Bonjour Louis,
Je n’accuse personne d’un réquisitoire quelconque: je dis simplement que tout matériel à grande vitesse subit plus de contraintes qu’un autre et donc qu’il est plus vulnérable.
Ainsi, je constate simplement que cet hiver, sans être plus rude qu’un autre, des TGV comme des Eurostar et des ICE ont été bloqués par des infiltrations de neige notamment.
Je mentionnerai aussi (outre les grèves) les nombreuses perturbations rencontrées par les TGV, arrachant des caténaires sur d’autres lignes que les LGV ainsi que l’arrêt complet de circulations TGV suite à des incendies le long de la voie.
Car le problème des trains à grande vitesse se pose surtout dès qu’ils quittent les LGV, leur domaine préservé, pour s’aventurer sur des lignes où ils ne disposent pas de la même qualité d’équipement de ligne et où ils doivent côtoyer d’autres types de trains plus basiques. Sans compter la présence incompréhensible (en Allemagne comme en France) des passages à niveau!
On retrouve ce problème aux USA où la circulation intensive de très lourds trains de marchandises met à mal la voie, ce qui limite par voie de conséquence la vitesse des trains de voyageurs et donc aussi le développement du traffic voyageurs.
Je crois que le train à grande vitesse est un concept global qui ne se limite pas à la qualité du matériel mais qui inclut un service, une régularité, une ponctualité et un confort (notamment) répondant à l’attente du client/voyageur.
Avis tout à fait personnel: c’est pour moi le Thalys Paris-Bruxelles qui répond actuellement le mieux à cette définition. Et comme par hasard, c’est un TGV qui ne quitte pratiquement jamais sa LGV que pour pour se mettre à quai. Cqfd.
La question de préférence TGV vs ICE se pose de la même manière en aviation entre Airbus et Boeing. Je ne connais personne qui choisisse son vol en fonction du type d’appareil mais plutôt en fonction de la Compagnie Aérienne (= exploitant) car finalement, c’est cela qui est important.
Cordialement,
JEAN (il est temps!!!)