ESU 2R/3R et les autres ?

Bonsoir,

J’ai reçu un courrier de Lippe sur les nouveautés disponibles sur son site en HO. Et je m’aperçois que seul ESU propose des machines à la fois 2R/3R.

Donc, je me pose la question du pourquoi les autres fabricants s’échinent à fournir deux modèles identiques l’un en 2R et l’autre en 3R, et quelques-un seulement en 2R ou en 3R.

Pourquoi ne font-ils pas comme ESU ? Ceux qui pratiquent le 3R ne seraient pas désavantagés en choix de matériel roulant par rapport à ceux qui font du 2R et chacun y trouverait son compte. :scratch:

Laurent

C’est sur que même au niveau gestion des stocks ils s’y retrouveraient car moins de risque d’invendus. Les prix seraient moindre vu que les commandes seraient plus importantes. Après c’est peut être trop complexe niveau technique?

ne serait ce pas dû a un brevet déposé par Mistral…

car j’avais cru entendre que le Picasso qui est 2R/3R était le premier à en bénéficier mais que le brevet était déposé…

peut être me trompe-je !

Les normes régissant le profil des rails et des roues ne sont pas les mêmes en 2r et en 3r. Il vaut mieux avoir des roues adaptées aux rails…

Bonsoir,

Märklin / Trix fait a peu près la même chose avec sa gamme de TRAXX.
Le frotteur est facilement (dé)clipsable.
Par contre, il faut déplacer 2 fils pour que la machine bascule sous le régime de courant souhaité.
Le numéro de décembre de la revue LR traite de ce sujet pour passer une BR 186 ECR du 3 rails vers le 2 rails.
Perso, j’ai déjà fait l’inverse avec une BR 185 CrossRail de chez Trix.

Amicalement, Bernard.

Bonjour

L’idéal, pour nous acheteurs, serait un chassis motorisé simple, transformable en 2 ou 3 R, dans lequel on puisse mettre le décodeur de son choix.
Le manque à gagner du constructeur serait trop important. De DDC à AC digital, il y a 40 € de différence en moyenne pour un simple frotteur de plus.
Et la marge sur le décodeur, et …

Je viens de voir pire chez un fabricant belge. Une machine achetée en DC analogique, transformable en DDC uniquement par l’ajout d’une platine spécifique uniquement vendue par le dit constructeur. Un décodeur simple ne suffit pas.

La réponse est donc, le Business.

Bonsoir à tous

Ces V200, ESU en avait déjà livré début 2015. Est-ce des rééditions ou des nouvelles livrées, je ne saurais dire (et j’ai pas envie de chercher).

J’ai trois locs ESU, une BR218 version TEE (la fausse en ep VI), une Class 77 et la version suisse de la V200 désignée Am4/4.
La BR218 comme les autres de sa série existe séparément en version 2 rails ou 3 rails. Les Class 66/77 et V200 sont mixtes.
Et bien seule la Class 77 a une bonne adhérence. La V200 comme la BR218 souffre d’une disposition des bandages typé 2rails, qui foire complet en 3 rails. voir la discutions de l’époque sur le forum: Locomotive ESU V200. J’attends ma petite presse Proxxon pour faire le changement sur la BR218. Les roues tiennent bien mieux que sur la V200.

Après niveau compatibilité aiguille et déraillement elles s’en sortent plutôt bien malgré mes aiguilles en voie M. Donc c’est faisable. Pour la BR218, le boudin est bien un 3rails plus profond et large.

Mes petites réflexions sur le sujet:
Si on usine les roues avec précision (ce qui coute plus) on arrive à faire des roues mixes qui rentre dans les deux tolérance. À noter que ESU fournis sur commande des roues fine scale pour les 2 railistes qui utilise cette norme beaucoup plus fine au niveau des boudin.
Cette technique nécessite également un interrupteur pour faire les connexions électrique en fonction de si le frotteur est installé ou non. Perso ils semblent fragiles sur les ESU.
Pour cela je préfère la politique Roco/Fleischmann, Brawa et HAG (et également Märklin Trix). Il y a quelques pièces qui changent entre entre les deux modèles. Sur Roco, il n’est pas rare que le 2 rails soit tout essieux moteurs (pour des BB ou CC) mais avec peu de bandage et un seul par essieux (en général 2 bandage en diagonal à l’image de la V200 d’ESU), de manière à faciliter la prise de courant, et le modèle 3 rails aura un bogie modifié, partiellement ou totalement non moteur, ce qui permet d’avoir le plein de place pour le frotteur, mais en contre partie l’autre bogies a un ou deux essieux bandagé des 2 roues ce qui assure une pleine adhérence.

Maintenant question coût pour les modèles qui existent dans les deux variantes:
Chez HAG et Brawa il y a en général cinq modèles:

  • Analogique 2 rails, sans décodeur
  • Digital simple 2 rails et 3 rails, au prix d’un décodeur standard (30 à 40€).
  • Digital avec son, voir plus en 2 rails et 3 rails à 100-150€ de plus.
    2 Rails et 3 Rails sont au même prix si au même niveau de digital.
    Roco et Fleischmann c’est identique sauf que c’est soit analogique 2 rail + sound 2 et 3 rails. Ou alors analogique 2 rail et digital basic 3 rails. Dans les deux cas, la différence de prix est bien celle du décodeur. Sauf que en 3rails on ne peut pas avoir la version sans son, ce qui renchérit les prix minimum.

Bonne soirée

Delias

Bonjour,

A l’origine du post de la locomotive V200 ESU, j’ai pu constater que sur les nouvelles versions, la traction est meilleure mais toujours pas sans reproche.
La différence majeure entre 2R et 3R est le profil et l’écartement des roues. Sinon pour le reste, la locomotive peut être polyvalente et vendue comme telle. Ce serait effectivement une bonne solution pour tout le monde (fabricant/acheteur)
Cependant je ne vois pas comment les fabricants pourraient résoudre cette histoire de roue d’autant que certains veulent s’approcher le plus possible de la réalité avec des boudins trop fins pour nos réseaux 3 rails.

Donc ESU est la marque qui propose cette polyvalence mais c’est en connaissance de cause sur la qualité de la motricité. (Pour info, je n’ai en revanche pas de soucis de passage sur les aiguilles de mon réseau).

une question de néophyte:

pourquoi le boudin de roue n’est pas le même en 2 et 3 rails? ce serait plus simple…

Merci :wink: :wink:

On va faire un peu d’histoire. Au début, chaque marque fabrique son rail et ses véhicules, qui vont ensemble mais rarement avec les produits des autres. Chacun donc sa norme d’attelages, de roues, de hauteur du rail etc. Même son échelle - Fleischmann restera longtemps fidèle au 1:85e, alors que certains préconisent 1:90e…
Puis, vers 1949, on invite les principaux producteurs européens pour définir ce qui allait devenir NEM. Les normes européennes du modélisme ferroviaire.
Sauf que pour des moments importants le représentant du premier du marché, Märklin, n’était pas là. Il avait été fauché par une voiture.
C’est là qu’a été fixé le système 2rails à courant continu avec le plus sur le rail de droite dans le sens de la marche.
Les deux plus grands, Märklin et Trix, se sentant mis de côté, ont boudé cette norme et continué leurs normes de maison. C’est pourquoi une loco d’aujourd’hui roule sur une voie M de 1947, et une loco de 1955 sur la voie C.

Und boudin trop haut fait que la roue roule sur les vis. C’est donc hautement gênant.
Mais un boudin trop bas a aussi des inconvénients : au cœur d’un aiguillage (sauf s’il est à pointe mobile évidemment) il y a un trou dans le rail. Là où doit passer le boudin quand on prend l’autre sens. Vu l’épaisseur des roues miniature, ce trou est relativement important. On fait donc une surface de roulement pour le boudin qui permet de passer correctement l’aiguillage. Dans le fil dédié aux vapeurs REE on pouvait voir ce qui arrive à une roue à boudin fin sur un aiguillage K.

Et ce n’est pas la fin des problèmes. Car mis à part l’inclinaison de la bande de roulement, il y a l’écart entre les faces intérieures qui diffère, 14,2-14,5mm en 2rails et 13,9-14,3mm en Märklin. Si on s’écarte du bon écart on risque des déraillements en aiguillage, ce qui a été sujet dans le forum déjà plusieurs fois même pour des machines prétendues conformes aux normes pour le 3rails.

Parce que le rail n’est pas le même.
De plus, Marklin a toujours privilégié la jouabilité de ses produits, donc les boudins sont très hauts pour éviter les déraillements. C’est certes moins réaliste.