en approchant du butoir à la gare du Nord. les souvenirs olfactifs sont aussi important que les souvenirs visuels.

Plus tard enfin, en 1969-70, je ne ratais jamais lorsque je le pouvais le départ du Paris-Granville du soir à la gare Montparnasse dont la traction était confiée aux 141P du dépôt d’Argentan. Quel spectacle que ce démarrage à toute vapeur dans les belles couleurs du soleil couchant en hiver.

Mon seul regret est de n’avoir disposé de mon premier appareil photo correct qu’après ma réussite au premier bac en 1964 (oui, je suis de la génération qui en passait deux… et avec moins de 20% de réussite, cela ne faisait pas tout un barnum dans les médias). Mais avec l’argentique, on ne faisait pas 120 clichés en quelques heures et il fallait des sous pour faire développer et tirer les films. Le plus beau était déjà derrière moi, mais il est bien ancré dans les souvenirs.

Bonsoir Philippe,
Apparemment la rame TGV LYRIA est garée là durant la nuit, et part en matériel vide pour Bern peu après, afin d’assurer le Bern-Paris via Bâle.
Bonne nuit et à+
Jean / Montreux